two

Je me réveillais, étouffé par la chaleur de mes couvertures, me déroulant de cette enveloppe de coton pour me positionner adopter une posture pareil à celle d'une étoile de mer sur mon lit comme si j'allais avoir moins chaud. Mon réveil marquait onze heures vingt, alors pour ne pas grignoter la fin de matinée dans mon lit à ne rien faire je décida de me lever et prendre ma douche. Je lança une playlist random depuis mon téléphone, j'ai toujours aimé écouter de la musique pendant je me lave.

Je réglais la température de l'eau sortant du pommeau à un degré assez faible pour me rafraîchir. Je faisais glisser mes mains sur mon corps afin que le savon mousse et que l'odeur de vanille imprègne ma peau. Je sortis de ma -légère- transe quand la chanson douce émise par les haut parleur de mon portable fût remplacée par un morceau de vieux métal américain des années quatre vingt. Je rinça mes cheveux et mon corps maintenant propres et posa mes pieds en dehors de la cabine de la douche pour venir enrouler une serviette autours de ma taille.

Je sortis de la salle de bain, me dirigeant dans ma tenue la plus simple qu'était ma serviette et fus satisfait en sentant l'odeur de café se propager depuis la cuisine. Le café de ma mère et moi, une grande histoire d'amour. Je suis sûr que l'on pourrait concourir pour la place du couple le plus parfait à côté de Romero et Juliette et de Ellen DeGeneres et Portia De Rossi.

Entrant paisiblement dans la cuisine, le pas lent, je ne pris pas compte de ma mère qui parlait -sûrement au téléphone- et me dirigea directement vers la cafetière italienne avec laquelle ma mère faisait le meilleur des cafés du monde.

Après avoir versé le liquide -que je considère comme divin- dans ma tasse 'HANDSOME man' que mon père m'avait un jour ramené de voyage, je pris un paquet de gâteau au chocolat. Des cookies, plus précisément les classik dark chocolate de la marque Pepperidge Farm avant de m'affaler sur le canapé veillant à ce que ni ma serviette ni mon café ne tombe ou ne se renverse.

J'entends la sonnerie de l'appartement et ma mère me crie dessus depuis la cuisine.

-Va ouvrir!

Je me lève, ne prenant même pas la peine de d'enfiler des vêtements adéquats et je me dirige vers la porte pour l'ouvrir. Je tombe sur un mec, banal dirait n'importe quelle personne ne l'ayant pas détaillé. C'est ce que je m'étais dit au début. Mais après avoir passé mes yeux sur son épiderme legerment bronzé, j'ai remarqué ses fossettes creusées dans ses joues, et son sourir qui pourrait faire tomber n'importe lequel des hétéros. Et moi je suis gay, donc autant vous dire que ce n'est pas une partie de plaisir de résister. Ses lèvres pulpeuses sans être énormes et ses yeux pétillants. Il portait un t-shirt blanc -quoi que un peu transparent-  avec un col large qui laissait voir ses clavicules saillantes. Il avait aussi un jean noir, serré mais pas trop, une ceinture de cuire marquait sa taille. Mais j'avais vraiment beugué sur son visage. Il n'était pas parfaitement symétrique mais il était parfaitement beau. Je crois que je ne serais pas prêt de l'oublier.

J'avais l'impression qu'il me parlait, il semblait gêné mais je n'avais pas la moindre idée du pourquoi. Il avait la tête un peu tournée et sur le côté et ses joues avaient prit une teinte rosée, assez faible comparée à celle qui avait sûrement pris place sur mes pommettes au moment où je réalisa que j'étais toujours en serviette.

Je fis un petit mouvement de recul mais me paralysa quand je sentis le seul tissus qui me protégeait se détacher.