N'est-ce pas mieux ainsi ?

La chaleur du soleil recouvrait avec douceur cette grande étendue d'herbes vertes, de fleurs des champs de toutes les couleurs, de blés. Une douce odeur flottait dans l'air. Une odeur douce et sucrée, qui enveloppait les deux garçons qui étaient lovés l'un contre l'autre sous un arbre. 

Les yeux sombres du blond s'ouvrirent doucement. Le garçon leva un peu la tête, pour regarder à travers les feuilles du grand chêne le soleil qui les recouvrait. La douce chaleur qu'il ressentait le fit doucement sourire, puis il baissa la tête, et le vit. Ce petit garçon au visage un peu rond, aux grands yeux chocolat pétillants, des cheveux bruns toujours coiffés de deux épis faisant penser à deux petites oreilles de chien. Il fit doucement passer ses doigts contre la joue du garçon, admirant son visage endormit, qui reposait contre son torse.

Il observa le lieux où il se trouvait avec son meilleur ami. C'était un grand champs qui baignait sous la lumière du soleil, cette boule de feu brûlante qui régnait dans le ciel la journée, parsemé de petites touches de couleurs ; rouges, bleus, mauves, jaunes, roses, vertes... Toutes les couleurs. De grands arbres les entouraient, eux, les deux garçons, sur leur petite dune à eux, sous leur grand chêne, recouvert de mot gravés à même le bois par des pierres trouvées dans le ruisseau pas loin.

Au loin, les eux corbeaux du basané les voyaient, il y avait de jolies pierres, bien taillées, sur lesquelles les deux garçons aimaient s'asseoir, pour regarder les personnes marcher entre les petits chemins fait entre les pierres. Ce lieu était lui aussi parsemé de saules pleureurs, protégeant ainsi les gens du soleil, grâce aux ombres que faisaient les arbres.

Soudainement, il sentit le corps allongé contre lui bouger un peu ; alors il baissa la tête, et sourit au garçon qui le regardait avec ses grands yeux chocolat. Celui-ci lui offrit à son tour l'un de ses célèbres et grands sourire rayonnants, comme l'étoile visible dans le ciel. Le jeune brun se mit à rire, puis se leva, et couru vers la pente, pour se mettre à rouler dessus, pour la descendre en riant. Le blond soupira un peu, se leva, et descendit la pente en marchant, pour rejoindre son meilleur ami, qui avait à présent les cheveux en pagailles, pleins d,'herbes, son bandeau orange à présent autour de son cou.

Le brun se jeta sur son ami, s'accrochant sur son dos, faisant ainsi éclater de rire le blond, qui ne put le porter plus longtemps, et tomba à son tour dans l'herbe, décoiffant ainsi ses cheveux coiffés en piques. Les deux garçon rirent ensemble un long moment, entre les blés, les herbes et les fleurs. Le blond observa le ciel, ce ciel si bleu et si beau, dénué de nuages aujourd'hui. Le jeune adolescent leva la main, pour la tendre vers le ciel, et vit la main de son ami prendre la sienne. Les deux garçons baissèrent leurs mains, toujours l'une dans l'autre, et regardait le bleu du ciel. Puis ils se levèrent, et marchèrent à travers les grands blés, main dans la main.

Les pierres que le blond voyait au loin, lorsqu'il était encore sur la dune, étaient toutes très grandes, et très belles, chacune taillées différemment, avec des tailles différentes, des gravures, des photos, des noms, des décorations. Fleuries ou non. Ils marchèrent ensemble entre les pierres. Le plus grands des deux laissait le plus petit regarder les fleurs, grimper et sauter sur les grandes pierres, et prendre les fleurs avec lui. "Pourquoi laisser ces belles fleurs ici ?" "Parce que les gens veulent faire plaisir aux pierres."

Le blond vit au loin deux grandes pierres, belles et joliment bien taillées et gravées. Il appela son ami, et l'invita à s'asseoir, se qu'accepta tout de suite le plus petit. Chacun s'installèrent sur sa pierre, et ils se mirent à parler, à raviver des souvenirs, à parler de leurs matchs gagnés, jusqu'à entendre des bruits de pas. Curieux, ils tournèrent la tête, et se turent.

Un petit groupe de collégiens arrivaient, les bras chargés de fleurs. Ils étaient silencieux, et derrière eux se trouvaient trois adultes, un homme et une femme, sans doute dans la trentaine, et un vielle homme, à la casquette rouge et aux lunettes de soleil. Sur ses épaules, il portait une petite fille en robe jaune, un filet pour attraper des insectes dans les bras, un petit bouquet de fleurs des champs dans une main, ses cheveux châtains attachés en deux petites nattes. 

Trois garçons et une fille s'arrêtèrent devant les deux pierres, et regardèrent ensemble les noms gravés, et les photos posés contre les pierres. Ils se penchèrent tous, chacun leurs tour, pour déposer un gros bouquet, ou une simple fleur. Une jeune fille aux lunettes rouge et aux cheveux bleus, un garçon aux yeux rubis et aux cheveux châtains, un autre au crane rasé, avec seulement une mèches au milieu du crane, et un garçon aux cheveux rouges, lisses et un peu plaqués, pas coiffés comme d'habitude.

Celui à la mèche regarda les trois autres collégiens. Il était le moins touché, il n'étaient pas vraiment proche d'eux. Mais cela l'avait quand même déstabilisé. Il trouvait ça tellement horrible... Si seulement ils pouvaient payés leurs atrocités. Il posa doucement sa main sur l'épaule du châtains, sont petit ami, qui le regarda, d'un regard triste et peiné, avant de poser sa tête sur son épaule, et d'observer sa sœur poser les deux bouquets sur les deux tomes. 

Les quatre adolescents se tournèrent ensuite, sous les yeux des deux garçons, vers les adultes. L'homme âgé déposa la petite, qui vint doucement poser son petit bouquet fait sur le chemin dans le cimetière. Les deux parents vinrent à leurs tour vers la tombe de leur fils.

La tombe d'Axe Blaze, juste à côté de celle des Evans.

"Pourquoi est-ce qu'ils sont tristes ?" il tourna la tête vers le blond, qui observait son adorable petite sœur, et ces deux chers parents. "Parce que nous ne sommes plus là." Le brun pencha la tête, ne comprenant pas. "Quand est-ce qu'on est partit ?" Le blond tourna la tête vers son ami et lui sourit en prenant doucement sa main. "Tu as oublié le camion ?"

Il faisait beau ce jour-là. Quelques nuages recouvraient le ciel un peu gris, mais le soleil était tout de même là, à recouvrir la cour de l'hôpital dans lequel séjournait Mark depuis maintenant six mois. Le mois de juillet était doux, chaud, et lumineux. Les patients pouvaient sortir dans le jardin sans problèmes, et le jeune garçon y passait ses journées, en compagnie d'Axel, qui venait le voir quasiment tout les jours.

Ils pouvaient bien passer leur temps à jouer au foot, à rester contre l'un des grands arbres, à parler, à discuter de leurs matchs, ou tout autres choses. Mark était redevenu un enfant, encore plus innocent et enfantin qu'avant. Il n'avait comme aucun souvenirs du cambriolage, du meurtre de ses parents... C'est comme si l'incident n'avait jamais existé. Il prenait toujours l'infirmière Rika comme sa mère, et demandait toujours où était son père. Il n'avait pas l'air de réaliser qu'il était interné. Et lorsqu'on lui posait des questions sur l'incident, il rétorquait sans cesse :

- Mais maman est là ! criait-il en pointant l'infirmière du doigt. Maman, maman ! Où est Papa ?

Les médecins commençaient à désespérer, tout comme les amis du brun, qui venaient quand ils en avaient la force.

Le club de foot de Raimon n'existait plus. Les collégiens de Raimon, ne comprenant pas, les interrogeaient toujours sur le pourquoi de la fermeture ; ils leurs répondaient toujours que c'était ainsi. Ils ne voulaient pas ébruiter l'affaire de Mark. Mais les journaux de la ville en avaient fait leurs choux gras... En même temps, le capitaine de l'équipe de foot collégienne de la ville interné en hôpital psychiatrique, ses parents assassinés lors d'un cambriolage... Les journalistes avaient tous sautés sur cette affaire. Et tous ont été rapidement mit au courant.

Ce jour là, Axel et Mar jouaient à nouveau ensemble au foot, avec Jude qui était venu le voir, Célia les observant de loin. Plus tard, c'est Xavier qui est venu les rejoindre. Les quatre garon jouaient comme avant. Et sans qu'ils ne le remarquent, cela leurs faisaient du bien, d'à nouveau jouer avec le brun aux yeux chocolats.

Puis, soudainement, Mark s'étaient arrêté de jouer, interpellant ainsi ses quatre amis. Il regardait intensément un garçon assis loin d'eux, bien loin d'eux. Ce garçon était assis sous un arbre, avec des cartes face à lui, et parlait. Il était seul, et ne regardait même pas les collégiens. Soudainement, Mark s'était mis à courir en criant, en pleurant, fuyant cet étrange garçon. Jude, Axel, Xavier, et Célia ne comprirent pas, puis tout de suite, ils se mirent à sa poursuite, interpellant ainsi les différents infirmiers qui restaient dans le jardin pour surveiller les internes.

Mark courait vers le grillage du parc, criant à l'aide. Il les avaient vu... Eux. Ces ombres noirs, avec cette batte et ce pied de biche. Les deux objets étaient ensanglantés. Leurs sourire étaient carnassiers, et il les entendaient le poursuivre, crier son nom, lui dire de revenir. La panique venait à son paroxysme.

Le grillage des voitures était ouvert, et le jeune garçon terrifié le passa, avant qu'il ne se referme. Quand il se retourna, il vit les formes derrière le grillage. Sauf une. Une ombre de son âge, d'à peu près sa taille, sa tête finissait en pique, et cette forme l'appelait. Elle criait son nom. Sa voix était étrange. Il avait l'impression de la reconnaître.

Personne ne comprenait ce qu'il venait de se passer. Les trois collégiens coincés avec les infirmiers qui ordonnaient de faire rouvrir le grillage observaient Axel appeler Mark. Le blond avait agrippés ses épaules, et l'appelait, essayait de résonner Mark. Pourquoi c'était-il mit à courir ainsi ? Pourquoi c'était-il mit à cirier, à pleurer, à fuir ?

- A-Axel...?

- Mark ?

- Ils.. Ils sont là... Ils sont là..! Ils sont là ! Ils sont là ! Laisse moi partir !

- Mark ! De quoi tu parles ?!

Le brun se débâtit, cherchant à fuir la poigne de son ami, tandis que le grillage derrière eux se rouvrait. Le brun griffa, frappa son ami, le poussa, et se remit à fuir. Le blond fut d'abord destabilisé, mais se remit à sa poursuite. Derrière lui, ses trois amis les appelaient, tout en leurs courant après, accompagnés d'infirmiers.

Le jeune garçon, paniqué, ne voyait plus normalement. Des ombres l'entouraient, réduisaient sa vue, jusqu'à lui montrer un chemin, et deux personne. Un homme et une femme, aux cheveux bruns, doux sourires aux visage.

- Papa ! Maman ! 

Il couru plus vite, encore plus vite, jusqu'à ce que sa vue se trouble à nouveau, et qu'il ne les voit, en sang. Le crane de son père était déformé, explosé, en sang. Le ventre de sa mère avait un trou béant et ensanglanté. Il voyait même les tripes de la femme qui lui avait donné la vie sortir de son ventre.

- Papa..? Maman..?

- MARK !!!

Le brun se retourna. Sa vue était à nouveau normal. Le temps s'était comme arrêté autour de lui. Il était à présent en ville. Il voyait à nouveau les grands bâtiments, les routes, les gens, les commerces. Tous le regardaient, lui, le pauvre garçon debout au milieu du carrefour. Une voiture et un camion, à côté de lui, s'étaient rentrés dedans. La voiture était totalement explosé. Et une horrible chaleur commençait à venir jusqu'à lui. Il remarqua le liquide opaque qui venait jusqu'à ses pieds, et qui recouvrait même un peu son pantalon. Il vit Axel s'approcher de lui, et le brun couru jusqu'à lui. La chaleur arrivait.

Et il l'a sentit sur leurs deux corps. 

Deux horribles cris qui continuaient encore de se faire entendre par les trois adolescents devant les deux tombes.

Mark, assis sur sa tombe, baissa lentement les yeux sur ses bras. Il cligna des yeux, les vit brulés, avant d'à nouveau cligner des yeux, et les revoir normalement. "Axel, mes parents me manquent..."

"Et si on allait les voir ?" Proposa le blond, toujours en ayant la main du brun dans la sienne. Le brun pencha la tête sur le côté. "Comment ?" Le basané pointa du doigt deux personnes, derrières les parents du garçon. Un homme et une femme, tout deux bruns. "Il est peut-être temps qu'on les laisse ? Ils doivent surement sentir notre présence, et ne peuvent faire leur deuil." Le brun baissa les yeux vers ses amis. Jude avait la tête posée contre l'épaule de son petit ami, observant sa sœur rester à côté de la petite Julia, qui parlait à la tombe de son grand frère. Le blond l'écoutait avec un sourire triste, les larmes aux yeux.

- Je serai forte grand frère ! Je pleurerai pas ! A-Alors pleure pas là haut ! couinait-elle.

"Je sais Julia. Tu es une grande fille, et une superbe petite sœur."

A côté, Xavier restait devant la tombe de Mark, silencieux. Tous savaient ses sentiments pour le gardien de foot. Mark aussi le savait. Mais lui, il aimait Xavier comme un ami. Mark aimait le garçon qui tenait sa main. "Je peux pas le laisser comme ça..." Axel, ne comprenant pas, observa le garçon aux cheveux rouges, qui contenait tant bien que mal ses larmes. Le blond montra du doigt des fleurs blanches, qui fleurissaient dans l'arbre au dessus de leurs têtes. Mark comprit, et hocha la tête. Il quitta sa tombe, grimpa dans l'arbre sans problèmes, et prit la fleur qu'il trouva être la plus belle. Puis il marcha sur les branche, pour être juste au dessus de la tête de son ami. C'est comme s'il n'avait plus aucun poids, la branche ne flanchait pas sous ses pas. Et le brun lâcha la fleur, qui vint doucement se poser sur la tête du roux, qui regarda l'abre, curieux. Les saules pleureurs ne faisaient pas de fleurs. Alors d'où venaient ces superbes fleurs blanches ?

- Xavier ! Elle vient de Mark ! Il nous voit ! s'écria la petite Julia, avec son beau sourire, son esprit enfantin, même avec ses yeux pleins de larmes.

- Oui... Tu as raison...

Le brun sourit. Il voyait son ami sourire, et sut qu'il pouvait enfin les laisser. Il sauta de la branche, et tendit la main vers Axel, qui quitta à son tour sa tombe, après avoir ramassé trois fleurs de l'abre. En passant devant Julia, il en lâcha une pour elle, puis deux, pour ses deux parents, qui remarquèrent à leurs tours les fleurs.

Les deux garçons regardèrent leurs amis et familles, puis reprirent la main de l'autre en même temps. Ils étaient sûr qu'ils pourraient s'en sortir. Mark avait un peu peur pour son grand père, mais il avait confiance.

Les deux collégiens vinrent voir les deux adultes, qui les accueillirent d'un sourire.

Au loin, la petite Julia, avec sa fleur blanche et son filet à insectes, regardait tout au loin derrière eux, et sourit.

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