𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟖

NOA

𝘑𝘢𝘯𝘷𝘪𝘦𝘳. 𝘔𝘢𝘳𝘤𝘰𝘶𝘴𝘴𝘪𝘴, 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦.

Je pénètre lourdement dans ma chambre épuisée par cette journée. Je dépose mon sac à main sur la chaise près du bureau, me débarrasse de mes chaussures, que je pousse négligemment sous le lit. Mes muscles, tendus par tous ces événements, se relâchent enfin alors que je laisse échapper un soupir de soulagement. Le parquet craque légèrement sous mes pas. Mes épaules s'affaissent, je laisse tomber mon manteau d'un bruit sourd sur le sol. Mes paupières se ferment un instant, savourant la tranquillité retrouvée.

La lumière tamisée de ma lampe de chevet projette des ombres apaisantes sur les murs. Je me traîne jusqu'à la salle de bains, où je commence à me démaquiller. L'eau fraîche sur ma peau est une bénédiction, et je prends un instant pour savourer cette sensation revitalisante. Mes gestes sont automatiques, guidés par une routine bien rodée, mais mon esprit commence déjà à dériver vers l'oreiller moelleux qui m'attend.

De retour dans ma chambre, j'enfile mon pyjama préféré : un vieux t-shirt usé par le temps et un pantalon en coton, tellement confortable. En me glissant sous les draps, je ressens immédiatement un frisson de plaisir à cause du tissu frais contre ma peau. Je m'allonge sur le dos, ferme les yeux et laisse échapper un soupir de contentement.
Je me tourne sur le côté, trouve une position confortable et m'abandonne à la douceur du lit.

La vibration de mon téléphone contre le bois de ma table de nuit se fait ressentir mais suffisamment pour effleurer ma conscience.
Je n'y prête alors pas attention et m'endors instantanément.

     ...

LOUIS

Je pousse d'un coup d'épaule la porte vitrée de la grande salle et plus particulièrement là où on se rejoins avec les gars pour les soirées un peu plus chill. Le ventre encore lourd du repas de ce soir.
Damian me suivant de près, le pas traînant 

-Franchement, on aurait pu enchaîner les petits fours de l'apéro en plus des crevettes, non ?
Franchement je les trouves un peu trop stricts sur notre alimentation.  Lâcha Damian en s'affalant sur le canapé

J'haussai les épaules, ouvrant le petit frigo placer au coin de la pièce pour en sortir une bouteille d'eau fraîche.

-Je vais pas te mentir mais les crevettes étaient en trop je trouve, j'en peux plus. Dis-je en imitant une femme enceinte

Le numéro 14 rigole sans répondre et fixe le plafond.
On avait mangé ensemble au réfectoire du centre un peu plus tôt, comme d'habitude, entourés des mes coéquipier. Mais cette fois ci c'était différent, elle était là. Cette fille

Je referme la porte du frigo et fis mine de rien, mais la question me brûlait les lèvres depuis ce fameux soir. Brune, effrontée, et pourtant pleine de cette assurance agaçante qui semble sciemment faite pour te casser les couilles.

-Au fait, dis je en m'adossant au comptoir, c'est qui la fille qu'il y avait avec nous ce soir ? Tu semblais la connaître.

L'ailier releva les yeux vers moi, un sourcil arqué, l'air de ne pas comprendre où je voulais en venir.

-Quelle fille poulet ?

-Tu sais très bien de qui je parle. La brune, là, qui se prend pour Mathieu Lartot à tous commenter.

Il éclate de rire, secouant la tête comme si ma question était absurde.

-Noa ? Dit-il hilare

Noa, ou plutôt Nono, son surnom stupide que Nicolas lui donne. Il me fait presque pitié.

-Ouais, Noa, répondis-je en feignant l'indifférence.

Damian croise ses bras derrière sa tête, un sourire narquois au coin des lèvres.

-Tu veux savoir quoi Loulou ?

-Arrête tes conneries.

-Sérieux, elle fait parti du staff de la prod Netflix pour les six Nations. Pourquoi, elle t'a taper dans l'œil ? Dit-il en s'intéressant tout particulièrement

Je souffle un rire sec, comme pour balayer cette question aussi absurde que sa position actuelle.
Cet imbecile heureux croise les jambes comme une vulgaire commère comme pour dire « vas-y dis moi tous ça m'intéresse »

-Non bien au contraire.

Le Bordelais se redresse légèrement, une étincelle de malice dans le regard.

-Elle te gave ? Parce qu'elle a plus de répartie que toi ?

Le batard.
Damian 1 Louis 0

Je roule des yeux et me dirige vers la fenêtre. La nuit est tombée sur Marcoussis, et les projecteurs qui éclairaient encore le terrain projetaient une lumière crue sur l'herbe immobile. J'aurais dû fermer ma bouche, il va me saouler longtemps avec ça.
Et au pire qu'est ce que j'en ai à foutre de cette fille ?

-Laisse tomber. Dis-je dans ma barbe

Damian, fidèle à lui même s'est déjà étalé sur le canapé, prêt à s'endormir sans se douter de la sentence des coachs si quelqu'un s'apercevait qu'il a fait sa nuit ici.
Je m'éclipse en silence pour rejoindre ma chambre, laissant derrière moi le ronronnement du petit frigo et le faible murmure du commentaire d'une rediffusion de match des saisons précédentes.

...

Je suis ENFIN de retour après de nombreux mois.
Pour la suite de cette histoire qui je l'espère vous plaît encore 🙏.
C'est un chapitre bien plus cours que d'habitude mais je reprend progressivement !
Des avis ??

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