Chapitre 2

Chapitre court Ma Princesse Fairycubies car j'ai écrit par miracle cette nuit, mais ce matin je suis déjà passé en mode "Mon dieu je dois supprimer c'est trop mal écrit et sans intérêt." Du coup, même si le chapitre devait être deux fois plus long environ, je préfère publier directement et avoir un chapitre 3 qui fera à peu près la taille de celui-ci.



Sarar* : Terme semblable à Maître, utilisé non pas comme un titre, mais comme une marque de respect (un peu comme Monsieur en plus "fort") pour s'adresser au quotidien au leader du clan des Chimères.

Rayna* : Peut être traduit par Reine. À Euphoria, les conjoints des leaders (qui ont pour obligation de pouvoir porter la vie) portent ce titre, quel que soit leur genre.

Syraths * Soldats de l'Empire, dirigés par Jung Kook

Hyphens* Garde Personnelle de Jung Kook

Rayiys* Titre militaire de Jung Kook.

Mahaaranee* : Impératrice

Maman, Papa, Reine, Roi, Époux, Épouse... Ne sont pas utilisés en fonction du sexe de la personne, ni forcément du genre. 











- Il ne veut pas de seconde Rayna. Avoua-t-il doucement. Il veut me remplacer.

La réaction fut immédiate.

Le sol se fractura, laissant jaillir la lave, dont la violence semblait en accord avec les émotions de leur propriétaire.

Les tatouages stellaires de Jung Kook bouillonnaient, son corps musclé traversé par des sillons rougeoyants.

La température augmenta instantanément. Le vent, encore agréable il y a quelques minutes, soufflait une chaleur suffocante, tandis que le sol et les murs du Palais tremblaient. Le personnel, ayant, bien évidemment, ressenti le séisme et l'énergie sombre de leur maître, s'agitait, craignant déjà le pire.

Des soldats entrèrent précipitamment, une dizaine environ, tous vêtus du même uniforme.

Leurs torses nus, couverts de lourdes chaînes, partant de leurs larges épaulettes à piques, en métal, étaient parsemés de cicatrices de guerre, de mutilations sacrées et de tatouages sombres. Leurs gants étaient en peau, comme leurs pantalons et les protections qui couvraient presque entièrement leurs avant-bras, dans le même matériau que celles plaquées sur leurs bottes, les protégeant jusqu'aux genoux, à la limite des étuis à couteaux et fléchettes, accrochés à leurs cuisses musclées.

Certains étaient très grands et élancés, d'autres plus petits et trapus, il y avait des torses fermes, des seins lourds, ou minuscules, mais chacun semblait avoir sa place dans la formation, la vision harmonieuse, dégageant quelque chose de fascinant.

La tête couverte par une large capuche qui cachait leurs visages, une arme dans chaque main, variant selon les individus, ils étaient apparus presque immédiatement après que leur maître ait un peu perdu son calme, prêt à faire face à n'importe quelle situation.

"Prêts à m'arracher les membres, plus précisément." Songea Jin, sans pour autant ressentir la moindre crainte.

Hellion, qui avait placé son corps sous ses jambes, s'allongeant dans la lave pour l'en protéger, jeta un regard menaçant au groupe de soldats.

Jung Kook, n'avait pas réagi à l'arrivée du groupe d'Hyphen, sa garde personnelle, tous membres de l'armée de l'Empire.

Enfin, officiellement, les Syraths étaient les soldats de l'empereur, l'époux de Jin. Mais ce qui inquiétait tant le reste du pouvoir et des nobles, c'est que tous savaient que ces milliers de personnes surentraînées, aux compétences incroyables, étaient en réalité, les soldats de leur leader.

L'armée du commandant, du Rayiys, Jung Kook.

Jin avait bien assez entendu ses beaux-parents s'en plaindre et tenter de comploter pour se débarrasser de celui qui menaçait leur lignée.

Sans compter ses parents, qui n'avaient de cesse de le harceler pour qu'il les aide à convaincre la Chimère, d'épouser leur précieux trésor. Le dernier de la famille avec qui il ne partageait pourtant rien d'autre que le sang de leurs ancêtres.

"Junno est insupportable, jamais je ne pousserai Kook vers un tel poison." Songea le roux, toujours aussi peu affecté par ce qui aurait fait fuir et paniquer n'importe qui d'autre.

La Chimère n'avait pas bougé, ses poings serrés autour des débris de son verre, le sang se mêlant au thé à la menthe, le tout gouttant dans la lave colérique qui grondait sous ses pieds.

Tendu, le visage fermé, son regard noir brillant d'une lueur terrifiante, le maître des lieux tentait, malgré les apparences, de garder son calme.

Bien qu'impressionnant, tout ce qui se passait autour de lui, n'était que l'expression d'une légère contrariété et non de la haine que l'Empereur lui inspirait.

Une femme très musclée, à la peau hâlée, se détacha légèrement du reste du groupe, s'avançant prudemment vers lui.

Jin l'observa, de ses seins fermes et tatoués, à la cicatrice partant de son nombril, vers le haut de son corps, pour se perdre sous la capuche sombre.

Elle dégageait énormément de force et de charisme, son bras seul, plus large et musclé que la cuisse du roux. Pourtant, elle avançait presque au ralenti, regard baissé et corps tendu.

Pour la Rayna de l'Empire, c'était toujours étrange de voir les gens craindre autant Jung Kook. Lorsqu'il était enfant, déjà, il provoquait ce genre de réaction, c'était donc naturel que maintenant, adulte et en pleine possession de ses pouvoirs, il soit, pour beaucoup, terrifiant. Jin le comprenait et pourtant, lui qui même face à ce Jung Kook devenu un homme puissant, qui venait littéralement de submerger la pièce de lave, sous le coup de la colère, ne ressentait pas la moindre peur, était presque amusé par les précautions prises par les autres.

- Sarar n'a pas besoin de vos services.

Hellion avait pris la parole, toujours allongée, apparemment ravie de servir de repose-pieds à Jin, malgré son statut de créature unique.

La voix était féminine, légèrement cassée et très agréable.

Séduisante presque.

"Carrément même." Se dit le roux en passant machinalement ses doigts gantés dans le pelage touffu de l'animal, atteignant les écailles argentées en dessous.

Le son appréciateur du mythique animal, le fit sourire.

C'était une réaction adorable, qui tranchait avec sa carrure et son aura meurtrière.

"Un peu comme son maître."

Regardant Jung Kook, toujours perdu dans ses pensées, il envisagea de se lever pour le rejoindre.

Comme si elle l'avait senti, Hellion bougea, lui libérant le passage, mais restant collée à lui, semblant le protéger.

Jin sentait parfaitement le regard de chacun des soldats fixé sur lui, comme s'il était l'ennemi. Le responsable de l'état de leur leader.

Dans un sens, il l'était.

Le constat lui arracha un frisson agréable, quelque chose dans son estomac contrarié, se dénouant un peu.

Il appréciait ce qui se passait.

Pas l'état de son ami ou de la pièce, en soi, mais le fait que quelqu'un soit de son côté. Qu'une personne soit scandalisée, outrée, blessée et énervée par ce qu'il vivait.

Il n'avait pas Changmin, l'Empereur, ses parents et ses frères et sœurs, mais il n'était pas seul.

Jung Kook était là.

Pour le soutenir, l'écouter et prendre son parti quoiqu'il arrive.

Pour lui assurer qu'il n'avait rien fait de mal, qu'il ne méritait pas ce qui lui arrivait et que c'étaient les autres qui avaient tort.

"Je ne suis pas seul."

Soudain, la distance entre la Chimère et lui, semblait insoutenable.

La pièce immense avait été transformée en un océan de lave, sur lequel flottaient des îlots de précieux carrelages.

Les soldats avaient le leur, la jeune femme qui s'était avancé avait sauté sur un plus petit, tanguant un peu, Jin était sur le plus large morceau, la longue table et ses délices, toujours intactes entre ses jambes et Hellion.

Jung Kook n'avait même plus de carrelage, ses pieds, comme son siège, flottant tranquillement sur la lave, sans encaisser le moindre dommage.

Et Jin se sentait trop loin de lui.

Trop loin de son soutien, de sa présence réconfortante et de l'incendie ravageur qui lui semblait toujours plus doux et rassurant.

Il voulut l'appeler, mais aucun son ne franchit ses lèvres, sa gorge nouée, emprisonnant le précieux prénom, tel un secret à ne pas offrir au reste du monde.

Il y avait plus qu'un simple nom dans ces quelques lettres, coincées au milieu d'une multitude de sentiments impossibles à transmettre clairement. Dans cette voix rendue muette par l'émotion, dont l'intensité n'avait rien à envier à la lave qui bouillonnait sous leurs pieds.

Jin avait été seul trop longtemps. Si longtemps qu'il avait oublié ce que ça faisait de ne pas l'être. Oublié l'époque où il ne l'était pas encore.

Et aujourd'hui, tout lui revenait.

C'était violent, soudain, chaotique, effrayant et pourtant, magique.

Il appela Jung Kook encore, malgré ses lèvres scellées et sa gorge nouée. Plusieurs fois, ses émotions hurlant ce que sa voix ne pouvait laisser entendre, couvrant le silence forcé, imposé par le séisme qui secouait son âme.

Il appela Jung Kook sans prononcer le moindre mot et ne fut pas surpris d'être entendu.

Parce que le brun était là pour lui. Qu'il l'avait été même quand deux mondes les séparaient.

Il n'était plus seul.

Jung Kook l'entendait.

Jung Kook le voyait réellement, car il ne cessait de le regarder, de lui offrir toute son attention, même au milieu du chaos.

Répondant à son appel, la Chimère se tourna d'ailleurs vers lui, son regard accrochant directement au sien, ce qui détendit automatiquement les traits de son visage.

Les pupilles fendues, plongées dans celles noires, dilatées, les deux hommes se regardèrent sans bouger, ne semblant même plus réellement respirer.

La contrariété quitta lentement le corps de Jung Kook, ses poings se desserrant, les débris de verre quittant sa paume, sa mâchoire se détendant enfin, tandis que son visage s'adoucissait.

Pourtant, bien que la colère ait disparu, la tension était toujours là.

Différente, mais tout aussi intense et palpable.

Relégués très loin, le reste des personnes présentes et la pièce même où ils se trouvaient, avaient disparu.

Chacun ne voyait et ressentait plus que l'autre.

Un lien, pas entièrement perdu, mais oublié, en sommeil, reprenant doucement vie, ses racines profondes, se rappelant douloureusement à eux.

Une douleur qu'ils accueillaient avec plaisir. Qu'ils appréciaient et pour laquelle ils se sentaient reconnaissants.

Privilégiés.

La soldate qui s'était avancé cria "attention", se jetant déjà vers Jin, lorsqu'il fit un pas vers Jung Kook, mais ce dernier, toujours dans sa transe, ne remarqua rien. Sinon, il aurait sans doute réalisé que c'était pour le protéger et non l'attaquer qu'elle s'était élancée, sans aucun égard pour sa propre sécurité.

C'était aussi pour ça que le reste du groupe ne l'avait pas quitté des yeux.

Les regards intenses n'avaient jamais été hostiles, mais la Rayna, trop habituée au mépris et à la méfiance de l'Empire, ne l'avait pas encore compris.

Hellion ne laissa pas la brave guerrière approcher, protégeant la bulle dans laquelle son maître et Jin se trouvaient.

Aucun des deux n'avait encore conscience de leur présence de toute façon.

Le roux continua d'avancer vers Jung Kook et ce dernier fit de même, tendant le bras vers lui.

Lorsqu'il saisit sa main, ses doigts gantés serrant légèrement les siens, il l'amena jusqu'à ses lèvres pour y déposer un baiser.

"Je suis là."

Il ne l'avait pas dit, mais Jin n'avait pas besoin qu'il le fasse.

La lave réagit au rapprochement, cessant de gronder et de bouillonner, pour se transformer en vagues légèrement agitées, cognant contre les mollets dénudés du plus âgé.

Une émotion pour beaucoup indéchiffrable peinte sur son visage, Jung Kook baissa les yeux vers les jambes de son invité, son regard fixé sur la peau délicate qui n'avait subi aucun dommage.

Bien au contraire.

Son volcan cruel et implacable qui détruisait tout sur son passage et arrachait les pires cris de souffrances aux plus forts des guerriers, qui faisait fuir tout le monde depuis l'enfance et angoissait même sa propre famille, sublimait le trésor qu'était Jin, dévoilant les détails de sa peau et de son corps, comme pour une œuvre d'art.

Jung Kook, fasciné, exactement comme lorsqu'il était enfant, exactement comme la première fois qu'il avait réalisé que le roux, malgré son apparence délicate, ne craignait pas le feu qui le consumait, s'agenouilla. L'aîné ne bougea pas, l'observant, frissonnant malgré la chaleur, lorsque ses doigts gantés s'enroulèrent délicatement autour de sa cheville, juste en dessous de sa chaîne en argent.

Le bijou, protégé par sa peau était tout de même un peu fondu et déformé, ne ressemblant plus à grand chose.

Posant le pied gauche du roux sur son genou, Jung Kook observa l'objet avec mépris et colère.

Sans attendre, il serra assez fort pour briser l'un des liens, l'éloignant rapidement de la cheville de l'aîné. Relevant les yeux vers ce dernier, qui le regardait, la gorge nouée, il eut un rictus de dégoût.

- C'est tout ce que le "plus grand des Empereurs" peut offrir à sa Rayna ?

La rage déformant un instant ses traits, il referma son poing sur l'objet, réduisant l'argent en poudre.

- Qu'offre-t-il aux putains, espionnes que lui envoie sa mère, alors ?! Cracha-t-il, sa main retombant un instant dans la lave qui emporta les restes de la chaîne.

Jin ne dit toujours rien, l'observant simplement, semblant le retrouver et le redécouvrir à la fois.

C'était exaltant, d'une certaine façon.

Ses doigts caressant machinalement le pied, la cheville, puis le mollet du roux, la Chimère se calmait doucement, oubliant sa haine de l'Empereur pour se concentrer sur les motifs que le contact de sa lave contre la peau opaline avait créés sur celle-ci.

Ou plutôt, éveillés.

Les sillons et spirales de glace, blancs, ornés de nombreux tons scintillants, de vert, de bleu et d'argent, laissaient quelques traces pailletées sur les gants du brun, qui, à certains endroits, pouvait sentir quelques-unes des écailles qui s'étaient déjà manifestées.

Continuant de retracer les symboles de plus en plus complexes, Jung Kook remonta vers le genou, puis la cuisse, semblant ne pas réellement avoir conscience de ses gestes.

Jin, le cœur battant, se mordit la lèvre, alors que les doigts curieux, butant contre le tissu de sa robe d'intérieur, pivotaient délicatement, vers l'intérieur de sa jambe.

Haletant, il resserra machinalement l'autre, réalisant trop tard qu'ainsi, la main du brun était emprisonnée entre ses cuisses.

Relevant la tête, ce dernier ne chercha pas à se libérer. Ses yeux entièrement noirs, plongés dans les siens, il pressa durement le cuir dans la chair, le geste semblant échapper à son contrôle.

Lèvres entrouvertes dans un soupir lascif, poings serrés autour du doux tissu de son peignoir rouge et or, les rougeurs sur ses joues glissant vers son cou et ses épaules, l'aîné ne pouvait détourner les yeux de l'abîme dans lequel le regard de la Chimère l'attirait.

Le temps sembla ralentir, jusqu'à s'arrêter, les figeant ainsi, chacun noyé dans la présence de l'autre.

Finalement, Jin recula un peu, la main du brun retombant mollement dans la lave. Retirant son pied de la cuisse de ce dernier, il y déposa le droit, déglutissant.

- Retire-moi l'autre aussi... Souffla-t-il, la gorge nouée.

Jung Kook mit quelques secondes à reprendre ses esprits, mais lorsqu'il comprit enfin, délaissant le visage du roux pour sa cheville, son expression se durcit aussitôt.

Le bracelet doré, contrairement à la chaîne en argent, avait entièrement ramolli, se collant à la peau.

Sentant le sol trembler sous une nouvelle irruption, Jin tenta de sourire, malgré la tension qui l'habitait encore.

- Ce n'est rien. Souffla-t-il aussi légèrement qu'il put. Tu sais qu'il n'y a que les bijoux que me fabriquait Changm-

La fin de sa phrase fut emportée par le souffle rageur du sillon dans lequel l'emporta son hôte.

Jung Kook, Jin dans ses bras, apparut dans l'aile médicale.

Les nombreuses personnes présentes, absorbées par leurs tâches, sursautèrent, certains criant.

Tysi, un médecin de Tear, qui avait été vendu à l'Empire comme bête de foire et fini par atterrir chez le Rayiys, premier à l'avoir vu comme quelqu'un aux connaissances utiles, sortait d'un laboratoire ; il suivit immédiatement son maître dans l'infirmerie.

- Sarar, puis-je...
- Dehors. Ordonna le maître des lieux, s'adressant autant aux deux femmes présentes dans la pièce qu'à lui.

Se courbant respectueusement, ils disparurent rapidement et le médecin referma la porte.

Il était peut-être l'un des nombreux professeurs du brun, il n'en restait pas moins, un employé.

S'assurant que personne ne puisse pénétrer dans l'infirmerie pour le moment, il retourna à ses passionnantes recherches.

La cascade aux reflets violets, couleur de la précieuse eau d'Euphoria, alimentait plusieurs bassins, la chute la plus importante remplissant le principal, alors que des sillons dans le sol, permettaient à l'eau d'atteindre les autres, même les plus éloignés.

Certains acheminaient d'ailleurs le précieux liquide jusqu'à l'énorme réservoir de l'infirmerie.

Jin, observa par l'immense alcôve donnant sur l'extérieur, les légers frémissements provoqués par le vent chaud. Sous les centaines de bougies, l'eau scintillait, le chant de l'imposante cascade semblant l'appeler.

- Ce bon à rien n'est même pas capable de t'offrir quelque chose à ta hauteur ! Cracha Jung Kook, le ramenant sur terre.

Le bracelet transformé en poussière dans son poing serré, ce dernier, à nouveau agenouillé devant lui, observait la marque laissée sur sa cheville.

- Ce n'est pas douloureux et la trace va bientôt disparaître. Rétorqua Jin, baissant les yeux sur sa blessure.

Remplissant la bassine en porcelaine en vidant de l'eau glacée sur sa cheville, la Chimère grogna.

- Ce n'est pas la question !

Le roux n'ajouta rien et le plus jeune soupira, le visage fermé.

Ajoutant le contenu entier d'un flacon au liquide orangé, à la forte odeur épicée, il prit de l'eau au creux de ses paumes, mouillant doucement la jambe jusqu'au mollet.

Il avait enlevé ses gants, touchant directement Jin, ses mains tatouées selon les traditions de son clan, à l'encre noire, colorée par sa lave, contrastant avec les motifs à présent très pâles, aux touches pastel, sur la peau de ce dernier.

Chaque contact, faisait éclore de brefs frissons aux couleurs vives, tel le pinceau d'un artiste qui n'osait pas encore se dévoiler.

S'arrêtant soudain, ses mains retombant dans l'eau, éclaboussant bruyamment, il garda la tête baissée un instant, silencieux.

- Kook ? S'inquiéta l'aîné.

Quelques secondes s'écoulèrent sans réponse ou mouvement.

- Koo...
- C'est ma faute ! S'exclama brusquement le Rayiys, posant son front contre son genou dénudé.

Surpris, le roux ne réagit pas, n'en n'ayant pas particulièrement le temps, de toute façon.

- Je me suis emporté et je n'ai pas réfléchi et c'est ma lave qui a...

Sa voix plaintive se brisa et l'aîné eut l'impression de le revoir enfant.

Il ne comprenait pas pourquoi cette marque indolore, déjà disparue, le mettait dans un tel état, mais une partie de lui appréciait la réaction disproportionnée et le constat le mit mal à l'aise.

Ses doigts glissant doucement dans la chevelure brune, il tenta de contrôler sa voix.

- Ce n'est rien... Souffla-t-il. C'est déjà fini...

Grimaçant en entendant à quel point il était affecté par la situation, il ferma les yeux, tandis que Jung Kook posait sa joue sur sa cuisse, caressant lentement sa cheville sous l'eau, pendant qu'il faisait de même avec ses cheveux.









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