𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟕

NOA

𝘑𝘢𝘯𝘷𝘪𝘦𝘳. 𝘔𝘢𝘳𝘤𝘰𝘶𝘴𝘴𝘪𝘴, 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦.

𝟣𝟪𝗁𝟥𝟢

La fatigue pèse lourdement sur mes épaules alors que je m'effondre sur le lit de ma chambre attribuée il y a seulement quelques dizaines de minutes.
Avec un peu de chance j'ai réussi à obtenir un logement dans le centre en lui-même. Quelques minutes de marche me séparent des principaux bâtiments où loge la restauration du comité.
Juste avant de récupérer les clés de ma chambre j'ai pu délibérément discuter avec ma collaboratrice, une jeune femme dynamique et passionnée, a été un rayon de soleil. Ensemble, nous avons passé en revue les détails logistiques de notre projet, discutant des prochains évènements ainsi qu'une vision de notre organisation. Puis, il y a eu les nombreuses tâches à finaliser : la coordination des emplois du temps, la planification des interviews, la vérification de certains détails.

Ma chambre pèse comme un havre de tranquillité.
L'atmosphère est assez apaisante, où chaque élément est soigneusement pensé pour un confort au sein de la pièce. Les murs sont peints dans des tons neutres, quelques tableaux abstraits ornent discrètement les surfaces, ajoutant une touche de couleur subtile à l'endroit. La salle de bains quant à elle est très simple. Les carreaux de céramiques blancs et les lignes épurées créent une ambiance moderne et élégante. Malgré sa sobriété apparente, ma chambre respire le confort, à vrai dire cela me convient parfaitement. Ni plus ni moins.
Je m'installe nonchalamment sur mon lit ou plutôt je m'affale sur le matelas maintenant en désordre.
Mon regard se perd dans le plafond blanc, mes pensées encore dirigées sur mon arrivée en France.
Le réveil brutal à l'aube, le voyage épuisant jusqu'ici, le stress qui me bouffe litéralement.. Chaque détail de cette journée s'est accumulées sans réellement me rendre compte que je suis bel et bien au près d'une des plus grandes équipes à travers le monde.

Je me dirige d'un pas hésitant vers la salle de bain avec une envie de me rafraîchir le visage. Je m'arrête devant le lavabo, mes doigts caressent doucement le rebord froid du miroir. Mes doigts tremblent légèrement alors que je tourne le robinet, laissant l'eau fraîche couler entre mes paumes. Je me penche en avant et laisse l'eau glacée éclabousser mon visage brûlant. La sensation revigorante de l'eau sur ma peau me fait frissonner de plaisir. Les gouttelettes glissent le long de mes joues.
Je relève lentement la tête, mes yeux rencontrent mon reflet dans le miroir.
A travers mon chemisier en lin je peux ressentir la  sensation de l'encre sur ma peau. Délicatement, je trace les contours du tatouage du bout des doigts entre ma poitrine, suivant chaque ligne avec précision.
Je souris faiblement, l'été 2022. Je m'en souviens très bien. Ce jour-là il m'en a voulu mais on a finalement mis ça sur le dos de la jeunesse.
Je reboutonne mon chemisier sentant une légère humidité au coin de mon œil.
Je glisse mes doigts dans ma chevelure brune sans résultat. Avec un soupir de frustration, je les remets en place, essayant de retrouver un semblant d'ordre après une journée épuisante. Les cernes sous mes yeux témoignent des nuits agitées et des longues journées de travail, et mes lèvres légèrement gercées trahissent une tension que je peine à dissimuler.

Je saisis mon téléphone poser près du meuble à l'entrée du logement. Celui-ci indique 19h15.

Merde je suis en retard

Pour changer mon manque de ponctualité me rattrape sans aucune pitié. Je maudis silencieusement ma procrastination et mon incapacité à gérer mon temps efficacement. Pourquoi est-ce si difficile pour moi d'être à l'heure, même pour les événements les plus simples ?
Je me retrouve finalement à la porte, mes mains tremblantes en essayant de glisser mes pieds dans mes chaussures. Avec précipitation, je me lance dans la nuit, à la recherche d'une excuse recevable.

La fraîcheur de la nuit caresse doucement ma peau encore fiévreuse. Les lumières à l'extérieur éclairent mon chemin. Je traverse la cour du site, le gravier crissant sous mes pieds. Je grimpe les marches qui mènent à l'entrée. Mes pas résonnent sur le porche, le son familièrement réconfortant alors que je franchis le seuil du bâtiment.
À l'intérieur, la chaleur accueillante de la salle à manger m'enveloppe, une bouffée d'air chaud me caresse le visage. Le murmure des conversations et le cliquetis des couverts remplissent l'air.
Personne n'a l'air d'avoir remarqué mon retard maladroit.

Un mouvement à l'autre bout de la pièce attire mon attention. Je lève les yeux et remarque Damian. Il me fait signe de la main, un sourire chaleureux étire ses lèvres. Son expression amicale me rassure, je me décide à lui répondre timidement en lui rendant son salut. Mes pas m'entraînent vers lui, mon cœur bat un peu plus fort dans ma poitrine à mesure que je m'approche. Le numéro 14 est en bonne compagnie, ses coéquipiers majoritairement Bordelais remarque ma présence. Quand je suis à sa hauteur, il me lance un sourire chaleureux et m'accueille avec un geste de la main.

-Alors cette journée ? Dit-il de son habituelle bonne humeur

-Épuisante mais je tiens le coup !

On échange quelques mots sur notre journée qui à été visiblement aussi épuisante pour l'ailier.

-Les gars je vous présente Noa. Poursuit le numéro 14 en s'adressant à ses coéquipiers.

-Enchanté. Dis-je simplement

Certain esquissent un léger sourire et d'autres lèvent leurs verres en ma direction. Je me sens légèrement mal à l'aise alors que je me tiens à peine à l'écart. observant mes collègues du coin de l'œil alors qu'ils se préparent à dîner avec le reste du staff.
Damian remarque mon embarras et me retient doucement du regard. Il s'approche de moi avec un sourire et me propose de me joindre à eux pour le dîner. Sa proposition m'arrache un sourire. Un léger doute plane encore quant à ma présence auprès des joueurs.
Noa reste à ta place tu n'as rien à faire avec eux..

L'international Bordelais m'invite à m'assoir à l'une des places vides. Je ne me fais pas prier et m'installe auprès de l'ailier. Malgré mes premières réticences, je fais simplement abstraction de mes doutes.
Je laisse mon regard vagabonder sur les visages familiers des caméras. Certains d'entre eux sont de grandes figures internationales. A ma droite est installé un des piliers gauche du XV de France. Difficile de rater Cyril Baille, depuis le début de notre conversation il a dû chambrer ses coéquipiers plusieurs fois. La bande de pilier se poursuit avec Uini Atonio qui est visiblement lui aussi d'humeur taquine avec son voisin de droite, Antoine Dupont.
Le célèbre demi de mêlée envoie d'ailleurs un appel à l'aide à Antony son ami d'enfance, c'est une scène assez cocasse à voir.

Mon regard s'arrête brusquement sur l'un des Bordelais à gauche de Damian. Louis, ce garçon méprisant qui m'arrache quelques irritations.
Je détourne rapidement le regard, essayant de masquer mon malaise derrière un sourire faussement poli. Mais je sens son regard peser sur moi, un mélange de méfiance et d'agacement.
Je plonge mon regard dans le sien, un regard sombre qui ne manque pas de m'enfoncer un peu plus.
Ce qui m'étonne c'est que le numéro 11 ne doit pas être plus âgé que moi, sans doute mérite-t'il sa place ici. Notre contact visuel se stoppe immédiatement sous la réflexion de Damian.

-Oh Loulou pourquoi tu fais la gueule ? Dit-il réellement interrogé

Son surnom m'arrache instantanément un sourire en coin que je ne manque pas d'afficher. Je croise les bras victorieuses. Son regard s'assombrit un peu plus et finit par m'ignorer complètement.

Bah alors Loulou on fait la gueule ?

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Chapitre 7 mes stars ! On avance on avance.
J'ai d'ailleurs commencé à écrire quelques passage croustillant et j'en suis pas peu fière ! Bien au chaud dans mes notes. Hâte de vous partagez ça !
Bon je m'excuse aussi pour le rythme de publication totalement aléatoire ahah. J'espère que vous avez aimé ce nouveau chapitre même si il est un peu moins long..

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