𓆞; 𝐉𝐞𝐚𝐧 𝐊𝐢𝐫𝐬𝐭𝐞𝐢𝐧,
⸻𝖏𝖊𝖆𝖓 𝖐𝖎𝖗𝖘𝖙𝖊𝖎𝖓;
𝗔𝐋𝐓𝐄𝐑𝐍𝐀𝐓𝐈𝐕𝐄 𝗨𝐍𝐈𝐕𝐄𝐑𝐒𝐄.
Jean était allongé sur le lit, les draps défaits cachaient une partie de sa jambe et une de ses mains restait pendue dans les airs. Un petit petit fil de fumée s'échappait de la cigarette qu'il tenait, dont il osait prendre des taffes à répétition, et la brise provenant de la fenêtre grande ouverte à côté de lui, au loin, distrayait ses yeux, puisque la fumée dansait sensuellement à chaque coup de vent provenant d'elle.
Tu restais assise sur la chaise de son bureau, éclairée par une vieille lampe puisque la nuit déjà tombée n'aidait pas. Tu étais tournée vers le brun, observant l'étagère au dessus de son lit ainsi qu'une petite radio qui passait à répétition quelques doux morceaux de musique. Jean profitait tranquillement de ta présence et tu faisais de même. Vos portables avaient été abandonné depuis longtemps, seule la présence de l'autre comptait alors à vos yeux.
La fraîcheur de l'air t'avait forcée à enfiler un des sweat de Jean, tu restais cependant en short, appréciant les douces brises qui venaient à répétition caresser et faire frissonner ton épiderme. Une de tes jambes était recroquevillée sur le fauteuil, tu la serrais de tes bras, elle collait ta poitrine, alors que l'autre était déposée sur le sol. Tu appréciais la mélodie qui volait dans l'air, sentant d'ailleurs cette irrésistible odeur de nicotine te picoter gentiment la gorge.
Le silence agréable qui avait envahi la pièce persistait depuis quelques heures, il n'était brisé que par le faible son de musiques du groupe Cigarettes After Sex qui émanait depuis l'étagère. Elles passaient en boucle depuis ton arrivée, voir plus. Tu les écoutais et les chantais dans ta tête car, depuis le temps que tu fréquentais Jean, tu avais eu tout le loisir et le temps de les connaître et de retenir autant la mélodie que les paroles. Tu lançais d'ailleurs au même moment un regard au brun, curieuse de savoir ce qu'il faisait.
Jean n'avait pas bougé, tu tombais cependant sur le moment où il prenait une taffe de sa cigarette. Tu te permettais alors d'observer la vue que le brun t'offrait. Jean l'apportait gentiment à ses lèvres, la coinçait entre celles-ci et prit une rapide bouffée avant de rejeter le tout, au même moment qu'il reculait sa main. La fumée quittait sa bouche pour voler au dessus de lui et elle ne tardait pas à s'évanouir sous vos regards las. Jean soufflait profondément et longuement, l'instant semblait alors se rallonger et durer une petite éternité.
« il fait froid. » sa voix résonna finalement. « rejoins moi, mon lit est plus confortable. » te proposa-t-il.
Tu jetais un rapide regard dubitatif sur son bureau, là où tu avais précédemment abandonné ta lecture pour l'observer. Tu n'hésitais pas plus longtemps et éteignais rapidement la lumière avant de te lever, les rayons lunaires vinrent alors t'accompagner lors de ta marche jusqu'à son lit, et la nouvelle vue que tu avais de lui te fit gentiment sourire. Jean était allongé face à la fenêtre, la tête de son lit était alors sur le côté. Il observait la source de luminosité face à lui entourer sa cigarette d'une lumière divine, c'était comme si des projecteurs étaient braqués sur elle; elle scintillait. Tu le rejoignais enfin à ce moment là.
Tes membres nus frôlaient les tissus frigorifiés de son lit, tu frissonna alors. Le brun te jetait un petit regard, et prenait une autre bouffée de sa cigarette avant de te laisser venir te blottir contre lui. Jean ne dit pas un mot, profitant simplement de la sensation divine que tu provoquais en lui. Il passait son bras libre autour de ta hanche et tu déposais une de tes mains sur son torse.
Jean sentait bon, il avait la fâcheuse habitude de se parfumer énormément pour masquer l'odeur de cigarette qui lui collait à la peau, parce que si sa mère venait à l'apprendre il perdrait sûrement la vie. Au début ça t'avait été assez déplaisant mais tu avais rapidement su t'y habituer et désormais, tu ne faisais que savourer l'attention qu'il portait à cacher ses problèmes d'additions à la nicotine. Tu te blotissais alors contre lui, glissant ton oreille sur son cœur. Tandis que Cigarettes After Sex passait derrière, les battements répétés de son cœur suivait le mouvement. Ils étaient si calmes.. Ils t'apaisaient presque instantanément.
« tu restes avec moi ? » demanda Jean.
Il glissait une de ses mains sur ta nuque, frôlant ta chevelure sans oser la toucher, et vint gentiment caresser de la pulpe de ses doigts ta peau. Ils étaient frigorifiés, t'arrachant un puissant frisson.
« je veux pas rentrer chez moi, » murmuras-tu. « je ne veux plus voir personne. »
« tant mieux. » sourit le brun. « je te garde pour moi, alors ? »
« fais comme tu veux.. »
Fermant tes yeux, tu apportais toute ton attention sur son cœur ainsi qu'à la sensation qu'il te provoquait en caressant doucement ta nuque. Ta boule au ventre disparaissait, tous tes problèmes s'envolèrent. Jean n'avait qu'à te toucher et tu te sentais déjà mieux, c'était aussi facile que ça. Tes larmes ne menaçaient même plus de couler, tu sentais juste ton amour pour lui te transporter sur un petit nuage. Plus personne ne pouvait te faire du mal à présent, ni eux, ni personne.
Jean continuait de prendre des taffes de sa cigarette, tapant au rythme de la musique ses doigts sur ta peau, et tu aurais pu jurer l'entendre humer l'air du son à un moment donné.
Tu te sentais voler sur un petit nuage, frigorifiée par l'air glacé qui rentrait dans la pièce mais réchauffée par le corps du brun, le cœur battant aussi fort que le sien et une douce sensation chaude berçant ton être. Jean entremêlait vos jambes, te rapprochant de lui. Il serrait fermement le bas de ton dos contre lui et s'autorisait à embrasser ta tempe, il y laissait une traînée de baisers jusqu'à ton épaule. Quelques bruits humides s'en échappaient, couverts par la musique en fond, mais audible pour lui et toi. Comme le secret que vous emporteriez jusque dans la tombe, le secret de votre amour, le secret du réconfort que vous trouviez en l'autre, le secret de votre peine.
Les minutes s'écoulaient, Jean gardait un œil sur toi tout le long. Il t'observait souvent, jusqu'à te sentir t'endormir contre son torse, il vint alors te laisser prendre du repos jusqu'à ton réveil. Il finissait rapidement sa cigarette, la jetant par la fenêtre et laissait sa tête retomber contre le dur matelas de son lit. Un soupir le quittait en sentant son cœur battre intensément, il palpitait fort. Puis, lorsqu'il se risquait à jeter un énième regard en ta direction, il ne put s'empêcher de sourire. Il caressait doucement ton épiderme de la pulpe de ses doigts et écoutait le son faible de ta respiration, ainsi que les traits apaisés de ton visage. Il te trouvait magnifique, resplendissante.
Tes yeux étaient clos et tes cheveux tombaient doucement sur son buste, il humait un peu de ton odeur, songeant à Ô combien elle était aussi douce que réconfortante. Ton corps chaud était confortablement blotti contre le sien, lui donnant la certitude que tu trouvais réconfort en lui. Jean se sentait heureux de t'avoir à ses côtés, alors il te serrait de nouveau contre lui, comme pour se dire que tu étais bel et bien là, qu'il ne rêvait pas. Il embrassait de nouveau ta peau, profitant de l'onctuosité de ton épiderme. Il laissait ensuite sa tête se reposer contre son lit et jetait un coup d'œil au plafond de sa chambre.
Cigarettes After Sex continuait de passer en fond, berçant les battements de cœur du brun. Il se sentait légèrement planer, les poumons imbibés de nicotine et l'esprit sur un petit nuage. Les paroles de la musique rentraient dans son esprit et en ressortaient la seconde suivante, il n'en tirait que le doux son qui apaisait son être torturé et terrifié. Il avait l'impression que cette nuit durerait l'espace d'une petite éternité, et il n'en était pas satisfait. Il aurait aimé resté ici à jamais, bloqué dans cette pièce avec toi, son groupe préféré jouant dans le fond et l'air frais qui venait rafraîchir vos deux corps chauds enlacés. Jean se sentait bien.
Il glissait finalement sa main jusqu'à ton dos -lâchant ta nuque- et rejoignait son autre main autour de ta taille. Il entremêlait ses doigts aux siens et laissait un sourire humide naître sur ses lèvres en perdant son regard sur ton doux visage. Les battements de son cœur s'accéléraient doucement, son amour pour toi le rendant rapidement embarrassé.
Jean embrassait tendrement tes lèvres, il caressait tes hanches de la pulpe de ses doigts et finissait par élever ton corps jusqu'à te déposer sur son côté. Il le fit minutieusement, si bien que deux minutes vinrent s'écouler avant qu'il ne te lâche complètement, puis, une fois cela fait, il sortait du lit. Tu étais allongée au centre, allant bientôt te mettre en boule à cause de la température insupportable de la pièce, Jean le compris immédiatement et alla te couvrir avec un plaid tenant sur sa commode à côté de la porte de sa chambre.
Jean déposait le tissu sur tes jambes nues, les frôlant maladroitement et se mettant immédiatement à rougir. Il coupait sa respiration, arrivant bientôt jusqu'à tes hanches. Il décidait de s'arrêter ici, sachant pertinemment que tu finirais par étouffer à cause du sweat que tu portais. Le brun vint délicatement te border et embrasser ta peau, il osait même caresser de nouveau ta peau, déjà en manque de la sensation que te toucher lui apportait. Il de dirigeait ensuite vers sa radio pour baisser le son, mais abandonna l'idée en se disant que ça n'avait pas l'air de te déranger, il sortit alors simplement de sa chambre.
Jean se servait dans sa cuisine, prenant deux boissons et quelques petits en-cas au cas où tu seras affamée à ton réveil. Il marchait sur la pointe des pieds, effrayé à l'idée de croiser sa mère et qu'elle sente la nicotine imbibée sur ses vêtements, alors, une fois ses trouvailles volées, il se faufilait hors de là. Il retournait rapidement dans sa chambre, et refermait soigneusement la porte derrière lui. Un soupir le quittait une fois son méfait accompli.
« qu'est-ce que tu fais ? »
Jean se tournait vers toi avec surprise.
« t'es réveillée ? » il s'étonnait en avançant jusqu'à son lit où tu te trouvais.
« mhh. » tu acquiesçais.
Tes yeux glissaient sur ce qu'il avait dérobé dans la cuisine et tu souris gentiment en constatant qu'il avait pris principalement des choses que vous appréciez. Jean laissait tout tomber sur son matelas et passait une main nerveuse dans son mulet.
« tu veux regarder un film ? » il te proposait.
« on a toute la nuit pour ça, viens ici. »
Tapotant gentiment la place libre sur le lit, tu observais rapidement le brun t'obéir et s'asseoir face à toi. Jean prenait place en tailleur et te laissait bouger vos en-cas au centre du lit, tu ouvrait un paquet de pop-corn et commençait déjà à enfouir une petite poignée entre tes lèvres.
« merci. »
Jean hochait gentiment la tête, il ouvrait rapidement sa canette de boisson caféine et en prit une gorgée. Tu l'observais faire. Le brun avait la tête légèrement redressée en arrière et la façon dont sa pomme d'Adam glissait de haut en bas afin d'avaler le liquide gazeux t'hypnotisa. Tu étais dos à la fenêtre, ce qui signifiait que les rayons lunaires éblouissaient majestueusement les traits de visage de Jean. Le tableau qui se dessinait face à toi te rendit toute embarrassée, il était si joli... Tu sentais déjà ton cœur s'emballer jusqu'à même faire tomber ta poignée de pop-corn par inadvertance. Et, alors que Jean te jetait un regard curieux, tu avais déjà tout ramassé et avalé.
Lorsque vos regards vinrent se croiser, la musique en fond semblait devenir plus forte. Les pupilles de Jean se braquaient sur toi, te fixant d'une intensité captivante. Tu déglutissais. Ton cœur battait toujours plus fort, comme le rythme d'une violente course. Tu forçais un doux sourire à l'égard du brun, et tu pu alors observer la seconde suivante quelques rougeurs naître sur ses joues. Jean détournait le regard, embarrassé par ta beauté. Tu ris en réponse.
Reprenant une poignée de pop-corn, tu grignotas au fur et à mesure que les minutes mouraient. Tu donnais à manger à Jean, prenais de quoi boire de temps à autre et le taquinais à de nombreuses reprises en faisant mine de le nourrir puis en avalant le tout sous ses yeux hypnotisés. Jean s'énervait beaucoup, embarrassé par la façon dont il avait arrêté de bouger et s'était mis à passionnément te fixer avant de te voir te moquer de lui. Il criait doucement après toi, et toi tu pouffais derrière ta main en le voyant devenir toujours plus rouge. Vous ne regardiez même pas l'heure passer, tout simplement parce que vous aviez oublié l'existence du temps, il n'y avait désormais que vous et votre amour. Et c'était tout ce qui vous importait.
« au fait, »
Après avoir terminé la dernière gorgée de sa canette, Jean la déposa sur sa table de nuit et se retournait sérieusement vers toi.
« si demain tu ne veux toujours pas rentrer chez toi, tu aimerais passer la journée avec moi et ma mère ? » te proposa-t-il.
« mmh, avec plaisir. »
Jean admirait le brusque sourire qui avait naquit sur tes lèvres à l'énonciation de sa mère. Tu avais directement acquiescé, même pas hésité ou pris un moment de réflexion, et cette constatation brûla son cœur d'un amour ardent. Il te regardait sans un mot, voyant et comprenant à quel point tu avais besoin d'une présence adulte réconfortante dans les années dures dans lesquelles tu baignais. Il glissait alors ses longs doigts le long de ton avant-bras avant d'entremêler ses doigts aux siens.
« on pourrait aller manger dehors et s'acheter deux trois trucs, ça te va ? »
« merci beaucoup de me le proposer, Jean. » tu le remerciais. « j'ai hâte de passer un moment avec vous deux. »
Tu le regardais doucement, une lueur intense brillait dans ton regard, mélangée à de la tristesse et de la reconnaissance. Ce mélange fit un effet fou au jeune garçon. Jean t'admira alors te pencher légèrement jusqu'à lui, et coller ta bouche sur la sienne. Tu te penchais sur tes genoux, écrasant des paquets de cochonneries qui craquèrent sous son corps, mais tu y fit abstraction. Et alors que tu te rappelais brusquement de la musique qui se jouait au fond de la pièce, tes mains s'étaient déjà accrochées au visage de Jean et tes lèvres caressaient de manière onctueuse les siennes. Le brun attrapait rapidement tes hanches, stabilisant ton corps contre le sien et soupirait d'aise en sentant ta poitrine se coller à son torse. Sentir ton corps blotti contre le sien le réconfortait, il adorait la sensation que cela lui provoquait.
Vos lèvres se caressaient sensuellement dans de doux bruits humides, et vos langues se frôlaient d'ailleurs de temps à d'autre dans la lenteur de l'instant. Vos corps semblaient fusionner comme si, séparés lors de leur création, ils cherchaient désespérément à se réassemler à présent. Puisque tu surplombais Jean, ta tête était penchée vers le bas et la sienne penchée vers le haut. Sa chevelure lui tombait un peu dans le dos et son cou était fièrement tendu en l'air alors que sa mâchoire ondulait au rythme de votre échange. Il te serrait fermement contre lui, t'embrassant de la manière la plus amoureuse et respectueuse possible. Son corps pulsait contre ta chair, et le tien faisait de même.
Ce ne que fut qu'une fois à bout de souffle que vous acceptiez de vous séparer. Un grand manque vint alors vous envahir, vous plongiez votre regard tremblant dans celui de l'autre, vous souriant si timidement et joyeusement que vos corps se rapprochèrent de nouveau mais cette fois-ci de manière inconsciente. Jean déposait doucement sa joue contre ton sein, allant écouter les battements fou de ton cœur. Il sentait le sien faire de même dans son propre corps, le rassurant dans le fait qu'il n'était pas le seul éperdument amoureux ici.
« dis moi.. »
Glissant gentiment tes doigts le long de la peau de sa nuque, tu vins délicatement entortiller quelques mèches de ses cheveux entre tes doigts.
« mhh ? » répondait Jean.
Il te serrait doucement contre lui, gardant ses bras autour de ta taille et pressant ton ventre contre son buste. Sa respiration commençait à se calmer, toi, tu avais un peu plus de mal. Sentir Jean aussi proche et tactile te rendait embarrassée et encore plus séduite, il te devint alors difficile d'ignorer les sensations folles qu'il provoquait en toi. Et puis, tu n'avais pas spécialement envie d'y changer grand chose; il te faisait te sentir si bien..
« tu resteras toujours avec moi, hein ? »
« évidement. » sourit le brun.
Tu raffermissais la prise de tes doigts sur ses cheveux, glissant sur lui un tendre regard et te permettais de remonter tes mains jusqu'à sa tête. Tu glissais tes doigts entre les racines de sa coiffure et rejetais une mèche derrière son oreille. Jean te laissait faire, soupirant rapidement d'aise sous ton geste. Il remontait ensuite un regard pétillant à ton encontre, t'admirant le surplomber de manière si majestueuse qu'il en perdit la faculté de respirer. Cela ne dura que l'espace d'une seconde, mais il eut l'impression de retomber amoureux de toi, et cela suffit à faire accélérer les battements de son cœur. Jean rougit alors.
« on devrait commencer à regarder un film. » tu finissais par proposer. « on risque de finir toutes tes provisions avant.. » ris-tu.
Jean acquiesçait rapidement. Il profitait de tes propos pour sortir de ton emprise et cacher son embarras en allant se chercher une cigarette. Il te regardait du coin de l'œil t'affairer à ranger son lit puis à te remettre en ordre, il voyait à quel point tu étais touchée par votre précédent échange, et cela le fit gentiment sourire alors qu'il se dirigeait vers la fenêtre grande ouverte de sa chambre. Il coinçait une cigarette entre ses lèvres et l'allumait avec grande attention. Il sentait le petit bâton rapidement prendre feu, et ne perdit alors pas de temps afin de prendre une taffe. Une fois ses poumons rempli par la source de son adiction, Jean ferma rapidement ses yeux et expirait la fumée dans un souffle d'aise. Il se sentait bien, et l'air qui fouettait son visage y était pour beaucoup.
Il t'entendait pianoter de là sur le clavier de son ordinateur, pestant alors que tu peinais à trouver un bon programme. Ta voix silencieuse s'évanouissait dans l'air muet de la nuit, cependant Jean captait le tout, absolument hypnotisé par le fait que même les mots le plus grossiers sonnaient comme du miel à son oreille. Il prenait une nouvelle taffe de sa cigarette, plongeant un regard pétillant à l'encontre de la lune au dessus de lui. Elle brillait de mille feu d'une lumière blanche et si pure qu'elle attirait son attention. Et alors qu'il entendait le son de la musique de fond un peu augmenter, une paire de mains se faufilaient autour de sa taille. Jean te sentait presser ta poitrine contre son dos, et se mettait à gentiment sourire.
« je trouve rien.. viens m'aider, Jean... » tu te plaignais exagérément. « je sais pas quoi prendre..! »
Le brun déposait la paume de sa main sur le rebord de la fenêtre, il baissait rapidement son visage en sa direction pour observer la façon dont la fumée de sa cigarette volait gracieusement jusqu'à s'évaporer dans l'air obscure de la nuit. Il expirait au même moment la fumée de nicotine présente dans ses poumons et te sentait coller ta joue contre son dos. Son corps frissonna puissamment.
« restons comme ça un peu. » il proposait dans un murmure. « je me sens bien. »
Tu hochais la tête, resserrant ton emprise autour de sa taille jusqu'à joindre tes mains. Jean te sentait rapidement tracer les marques de ses abdominaux de la pulpe de tes doigts, ce qui le fit immédiatement rougir. Ses entrailles se mirent à hurler d'amour et de satisfaction, tu continuais, de plus, ce qui n'arrangeait pas l'état pathétique dans lequel il se trouvait. Le souffle de Jean devint tremblant il prit alors une taffe de sa cigarette comme pour tenir le coup. Il observait la fumée du bâton de nicotine disparaître sous son nez, et son corps tout entier se détendre. Tous ses muscles s'affaissaient sous le coup, il fermait donc ses yeux.
Au même moment, une douce brise se levait. Vous pûtes alors entendre les feuilles des arbres puissamment frémir, et la musique au fond de la pièce se faire étouffée. Vos corps prirent froid, tu te collais instinctivement à Jean. La musique, elle, ne revint qu'après, sur un autre morceau, alors que le vent s'était rendormi. Tu fermais tes yeux, te laissant aller contre le brun. Et le jeune homme fit de même.
Alors que la nuit était déjà proche de disparaître, vous aviez l'impression que l'éternité de votre amour aurait pu la faire durer encore un peu. Voilà pourquoi vous restiez ainsi, invincibles, jeunes et amoureux. Tout sauf effrayés par l'idée de devoir vous séparer.
⸻𝖊𝖓𝖉 𝖔𝖋 𝖙𝖍𝖊 𝖔𝖓𝖊 𝖘𝖍𝖔𝖙;
@𝐠𝐮𝐧𝐝𝐨_𝟒𝟗
⸻ᅳ𝖜𝖔𝖗𝖐 𝖇𝖞;
@_𝐒𝐇𝐎𝐄𝐒𝐔𝐊𝐄_
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