Chapitre 11 : "Echec, Mat et police"
Je m'enferme dans la salle de bain et verrouille à nouveau la porte derrière moi. Je m'assois par terre, ramenant mes jambes contre moi. Je mets la tête sur mes genoux et laisse échapper un soupire.
- Qu'est-ce que je fais... Pourquoi j'ai fais ce genre de chose putain...?
Comment je vais arriver à me sortir de là ...? Comment est-ce que je vais arriver à me soustraire à son emprise...? Ses baisers me manquent déjà putain...
Je sens une larme salée caresser mes lèvres. J'essuie ma joue. Je sais pas comment je vais m'en sortir. Je reste une demie-heure sans bouger, à me morfondre.
Mais pourquoi il est toujours pas venu tabasser contre la porte ?
Je me relève et ouvre la porte avec précaution. Personne. Bon, c'est déjà ça... Je sors lentement de la pièce et regarde partout. Toujours aucun signe de vie. Je vais dans le salon et regarde en direction de ma fenêtre.
Elle est ouverte. Grande ouverte.
Le courant d'air qui s'engouffre dans le salon me fait frissonner. Je m'approche et fermer l'ouverture puis repart en direction de ma chambre? Je reste figée sur le pas de la porte. Une feuille A4 est clouée au montant du lit par un couteau de cuisine. Je m'approche presque tétanisée. Je regarde la feuille. Une simple phrase est écrite avec une encre rouge. L'écriture est petite, fine et agressive.
" On en a pas fini princesse ~"
Je retire le couteau du sommier de mon lit et le jet à terre avant de saisir la feuille. Je soupire en tentant de reprendre mes esprits.
On a pas fini... Je sais bien tout ça. Son foutu jeu a à peine commencé...
J'écrase la feuille entre mes doigts, la réduisant à une simple boule. Je sort de la chambre et me dirige vers la cuisine. Je me hisse sur la pointe des pieds pour ouvrir un placard et en sortir un briquet. Je mit la boule de papier au dessus puis allume la flamme. Je regarde la feuille se consumer lentement.
Comment est-ce que je vais arriver à gagner son jeu...?
Il en ai le maitre et je suis son pion... Pourtant, aux échecs, le pion peut remporter le jeu. La feuille est en cendre et les particules cramées tombent au sol. J'éteins la flamme et range le briquet à sa place. Je vais dans ma chambre et saisit le téléphone fixe, ignorant totalement ou se trouve mon portable.
- Police bonjour, quelle est votre urgence ?
Je soupire de soulagement. Echec et mat Jeff.
Echec et mat.
- B-Bonjour, j'ai été victime d'une agression.
La voix de la femme a l'autre bout de la ligne est rassurante.
- Quel type d'agression mademoiselle ? Etes-vous blessée physiquement ?
Mmh, non.
- Non... C'était un homme. Il m'avait enlevée puis relâchée et il s'est infiltré tout à l'heure chez moi...
- Vous êtes sur que vous n'avez rien physiquement ?
- N-Non... Tout va bien, je crois... Il est reparti...
- Très bien. Restez calme. Je vous envoie deux agents. Donnez moi votre adresse.
Je donne tous les renseignements demandés par la nana puis raccroche. J'espère qu'il se fera choper par les flics. J'attendis une dizaine de minutes avant d'entendre une voiture s'arrêter devant chez moi puis les agents toquèrent à ma porte. Je me lève et leur ouvre.
- Mademoiselle T/N ? Nous venons vérifier les lieux suite à votre appel.
Je hoche la tête et les fait entrer. Nous nous dirigeons dans le salon et je m'assis sur le fauteuil en face du canapé où ils sont assis. l'un d'eux sort un bloc note. Son collègue prend la parole.
- Mademoiselle T/N, pouvez vous nous raconter ce qui s'est passé ? En détails ?
Je me mit à parler en omettant certains trucs... Notamment mon attitude un peu déplorable...
Ce cirque a duré pendant au moins trois quarts d'heure. Je parlais et les agents prenaient des notes. Au bout de ce laps de temps, ils me regardèrent dans les yeux. Inquiets.
- Mademoiselle T/N ... Vous avez eu de la chance...
- Pardon ?
- La personne que vous nous décrivez est peut être le tueur en série le plus recherché de ces huit dernières années : Jeff The Killer.
Les officiers baissent la tête, apparement gênés de cet aveu. C'est moi qui décidais de relancer le sujet.
- Jeff the Killer vous dites ?
- Oui, nous le traquons depuis une dizaine d'années. Malheureusement, les preuves sont trop peu nombreuses pour nous permettre de l'appréhender.
Je les fixe sans vraiment comprendre. Il est dans ma fac et ils sont pas foutu de lui mettre la main dessus ? Sans déconner. C'est quand même super long 10 ans...
L'agent reprend.
- Nous ne l'avons d'ailleurs jamais vu. Une seule victime a réussi à l'apercevoir mais elle a tellement été traumatisée qu'elle est incapable d'en parler... C'est donc une version très incomplète que nous avons du personnage... On sait seulement quelques indices physiques, comme son fameux sourire de l'ange mais c'est tout pour l'instant...
J'écoute avec attention. Il poursuit.
- Nous connaissons également son mode opératoire : chercher, traquer, séduire puis tuer.
Séduire puis tuer...
Ça fait tilt dans mon esprit. Jeffrey va me tuer, un jour ou l'autre. Enfin, Jeff du coup...
- Il recommence très souvent. Et mise à part de la victime que j'énonçait tout à l'heure, personne n'a jamais survécu... Il en est à sa 40e je crois... On a jamais vu ça dans toute l'histoire de la criminalité...
- Mmh.. Excusez moi mais qu'est-ce que vous entendez par "séduire puis tuer" ?
L'agent me regarde avec un air étrange. Oh... J'aurais peut-être pas dû demander...
- Et bien, lorsqu'il s'agit de jeunes femmes, ce qui est souvent le cas, il va les "draguer" si on peut dire ça comme ça, puis les tuer...
- Oh...
- C'est pour cela que je vous dit que vous avez eu de la chance... Nous allons vous placer sous surveillance pour éviter qu'il vous arrive quoique ce soit, et si il s'approche de vous, enfin le choper.
Il avait prononcer la dernière phrase en serrant les dents. tu m'étonnes, Jeff les fait tourner en bourrique.. 10 ans a jouer au chat et à la sour-
" je te laisse deviner qui est le chat et qui est la souris"
Oh putain... Il joue.
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