Chapitre 4 : Première soirée à la Serpentard

- Il est hors de QUESTION que ce chat dorme dans ce dortoir.

- Ah oui, et où veux-tu qu'il aille ?

- Dans un lieu souterrain très agréable qui se nomme communément l'enfer, répliqua Victoire avec un petit sourire machiavélique.

- Avadys, intervint Narcissa avec son habituel voix douce, je ne peux pas prendre le risque d'avoir un chat ici, il pourrait très bien monter sur mon lit sans que personne ne s'en rende compte et je n'ai pas vraiment envie de mourir dans mon sommeil.

- AVADYYYYS ! cria une voix en bas des escaliers des dortoirs.

- Tout le monde a décidé de me faire chier ce soir c'est ça ?

Elle descendit non sans pousser milles jurons. Quelques secondes passèrent, une minutes puis les filles virent la Serpentard réapparaître à la porte le visage rouge de colère.

- Gros con a disparu.

- Luciuuuuuus, où es-tuuuuuuu ? s'écria brusquement Victoire.

- C'est méchant, la gronda Narcissa.

- Va te faire fouuuuuuuuutre ! répondit une voix venant du bas.

- Il m'a entendu, pouffa-t-elle.

- Ben vu l'état de mes tympans maintenant, j'imagine bien, râla Lucretia. Et donc maintenant c'est son nom ? demanda-t-elle en se retournant vers Avadys, les mains sur les hanches.

- Ça lui va bien, non ? fit innocemment Narcissa qui au fond d'elle n'avait pas des idées si innocentes que ça.

- Eh bien tu vas le chercher tout seul ton chat, déclara fermement Lucretia. J'avais aussi un truc à vous dire mais ça attendra visiblement.

Sauf que Avadys étant Avadys, la curiosité l'emportait sur tout le reste, même sur un monstre comme Gros con. Victoire et Narcissa délaissèrent leur valises à moitié déballées et leurs affaires éparpillées dans les quatre coins du dortoir et toutes s'assirent sur le lit de la cadette Malefoy, l'oreille bien tendue.

- C'est rapide quand ça vous intéresse, hein ?

- Crache le morceau que je recherche mon chat.

Lucretia alla fermer la porte puis fouilla son sac de voyage pour en ressortir un petit paquet gris, d'apparence irrégulière et qui paraissait lourd. La satisfaction qui orna son visage à voir les mines intriguées de ses amies n'avait jamais été aussi grande. Tout en prenant soin de ne rien abîmer, elle défit le tissu et leur présenta avec fierté la pierre orangée et lumineuse. Narcissa bondit sur ses pieds en étouffant un cri de stupeur, mais les deux autres mirent plus de temps pour réagir. À vrai dire, elle ne comprirent pas du tout.

- Ok super, tu comptes en faire quoi, jouer aux bavboules avec ?

- Avadys ! Tu ne sais pas ce que c'est ? s'exclama la blonde.

- J'ai une tête à savoir ?

- La pierre philosophale, dit Lucretia calmement.

Un ange passa. Victoire resta immobile, incapable de prononcer un mot tandis que Avadys clignait plusieurs fois des yeux, hésitant entre rire d'hilarité ou tenter de la prendre au sérieux.

- C'est pas mon anniversaire aujourd'hui.

Lucretia releva un sourcil, prise de court.

- Il est où le rapport ?

- Le rapport c'est que vous pouvez pas me faire une blague de merde, parce que mon anniversaire c'est le 23 février, pas le 1 er septembre.

- On sait quand est ton anniversaire, soupira Narcissa, et ce n'est pas une blague. J'ai entendu mon père et ma sœur parler d'elle. Je suis curieuse cependant de savoir comment elle est arrivée en ta possession.

- OH EH OH OH. Wait.

Tous les regards se tournèrent vers Victoire. Celle-ci se leva, les yeux grands ouverts et pointa du doigt la pierre comme s'il s'agissait d'une bombe atomique version miniature.

- Je suis nulle en alchimie, voire une grosse merde, mais je sais ce qu'est la pierre philosophale. Les filles, on a avec nous l'objet le plus désiré dans le monde magique ! Avec elle, on peut devenir immortelles, guérir toutes les maladies qui pourraient surgir chez un de nos proches et tout transformer en or !

- Pourquoi, t'es pas assez riche ? renifla dédaigneusement Avadys.

- Si mais ça n'empêche pas de le devenir plus encore !

À présent, elle sautillait comme une petite fille moldue de première année sur le quaie du Poudlard Express. Lucretia fronça les sourcils.

- Je ne veux pas devenir immortelle. Et je pense que ceux qui l'ont trouvé avant nous ne le voulaient pas non plus, et c'est pour ça qu'ils l'ont confié à mon père.

- Moi ça me dérangerait pas de devenir immortelle, avoua la cadette Rosier en haussant des épaules.

- Et voir toute ta famille mourir ? rétorqua Narcissa. Devoir déménager tous les dix ans et changer de vie pour que personne ne se rende compte de ton "super" pouvoir ?

- Tu rends ta famille immortelle aussi.

- C'est infaisable. Certains s'opposeraient, et en plus de devoir déménager toi, tout le monde devra le faire.

- Écoutez les filles, je ne l'ai pas récupéré dans ce but là. Mon père n'a pas pu obtenir la pierre par magie, sachant que ce genre de choses ne l'intéressent pas beaucoup. Je pense qu'un sang pur l'a récupéré, et qu'il en a parlé dans leur habituelle petite réunion au club.

- Et c'est pour ça que mon père en a parlé avec Bellatrix, compléta Narcissa en hochant sérieusement la tête.

- Mais pourquoi faire ? questionna Victoire dont toute l'excitation était retombée.

- Le remettre au Seigneur des Ténèbres et se voir offrir la gloire de monter dans son estime. La gloire de voir les familles les plus puissantes d'Angleterre devenir plus puissantes encore et contrôler plus de choses ensemble.

- Le sommet de la gloire, souffla Narcissa qui commençait à comprendre.

- Exactement. Ils l'ont confié à mon père en attendant de le lui remettre, parce que notre famille possède la garantie que le Ministère ne viendra pas fouiller dans nos affaires. Et moi je l'ai trouvé.

- Ok, super. Et ensuite ? la coupa Avadys.

- Comment ça ensuite ?

- Pourquoi tu les laisses pas faire ? demanda Victoire à son tour.

- Parce que si c'est nous qui la remettons, en plus de voir nos familles glorifiées, ce seront nos parents qui seront fiers de nous.

À ces mots, une petite lueur s'alluma dans les yeux d'Avadys. Comme une machine à laquelle on venait d'activer le bouton ON, un tas de nouvelles pensées traversa son esprit et la rendit euphorique. La jeune fille était assoiffée de reconnaissance depuis son enfance. Elle avait tué sa mère en naissant, et son père la méprisait au plus profond de son être. Le fait qu'elle soit une fille et qu'elle perdrait son nom dans peu de temps n'arrangeait rien à la chose. Cette pierre lui permettrait de faire ses preuves. Lui montrer qu'elle était digne des Rosier, et que malgré la perte de ce nom, elle le resterait au plus profond d'elle même. C'était même la libération suprême qu'elle avait devant les yeux. La dernière chance de montrer qui elle était et de sortir de l'ombre de son frère. Alors d'un bond, comme animée par une tentation trop forte, elle se jeta sur Lucretia et tenta de lui arracher la pierre des mains. Victoire et Narcissa voulurent alors les séparer, tandis que la cadette Malefoy l'insultait de tous les noms.

- MAIS T'ES MALADE, LÂCHE MOI !

- DONNE LA MOI ! DONNE !

Une poignée de cheveux platine fut arrachée. Un cri de douleur s'ensuivit, puis une seconde poignée, brune cette fois ci, tomba tragiquement au sol.

- AVADYS ARRÊTE ! beugla Victoire qui commençait à paniquer.

Le chaos prit place dans la chambre. Lucretia était plaquée au sol et ne parvenait pas à inverser les positions, tandis qu'elle serrait de toutes ses forces la pierre. Narcissa lui hurlait de ne pas la lâcher, comme un supporter encouragerait son coureur favori à ne pas abandonner. Avadys était hynoptisée par l'objet. Incapable de raisonner, elle griffait le bras et la main de sa meilleure amie dans le seul but d'extraire son dernier espoir de son emprise. Victoire, voyant la situation dégénérer à l'écoute du supplice de Lucretia, sortit de la chambre en courant pour aller chercher de l'aide. Quand elle revint, les deux filles continuaient toujours de se hurler dessus et de s'arracher les cheveux, sans que Avadys ne parvienne à s'emparer de la pierre.

- DONNE LA MOI SALE ÉGOÏSTE !

- ÉGOÏSTE TOI-MÊME, AÏEEEEEEEEEEEEEEE !

Lucius et Evan écarquillèrent les yeux face à tant de violence. Surtout qu'ils ne comprenaient pas le pourquoi de cette lutte acharnée. Quoi qu'il en soit, il fallait arrêter Avadys ou Lucretia allait bientôt se retrouver chauve. L'héritier Rosier accourut vers elles et tira par la taille sa petite soeur qui, mine de rien, avait tout de même beaucoup de force. Elle se démena pour se dégager de son emprise tandis que Lucius aider Lucretia à se relever.

- PAUVRE FOLLE ! lui hurla-t-elle, au bord de la crise de nerfs.

Le plus discrètement possible, elle glissa la pierre dans la main de Narcissa qui la cacha alors sous une pile de chemises d'école. Malgré le contrôle absolu qui résultait de cette opération, l'éclat du trésor n'échappa pas à l'œil attentif de Lucius. Il se garda de tout commentaire mais nota cela dans un petit coin de sa tête.

- DONNE LA MOIIIII !

- Connasse ! s'écria la blonde en laissant échapper quelques larmes de colère alors que ses mains tâtait ses cheveux en bataille.

- SALE ÉGOÏSTE DE MERDE !

L'insulte l'insurgea et elle voulut le lui faire payer en lui collant une belle gifle, mais son frère la retint en la bloquant avec son bras.

- C'est bon, arrête, laisse-la.

Rabastan aida Evan à contrôler Avadys dont la folie s'était emparé de son esprit et n'arrivait plus à ressortir. Tout le poids de ce mépris durant toutes ces années était revenu en force et à la vue de son seul espoir pour montrer sa valeurs à son père, elle était devenue une créature assoiffée de reconnaissance. Elle ne supportait pas de voir sa meilleure amie, cette fille qui avait tout pour elle - amour, reconnaissance, avenir - remettre cette pierre alors qu'elle même en avait beaucoup plus besoin. Mais cela, elle était incapable de comprend, oh non. C'était bien trop dure pour cette petite fillette trop fière de se mettre à sa place une seule seconde. Evan la plaqua contre le mur, lui aussi énervé par son comportement.

- Tu te calmes ?

Sa sœur se débattit une nouvelle fois, jetant toute la haine du monde sur Lucretia de par son regard noir, mais il la tenait fermement.

- Avadys ! tonna-t-il. Calme toi merde !

- Lâche-moi ! lui cracha-t-elle.

- Pour que tu te jettes une nouvelle fois sur elle ?

- Non, pour que je sorte de cette chambre remplie d'hypocrites et d'égoïstes.

Lucretia ouvrit la bouche avec un scandale posé sur les lèvres, mais Lucius ne l'avait pas lâchée et elle n'arriva même pas à faire un pas vers elle.

- C'est toi l'égoïste !

- Ah oui ? Madame veut faire sa belle en remettant la pi...

- VOS GUEULES, s'écria tout à coup Victoire, après quoi elle se racla timidement la gorge sous le regard intrigué des garçons.

Narcissa avait manqué la crise cardiaque.

- Pas un mot de plus et on sort, lui intima Evan pour qui tout cela prenait une tournure très intéressante.

Il avait bien l'intention de savoir pourquoi les deux filles, d'habitude inséparables, s'étaient bagarrées si violemment. Avadys, de par la colère et la rage, hocha la tête derrière ses yeux embués. Il relâcha l'emprise prudemment et sortit en lui tenant le bras, lançant un coup d'œil plein de sous entendus en direction de ses deux meilleurs amis. Rabastan se décida à prendre les choses en main et s'avança au milieu de la chambre en claquant des mains. Lucius finit par lâcher sa sœur.

- Bien, rapport de guerre. Motif de la bataille ?

- C'était pas une bataille, c'était carrément une attaque ! répondit Lucretia, prête à clamer haut et fort son innocence.

- Mais pourquoi ? insista Lucius en s'assayant sur le rebord d'un lit.

Soudain, les filles comprirent l'urgence de la situation, et toutes s'appliquèrent à trouver une réponse censée et crédible. Le plus dur restait le deuxième point, surtout que une fois raconté l'excuse, elles devaient impérativement s'y tenir.

- Parce que Avadys voulait prendre la douche en première le matin, alors que d'habitude, c'est Lucretia, s'empressa de répondre Narcissa.

Ses deux amies la fixèrent avec un "on pouvait pas faire plus pourri" dans le regard.

- Sérieusement ? demanda le blond sans paraître convaincu.

- Ah mais les histoires de douche, il faut faire attention ! déclara Victoire avec sérieux en levant son index. Ça peut vite conduire à des embrouilles !

- Et pourquoi Avadys voulait-elle la douche en première ?

- Parce que madame ne veut pas être en retard en cours alors que c'est elle qui mets à chaque fois le plus de temps à se préparer ! fit semblant de craquer sa sœur. C'est vrai quoi, si elle se douche la première, ce ne sera pas seulement elle qui va être en retard, mais nous toutes !

Les filles hocherent la tête avec entrain, comme pour appuyer Lucretia. Lucius releva un sourcil, une petite habitude typiquement Malfoyenne.

- Et donc pour une histoire de douche vous vous êtes traitées d'égoïstes ? questionna Rabastan avec incrédulité.

- C'est elle qui a commencé ! se défendit la blonde. J'ai l'impression qu'elle est un peu à cran en ce moment et elle s'est défoulée sur moi.

- Et pourquoi Avadys a parlé de remettre quelque chose ?

- C'était pour remettre les devoirs à l'heure, s'empressa de répondre Victoire. C'est parce que McGonagall nous a menacé de retenue si on lui remettait les devoirs en retard, et Avadys ne veut pas avoir une retenue, logique, donc voilà.

- Et c'est quoi le rapport avec la douche ?

- Ben si elle mets trop de temps à se préparer, elle pourra pas remettre ses devoirs à l'heure.

Narcissa retint un soupir d'exaspération. Elle aurait voulu expliquer à son amie qu'il y avait deux sens de "à l'heure" et que son histoire ne tenait pas du tout.

- Ok donc vous voulez pas cracher le morceau, c'est ça ? finit par demander Lucius.

Un silence représenta l'énorme vide cosmique dans leur cerveau. Puis l'alarme spirituelle s'alluma simultanément dans leur esprit. Il savait. Il savait et têtu comme il était, il allait finir par mettre la main sur la pierre. Mais autant retarder le plus possible l'inévitable...

- De quoi tu parles ? demanda innocemment sa sœur en penchant la tête sur le côté.

- Tu sais très bien de quoi je parle. Qu'as-tu donné à Black juste après t'avoir sorti de la bagarre ?

- Mais je ne lui ai rien donné !

- Menteuse.

- Elle ne m'a rien donné du tout, intervint Narcissa qui avait été blessée par le fait qu'il l'appelle par son nom et non par son prénom.

Elle qui avait cru qu'il s'intéressait à elle, de par ses réactions inhabituelles. Premièrement cette discussion étrange qu'ils avaient eu durant la recherche de Gros con, ensuite quand il lui avait proposé de lui donner son écharpe, puis sa main dans la diligence et enfin son regard scruteur à la table quand elle était avec son cousin, tout cela lui avait fait croire à une histoire qui n'existait que dans sa tête. Et son égo s'en trouvait terriblement blessé. Aussi, elle releva son menton et se posta face à lui, les bras croisés sur sa poitrine.

- Si tu as cru voir quelque chose, c'est que tu es fatigué. Et comme tout le monde est fatigué et que tout le monde ne désire qu'une chose : dormir, alors, Malefoy et Lestrange, veuillez quitter ce dortoir pour filles et nous laisser en paix une bonne fois pour toute. Et pour information, Lucretia n'est pas une menteuse, c'est juste toi qui est naïf et qui te laisse conduire par ton imagination débordante !

Lucius se sentait un peu dépassé. Pourquoi réagissait-elle de cette manière ? Il était certain de ne pas avoir rêvé et leur histoire à sortir un mort de son tombeau en témoignait. Néanmoins, elle se faisait si imperturbable qui n'osa pas la blesser plus encore. Il se leva tout en la dévisageant, lança un dernier regard noir à sa sœur et sortit de la pièce avec Rabastan. Dans son dos, il entendit la porte claquer mais n'y fit pas attention.

La Salle Commune était presque vide à cette heure ci. La plupart des élèves étaient allés se coucher, épuisés par le voyage et ceux encore debouts organisaient leur chambre. Avadys était assise près du feu, jetant rageusement des bouts de papier journal dedans. Elle semblait prendre plaisir à les voir brûler, s'imaginant il ne savait quoi à la place de ce papier, léché par les flammes dansantes. Evan se leva de son fauteuil et s'approcha de lui, curieux. Les trois garçons parlèrent à voix basse pour ne pas se faire entendre par Avadys.

- Alors ?

- Elles cachent un truc, c'est sûr, raporta Lucius, ne doutant pas un instant de son affirmation.

- Elles nous ont sorti une histoire de douche complètement absurde, commenta Rabastan.

- Les douches ? Quel est le rapport ?

- Cherche pas. Ta sœur ? Comment elle va ? s'ensuite le blond.

- Très en colère, mais elle n'a rien voulu me dire.

- Peut être que si on la bassine quelques jours, elle crachera le morceau ?

Evan fronça les sourcils. Rabastan avait compris avec lui et lui expliqua le plan élaboré à l'improviste, mais qui semblait être celui que Lucius avait imaginé dans sa tête.

- Avadys et Lucretia resteront fâchées aussi souvent qu'elles le pourront. Narcissa et Victoire suivront Lucretia, puisque Avadys est la fautive, et nous on va l'accueillir à bras ouverts.

- Et on lui soustrait l'information, compléta Lucius.

- Sérieusement, je vais devoir me traîner ma sœur toute la journée pour une soi disant chose qu'elles nous cacheraient ?

- N'exagère rien, déjà tu ne seras pas avec elle durant les cours, dit l'héritier Malefoy.

- Et puis Avadys est sympa, tenta Rabastan pour le convaincre d'accepter.

- Oh oui, eh bien j'ai hâte de savoir si tu penseras la même chose dans une semaine.

- Evan, mon ami, je connais Lucretia. Et j'ai bien vu à son comportement que cette chose est précieuse et qu'elle ne crachera sous aucun prétexte le morceau. Notre seule chance de savoir ce que c'est s'appelle Avadys Rosier.

- Ok, c'est bon, céda le jeune homme. J'aurai les cours pour décompresser. Par contre, elle dort où ?

Tous gardèrent le silence. Elle ne pouvait pas remonter dans son dortoir, pas après ce qui s'était passé. Et elle n'allait pas non plus dormir dans le leur, surtout qu'un certain McKellen cohabitait avec eux et que ce dernier irait illico se plaindre au directeur de maison. Puis Lucius eut une illumination et s'asséna une gifle mentale pour ne pas y avoir pensé plus tôt.

- Je suis Préfet en Chef !

- Super Lucius, vraiment, soupira Rabastan, mais ce n'est pas le moment de s'émerv...

- Ma chambre ! En tant que Préfet en Chef, j'ai un appartement réservé avec la Préfète. Et Luisa m'a dit qu'elle ne s'en servirait pas parce qu'elle voulait rester avec ses amies.

- Luisa ? questionna Evan, curieux.

- Oui, Luisa Marcelli, une Serdaigle, dit-il avec un geste dédaigneux de la main comme pour balayer ce nom sans importance.

- Noooooooon, s'exclama Rabastan, les yeux tout écarquillés.

- Quoi ?

- Luisa Marcelli mec ! s'émut Evan. La belle italienne avec ses longs cheveux blonds et bruns à la racine ! Les yeux magnifiques, azur et le teint toujours bronzé !

- Ouais sûrement... articula Lucius en plissant les yeux.

- Par Merlin, tu partages une chambre avec elle et toi tu t'installes dans notre dortoir ?

- Ok, je vois qu'on me remercie pour ma loyauté sans faille envers mes amis.

- Non mais il a raison, l'approuva Rabastan, il est mieux avec nous notre bon vieux Lucius.

Le concerné lui jeta un regard assassin avant de se racler la gorge pour les ramener vers leur sujet de préoccupation.

- Bref, notre appartement est donc innocupé. Il y a deux parties donc si Luisa veut occuper l'autre il n'y aura pas de problèmes. Et nous on pourra aller la voir quand on veut.

- Qui, Luisa ? demanda innocemment Evan.

- Ta sœur du con, le gronda Rabastan.

L'héritier Rosier leva les yeux au ciel puis se chargea d'aller proposer la chambre à Avadys. Celle ci accepta avec entrain, qui se vit à peine dans le brouillard gris de sa mauvaise humeur. Lucius l'accompagna vers son appartement privé, lui donna le code d'entrée et lui souhaita bonne nuit. En retournant dans sa chambre, il s'affala sur son lit dans un gros soupir et songea à tout ce qui venait de se passer.
Mais il n'eut même pas le plan d'élaborer des stratégies pour soustraire les informations que Morphée l'accueillait déjà dans ses longs bras ténébreux.

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