Chapitre 21 : Andromeda

— Et pourquoi le roi ne peut-il pas gagner ?

— Parce que c’est le fou qui gagne, c’est comme ça, soupira Victoire.

Lucretia trouvait cette règle absurde. Depuis quand un fou surpassait un roi ? Dans sa main, elle avait quatre rois, il fallait bien qu’ils servent à quelque chose !

— Tu vas la poser ta carte ? s’agaça Narcissa.

Le roi de gauche lui adressa un clin d’œil. Comme il était sympa, elle le choisit et la posa sur la pile. Avadys jeta la reine par dessus avec un cri de victoire. Lucretia n’avait jamais été aussi perdue.

— Tu viens pas de dire qu’il n’y avait que le fou qui gagnait le roi ?

— La reine aussi, quand le cavalier se trouve en dessous.

— J’y comprends rien, j’abandonne, déclara-t-elle en balançant son paquet sur la table.

— De toute façon, j’ai gagné, affirma Avadys.

Elle ne comprit pas pourquoi Avadys avait gagné puisqu’il lui restait des cartes en mains, mais Lucretia ne s’y attarda plus. Soit les filles se moquaient d'elle, soit ce jeu était idiot. Un troisième année s’avança vers d’un air hésitant. Couchée tout le long du fauteuil, les jambes posées sur les cuisses d’un Evan qui faisait la sieste, elle faillit le renvoyer d’où il venait quand elle remarqua le livre qu’il tenait entre ses mains.

— Oui ?

— C’est ton livre de Potions. Je l’ai trouvé dans la classe de Slughorn, il y avait ton nom dessus.

— J’ai oublié mon livre de Potions moi ?

Avadys pouffa, et Narcissa leva les yeux au ciel. Le garçon lui tendit l’ouvrage, puis au moment où elle allait lui souhaiter bonne continuation, il dit :

— Quelques annotations étaient fausses. Je les ai corrigées.

Son menton s’affaissa. Un troisième année avait corrigé ses annotations ? Bon, elle n’était pas non plus la première de la classe, elle l’avouait, mais cela restait vexant. Avadys se donna du mal pour ne pas éclater de rire.

— Tu as ouvert mon livre ?

Autour de son nez crochu, une rougeur s’étendit.

— Je ne savais pas à qui il était.

Narcissa, pour qui cette discussion avait attiré son attention, se tourna vers lui.

— Tu t’y connais en Potions ?

— Certainement plus que vous.

La manière dont il l’avait dit n’avait rien d’arrogant, cela fit même rire Victoire.

— Et en chimie ?

— Aussi.

La cadette Black envoya à Lucretia un regard plein de sous entendu. Un éclair de compréhension traversa son visage.

— C’est quoi ton nom ? demanda la Malefoy.

— Severus Rogue.

— Evan, appela-t-elle tout à coup.

Le jeune homme dormait toujours comme un sac, la tête posée sur son bras tendu, et la bouche légèrement entrouverte. Lucretia lui donna des coups avec son pied.

— Evaaaaaaaaaan !

— Quoi ? marmonna-t-il en rouvrant les yeux.

Visiblement, elle l’avait perturbé dans son sommeil profond.

— Tu peux aller chercher le grimoire dans votre chambre ?

— Parce que tu peux pas aller le chercher toi même ?

— Il est dans le dortoir des garçons.

— Comme si ça te dérangeait.

Néanmoins, il s’étira, fit craquer ses poignées sous les protestations des filles, s’appliqua à le faire pour chaque doigt, puis s’enfuit avant de recevoir d’autres coups de pieds de sa petite amie. Il revint avec un grimoire vieux de plusieurs siècles, aux pages jaunis par le temps, qu’il tendit à Lucretia. Celle ci l’ouvrit à la page qui les intéressait et pointa du doigt les lignes de signes méconnaissables qui s’alignaient.

— Tu pourrais traduire ça ?

Severus grimaça.

— Il ne s’agit pas de traduire, c’est un code qu’utilisait Flamel pour que personne ne copie ses découvertes.

— Super. Mais tu peux ?

Il haussa les épaules.

— Bien sûr.

Et dire qu’ils avaient passé deux semaines entières à essayer de comprendre ce charabia. Qui allait se douter qu’un troisième année allait se pointer un jour avec la solution ? Le Serpentard, après y avoir jeté un coup d’œil, fronça les sourcils.

— Pourquoi vous vous intéressez à la pierre philosophale ?

— Ça ne te concerne pas. Tout ce qu’on veut, c’est savoir comment elle est censée fonctionner.

— Vous l’avez ?

— Non, mentit-elle. Combien de temps ça te prendrais ?

— Dans une semaine, vous aurez la retranscription.

Des petits cœurs imaginaires sortirent des yeux de Lucretia pour se planter sur les joues de l’élève.

— Qu’est-ce que tu veux en retour ? questionna Evan, qui avait suivi toute la discussion.

Severus sembla réfléchir. Mais pas longtemps. Il semblait considérer le pouvoir du groupe Serpentard, le pouvoir et l’influence qu’ils possédaient.

— Vous connaissez les Maraudeurs, je suppose.

Tous hochèrent la tête. Narcissa fut la seule à redouter la suite.

— Je veux qu’ils regrettent d’avoir été mis au monde.

***

— C’est hors de question ! répéta pour la énième fois Narcissa.

— Allez quoi ! Ça va être drôle.

— Non, Lucretia. Pendre des troisième année dans un arbre pour reproduire la peinture de Rickard Lenson n’est pas drôle du tout.

— C’est lucratif, déclara Lucius avec un faux sérieux. Ça leur fera un  peu de culture générale.

— C’est sûr qu’ils ne risqueront pas de l’oublier, pouffa Avadys.

— Je refuse de prendre part à ça.

— C’est par les pieds, hein, je veux pas les tuer non plus, crut bon de préciser Lucretia.

C’était bien bête si elle assassinait l’héritier de la maison Black. Enfin, si ses parents ne le déshéritaient pas avant.

— Non, attends, intervint Evan. Les professeurs sauront que c’est nous. Et puis, il n’y a aucune morale à ça.

— Parce que tu as besoin d’une morale ? demanda dédaigneusement Avadys.

Son frère ignora son commentaire et continua.

— On les attire dans une salle, on les pends par les pieds si ça te plaît, et on laisse Rogue s’occuper du reste. Après tout, c’est lui qui veut se vanger, non ?

— Pauvre gosse, commenta Rabastan, qui n’avait alors pas prononcé un mot jusque là.

Comme pour illustrer son propos, il s’empara d’une énorme cuisse de poulet et arracha un morceau.

— C’est vrai qu’ils lui mettent la misère, continua alors Lucius. Pour quoi, en plus ?

— Un truc avec sa meilleure amie, répondit Avadys. Je ne vous savez pas capable d’une telle empathie les gars.

— C’est pas parce qu’on est des mecs qu’on ressent rien, riposta Rabastan.

— Très bien, déclara finalement Narcissa. J’accepte de les attirer dans une salle. Le reste, vous vous en chargez.

Lucretia faillit sauter de joie. Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas organisé d’embuscades. Contre des Gryffondors de plus est, cela rajoutait de l’intérêt. Victoire alla raconter les détails du plan à Rogue, assis seul un peu plus loin. Lucius semblait peiné à l’idée de le savoir sans amis. C’était un garçon intelligent ; il ne comprenait pas pourquoi personne ne lui adressait la parole.

Pendant ce temps, Lucretia fixait avec Narcissa tout ce qu’elle avait à faire. Après avoir entendu trois fois la même chose, la Black se leva avec agacement pour commencer leur stupide piège. Lucretia était tellement excitée qu’elle voulait le faire à l’instant même. Et à voir le sourire de Rogue, il était du même avis.

Deux tables plus loin, les Maraudeurs dînaient tranquillement. Narcissa sortit de la Grande Salle en soupirant et s’appuya contre un mur en attendant de les voir sortir. Soudain, elle aperçut Régulus se diriger à grands pas vers la salle. La panique la saisit.

— Reg !

Il se retourna, surpris. Une joie intense traversa ses iris quand il la reconnut.

— Dis, tu ne veux pas retourner à la Salle Commune pendant quelques minutes ? lui demanda-t-elle.

Il fronça les sourcils.

— Pourquoi ?

— S’il te plaît. Je t’expliquerai plus tard. Sinon, tu t’es fait des amis ?

— Oui oui, Yaxley et Dolohov sont juste au...

Mais elle le poussait déjà dans le couloirs, jetant des coups d’œils nerveux vers les portes de la Grande Salle. Régulus finit par obéir et disparut. Narcissa reprit sa place initiale, soulagée. Tout le plan dépendait de lui. Elle ne voulait pas inquiéter Sirius pour rien, surtout quand elle savait que Régulus était un sujet sensible pour lui, mais elle se disait que c’était la vengeance pour ses propos à Noël. La vendre devant tout le monde de cette manière lui avait semblé honteuse. Rabastan avait fort heureusement évité la catastrophe.

Son groupe d’amis sortit quelques minutes plus tard, les pouces en l’air pour signifier que tout était ok. Narcissa soupira. Ils étaient incorrigibles. Ce devait être l’ennui, certainement. Même si les garçons préparaient les ASPICS, ils gardaient du temps pour les suivre dans leurs délires. Lucius devait s’organiser plus que les autres, étant le capitaine de l’équipe des Serpentard ; mais il s’en sortait plutôt bien. Depuis le début de l’année, ils n’avaient perdu qu’un match, le dernier contre Gryffondor. Une défaite que le jeune homme avait pris de travers. Il comptait bien le leur faire payer lors du prochain.

Les minutes défilèrent rapidement. Plusieurs élèves passèrent, la remarquant à peine. Soudain,  elle aperçut un garçon aux lunettes rondes et les cheveux décoiffés. James Potter. Sirius suivait derrière, comme toujours. Mains dans les poches et un air désinvolte posé sur son insupportable visage. Les deux autres, Narcissa ne les connaissait pas. Aussitôt, quand il l’aperçut, son cousin fronça les sourcils. Il s’arrêta, et les autres l’immitèrent.

— Qu’est-ce que tu veux ?

— Régulus ne va pas bien. Il te demande.

Le mensonge était sorti tout seul. L’attitude de Sirius changea brusquement : ses traits s’affaissèrent et ses yeux s’emplirent de panique.

— Qu’est-ce qu’il a ?

— Il... il est angoissé pour plusieurs choses, et ça lui cause des évanouissements.

Pauvre Régulus. Elle le faisait passer pour faible alors qu’il ne l’était pas du tout.

— J’arrive, dit-il à ses amis.

— Non ! s’exclama-t-elle tout à coup. Il... il veut parler avec Potter. Enfin, tes amis en général.

— Pourquoi est-ce qu’il voudrait parler avec nous ? s’enquit James.

— Qu’est-ce que j’en sais moi, s’agaça-t-elle. Venez, j’ai pas toute ma soirée.

James et Sirius s’échangèrent un coup d’œil suspicieux, mais ils finirent par céder et entrainèrent les deux autres. Eh bien. Cela avait été plus facile que prévu. Sirius trottina jusqu’à sa hauteur, ses mains toujours dans les poches. Derrière, les autres menaient la conversation.

— Depuis quand il a des évanouissements ?

— Quelques temps déjà, marmonna-t-elle, tentant de se rappeler vers quelle salle elle devait les mener.

— Mmm. Pourquoi ne m’as-tu rien dit avant ?

— Parce qu’il ne voulait pas t’inquiéter. Et puis, ce n’est pas comme si je venais te parler tous les jours.

— Ouais.

Son cousin n’était pas le membre préféré de sa famille. Si elle pouvait l’ignorer pendant une année entière, elle le ferait. Déjà, parce qu’il était à Gryffondor (une raison suffisante pour un Serpentard), ensuite parce que Walburga lui dirait forcément quelque chose comme "il finira par te corrompre jeune fille, à moins que je ne parvienne à ramener la raison dans sa stupide tête", et enfin parce que ses manières impolies et arrogantes l’insupportait. Et puis, Sirius n’avait pas besoin de raisons pour mépriser sa propre famille.

La salle était proche. Elle allait enfin pouvoir se débarrasser de son cousin.

— Pour changer de sujet, je ne t’aurais pas pensé aussi indifférente.

Ses propos giflèrent Narcissa. Elle s’arrêta et se tourna vers lui, blessée par ses paroles.

— Indifférente ! Je viens te voir exprès pour te dire que...

— Non, je te parle pas de ça. Je te parle d’Andromeda. Ça ne te fait ni chaud ni froid. Tu t’en fiches en fait, c’est ça ?

Il lui jeta un regard accusateur. Narcissa n’y comprenait plus rien.

— Pourquoi est-ce que tu parles d’elle ?

Un petit rire lui échappa.

— Tu te fiches de moi ? À ce point ?

— Mais qu’est-ce que tu racontes ? Qu’est-ce qu’Andromeda a à faire dans la discussion ?

Soudain, Sirius sembla comprendre. Son rictus s’évanouit.

— Tu es au courant quand même ?

— Au courant de quoi !

— De sa fuite !

Sa fuite ? Quelle fuite, voulut-elle demander, mais les mots s’étranglèrent dans sa gorge. Elle recula de quelques pas, comme percutée de plein fer par un coup dans le ventre.

— De quoi tu parles... murmura-t-elle.

Sirius ouvrit la bouche, puis la referma. Ses amis, plus loin, s’étaient arrêtés de parler et regardaient la scène avec intérêt.

— Narcissa, Andromeda est partie. Druella a brûlé son portrait de l’arbre généalogique. C’est fini.

C’est fini. Elle recouvrit sa bouche de sa main, un cri de douleur sur les lèvres. Mais non, la douleur ne partait pas. Elle ne s’échappait pas dans un hurlement, elle restait prisonnière, détruisant tout à coup de masses, à mesure que ses mots prenaient sens. C’était fini. Andromeda était partie.

C’était idiot. Ça n’avait aucun sens.

Elle secoua la tête, les larmes prêtes à noyer ses yeux.

— Non, tu dis n’importe quoi.

Elle crut apercevoir de la pitié dans ses yeux gris. Il se pinça les lèvres.

— Elle est amoureuse de Ted. Un né moldu Poufsouffle. Ils sont partis ensemble.

Pour un garçon. Pour un né moldu. La colère s’immisça dans sa peine. Andromeda était partie. C’était fini.

Et personne n’avait daigné de la prévenir.

Elle eut l’impression que tout s’effritait, petit à petit. Plus les secondes passaient, et plus la douleur grandissait, écrasant son coeur, ses poumons, son âme. Elle étouffait.

— Narcissa, attends ! Et Régulus !

Mais elle s’était déjà enfuie en courant. Au diable le piège puéril de ses amis. Les émotions s’entassaient à une telle vitesse que cela en devenait insupportable. Elle descendit les escaliers de la Salle Commune vitesse grand v, sans se soucier si elle risquait de tomber ou non.

Son souffle était saccadé. C’était comme si... comme s’il n’y avait plus assez d’air dans ce monde. Comme si la chaleur remontait le sol et l’attrapait à la gorge, comme si tous les malheurs s’abattaient sur elle, avec une telle violence qu’elle se trouvait dans l’impossibilité de se relever. La trahison, l’ignorance dans laquelle on l’avait maintenue, la déception, la colère, la tristesse, le désespoir, la souffrance... supporter l’arrivée de tout cela était impossible.

Et c’est pourquoi elle hurla. Ce fut la raison pour laquelle les bocaux de verre posés sur les étagères terminèrent au sol, vulgairement brisés. Brisés comme on était en train de la briser elle, comme elle l’était peut-être déjà. Sa vue se brouilla ; c’étaient peut-être les larmes. Des bras l’ensérèrent, et elle hurla, hurla le plus fort possible, hurla pour évacuer sa souffrance, mais elle n’entendit rien. Elle ne s’entendait plus hurler. Plus parler. Plus respirer. Comme morte.

Le sol toucha ses genoux. Une bulle transparente la coupait du monde. C’était peut être elle qui lui ôtait tout son air. L’oxygène ne rentrait plus dans ses poumons.

Andromeda est partie. Un né moldu, Ted.

Puis elle recommença, elle voulut hurler de nouveau, sans savoir pourquoi, peut être pour se sentir plus légère, moins morte, moins brisée. Elle voulut tout détruire comme sa sœur l’avait détruite elle, mais on l'a retenait. On l’emprisonnait.

Druella a brûlé son portrait de l’arbre généalogique. C’est fini. Elle est partie.

Non, impossible, impossible, impossible, impossible, impossible, impossible, impossible, impossible, impossible, impossible, impossible.

— Chuuut, ça va aller ok ? Chhhhut.

Lucius. Que faisait-il là ? Pourquoi était-il là ? Était-ce lui qui l’emprisonnait ? Oui, elle le sentait contre elle, collé à elle. Elle sentait ses doigts s’emmêler à ses cheveux, le "chuuut" qu’il répétait, certainement pour la calmer. Mais Narcissa ne voulait pas se calmer. Narcissa voulait hurler.

Elle avait mal. Si mal.

Lucius sentit qu’elle se calmait, petit à petit. Presque allongé au sol, il avait empêché la destruction complète de la Salle Commune, même si plusieurs bocaux gisaient au sol, sous les yeux dépités des élèves qui avaient réalisé leurs travaux avec. Narcissa ne faisait à présent que pleurer dans ses bras. Un genre de pleur mêlé à un cri d’agonie, comme si on lui arrachait subitement une partie d’elle. Il put enfin relever la tête vers sa sœur. Lucretia parlait avec Régulus, qui avait alors assisté à toute la scène, tremblant de peur. Heureusement qu’ils l’avaient vu passer en courant depuis la salle où ils étaient, où Merlin savait ce qui se serait passé.

Lucretia hocha la tête puis marcha dans sa direction, le visage grave. Elle s’agenouilla à sa hauteur, posant une main sur le corps fébrile de sa meilleure amie.

— Sa sœur a trahi sa famille. Andromeda. À de qu’il paraît, sa mère aurait déjà effacé son portrait de l’arbre généalogique.

— Comment elle l’a su ?

— Je suppose par Sirius. Il était au courant.

— Pas elle ?

— La lettre a dû se perdre. Régulus pensait qu’elle était au courant.

Comment détruire une personne en moins de quelques secondes. Lucius se demanda comment il réagirait si sa sœur décidait de briser les liens avec sa famille.

— Et pourquoi est-elle partie ?

Une grimace lui tordit le visage.

— Pour un sang de bourbe.

Le comble. Décidément, la maison Black collectionnait les traîtres. Plusieurs décennies auparavant, Cindrella Black avait reproduit exactement le même schéma.

— Il faut la monter dans la chambre.

C’est ce que firent les filles. Narcissa se trouvait comme déconnectée du monde extérieur, emprisonnant toutes les émotions en elle et les retournant mille fois dans son esprit. Lucius voulut la coucher lui-même, mais les filles lui interdirent de monter. En soupirant de désespoir, il s’assit sur le canapé et s’empara du journal posé sur la table basse.

En gros titre, il y était écrit :

La Libération, un nouveau groupe terroriste qui réponds aux attaques des sang-purs.

Décidément, plus le temps passait, et moins le monde tournait rond.

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