◾Chapitre 39◾

L'enfant écarquille les yeux. C'est la même voix qu'il avait entendu avant de revenir au début de l'Underground...  

- Q... Qui êtes vous ?!
- W.D. Gaster, scientifique royal.

Un silence lourd prit place. La voix grave et froide de l'homme avait coupé toute tentative de parler.

Soudain la porte s'ouvrit, laissant entrevoir le petit chevreau.

- Chara ?.... Charaaa ??? Où es-tu ???

Aucune réponse, le scientifique et l'humain avaient disparus.

- Aie !!

L'enfant humain venait de tomber par terre, se mangeant le sol carrelé blanc.

- Bienvenue au labo.

Il partit vers un ascenseur tandis que deux petites têtes apparurent. Elles étaient blanches et lisses, comme celle de Gaster. Leurs "joues" étaient parsemées de pansements de toute les couleurs et dans leur orbites semblaient briller de petites pupilles blanches. Le plus petit, avec une grosse écharpe rouge, s'avança vers l'humain mais il trébucha et tomba devant lui. Il releva la tête, des larmes perlant au coin de ses orbites. L'enfant l'aida à se lever mais l'autre petit s'interposa.

- Ne touche pas à Papyrus !

Dans ses orbites, au lieu des deux pupilles blanches, des lueurs bleues cyan apparurent. L'humain cessa tout mouvement, comme hypnotisé par ce regard de haine. Il n'y a pas de deux secondes, celui-ci était émerveillé et là, un air sévère prit le dessus sur son visage enfantin. Une tension se répandit entre les trois enfants.

- Pas besoin d'être si agressif tas d'os ! Répondit sèchement l'humain.
- Je ne fais pas confiance aux tas de chair comme toi.

Le dénommé Papyrus se releva, essuya les petites perles d'eau salées et fit un câlin à l'autre.

- Snans soit pas aussi messant avec le petit humain ! Regade ! C'est un nenfant ! Comme nous !!! Yaaay !!
- Pap....

Le petit à l'écharpe n'en fit qu'à sa tête et s'avança vers l'humain pour lui faire un câlin.

- Tu vois Snans !

Le concerné soupira.

- Ok frérot...

Les deux petits semblaient être frères, leur complicité fit sourire l'humain et la tête du prince lui vint en tête. Eux aussi étaient comme ça avant qu'il ne se tue volontairement encore et encore... Les larmes aux yeux, il regardait le sol, honteux de ce qu'il avait fait et voulait faire... Une main apparut devant lui.

- Chuis Sans, Sans le squelette ! Et lui c'est mon bro, Papyrus !
- Enchanté humain !

Il lui serra la main et un bruit de pet retentit : un coussin péteur se logeait dans la paume de Sans et ils éclatèrent de rire.

- Je suis Chara, dit l'humain entre deux rires.
- Tu dois avoir un sale CHARA-ctère !

Il pouffa de rire.

◽◾◽

- Et c'est comme ça qu'on est devenus super potes !

Je ne répondis rien et fixai Gaster.

- Pourquoi l'avoir emmenée dans le labo ?
- Pour faire de simples recherches sur ce "pouvoir"

Il ne me disait pas tout... Ça, j'en suis convaincue. Il se mit soudainement à chercher quelque chose. Une lettre.... Gaster me tendit une lettre... Il n'y avait rien marqué dessus, juste un petit cœur rouge fermait l'enveloppe.

- Tu liras ça seule.

J'abaisse mon regard vers la mettre entre mes main et le temps que je fasse ceci, Chara, Sans et Gaster avaient disparus. Je ne reconnaissais pas l'endroit non plus... Je suis sur quelque chose de moelleux et doux mais je ne vois rien aux alentours....

- Je crois que ça venait de là !

Cette voix..... Serait-ce...
La porte s'ouvrit.

- Oh !

Oui, c'est bien elle.... Là, dans l'encadrement de la porte. Je me lève et lui saute dans les bras.

- Mon enfant !
- Toriel !!!!

Je ne sais pas comment je suis revenue ici, ni pourquoi, mais je suis tellement heureuse de revoir Toriel !!
Elle me serre tendrement et je l'entends renifler, tout comme moi. Je vois à quel point c'est important d'avoir une maman qui nous aime, nous chérit et nous aide !

- Comment es-tu revenue mon enfant ? Je n'ai pas entendu la porte du sous-sol et je n'ai pas vu la porte d'entrée s'ouvrir !
- Je ne sais pas non plus maman... Mais, maintenant que je suis revenue, on peut manger de la tarte ????
- Ah ah ah, bien sûr mon enfant !

Maman Toriel prit ma main et on se dirigea vers le salon tandis que je sentais quelque chose ramper le long de mon dos dans un frisson désagréable...

On passa tout l'après-midi ensemble, comme une mère et sa fille. On a lu des tonnes de livres, fait une énorme tarte à la cannelle et au caramel, Toriel m'a tricoté une écharpe rouge, comme Papyrus et j'ai dessiné les fleurs jaunes ainsi que l'arbre mort dans les Ruines.
Le jour déclinait et allait passer à une nuit sombre. Maman s'était assise sur son gros fauteuil devant la cheminée, lisant un livre sur les escargots. Je continuais à dessiner, non pas les fleurs ni l'arbre, mais Chara, Sans, Papyrus, Undyne, Alphys et tout les autres. Un grand sourire ornait le visage de chacun. S'en m'en rendre compte, des larmes apparaissaient aux coin de mes yeux avant de dévaler mes joues. Toriel me prit dans ses bras, me caressant le dos doucement.

- Shhh Shhh... Qu'es-ce qui ne va pas Frisk ? Pourquoi pleures-tu ?

Les mots ne voulaient pas sortir de ma bouche, bloqués dans ma gorge.
Elle finit par me porter afin de m'emmener dans ma chambre, mes joues encore ruisselantes.

- Tu veux bien me dire ce qui ne va pas mon enfant ?

Elle avait une mine inquiète... Et je déteste quand Toriel est inquiète.

- C... C'est rien maman... T'inquiète pas....

Elle me fit un bisou sur le front.

- Tu m'en parleras demain, d'accord ?

J'hoche la tête et elle partit en fermant soigneusement la porte.

Cette sensation revient. Une sueur froide semblait couler le long de mon dos.

- Hi hi hi !

Je lève la tête rapidement.

Une ombre noire se dressait devant moi. Elle possédait de grands yeux roses ainsi qu'un grand sourire, rose aussi. On dirait la fois où Chara voulais me faire peur.... C'est exactement la même silhouette... Le seul détail qui change est la couleur. Le rouge sang, symbolisant la détermination, avait laissé place à un rose pâle pour dégrader en fushia sur les bords.

Une lumière rose brilla à côté de moi et plus précisément dans ma poche. Je sortis la cause de cette lueur et reconnus la lettre. Le cœur sur la face arrière virait au rose et des lettres sur l'avant commençait à apparaître.

- Bonne lecture, Frisk~

La silhouette disparut dans l'ombre de la chambre dans un rire enfantin.

Je frissonnais de peur et allumais la petite lampe pour pouvoir la lire.

"Ma très chère Frisk,

Comment vas-tu ? Tu te plais au Mont Ebott ?
Je t'envoie des lettres chaque jour, plutôt en les faisant tomber dans l'énorme trou mais bon... J'ai toujours espoir que tu reviennes parmis nous car, au fond de moi, je sais que tu es toujours vivante. Et je sais aussi que tu vas lire cette lettre !..
...
Tu dois peut-être pas te souvenir de moi....
...
Hi hi hi
..."

L'écriture changea ainsi que la couleur de l'encre... Rose.... Une encre rose....

" Je suis ton ancienne meilleure amie ! Tu sais, celle qui était toujours derrière ! La timide du groupe ! Celle dont personne ne se préoccupait !
...
Hi hi hi !
...
C'est si amusant !

Mais bref, ce n'est pas de ça que je voulais te parler !

C'est quelque chose de beaucoup plus intéressant !
...
Hi hi hi
...

En fait, j'ai un marché à te proposer"

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