𓆟; 𝐔𝐬𝐡𝐢𝐣𝐢𝐦𝐚 𝐖𝐚𝐤𝐚𝐭𝐨𝐬𝐡𝐢,
⸻𝖚𝖘𝖍𝖎𝖏𝖎𝖒𝖆 𝖜𝖆𝖐𝖆𝖙𝖔𝖘𝖍𝖎;
𝐓𝐈𝐌𝐄-𝐒𝐊𝐈𝐏.
« Wakatoshi ? »
D'un coup de coude, je frappais mon mari. L'entendre grogner me fis esquisser un petit rire fatigué avant que je ne recommence afin de m'assurer que je l'avais bel et bien réveillé. Il attrapa brusquement mon poignet, me faisant couiner de surprise.
« Wakatoshi, la petite pleure encore, vas-y, s'il te plaît.. » je lui demandais.
Un silence s'installait entre nous deux, l'obscurité n'aidait pas, avant que les cris de notre bébé ne viennent confirmer mes propos. J'attrapais violemment le coussin du brun et le plaquais sur mon visage. J'en pouvais plus... Ça faisait trois fois ce soir.. Je sentais Wakatoshi retomber sur le matelas mais il ne dit pas un mot quant à mon geste. De toute façon tout était de sa faute, il n'avait qu'à s'être retiré à temps.
« je te préviens,» repris-je. « je t'en ferais pas deux, alors profite bien de tout ça. J'aurais pas la force de recommencer. »
Je sentais mon mari se redresser et ne tardais pas à croiser son intense regard alors qu'il attrapait rapidement d'une poigne de fer son oreiller afin de me le confisquer. Embarrassée, j'arrivais à peine à soutenir son regard.
« je suis désolé. » il dit simplement. « je vais voir ce qu'elle a, j'arrive. »
Une douce chaleur montait jusqu'à mes oreilles alors que je l'observais se pencher jusqu'à moi. Il m'embrassait tendrement, venant délicatement caresser ma joue du bout de ses doigts. Il l'effleurera, me faisant puissament frissonner, je le sentais rapidement sourire sous moi. Wakatoshi quittait ensuite la pièce, allant rejoindre celle de notre enfant.
Je me laissais retomber sur le lit, enfouissant mon visage bouillant sous nos draps. Je tentais de me calmer tant bien que mal, mais son odeur était diffusée partout autour de moi, elle envahissait mes poumons et sa chaleur corporelle était encore inscrite dans le matelas. Je frôlais sa place de mes doigts et laissais mes yeux se fermer petit à petit. Un nœud se formait dans mon bas ventre. Je commençais à avoir chaud, même en n'étant vêtue que de son maillot de sport. Mes jambes frissonaient en se frictionnant contre le draps, mais ma poitrine était brûlante.. Elle palpitait.
Avec le calme apaisant de la pièce, je tentais de me rendormir, Wakatoshi n'aurait pas tarder à me rejoindre. Mais je n'y arrivais pas. Et puis, au même moment, j'entendais du bruit grésiller dans le babyphone. Il était déposé sur ma table de nuit et j'y jetais un rapide regard.
« qu'est-ce qui t'arrives, ma chérie ? »
Les cris de notre enfant s'éloignèrent, signe que son père l'avait prise dans ses bras. Je l'entendais l'embrasser et rire.
« ça ne devait être qu'un cauchemar.. » pensa-t-il.
Je fronçais mes sourcils. Je comptais les minutes s'écouler dans l'espoir d'en entendre davantage. Wakatoshi semblait simplement la câliner et s'assurer qu'elle se soit rendormie. Et j'aurais tué pour être à sa place.. Mais prendre part à ce moment intime d'aussi loin me réchauffait le cœur. Il était un si bon père...
« j'espère que ta mère apprendra à apprécier ces moments. » je l'entendais dire.
Surprise, je jetais un regard intrigué à l'égard du babyphone. Je retins une quinte de toux et tirais sur son maillot afin de laisser une fraîche brise refroidir mon épiderme bouillant. Les draps étaient de trop, je les déplaçais à l'aide de mes jambes.
« après tout, nous serons bientôt une grande famille.. » je le sentais sourire.
J'avais parlé d'une douce chaleur ? Autant pour moi. Une véritable fournaise, voilà ce que devenait mon corps. À l'entente de sa voix, et de ses paroles, des papillons se mirent à voler dans mon estomac.
« tu es tellement adorable... »
Un sourire fleurissait sur mes lèvres. Je me redressais doucement en attrapant le babyphone et observais l'objet en forme de lapin. Les grandes oreilles, où se trouvaient les haut-parleurs, attirèrent mon attention. Je caressais le babyphone en sentant un puissant frisson me caresser l'échine. La voix de Wakatoshi y résonnait.
« ne grandis pas trop vite.. restons ainsi pour toujours. La vie est si belle... »
J'apportais ma main à ma poitrine. Je me sentais un peu coupable de l'écouter, mais un puissant sentiment de bonheur balaya le tout. Wakatoshi était heureux, c'était tout ce que je retenais. Je me sentais honorée de partager sa vie depuis toutes ces années et surtout de savoir qu'il pensait comme moi, qu'il ne regrettait pas de m'avoir épousée. C'était un homme bon, si bon...
« ta main est si minuscule.. » un petit rire lui échappait. « ça me rappelle les doigts de ta mère, ils n'arrivent toujours pas à se fondre sur les miens. Ses mains sont jolies, mais si petites... »
Je serrais les dents, merci, Wakatoshi. Merci infiniment.
Je jetais un regard curieux à mes mains et vins les observer minutieusement. Mes mains étaient de taille tout à fait proportionnelles ! Wakatoshi et moi étions juste très différents physiquement, que ce soit le poids, la taille et tout le reste.. C'était une véritable armoire à glace, je n'y pouvais rien..!
« j'espère que tu auras la peau aussi douce que la sienne. »
Surprise, je relevais mes yeux vers le petit babyphone.
« que tu puisses faire comprendre à ta mère à quel point son toucher est doux et réconfortant. Je suis sûr que vous allez vous aimer fort. En fait.. »
Il hésitait le temps d'une petite minute, faisant s'accélérer les battements de mon cœur.
« en fait je crois que j'ai hâte de te voir grandir, de voir les choses changer. » déclara-t-il finalement.
Du bruit de fond remplaçait le son de sa voix, j'entendais Wakatoshi la border et l'embrasser.
« dors bien, et grandis vite. J'ai hâte de voir quel genre de petite fille tu seras, » reprit-il. « je suis sûr que tu seras aussi parfaite que ta maman. Tu es déjà si adorable.. »
Un long silence suivit ses propos. Le babyphone ne tardait pas à se mettre en veille. De mon côté, je restais stoïque. J'étais assez surprise, plongée dans ce silence et cette obscurité, mais pas franchement étonné. Je savais l'effet qu'avoir un enfant lui avait fait, Wakatoshi était tous les jours un peu plus heureux et si complice avec notre fille.. Un vrai lien s'était créé entre eux deux. Il était juste si souvent ainsi avec elle.. C'était une partie de lui que j'adorais découvrir.
« la petite s'est rendormie. »
Wakatoshi entrait dans la chambre. Je relevais rapidement mes yeux vers lui et déposais le babyphone à sa place.
« elle avait besoin de quelque chose ? » je lui demandais.
Wakatoshi grimpait sur le lit pour venir me rejoindre.
« non, j'ai tout vérifié. » il m'assurait. « elle va parfaitement bien. »
Alors qu'il m'attirait dans ses bras, je pus apercevoir dans le coin de ses yeux une lueur absolument ravissante y scintiller. Un petit sourire était plissé dans le coin de ses lèvres. Je m'empressais peu après de prendre une bouffée de son odeur avant de plonger ma tête dans sa nuque. Mon cœur s'emballait, je le sentais devenir fou. Et Wakatoshi profitait de l'instant pour enrouler ses jambes aux miennes. Il me collait davantage à lui, pressant ses bras sur mes hanches.
« tu as envie d'un café ? » je lui proposais.
Mon mari secouait la tête.
« avec mon match de demain, il faut que je me repose, je suis épuisé. »
« j'ai plus sommeil.. » me plaignis-je.
Les grandes paumes de Wakatoshi marquaient presque mon corps au fer rouge. Elles étaient chaudes et rugueuses, marquées par le temps et l'effort, j'adorais l'effet qu'elles me provoquaient. Je me sentais frissonner et en profitais pour passer mes bras autour de sa nuque. J'attardais le bout de mes ongles sur sa nuque. Avec un plaisir peu dissimulé, j'arrachais de nombreux frissons à mon mari ainsi qu'une brise de soupirs de plaisir.
« tes mains sont douces.. » il me murmurait.
« n'enlève pas les tiennes, s'il te plaît. »
Mes lèvres tracèrent leur chemin du creux de son oreille en passant par sa mâchoire jusqu'à sa bouche. Une fois arrivée à destination, je vins l'embrasser à de nombreuses reprises avant de finalement me laisser fondre contre Wakatoshi. Le brun frottait gentiment sa joue contre la mienne, il poussait un petit grognement de fatigue avant que je ne commence à entendre sa respiration se faire plus légère.
Je relevais ma tête et croisais ses yeux clos.
« tu dors ? »
Je tapotais sa joue de mon index, mais aucune réaction ne vint. Wakatoshi était endormi, me tenant fermement contre lui. Je me laissais donc faire et succombais doucement à cette envie de dormir qui me prit soudainement. Je me sentais lourde et mes pupilles ne tardèrent pas à se fermer, la sensation de son torse nu collé à ma poitrine trop peu vêtue me fit un bien fou, je trouvais un grand réconfort à cela. De longues minutes venaient de s'écouler.
Peau contre peau, cœur contre cœur corps enlacés, jambes entremêlées, joues embrassées, âmes reliées..
Le matin montrait le bout de son nez à peine quelques heures plus tard. Et j'aurais rêvé que le tout ce soit fait aux côtés de mon mari, sous les douces caresses de chants d'oiseaux.. Mais la réalité me rattrapait violemment alors que ma silhouette sursautait puissament hors des draps en entendant les cris de mon enfant retentir. Je l'entendais d'ici, même pas besoin du babyphone...
« pitié.. » je murmurais.
Rapidement, je passais mes mains sur mon visage. J'allais rapidement m'occuper de ma coiffure avant de me lever du lit en sortant directement de la pièce. Je passais outre mon propre confort en évitant la douche, la cuisine et le dressing. Ma propreté, ma faim et la température de mon corps importaient peu. Car je passais bientôt les minutes suivantes à changer mon bambin, le nourrir et à le câliner gentiment.
Une fois tout cela fait, nous nous retrouvions toutes les deux dans la cuisine.
« tu as les yeux de ton papa.. » je constatais curieusement.
La petite terminait son biberon. Elle me regardait curieusement, plantant son regard dans le mien, et j'aurais juré reconnaître ceux de son père. Ils étaient identiques.
Elle se mettait rapidement à me sourire puis à secouer vivement son repas. Je la regardais faire tout en tapotant son dos, une fois son rot fait, j'irais m'occuper de sa tenue. La journée risquait d'être compliquée et longue avant ce soir, mais j'étais ravie de faire tout cela. Malgré mes plaintes, j'espérais de tout cœur que Wakatoshi savait à quel point j'étais reconnaissante. Le fruit de notre amour était là, dans mes bras.. Comment pourrais-je oser regretter tout cela ?
« dis moi, ma chérie.. »
Je déposais son biberon presque vide dans le lavabo et commençais à nous diriger jusqu'à sa chambre. Je replaçais quelques mèches de ses cheveux sur son visage en gardant mes yeux plantés dans les siens.
« tu as envie de porter quelque chose de spécial au match de papa ? » lui demandais-je.
La petite hochait vigoureusement la tête. Je la sentais saisir mon bras et tourner sa tête jusqu'à la porte de sa chambre, je fis alors rapidement de même. Une fois entrée dans sa chambre, je l'accompagnais jusqu'à son armoire et l'aidais à choisir de quoi se vêtir. Il était encore tôt, mais il nous restait tant à faire.. Je lui préparais une seconde tenue et l'habillais avec. Je posais le reste sur sa commode.
Le soir arriva rapidement. Les heures s'étaient écoulées en l'espace de quelques secondes.
Je garais rapidement ma voiture dans le parking du lieu et refermais la portière derrière moi. Je sortais et dépliais la poussette, détachais mon enfant et riais gentiment tout en la déposant dedans. La petite attrapait quelques mèches de mes cheveux en les tirant, cela accaparait son attention le temps que je l'attache solidement. Je m'assurais qu'elle était en sécurité pour fermais sa portière.
« il me faut juste mon sac, et on est parties ! »
Mon exclamations la fit grandement sourire. J'allais ouvrir la portière du siège passager de la voiture de Wakatoshi et attrapais mon accessoire. Une fois toutes mes affaires récupérées, je vérifiais l'état de mon maquillage dans la vitre face à moi et esquissais un sourire à la vue de mon reflet. Le noir de la voiture me permettait de voir le reflet de ma robe d'un violet foncé dont une fente sur le côté embellissait ma silhouette, ainsi qu'un décolleté envoûtant.
L'occasion n'était peut-être pas si exceptionnelle que ça, mais j'aimais tant surprendre Wakatoshi et me faire belle pour lui. Ses yeux brillaient si majestueusement à chaque fois qu'il me voyait, je voulais qu'ils continuent ainsi pour l'éternité.
« en route pour voir papa tout gagner ! »
Mon petit cri de victoire fit s'exclamer de joie ma fille, un petit rire m'échappa alors tandis que je commençais à nous faire quitter le parking. Quelques personnes nous suivaient, allant eux aussi rejoindre la place où se déroulerait le match. Ils portaient tous des vêtements et accessoires représentant les noms et couleurs de leur équipes favorites, cela me mettait du baume au cœur.
Je passais la foule en longeant les stands de nourritures et de ventes de produits bas de gamme pour directement rejoindre les places que Wakatoshi m'avait offertes. Il y avait du bruit partout, la petite était toute excitée. Un petit sourire fleurissait sur mes lèvres en la contemplant. Cependant, je m'arrêtais en voyant les escaliers que j'allais devoir descendre et le terrain de volley-ball qui était complètement vide. Mes sourcils se fronçaient.
« crotte. » je jurais.
« attendez, mademoiselle ! » une voix m'interpellait. « laissez moi vous aider. »
Un jeune homme accompagné de sa petite amie me saluait. Je le remerciais rapidement en le voyant commencer à descendre la poussette en bas.
« où êtes-vous placée ?» il me demanda.
Je vérifiais les numéros de mes tickets avant de les lui indiquer. Il hochait rapidement la tête et alors qu'il recommençait à descendre, j'entendais brusquement la foule s'exclamer. Les entraîneurs des deux équipes faisaient leur entrée. Je rangeais rapidement les tickets dans mon sac à main et rejoignais ma place. Le jeune homme, lui, jetait un coup d'œil émerveillé au terrain avant d'enfin déposer ma fille à mes côtés.
« vous êtes drôlement bien placé.. » il observait avec les yeux ronds comme des billes.
La première équipe entra sur le terrain. Je les voyais du coin de l'œil et les spectateurs vinrent brusquement les acclamer. La salle trembla sous leurs coups de pieds et hurlements. J'attendais donc que le tout se calme avec un petit sourire. L'équipe de Wakatoshi ne devrait tarder, ce fut alors ma seule observation.
Je ne les connaissais pas énormément même si j'avais pas mal dîné avec eux depuis que Wakatoshi jouait à leurs côtés. Avec le bébé, mes études et nos horaires qui ne collaient pas... Cependant, je pouvais assurer avec toute la confiance du monde qu'ils étaient incroyables.
Je m'occupais rapidement de détacher ma fille et la laissais s'accrocher à moi. Elle déposait son poing sur le haut de mon sein et attrapait quelques mèches de ma chevelure tout en me contemplant. Je croisais son regard pétillant et souriais. Elle était terriblement jolie ce soir, Wakatoshi allait tomber en la voyant, j'en étais persuadée !
« oh, regarde ! »
Je pointais brusquement du doigt le terrain en voyant de nombreuses silhouettes sortir d'un long couloir. Le père de ma fille faisait son entrée, accompagné de fortes et rayonnantes figures. Hinata accompagnait Wakatoshi avec qui je reconnaissais être Bokuto et Kageyama. Le reste arrivait aussi rapidement, mais mon regard resta braqué sur le numéro un. En le voyant directement porter son regard vers nous, je sentais mon cœur s'emballer.
« le jouer numéro un est votre mari !? »
Surprise, je tournais ma tête vers le jeune homme qui m'avait précédemment aidée. Je pensais qu'il était déjà parti.. Rapidement, je lui souris et hochais la tête.
« c'est d'ailleurs le papa de cette jolie princesse.. » j'acquiesçais en serrant mon bambin contre moi.
Ma fille était complètement charmée, ses yeux pétillaient et elle criait de joie en voyant Wakatoshi d'aussi près. Le brun la saluait à son tour, un franc sourire baignant sur sa bouche. Son petit geste de main la forçait à le copier. Tandis qu'à mon tour, je me tournais vers mon mari.
« je vais vous laisser, bon match ! »
Je jetais un dernier regard au garçon.
« oui, et encore merci ! » lui répondis-je.
Wakatoshi jetait un regard curieux à la silhouette qui s'éloignait de sa petite famille. Mais je ne m'en occupais personnellement déjà plus.
« bon match, Wakatoshi !» je l'encourageais.
Je le saluais d'un petit signe de main, rapidement suivie par les cris de notre enfants. Elle regardait son père avec un regard si pétillant, si grand et rempli d'un amour sans fin.. Cela réchauffait mon cœur. Je ne pouvais pas m'empêcher de la serrer contre moi et de finalement voir l'équipe de Wakatoshi rejoindre leur coach.
« allons nous asseoir, je suis sûre que ce sera plus agréable que de rester debout ! »
Un petit aménagement avait été placé afin que la petite puisse admirer son père jouer. Je souriais gentiment en la plaçant dessus et la rejoignais rapidement sur le siège à côté d'elle. Je jetais un regard à la foule en délire puis serrais la main de mon enfant dans la mienne. Mon regard se posait automatiquement sur le numéro un, comme si une puissante lumière l'éclairait. À mes yeux, il était le seul à briller et à attirer autant mon attention. Je ne pouvais que le retrouver, peu important où il se trouvait.
Je laissais notre enfant jouer avec mes ongles vernis d'un blanc pur de la couleur du numéro de maillot de Wakatoshi et inspirais fortement en voyant les joueurs s'agiter. Mon attention restait cependant jetée sur mon mari.
Il était si imposant, entouré de ses amis, et sa carrure si éblouissante me donnait chaud. Le voir sourire, s'agiter discrètement et profiter de la bonne humeur de ses amis, tout en le voyant nous jeter de nombreux regard, à moi et notre fille, me comblait de bonheur. J'étais tellement heureuse de voir ses yeux briller et sentais mon être s'emballer, j'étais tant amoureuse de lui...
Le jeu ne tardait pas à débuter et j'avais suivi tant que j'en avais été capable.
Ma fille et moi avions encouragé son père, criant son nom à de nombreuses reprises et l'admirant marquer encore et encore jusqu'à creuser un écart foudroyant entre son équipe et celle adverse. Le temps s'était écoulé au fur et à mesure que Wakatoshi s'abandonnait au plaisir de ce qu'il aimait faire le plus au monde : jouer au volley-ball. Et nous l'avions soutenus. Nous tous, pas seulement la petite et moi, mais aussi tous les spectateurs qui vinrent hurler leur joie à chaque balle qu'il écrasait puissamment dans le camp adverse.
Et alors que la dernière minute de jeu fut écoulée, que la victoire revint sans surprise à l'équipe de mon mari, je me levais rapidement. Une autre personne m'aida à sortir de la partie gradin avant que je ne me mette en route jusqu'aux couloirs interdits au publique. J'écoutais avec une joie peu dissimulée les cris de mon enfant, elle acclamait le nom de son père, malgré le fait qu'un petit voile de fatigue commençait à se fendre dans les traits lisses de son visage. Elle baillait pas mal mais continuait de dépenser aveuglément son énergie.
Quelques membres du staff vinrent me saluer et m'indiquer l'entrée du terrain. Je doutais de pouvoir y accéder, mais on me certifia que si. Je me frayais alors avec embarras un chemin parmis tous ces professionnels. Beaucoup de regards se posèrent sur moi et mon enfant tandis que le son de mes talons claquant au sol brisaient puissamment l'instant.
Wakatoshi était sur le terrain, à quelques mètres de moi. Je l'appercevais se renverser de l'eau sur la tête. Sa gourde lui giclait au visage, balayant sa sueur et le rafraîchissant, à ses côtés, son coéquipier, Kageyama faisait de même. Les deux buvaient ensuite une gorgée au même moment avant que je sente le regard du noiraud se poser sur moi.
Kageyama dévisageait ma silhouette et ma petite fille avant de donner un coup de coude à mon mari.
« Ushijima, ta femme est arrivée. » je le voyais dire.
Je levais la poussette afin d'éviter des câbles du staff puis fis mon entrée sur la partie un peu dissimulée du terrain. La petite commençait à crier. Elle venait d'apercevoir son père et tendait de manière énergétique ses mains à son encontre. À nous deux, nous attirions les regards de tous. Je sentais leurs yeux attendris observer la scène entre son père et la petite puis d'autres glisser sur moi. J'arrêtais la poussette une fois suffisamment bien placée et laissais Wakatoshi rejoindre la petite.
« bonsoir, ma chérie. »
Il la détachait et la laissait l'embrasser joyeusement. Les deux commençaient déjà à discuter et ils se sourirent mutuellement pendant que, de mon côté, j'allais saluer les collègues de mon mari. Wakatoshi pouvait bien profiter de sa fille, je savais à quel point il aimait contempler la fierté qui brillait dans son regard. Il était peut-être un bon père, mais il adorait le comprendre à travers des moments aussi beaux et aussi intenses. Et puis bavarder avec Bokuto et Hinata était très agréable !
Quelques minutes s'écoulaient durant lesquelles j'avais joyeusement ri sous les exclamations d'onomatopées des deux amis. Le reste de l'équipe avait commencé à être interviewée à commencer par le coach. Kageyama n'avait pas tardé à nous rejoindre et Bokuto et Hinata s'étaient rapidement mis à regarder par dessus mon épaule. Un petite sourire fleurissait sur mes lèvres en sentant une chaleur agréable naître en mon bas ventre.
Je voyais mon bébé passer des bras de Wakatoshi à ceux de Bokuto avant de sentir de puissantes mains saisir mes hanches. Bokuto et Hinata vinrent s'exclamer à la vue de la petite et Kageyama, lui, rougit en l'observant. Une chaleureuse lueur scintillait dans son regard. Elle me réconfortait et me fit plaisir à voir. Je laissais donc notre enfant dans les mains des joueurs de son équipe, et rejetais ma tête en arrière.
« tu étais fantastique.. » je lui murmurais.
Wakatoshi me sourit en allant m'embrasser.
Je remontais ma main jusqu'à sa joue tout en pressant mon dos à son torse, et en ignorant parfaitement à quel point il était moite et bouillant. Je trouvais un immense réconfort à la sensation de son corps pressé au mien, tout comme à celle de ses mains caressant ma silhouette. J'effleurais sa joue du bout de mes doigts et profitais des doux bruits humides qui s'échappaient de notre échange. Son odeur s'imprimait dans mes poumons. Quelque chose de puissant me fit frissonner. Et un immense vide balayait le tout après que Wakatoshi se soit reculé de moi.
Je le sentais glisser sa main le long de mon bras avant de saisir ma main et de me tourner vers lui. Accompagnée d'un petit sourire, j'avais alors planté mon regard dans le sien.
« comment tu as trouvé ton petit fanclub ? » je le questionnais. « j'espère que nous avons été assez bruyantes ! »
Mon mari hochait la tête. Il alla embrasser amoureusement mon front puis me contempler.
« tu es ravissante. » me dit-il. « vraiment. »
Légèrement embarrassée, je me pinçais les lèvres. Je sentais ses yeux perçants glisser le long de ma silhouette et la réaction tant attendue de mon corps ne tardait pas à se faire. Tant de monde avait osé me dévisager, me dévorer du regard, je n'avais cependant rien ressenti, alors que maintenant, là.. Je me sentais toute chose, si petite, si désirée, si respectée. Je me sentais à ma place, sous les yeux de mon âme sœur.
« je savais que cette robe allait te plaire. » j'affirmais dans un petit sourire.
Il remontait ensuite ses yeux jusqu'à moi, passant de mes talons à ma jambe nue. Une fois arrivé à ma taille et mes bras nus, il déglutissais pour ensuite finir son chemin jusqu'à ma poitrine et ma nuque légèrement dorée par la sueur. Il osa dévisager légèrement mes lèvres —celles-ci gonflées par notre précédent échange— avant d'arriver à mes pupilles dilatées. L'instant faisait s'emballer mon cœur, je le sentais palpiter avec folie contre ma peau. Wakatoshi raffermissait au même moment la prise de ses doigts sur les miens, je croisais alors son regard.
« tu es magnifique. » il insistait.
Je roulais des yeux en m'approchant de lui et vins ensuite tapoter sa joue de mon doigt. Wakatoshi me regardait faire. Ses yeux scintillaient et me dévoraient du regard, c'était vraiment très agréable..
« tu es aussi très beau, Wakatoshi. »
J'allais bécoter ses lèvres et me reculais ensuite de lui dans un petit sourire. Je remontais ma main pour ébouriffer ses mèches brunes et sentais nos nez se frôler.
« félicitation pour ta victoire. » je murmurais. « nous sommes fières de toi, tu étais incroyable. »
Une lueur passa dans ses yeux. Il me serrait rapidement contre lui et me remerciait. Je ris en déposant ma main sur sa nuque et en le serrant contre moi à mon tour. Je me fichais des alentours, des médias qui nous prenaient en photo, nous filmaient, ou même des spectateurs qui parlaient à notre propos. En cet instant, c'était juste lui et moi. C'était mon mari et moi. C'était mon premier tout et moi. C'était l'amour de ma vie et moi. C'était le père de ma fille et moi.
Je déposais de doux baisers sur sa peau et remontais jusqu'à ses lèvres avant de tendrement l'embrasser. Ce ne fut qu'en entendant Kageyama ramener notre bébé que nous nous détachions.
« hey, bon retour parmis nous ma chérie ! »
J'allais embrasser son front et me redressais ensuite vers le noiraud. Surprise, je ne tardais pas à apercevoir Hinata et Bokuto s'amuser face à des paparazzis puis à souffler.
« merci de nous l'avoir ramenée.. » déclarais-je à l'encontre de Kageyama.
« pas de problème, madame Ushijima. » me sourit timidement le garçon. « je vais vous laisser, on se retrouve dehors. » il nous saluait.
Étrangère à ce qu'il voulait dire par là, je lui offrais cependant mon plus beau sourire avant de le voir s'éloigner. Je me retournais ensuite vers Wakatoshi et le voyais aux côtés de notre enfant. Il jouait avec ses mains et l'observait curieusement, accroupi.
« dis, Wakatoshi. »
Je déposais mes mains sur les embouts de la poussette et commençait à la bercer doucement.
« mhh, oui ? »
Mon mari rejoignait mes côtés. Il en profitait pour glisser rapidement sa main autour de ma hanche, m'arrachant un soupir d'aise.
Ses doigts glissaient sur le tissus en soie de ma robe et épousaient parfaitement les courbes de ma taille. C'était comme si mon corps avait été modelé pour se coller parfaitement au sien, et son corps taillé pour protéger et s'emboîter au mien. Je me collais un peu plus à lui avant de dépasser de nouveau minutieusement les câbles électriques à nos pieds.
Je vins rapidement croiser son regard.
« tu as prévu de prolonger la soirée avec tes amis ? » je le questionnais.
Wakatoshi jetait un regard aux membres de son équipe. Il les voyait se diriger rapidement vers les vestiaires en empruntant le même long et immense couloir par lequel j'étais venue.
« ils voulaient qu'on dîne ensemble, mais j'ai préféré attendre d'avoir ton avis. »
Ma moue fondait sous son aveux.
« oh, chéri... » je miaulais. « c'est gentil de ta part. »
Wakatoshi observait mes lèvres.
« je trouve que c'est une superbe idée ! » repris-je rapidement. « la petite est déjà fatiguée, mais elle adore passer du temps avec tes amis, je suis sûre que ça va lui plaire ! »
Je le voyais rapidement froncer ses sourcils.
« et toi ? »
Je haussais rapidement les épaules.
« tant que je suis dans tes bras, je pourrais aller où tu désires. » soufflais-je. « alors ne me lâche pas, Wakatoshi. »
Mon mari déposait un rapide baiser sur ma peau nue.
« jamais.. »
Il raffermissait la pression de ses doigts sur mes hanches avant de remarquer que nous venions d'arriver devant les vestiaires de son équipe. Il alla rapidement embrasser mon front pour finir son chemin jusqu'à ma bouche. Ses yeux luisant d'une lueur éblouissantes se plongeaient dans les miens. Rapidement, je vins lui sourire.
« je me dépêche, attends moi ici. »
Il commençait à se reculer, mais je saisissais rapidement son bras. Wakatoshi se tournait vers moi. Son expression surprise me rendait rapidement embarrassée avant que je n'ose lâcher la poussette dans laquelle notre fille endormie reposait. Elle était collée au mur, alors elle ne risquait rien. Je pus donc m'approcher de Wakatoshi sans crainte.
Je déposais mes mains sur le dos de sa tête et ne perdais pas de temps en me jetant sur ses lèvres. L'envie de l'embrasser m'avait brusquement prise et j'avais cédé. Je me collais alors à son torse humide et laissais sa sueur glisser sur la peau maquillée de mon visage. Nos lèvres se mouvaient amoureusement les unes contre les autres et je sentais au même moment ses mains saisir mon corps. Elles étaient si fortes et délicates à la fois.. Wakatoshi me sentit gémir contre sa bouche.
Ma poitrine écrasait son torse et je priais au même moment pour que personne ne passe par ici. Mon corps sursautait brusquement en sentant la main de Wakatoshi glisser dans la fente de ma robe pour saisir ma cuisse nue. Mes yeux s'écarquillaient. Je ne tardais pas à me reculer de mon mari et à souffler difficilement pour tenter de retrouver une respiration stable. Impossible. Notre échange avait été si intense que j'en perdais le contrôle.
« tu as un peu de.. »
Je me pinçais les lèvres afin d'étouffer un gentil rire tandis que je m'approchais de Wakatoshi. Je lui retirais la tâche de rouge à lèvres que j'avais laissée sur sa bouche et le sentais m'observer tout le long. Je sentais l'humidité et la douceur de ses lèvres me caresser la peau, sa respiration s'échouait dessus. Une multitude de frissons fit s'hérisser mes poils et le bruit de fond que provoquait mon cœur en s'écrasant durement à chaque battement contre ma cage thoracique me faisait haleter. Je me reculais ensuite de lui et croisais son regard.
« je.. »
Je l'aimais. Bon sang, qu'est-ce que je l'aimais.
« il faut vraiment que j'y aille.. » murmura-t-il.
« je sais, moi.. moi aussi... »
Pourtant, aucun de nous deux ne bougeait. J'étais figée contre son torse et humais à répétition son odeur. J'y étais complètement accro.. Wakatoshi, lui, me tenait contre lui, les sourcils froncés et observait puissamment les tremblements répétitifs de mes pupilles. J'étais bloquée dans on étreinte, elle était ferme et si réconfortante..
« tu sais quoi ? » je murmurais timidement.
Wakatoshi m'offrait son attention.
« je t'en prie, oublie ce que j'ai dit. » je lui proposais.
Tout en jetant un regard à la poussette où reposait le fruit de notre amour débordant, je glissais ma main sur son torse avant de serrer fermement son maillot dans le creux de ma paume. Je relevais juste après un regard troublé dans le sien. Wakatoshi me dévisageait, surpris. Il m'écoutait cependant avec attention, j'inspirais alors puissament avant de reprendre la parole.
« je veux un deuxième bébé. »
⸻𝖊𝖓𝖉 𝖔𝖋 𝖙𝖍𝖊 𝖔𝖓𝖊 𝖘𝖍𝖔𝖙;
@𝐡𝐦𝐬𝐞𝐜𝐨𝐧𝐝𝐬
⸻ᅳ𝖜𝖔𝖗𝖐 𝖇𝖞;
@_𝐒𝐇𝐎𝐄𝐒𝐔𝐊𝐄_
ᴅᴇ; 𝟏𝟕𝐡𝟑𝟖
ᴀ̀; 𝟐𝟐𝐡𝟎𝟑
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