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Maxime se "balade" dans le centre ville d'Angers. J'ai mis balade entre guillemets car il ne se baladait pas vraiment. Il était aux alentours de trois heures du matin, c'était la pleine lune. Maxime avait bien bu, et pas que de l'eau. Même pas d'eau du tout.

Il était arrivé et il repart seul. Aucun des gars de la Redbox n'avait souhaité l'accompagner avec le gros tournage qui avait lieu le lendemain. Ils pensaient qu'en refusait son invitation, Maxime se résignerait à y aller. Et bien ils se trompaient.

Oh my my my, what you do to me
Like lighting when I'm swimming in the sea
From the very first time we loved

La chanson résonnait dans la tête de Maxime. Il la connaissait par cœur. Si bien qu'il pouvait l'entendre dans sa tête comme s'il portait des écouteurs. N'ayant pas toute sa raison, même plus du tout, il se mit à danser. Oui, comme ça, en plein centre ville.

From the very first time we loved
From the very first time we touched

Les paroles s'enchaînent, il continue à danser, perdu dans sa petite tête. Même sous l'effet de l'alcool, il réussit à traduire chaque phrases prononcées.

There's an energy
When you hold me
When you touch me
It's so powerful
I can feel it
When you hold me
When you touch me
It's so powerful

Il continue sa danse. Putain mais qu'il est ridicule. Si vous pouviez le voir. Un homme, dans un centre ville, qui danse. Le peu de gens qui traînent dans le centre ville à cette heure là le regarde bizarrement. Je sais pas vous, mais moi je les comprend.

Il interrompt sa danse immédiatement. Une idée vient de trotter dans sa tête. Il dégaine son téléphone et cherche dans ses contacts. Il appuie sur celui de son meilleur ami.

De Maxime à Valentin :
Tu dors ?
3h40

De Maxime à Valentin :
Je sais que tu dors pas.
3h46

Okay clairement il n'en savait rien. Ou plutôt il avait faire par déduction. Quand il sortait sans Valentin, ce dernier s'inquiétait pour lui, normal entre meilleurs amis. Surtout quand on sait que Maxime ne tiens vraiment pas l'alcool. Maxime se rappelle très bien d'un lendemain de soirée où il était allé seul, Valentin lui avait confié qu'il n'avait pas dormi de la nuit.

De Valentin à Maxime :
Tu te trompes je dormais.
3h57

De Maxime à Valentin :
Menteur va.
3h57

De Valentin à Maxime :
Tu dois vachement te faire
chier pour me répondre
dans la minute.
3h59

De Maxime à Valentin :
Aha c'est parce qu'ils
m'ont mis dehors.
4h00

De Valentin à Maxime :
T'as besoin que je vienne
te chercher ?
4h00

De Maxime à Valentin :
Tu vois toi aussi tu
réponds dans la minute.
4h01

De Valentin à Maxime :
Est ce que tu as besoin
que je vienne te chercher ?
4h03
vu à 4h03

Pas de réponse de la part de Maxime. Il fixe longuement le dernier message. Sans réfléchir, il appuie sur le bouton appeler. Valentin met quelques secondes à répondre.

« Allô ? demande-t-il.

― Hey.

― Qu'est ce qu'il y a ? Pourquoi tu m'appelles ? T'as besoin que je vienne te chercher ?

― Non. Je voulais te dire un truc. Important. J'anticipe mais ça peut pas attendre demain. En faite... C'est compliqué à dire. Je sais qu'on est meilleurs amis et ça va te sembler normal mais j'sais pas quand tu me touche, quand tu me prend dans tes bras, j'ai l'impression que c'est plus que de l'amitié. Si ça se trouve je me trompe et je passe pour un gros con. Ce qui est possible. Je vais être franc ça m'a pas percuté dès l'instant où je t'ai vu. Il a fallut du temps pour que je comprenne ce que je voulais vraiment. Au début je te trouvais... Banal. Je savais même pas que tu m'attirait. Je sais que ça fais mal mais je préfère te le dire. Et puis je sais pas, c'est venu petit à petit. Quand au début, ton bras effleurait le mien, quand ta main rencontrait la mienne. J'ai senti une sensation... Bizarre. Genre un truc qui pétille dans mon ventre. Comme les bulles dans le champagne. Bon OK c'est pas une joli comparaison mais c'est ce que je ressentait à ce moment là. T'endors pas, hein. Je sais que tu attendais mon message pour savoir si j'allais bien. Oh que oui je vais bien. Et je t'entend venir "Oh là là Maxime dit pas n'importe quoi t'es bourré." Bein ouais je suis bourré. Ouais y a des choses que je risque de regretter demain matin en me réveillant, mais c'est surtout pas le fait de t'avoir appelé. Voilà. Tout ça pour te dire que je t'aime.

― ...

― Oh je suis désolé si je t'ai mis mal à l'aise t'as le droit de me recaler.

― Qui te dit que je vais te recaler ? C'est juste que j'ai peur que tu regrettes quand même demain.

― Je te promet que je ne regretterais pas ce que je t'ai dit demain.

― Dans ce cas moi aussi je t'aime.

― Est ce que tu peux venir me chercher ? Il est bientôt cinq heure du matin et y a plus personne. Je me sens pas de conduire. Je suis sur la place d'Angers.

― T'inquiète j'arrive. »

Et il raccrocha. Maxime s'effondra contre le mur d'un commerce et attendit. C'est tout ce qu'il lui restait à faire. Valentin allait arriver d'une minute à l'autre. Il fut rassuré en repensant à la conversations qu'ils avaient eu.

Quelques minutes plus tard, il reconnut la silhouette de son meilleur ami. Maxime courut à sa rencontre en criant :

― VALOU !! MON VALOUUUUU !!

― Max cris pas y a des gens qui dorment.

Le plus petit sauta dans ses bras, lui donnant un tendre baiser que son copain lui rendit. Il restèrent là, pendant plusieurs minutes à s'embrasser.

― Viens Max j'te ramène chez toi.

― Jpeux venir chez toi Valou ?

― Si tu veux. Allez viens.

Il pris le chemin de sa voiture, rapidement suivit par son ami.

~ ⏳ ~

Le soleil traversait les rideaux, éclairant la pièce où dormait Maxime et Valentin, enlacés, l'un contre l'autre. Valentin est le premier à ouvrir les yeux. Il découvre son petit Max, encore endormi dans ses bras. Le grand dépose un baiser sur son front pour le réveiller.

― V-Val ?

― Coucou mon cœur. dit-il en l'embrassant.

― C-c'est quoi ce bordel ? Doit y avoir un malentendu.

― M-mais h-hier tu m'avais dit q-que..

Sa voix se brisa peu à peu en même temps que son cœur.

― Tu m'aimais..

― Je suis tellement désolé Val. Mais je ne craint que ces sentiments ne soient pas réels.

Il se leva, pris ses affaires et sorti laissant le grand dans ses sanglots.