Chapitre 27 - J-0 [partie 1] - Acceptation

J-1

Tsukishima n'était plus guidé que par son pouls battant. Son monde ne se résumait qu'à Eigishi ; une bulle muette les rapetissait, un mur invisible les préservait de l'extérieur. Du noir. Du vide. Seulement des sensations à la nouveauté qui le perdait tant.

Le bout du nez d'Eigishi glaçait sa joue. Son souffle irrégulier glissait sur son menton. Ses cheveux chatouillaient son visage. Et plus que tout, sa bouche douce et tiède l'avait accueilli sans hésitation aucune. La tendresse qu'elle lui offrait, les vagues d'anxiété et de frissons qui le bousculaient, il aurait souhaité les lui offrir en retour.

Mais ils s'éloignèrent d'un accord implicite sans lui en donner le temps.

Eigishi et Tsukishima se fixèrent un très long moment. La confusion embourba peu à peu le premier ; les rouages mis à mal de son cerveau se remirent en place. Et dès qu'il réalisa ce qu'il venait de faire, tous ses muscles se raidirent d'un coup. La mêlée de sentiments qu'il avait ressentis creva sous une gêne sans nom.

Qu'est-ce que je viens de foutre ?!

Il se serait bien enterré six pieds sous terre – d'autant plus car le visage d'Eigishi tournait à son tour au cramoisi. Elle se gratta la nuque avec précipitation ; un « je » lui échappa avant que son embarras trivial lui cloue le bec.

Ainsi se regardèrent-ils tels des arriérés.

Ils déglutirent en chœur, puis détournèrent enfin le visage. Mais si ce silence étouffant continuait, l'un d'entre eux allait se barrer fissa. Qui allait le briser en premier ? Elle voulait vraiment m'embrasser aussi ? Elle ne s'est pas forcée ? Je m'excuse ? On se revoit pour la première fois après dix jours et c'est tout ce que je trouve à faire ?!

— Le numéro atomique de l'einsteinium est quatre-vingt-dix-neuf, déballa-t-elle alors d'un ton tremblotant. C'est supérieur à celui de l'uranium, donc c'est un transuranien et je comprends pas ce qu'Uranus fout là. Mais c'est très radioactif et dangereux, donc faut éviter de s'en approcher...

Elle braqua deux yeux paniqués sur lui.

— Mais, mais... Mais y a un mais !

Elle se mit à agiter ses mains dans tous les sens.

— Il fait partie de la septième période et c'est ultra cool ! s'étouffa-t-elle. Nan ?!

Complètement abasourdi, Tsukishima béa comme une carpe. Et face à ça, la lycéenne se gratta la tête à la recherche de que savait-il. Un autre élément chimique encore plus « cool » ? Si elle lui sortait autre chose, ça allait le terminer.

Non, l'einsteinium était déjà bien suffisant. Sa cervelle avala enfin cette réaction loufoque : il s'étrangla avec sa salive, coincé entre le rire et l'asphyxie. Eigishi paniqua aussitôt, il leva une main en face de lui.

— Je suis pas en train d'y passer, toussa-t-il.

— Oui, non, certes, j'ai paniqué.

Il reprit son souffle avec labeur, puis expira un bon coup.

— On est deux.

— Ça m'étonne moyen bof.

« Moyen bof ».

Tsukishima posa une paume sur son front. Tous deux avaient redescendu d'un étage – et la vérité lui éclatait de nouveau à la face. Je suis allé trop loin. Je suis un idiot.

— Désolé pour ça.

— Alors, du coup, lâcha-t-elle.

Elle claqua des mains, l'œil plissé ; lui recula par réflexe. On ne savait jamais, avec elle – allait-elle lui en mettre une ?

— Si j'en avais été offusquée, je t'aurais repoussé. Or, je suis restée. Donc tant que tu as fait ça en âme et conscience, s'il-te-plaît, ne t'excuse pas. Là, actuellement, c'est-à-dire tout de suite, je suis quand même assez... comment... ravie ? grimaça-t-elle. Non, heureuse, plutôt ? Enfin, tout ce qui m'importe, c'est que ce soit pareil pour toi.

— Tu es toujours aussi directe, s'étrangla-t-il.

— Tsukishima-kun, est-ce que tu regrettes ça ?

Ton sérieux. Il se détendit de nouveau. Est-ce que je regrette ça ? Désormais, il avait plus froid encore qu'avant. Lorsqu'ils s'étaient écartés, il avait eu l'impression de se jeter dans une eau glacée, tant le contraste entre leur baiser et sa fin l'avait brusqué.

— Non. Simplement, j'ai l'impression d'avoir franchi une... limite. Mais de mon côté...

Il haussa les épaules, elle comprit le message. « C'est bien loin d'être un problème. »

J'ai juste eu peur de ne pas avoir respecté ton consentement. Ils s'étaient certes approchés petit à petit. Toutefois, dans une telle situation, Eigishi aurait peut-être été incapable de dire « non ». Aurait-il dû au moins lui demander s'il pouvait l'embrasser ?

Qu'une telle question sonne étrange ou pas ne l'importait pas, pour la simple et bonne raison que violer son intimité était la dernière de ses envies.

— Tu dois repartir dans combien de temps ? murmura-t-elle.

Il alluma l'écran de son téléphone.

— Six minutes.

Ce laps de temps si court lui fit l'effet d'une baffe. La lycéenne aussi baissa le menton sur ses mains. Elle rit ensuite sans grande conviction.

— C'est peu, mais tu dois te coucher tôt. Être en forme pour demain, tout ça. Ne daigne pas penser à moi durant le match, ou je t'en voudrai jusqu'à la fin de mes jours.

— Je ne pars pas de suite. Il y a encore...

Nouvelle œillade.

— Cinq minutes.

— Certes.

Et un ange de passer entre eux. Eigishi exhala en silence ; Tsukishima, lui, étudia ses chaussures sans les voir. Cependant, ce mutisme-ci, il ne dura pas.

Ils se tournèrent une dernière fois l'un vers l'autre, n'était-ce que pour cinq minutes. Plus calmes, le cœur certes toujours battant, mais aucun des deux ne souhaitait se quitter avec des regrets. Lorsqu'il se pencha sur elle, et qu'elle leva le visage vers lui, la main d'Eigishi se posa sur la sienne avec incertitude.

Il glissa ses doigts entre les siens. Puisqu'il était incapable de répondre « moi aussi », il l'échangea en silence. Sans fugueur, pas à pas, une dernière fois, ils s'embrassèrent dans une précaution qu'ils n'allaient plus revivre des semaines durant.

***

Tsukishima est en retard. Daichi frissonna en sortant de l'auberge ; ses yeux s'accoutumèrent à l'obscurité de l'extérieur. C'est inhabituel, où est-ce qu'il est passé ?

Un tel retard n'aurait jamais été voulu. Vingt-et-une heures cinq, alors que l'adolescent était si rigoureux ? Le capitaine craignait désormais qu'il ait rencontré un sérieux problème.

Il s'avança en direction de l'hôtel d'à côté. Lorsqu'il dépassa le muret qui en dessinait le parking extérieur, deux silhouettes attirèrent son attention. Sa mâchoire se décrocha quand il reconnut Tsukishima et cette Eigishi. Il se pencha sur elle, elle leva le menton, ils rapprochèrent leur visage, un centimètre sépara leurs bouches...

Daichi se plaqua aussitôt contre le béton, livide.

Il embrasse sa cousine ?! Je dois rêver, il ne ferait jamais ça... Il jeta donc un nouveau coup d'œil vers lui, et son sang se glaça pour de bon dans ses veines. Il retourna avec précipitation hors de la vue du central.

Il embrasse vraiment sa cousine !

— Oh, Daichi..., s'éleva alors la voix de Suga.

L'intéressé porta avec panique un doigt à ses lèvres. Si le passeur afficha une mine confuse, il se tut et s'avança à son tour. Néanmoins, quand Daichi lui fit signe de reculer, il fronça pour de bon les sourcils et avança jusqu'à sa hauteur.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? murmura-t-il. Tu ne devais pas chercher...

Puis, malgré tous les efforts de son ami, lui aussi regarda derrière le muret. Lui aussi béa, pâlit et se barra hors de la vue de leur cadet.

— Tsukishima embrasse sa cousine ?! s'étrangla-t-il tout bas.

Le capitaine fixa deux yeux écarquillés les bâtiments de l'autre côté de la route. Non. Il y avait erreur. Tsukishima ne tomberait jamais dans l'inceste. Je suis déjà parti me coucher et je suis dans un cauchemar, se persuada-t-il. Il afficha un sourire crispé, malgré ses tripes tordues et son l'incompréhension le ceignant. Et enfin, il fit quelques pas vers l'auberge. Suga le retint juste avant.

Daichi, siffla-t-il, on ne peut pas le laisser faire ça. C'est...

— Oh, vous êtes là !

Ils sursautèrent vers Asahi, lequel s'arrêta aussitôt en voyant leur tête.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

— Rien, rien du tout, trancha le passeur. On va faire demi-tour. Daichi, je compte sur toi...

— Je suis à peu près sûr qu'on s'est trompés de personne, contra-t-il du mieux qu'il le put.

— T'as bien vu que c'était elle !

Asahi réfléchit un instant – pour se raidir de pied en cap. Il désigna l'arrière du muret en reculant d'un pas.

— Est-ce qu'il y a un... un problème là-bas ? La police... !

Chut ! le scandèrent en chœur ses deux camarades.

Il se tut aussitôt, la face crispée. Le capitaine se pinça ensuite l'arête du nez.

— Aucune agression. Juste...

À ce stade, peut-être qu'Asahi devrait aussi être au courant. Si on discute nous trois avec Tsukishima, ou que l'un de nous se retrouve plus capable qu'un autre pour lui expliquer que...

— Tsukishima embrasse sa... non... sa cousine ?! paniqua Asahi à mi-voix.

Daichi s'apprêta à le tirer loin de là, mais leur champion se cacha de lui-même. Toute vie semblait l'avoir quitté.

— Je dois rêver, réfléchit-il, le regard fixe. C'est certes légal entre cousins, mais je dois juste rêver...

Suivirent des paroles de plus en plus inaudibles : Suga lui mit un vif coup de pied pour le réveiller, Daichi se fit violence pour s'assurer qu'il n'avait pas fait erreur. Alors il regarda de nouveau le parking avec discrétion.

Soit. On va se tourner vers Yamaguchi.

— Écoutez, exhala-t-il. On va rentrer, simplement l'appeler pour lui rappeler qu'il est l'heure, et gratter des informations auprès de Yamaguchi. Il connaît Tsukishima depuis la primaire. S'il y a un problème, il le saura.

Tous hochèrent la tête et retournèrent dans l'entrée de l'auberge. Il composa ensuite le numéro de Tsukishima, déglutit et l'appela.

Seulement une sonnerie avant qu'on lui réponde.

— Ah, Tsukishima, commença-t-il. Tout va bien ? Vingt-et-une heures sont passées...

Pitié, qu'il ne nous trouve pas de suite suspects.

Oui. Je faisais demi-tour. Je m'excuse pour mon retard.

— Non, ne t'inquiète pas. On t'attend.

Du coin de l'œil, Asahi leva un pouce tremblotant.

Je m'excuse une nouvelle fois.

Lorsqu'ils raccrochèrent, ses épaules s'allégèrent d'un coup. Il avait une voix normale. On a vraiment dû imaginer des choses. Néanmoins, s'il s'est bien passé... ça, on ne peut pas le laisser continuer comme ça.

— Ah, Yamaguchi, posa alors Suga. Est-ce qu'on pourrait te parler un instant ?

L'intéressé venait de descendre les marches : il les regarda avec confusion.

— Oh, oui. D'accord.

Suga, attends Tsukishima. Je me charge de m'assurer que tout va bien. L'intéressé acquiesça d'un air décidé.

Il prit donc leur cadet plus loin dans le couloir, à l'abri du potentiel regard de Tsukishima. Ça sera plus dur que prévu, mais...

— Yamaguchi. Est-ce que Tsukishima a un comportement étrange, en ce moment ?

Il se frotta la nuque.

— Non, je n'ai rien noté de spécial. Il est toujours aussi investi pour les Nationales.

— Je voulais dire, en-dehors du club.

Et le seconde d'afficher une mine crispée. Non. Ce n'est pas possible. Nos craintes ne sont pas fondées ?! À ce stade, et puisqu'il reste silencieux...

— Je suis navré de te rapporter ça, mais on a vu Tsukishima avec sa cousine.

— Vu Tsukki et Eigishi-san... ?!

— Oui, continua gravement Daichi. On...

Il toussota légèrement.

— On pense que quelque chose ne va pas. On les a vus, eh bien...

— C'est un malentendu ! se précipita derechef le plus jeune.

— Hein ?

Il bloqua de nouveau, plaqua sa main sur son front et soupira un bon coup.

— Quoi que vous ayiez vu, énonça-t-il, c'est un malentendu. Ce n'est pas sa cousine.

« Pas sa cousine. » « Pas sa cousine »... Daichi béa un bon moment ; son interlocuteur, lui, marmonna un « quel idiot » nerveux.

— Eigishi-san s'est présentée comme la cousine de Tsukki afin d'éviter l'attention du reste de l'équipe. Ils ne sont en aucun cas dans la même famille.

— Vraiment ?!

— Oui.

... Ma vie. Je crois que j'ai perdu un an de ma vie. Ah, je me sens mieux, d'un coup. Je renais...

— Mais s'il-te-plaît, ne raconte ça à personne, le pria-t-on alors.

— Bien entendu. C'était à cause de Nishinoya et Tanaka, c'est ça ?

— Oui. Mais il n'a pas voulu être malpoli ! débita-t-il. Seulement, il déteste quand on l'embête trop, surtout quand c'est un peu... personnel.

Il est vraiment inquiet. Que Tsukishima ait une relation comme ça avec quelqu'un doit être une première. Et en effet, je le vois bien cacher sa vie privée. Qui ne le ferait pas, après tout ?

Daichi acquiesça avec plus de tranquillité.

— Je t'assure que rien ne fuitera.

***

6 janvier – H-10 heures

— Les gradins, marmonna rapidement Eigishi. Où sont les gradins...

Elle étudia les alentours de deux yeux cernés et brouillés par la fatigue. Si elle s'était endormie avec aisance, son réveil avait été bien brutal. Car Tsukishima l'avait embrassée, puis qu'ils s'étaient de nouveau embrassés, et qu'elle sentait encore la façon dont ils s'était embrassés...

Au moins, il avait assuré que ça n'allait pas altérer son comportement durant le match de ce jour-ci. À ce stade, elle ne souhaitait plus que ça, ou elle allait s'en vouloir jusqu'à sa mort.

Elle continua son chemin dans des couloirs infiniment gris et courbes, aux poteaux lisses et réguliers. Tokyo, ça devait rester stylé – gymnases compris. Mais tout était si grand qu'elle allait se perdre dans ces fichus bâtiments.

Et je suis censée rejoindre Ayaka dans ces putains de gradins de merde !

Eigishi s'appuya contre une cloison, la tête tournante. Autant demander à quelqu'un où se trouve le terrain. Elle interpella une femme au hasard : « tout droit », « grands escaliers à gauche », « tout droit », « première porte à ta droite ». L'adolescente la remercia avant de se mettre en route.

Néanmoins, elle s'arrêta au bout de vingt mètres à peine. Dans un espace ouvert plus loin, où des connards de plus d'un mètre quatre-vingts traînaient, Tsukishima discutait avec Yamaguchi. D'autres membres de Karasuno semblaient débriefer plus loin avec ce qu'elle reconnut être le type l'ayant protégée de Tsukamura à Noël. Il lui jeta d'ailleurs une œillade.

Merde. Merde, merde ! La dernière fois qu'il m'a vue, c'était en pleine bagarre, et je dois le croiser à un moment pareil ? Non, pire, Tsukishima-kun aussi est là ! Je vais juste partir, trancha-t-elle. Elle rabattit la capuche de son sweat sur ses cheveux détachés et accéléra.

Puis, à l'image de la plus grande des imbéciles, ses lacets s'emmêlèrent et elle tomba tête la première sur le béton.

Quelques personnes s'écartèrent ; elle se releva en se frottant le nez. Il fallait bien me taper un karma négatif à un moment. Ah, je me sens mieux...

— Eigashou-san ? C'est Eigashou-san, là-bas ?

Enfer et damnation. Elle braqua deux yeux paniqués vers l'équipe de Karasuno. Le rasé – Tanaka – et leur libéro – Nishinoya ? – venaient de la repérer. Dieu merci, ils se trouvaient en marge, elle n'allait pas attirer l'attention, tout allait bien se passer...

Jusqu'à ce qu'ils murmurent entre eux et hochent la tête. Eigishi se mit aussitôt sur ses gardes. Je ne peux pas faire mine de ne pas les avoir vus. Je vais devoir taper la causette, mais je suis capable d'abréger sans que Tsukishima-kun me remarque. En plus, ils ont prononcé mon nom n'importe-comment, donc il ne l'aura pas reconnu.

Elle afficha un sourire poli quand ce Nishinoya s'approcha. Toutefois, et à son plus grand malheur, elle remarqua du coin de l'œil Tanaka glisser quelque chose à Tsukishima, lequel suivit ensuite son regard, puis entrouvrit les lèvres, puis retrouva une tête normale, puis prit la parole.

— Pas Eigashou, mais Eigishi, les corrigea-t-il, déjà blasé.

Il s'avança vers elle là-dessus.

Bien, analysa-t-elle. Il a une démarche normale. Nishinoya-san recule et retourne auprès des autres. Yamaguchi-kun discute avec eux et leur capitaine...

— Oh, c'est donc bien sa cousine, songea d'ailleurs celui-ci. Ils ne se ressemblent pas du tout.

Yamaguchi-kun, good job !

Elle se retrouvait désormais face à une nouvelle épreuve : Tsukishima à portée des oreilles des autres. Ne pas penser à la veille. Ils allaient juste échanger deux-trois mots comme le feraient des cousins avant de retourner à leurs affaires.

— Tu as fait le trajet jusqu'ici, s'étonna faussement le blond.

Elle se tordit le cou pour le regarder, et lui rendit un sourire modéré.

— Ayaka tenait à venir. C'est la première fois que je vais voir un match en personne depuis Shiratorizawa... J'espère que vous gagnerez ce jour aussi, conclut-elle.

— Il faut dire ça aux autres, pas à moi.

— Cesse donc de te dénigrer, rit-elle. Ma sœur...

Tsukishima grimaça, elle se fit violence pour conserver le même air. « Ma sœur » sonne faux. S'il dit Kana, il appellerait aussi Ayaka par son prénom et je la nommerais comme ça. Navrée...

— On m'attend dans les gradins, se corrigea-t-elle. Je te souhaite bon courage !

— En espérant faire un peu rager Shiratorizawa, railla-t-il.

Il se mit ensuite dos à ses camarades, et servit à Eigishi un air bien plus sérieux.

— C'est déjà évident, mais on va éviter de se croiser face aux autres.

— Tout à fait trivial, approuva-t-elle à mi-voix. Bon courage pour de vrai.

Il hocha la tête, sourit d'autant plus discrètement qu'avant et retourna auprès de son équipe le plus naturellement du monde.

Et maintenant, les gradins.


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top