𓆞; 𝐂𝐨𝐧𝐧𝐢𝐞 𝐒𝐩𝐫𝐢𝐧𝐠𝐞𝐫,
⸻𝖈𝖔𝖓𝖓𝖎𝖊 𝖘𝖕𝖗𝖎𝖓𝖌𝖊𝖗;
𝐀𝐓𝐓𝐀𝐂𝐊 𝐎𝐍 𝐒𝐂𝐇𝐎𝐎𝐋.
Les acclamations retentissaient aux quatre coins de la plaine. On pouvait voir tous les élèves de la fac s'élever, ils sautaient, criaient et applaudissaient puissament les vainqueurs au centre du terrain. Et je faisais de même.
Nous étions tous assis sur ces structures métalliques en dehors de l'établissement, sentant cet air rafraîchissant nous caresser le visages, le soleil nous dorer la peau et cette douce odeur d'herbe fraîchement retournée nous chatouiller les narines. Au centre du terrain, se trouvaient les vainqueurs et perdants de ce match de rugby. Notre fac avait, évidement, remporté la rencontre, nous acclamions alors puissament nos camarades, amis, proches. Eux, nous écoutaient faire, épuisés par leur jeu impressionnant, mais fiers. Ils nous regardaient avec des yeux pétillants.
Jean, Reiner, Eren et Connie célébraient leur victoire. Ils étaient bras dessus, bras dessous, hurlant joyeusement sur tout le publique. Ils sautaient partout, tombaient dramatiquement au sol sur leurs genoux, s'enlaçaient puis cherchaient des proches dans le publique afin que eux en particulier partagent ce moment d'intense joie avec eux. Armin, Bertolt et Marco, eux, préféraient rentrer aux vestiaires. Ils avaient évidement l'air heureux, mais il était sûr que participer à ces acclamations et hurler de joie face au public n'était pas trop leur façon de célébrer une telle victoire. J'appercevais d'ailleurs du coin de l'œil Marlowe se faire tirer par Jean, il n'avait pas l'air à l'aise, mais essayait de suivre le brun dans ses exclamations.
Annie se levait. Elle dévisageait rapidement la silhouette de Bertolt qui s'évanouissait au loin jusqu'au gymnase de la fac avant de se tourner vers nous.
"On devrait les rejoindre." elle proposait.
Je me tournais vers mes amies et constatais que elles toutes observaient un des joueurs de notre établissement, sauf Ymir et Historia qui avaient -mystérieusement- disparues. Hitch admirait avec un petit sourire amusé la situation embarrassante dans laquelle Marlowe se retrouvait. Le pauvre n'osait même pas s'enfuir..
Mikasa, elle, était perdue dans sa contemplation de Eren. Elle ne semblait ni sourire ni rougir. Elle le fixait juste d'une intensité envoûtante, comme si chaque gestes du brun était la pellicule d'un film qu'elle admirait encore, et encore.. Annie avait fait de même le long de tout le match, observant les gestes maladroits mais bienveillant de Bertolt. J'avais d'ailleurs remarqué qu'elle avait souri à plus d'une dizaine de reprises en à peine un match, un miracle quand on connaissait le personnage.
Finalement, Sasha était la seule qui n'avait pas trop fait attention à nos amis. Elle avait gardé la tête plongée dans son hot-dogs, sirotant de temps à autre son soda en s'exclamant à quel point la nourriture de notre fac était un pur délice. Et personne ne pouvait le lui reprocher.
Alors, au moment de partir, nous avions toutes décidé d'un commun d'accord de rejoindre les joueurs de rugby. Nous nous y étions précipitées tel le groupe de groupies que nous étions avant que le reste de nos camarades ne fassent de même. Pendant ce temps, l'équipe adverse, elle, avait rejoint leur coach et le reste de notre école avait commencé à déserter le stade. Ils le faisaient bruyamment, laissant la plupart de leurs déchets derrière eux, et s'écriant joyeusement dans tous les sens. Mes amies et moi évitions la foule en avançant rapidement, prenant la tête de ce regroupement exagéré d'étudiants. Annie nous guidait, tandis que Sasha, elle, trottinait derrière nous en finissant son gobelet de boisson gazeuse. Ce fut d'ailleurs la première à réagir.
"Le match était vraiment cool !" pensait-elle.
Annie nous jetait un regard désintéressé.
"Les résultats étaient couru d'avance." siffla-t-elle. "Ce n'était qu'une humiliation de plus pour ces idiots, ils n'apprendront donc jamais que la puissance de notre fac écrase toute les autres.."
Mikasa se triturait les doigts.
"Eren a vraiment bien joué.." murmura-t-elle. "Même si ses adversaires étaient faibles, il a tout donné pour ne pas leur manquer de respect.."
Ses yeux brillaient intensément d'une admiration excessive. C'était troublant. Seulement, je fus la seule et unique à remarquer cela car personne ne faisait attention à elle. Sa voix était effacée par les cris derrière nous mais aussi parce qu'elle parlait si doucement lorsqu'il s'agissait du brun, comme si ses mots n'étaient destinés à personne d'autre que sa personne..
"Marlowe a aussi très bien joué !" s'exclama brusquement Hitch.
Notre jeune amie marchait tranquillement, les mains derrière son dos et affichait un air malicieusement fier. Elle regardait tout de haut tout en restant à nos côtés.
"Tu parles." contestait Annie d'une voix monotone. "Il a marqué contre son camp et est tombé au sol alors que personne ne lui courait après. Heureusement qu'on a creusé un écart assez humiliant, sinon on aurait été la risée de toutes les autres fac."
La moue vexée se Hitch se forma d'un coup tandis qu'elle pointait méchamment son doigt sous le nez de la blonde.
"Il a fait de son mieux, ok !?" elle s'empressait de dire. "Et tu peux parler toi avec Bertolt ! Il n'a même pas essayé de jouer, il restait tout le temps en retrait ! Qui joue au rugby sans même toucher la balle ne serait-ce qu'une fois lors d'un match !"
"Bertolt, visiblement."
Annie se tournait vers moi. Je déglutissais bruyamment en la voyant me foudroyer du regard. La blonde ne répondit rien mais rien qu'en l'observant plisser les yeux et planter les poignards qu'étaient ses pupilles dans les miennes je comprenais qu'elle voulait bien plus que mon silence. Juste ma vie avec un peu de chance, alors...
"Bertolt est un joueur stratégique." elle finissait par conclure froidement. "Il fait de son mieux, il n'est pas sportif. Je lui pardonne."
"Tu lui pardonnes !?"
Hitch se mettait à ricaner exagérément. Au loin, l'enceinte du lycée apparaissait sous nos yeux. C'était la partie gymnase, là où les garçons étaient partis se changer, nous nous y précipitions donc.
"Au moins Marlowe a fait de son mieux, il a essayé !"
Mikasa soufflait.
"Est-ce que vous pourriez vous taire ?" elle s'impatientait. "Marlowe et Bertolt font tout deux partie de l'équipe de rugby de notre fac, comparer leurs performances est inutile et irrespectueux."
Surprise, je me tournais vers la noiraude. J'observais avec une admiration peu dissimulée la façon dont sa personnalité s'était adaptée à la situation. Elle qui, quelques minutes plus tôt, n'était qu'une jeune femme amoureuse et embarrassée s'était transformée en une femme forte et désirant stopper notre débat des plus embarrassant. Elle y avait donc mis fin, faisant souffler Annie et grogner Hitch. Les deux amies avaient détourné le regard, feignant une mine désintéressée et agacée. La situation me fit alors gentiment rire.
"Connie était vraiment exceptionnel, lui aussi." je déclarais, désirant en rajouter une couche.
Mikasa me dévisageait, elle s'attendait sûrement à ce que mes dires lancent un nouveau débat, ce qui fut exactement le cas.
"Il n'a fait qu'amuser le publique et faire des acrobaties sur le terrain." marmonnait Hitch.
"Qu'est-ce qu'il y a de productif à faire le clown pendant un match ?" se vexait Annie. "C'est embarrasant."
Je roulais des yeux. Gentiment, je vins glisser mes mains dans les poches de l'épaisse bombers que Connie m'avait demandé de veiller sur, le temps que son match se termine. La chaleur du vêtement m'apporta un sentiment de réconfort et, pusique son odeur parfumait le tout, j'inspirais un grand coup dedans. C'était comme si il m'avait enlacée le temps de son départ, j'adorais cette sensation. Sa veste était lourde, coûtait chère -la peur de l'abîmer m'avait d'ailleurs terrifiée- et savoir qu'il me faisait suffisamment confiance pour la garder me faisait l'aimer davantage. Connie était un garçon si gentil et impulsif.. Le parfait petit ami.
"Je ne parle pas de son jeu !" je m'empressais de préciser. "Connie ne s'appelle pas Jean ou Reiner.. Je ne me fais pas d'illusions, contrairement à vous deux."
J'avais évidement cherché les deux blondes, et le fait qu'elles me dévisagent par la suite ne me surprenait même pas. Même Mikasa s'y mettait, alors je me reprenais rapidement.
"Ce que j'ai aimé dans son jeu c'était le fait qu'il prenne du plaisir à être sur le terrain." concluais-je.
Sasha déposait ses mains sur mes épaules. La brune m'offrait un immense sourire.
"L'important quand on joue c'est de s'amuser. Et puis si Connie a accepté de rejoindre l'équipe de Reiner, de base, c'était uniquement pour qu'on ait un nombre suffisant de joueurs pour faire des compétitions. Ne soyez pas trop sévères à leur propos."
Les filles me fixaient sans un mot. Au même moment, nous entrions dans l'établissement et nous dirigions vers les vestiaires en passant par le grand gymnase. On entendait de là les garçons chahuter, leurs cris faisaient échos jusqu'ici.
"Pourquoi il faut toujours que tu aies le dernier mot ?" grognait Hitch.
"Je présume que tu n'as pas tort.." avouait Annie.
Un petit rire me quittait. J'étais particulièrement fière de ma répartie, surtout que je n'avais pas tort. Il était évident que gagner était important, mais les trois monstres qu'étaient Reiner, Eren et Jean nous assuraient déjà de base une victoire écrasante. Connie avait juste su animer le publique et les autres rugbymen, eux, avaient fait de leur mieux pour aider. Que ce soit avec des passes ou en marquant alors que le trio de monstres avait occupé l'attention de tout le monde. Peu importait la force adverse ou celle de notre équipe, c'était la stratégie qui les avait amenés à la victoire.
J'étais surtout aveuglée par mon amour pour Connie, mais peu importait..
Finalement, après six bonnes minutes de marche, nous arrivions dans le côté vestiaires du gymnase. Le chemin avait cependant été agréable et rapide pour nous. On voyait déjà des membres sortir de là mais aucun d'eux n'était un de nos petits copains ou amis, alors nous continuions d'avancer jusqu'à arriver devant le vestiaire pris par l'équipe.
En me retournant, je constatais que nous avions perdu Sasha qui s'était rivée vers le distributeur à quelques mètres de là et je lui souris rapidement.
"Sasha !"
La brune se tournait vivement vers moi.
"Je peux avoir un jus de fruits, s'il te plaît ?"
Mon amie hochait rapidement la tête. Elle sortait aisément son portefeuille de sa poche, choisissait le produit et payait avant de me le lancer. Je la remerciais rapidement et rattrapais le tout en plein vol, peu après, je décidais de l'abandonner pour rentrer à mon tour dans les vestiaires. Elle allait rapidement nous rejoindre, ou vaquer à ses occupations, je ne m'en faisais pas pour elle, Sasha savait se débrouiller.
En rentrant dans la petite pièce, je vins immédiatement froncer le nez. Je remarquais chacune de mes amies être aux côtés de leur partenaire et inspirais cette puissante odeur de transpiration qui avait envahie tout le lieu. Le tout flottait dans l'air, me provoquant une nausée monstrueuse. Cependant, après avoir aperçu mon petit ami, plus rien au monde ne compta. Seulement cette envie que j'avais de lui témoigner ma joie. Connie avait fini d'enfiler son jean, il lui manquait juste sa chemise et son tricot sans manche. Ils pendaient sur deux cintres, déjà prêts à être revêtit par lui. Connie ne le fit pourtant pas, car il venait de se tourner vers moi. Ses yeux s'écarquillaient.
"Hey, salut princesse !"
Il tendait ses bras dans ma direction et je courais jusqu'à me jeter contre son torse. Je sentais presque ma boisson me glisser des doigts. Connie m'enlaca brusquement, glissant ses mains sous mes cuisses et me laissait enrouler mes jambes autour de sa taille. Il plongeait son regard honnêtement heureux dans le mien et je fis de même.
"T'as aimé ?" il me demandait. "Le match t'as plu ?"
Je glissais mes bras autour de sa nuque et hochais vigoureusement la tête, me permettant ainsi de déposer quelques doux baisers sur son visage. Connie se mettait à rire et me faisait gentiment sauter dans ses bras pour réajuster la position de ses mains sur mes fesses. Il approchait ensuite son visage du mien et caressait mon nez du sien. Je le laissais faire, fermant gentiment mes yeux pour savourer nos retrouvailles. J'avais l'impression d'avoir été séparée de lui le temps d'une éternité, car même son odeur imprimée dans sa veste ne pouvait égaler le son de son rire, la sensation qu'il provoquait en moi lorsque ses yeux se posaient sur ma personne, jusqu'au simple fait de sentir son corps collé au mien. Non, rien au monde ne pouvait égaler Connie Springer.
Après quelques instants, Connie finissait par me déposer au sol. Je sentais mes bottines tâter le carrelage de la pièce et retirais mes mains autour de sa nuque. Mon petit ami rapprochait cependant nos visages afin de tendrement m'embrasser, puis il répartit ensuite se changer devant moi. Je lui avais entre temps déposé ma boisson à côté de son sac, puisque ce jus n'était pour personne d'autre que lui. Connie ouvrait son pantalon, enfilait sa chemise afin d'en enfoncer les bords dans son bas. Et, alors qu'il s'apprêtait à refermer les boutons de son haut, je me plaçais devant lui afin de m'en occuper.
Je glissais mes mains sur ses bras et son torse, afin de défroisser son vêtement puis commençais à le boutonner soigneusement en laissant mon regard se faufiler contre les moindres recoins de la pièce.
J'observais alors Mikasa et Eren timidement se tenir la main en sortant des vestiaires, le brun la contemplait intensément alors que mon amie gardait la tête baissée. Son air embarrassé me fit gentiment sourire. Bertolt, lui, se dépêchait de s'habiller, il se débattait avec sa veste alors que Annie, elle, l'attendait patiemment. Elle n'osait cependant pas le regarder, le mur semblant être devenu plus intéressant que la compagnie qu'elle était venue rechercher auprès de lui. Il restait Hitch, qui, de ce que je pouvais voir d'ici, se moquait gentiment de Marlowe tandis que, ce dernier, était rouge comme une tomate et balbutiait difficilement une réponse. Il restait aussi Reiner qui fouillait dans son sac et Armin qui, lui, déposait ses lunettes sur son nez avant de quitter la pièce.
Ce tableau que je contemplais fit naître un honnête sourire sur mes lèvres. Mes amis avaient tous l'air heureux, pris par leur vie et amis.
"Qu'est-ce que tu regardes ?"
Connie collait doucement sa joue à la mienne en posant ses yeux partout dans la pièce. Un petit rire m'échappait.
"Rien d'important.." je murmurais.
Connie finissait par apercevoir Hitch et Marlowe. Il fronçait ses sourcils face à la situation.
"Elle passe son temps à l'embêter, je le plains." songea-t-il soudainement.
Rapidement, mon petit ami se reculait de moi pour aller saisir son tricot sans manche. Il l'enfilait par dessus sa chemise avant de me sourire.
"Hitch n'est pas méchante." je lui partageais. "Elle ne sait que taquiner, mais elle aime énormément Marlowe."
"Énormément ?" s'étonnait Connie.
"Énormément." j'acquiesçais dans un rire.
En voyant qu'il était enfin prêt, je commençais à retirer sa veste afin de la lui rendre, mais Connie me stoppa rapidement. Il déposait son sac de cours sur son épaule, attrapait sa boisson, et passait son bras libre autour de ma nuque.
"Garde la pour plus tard, elle te va bien." il me demandait.
"Je nage dedans surtout." marmonnais-je en replongeant mes mains dans les poches du vêtements. "Et ta veste est vachement lourde ! J'ai l'impression qu'elle va m'étouffer.."
Nous nous dirigions gentiment jusqu'à la sortie. Connie éclatait de rire pendant ce temps là, moi, j'en avais profité pour me coller un peu plus contre lui, humant l'odeur de son gel-douche ainsi que de parfum qui émanaient de lui. Mon petit ami avait raffermi la pression de son bras autour de moi, me rapprochant à son tour de lui. Et, alors que nous sortions enfin des vestiaires, je jetais un regard par dessus mon épaule avant de constater que le reste de mes amis commençaient à nous suivre. Reiner restait derrière nous, fermant la porte de la pièce avec les clefs que le professeur de sport lui avait laissé. Jean, lui, était loin devant nous. Il se servait dans le distributeur, le frappant rageusement de son pied alors que, visiblement, sa boisson refusait de sortir. Et lorsqu'elle vint enfin, Connie et moi venions déjà de le dépasser.
"Vu qu'on a terminé les cours, j'ai proposé à tout le monde d'aller manger quelque chose." m'informait mon copain. "T'es partante ?"
Il ouvrait sa canette et commençait à la siroter tout en me questionnant du regard. Je ne pus donc que grandement lui sourire en hochant la tête. Ma réponse semblait le satisfaire puisque, alors que nous commencions à faire notre entrée dans le gymnase, il déposa un doux baiser sur ma joue. Je gloussais en le voyant se retirer de moi et me penchais alors jusqu'à ses lèvres afin de rapidement l'embrasser. Connie me sourit fièrement en retour. Nous finissions ensuite par rapidement sortir du gymnase, par là où nous étions entrés, la porte arrière menant au stade extérieur de la fac.
Les rayons du coucher de soleil vinrent rapidement m'aveugler et, après m'y être habituée, je pus enfin constater la présence de tous nos amis. Ils nous attendaient, réunis et à la fois séparés en duo et trio ou même quatuor. Même Ymir et Historia étaient revenues, cependant recouvertes de 'quelques' tâches violacées sur la nuque. Je leur offrais un regard malicieux auquels Historia rougit et Ymir rit fortement. La brunette passait son bras autour de la taille de la blonde et en profitait pour lui murmurer des mots doux au creux de l'oreille, ce qui la fit rougir et s'écrier.
Eren finissait par tous nous observer. Je le voyais nous compter et le fis alors inconsciemment à mon tour.
"On est tous là ?" demanda-t-il.
Nous hochions tous machinalement la tête en nous regardant. Personne ne semblait manquer à l'appel. Même Sasha était là, retenue par Jean et Armin qui discutaient passionnément à propos d'un sujet qui m'importait honnêtement peu. Reiner -que j'avais commencé à oublier- passait rapidement derrière nous, se dirigeant efficacement jusqu'à Historia et Ymir. Cependant, la brune le remarquait immédiatement. Elle nous fit alors tous réagir, car ce fut la première, avec sa petite amie, à se diriger jusqu'au parking.
Le reste des élèves de la fac étaient partis, quelques petits groupes étaient éparpillés en extérieur, ils nous saluaient alors que nous nous dirigions tranquillement jusqu'à notre destination passagère. Connie décidait au même moment de glisser ses lèvres au creux de mon oreille, me faisant sursauter.
"Tu viens dormir chez moi ce soir ?" il me demandait.
Un petit sourire envahissait les traits de mon visage. Je me pinçais les lèvres et lui jetais un regard satisfait.
"Mhh, pourquoi pas." je lui répondais. "Tu m'as gardé des vêtements ?"
"Évidement." il affirmait fièrement.
Tout en contemplant la beauté de sa moue malicieuse, je me rapprochais de lui et déposais ma tête contre son torse alors qu'il en profitait pour raffermir sa prise sur moi. Connie déposait un doux baiser sur ma tempe et, au même moment, nous apercevions enfin le parking. Notre grand groupe de quinze accélérait alors le pas.
Reiner allait rapidement se diriger jusqu'à son imposante moto, tout comme Ymir accompagnée Historia et Jean, lui, jusqu'à sa moto cross. Ils ne tardèrent pas à frimer en faisant vrombir les moteurs de leur engins.
Eren et Mikasa, eux, allaient monter sur le vélo du brun, allant timidement s'enlacer sur la selle. Ils étaient hésitants, rougissants. Hitch et Marlowe firent de même, non sans se chamailler pour cacher leur embarras, tout comme Bertolt qui, lui, présenta timidement son vélo à la blonde. Celle-ci vint gentiment, lui sourire. Elle détournait cependant rapidement la tête lorsque le regard du noiraud croisait ses lèvres fendues en un rictus charmé. Bertolt se mettait à bafouiller, tout rouge. À côté d'eux, Marco, Sasha et Armin arrivaient, par je ne savais quelle magie à monter sur le vélo de la brune. Sasha s'en amusa, riant en chahutant avec les deux garçons. Tout le monde finissait posé sur un véhicule, tout comme moi et Connie.
"Hey, attends- on va tomber !"
Je posais mon pied au sol, au même moment que lui. Un petit rire nous quittait.
"Rapproche toi un peu." il me conseillait.
J'obéissais, collant ma poitrine à ses omoplates avant de lever mes deux pieds afin de les déposer sur les embouts de sa roue arrière. J'étais donc debout, derrière lui, stoïque.
"On se rejoint au parc ?" criait Hitch.
Nous répondions tous en chœur. Et alors qu'une douce brise se levait brusquement, les motos quittèrent le parking, rapidement suivit du reste. Connie fut le dernier, il m'avait jeté un regard étrange qui avait permis à tout le monde de partir avant nous. J'avais donc baissé mes yeux jusqu'à rencontrer les siens et lui avais gentiment souris.
"T'es super jolie quand même.." il me faisait part.
Je fronçais mes sourcils, quelque peu embarrassée par son honnêteté. Connie, en voyant ma main dangereusement s'avancer jusqu'à son crâne, s'exclamait dans un cri.
"C'est bon, j'ai compris !" il me coupait. "J'ai rien dit je pédale !"
Un ricannement me quittait brusquement. Et alors que ma bouche s'asséchait d'un puissant coup, après que le vent frais m'ait fouettée au visage, je laissais mon regard se poser sur le paysage qui nous entourait.
Notre fac s'éloignait de plus en plus et notre petit groupe commençait à se séparer, les motos allant de l'avant et les vélos allant d'un trottoir à l'autre. Des habitations se peignait aux alentours, tout comme la route surplombée de nombreuses voitures et de feux. La ville commençait à pointer le bout de son nez, éblouie par ce splendide coucher de soleil qui n'en était qu'à son début. Inconsciemment, je raffermissais ma prise en pensant à Ô combien la vue que j'avais d'ici était magnifique.
Je sentais le vent caresser ma nuque, il fouettait mes cheveux en arrière, les faisant voguer au gré du néant et s'infiltrait dans les moindres plis de mes vêtements. Puissament, je frissonnais. Tous les poils de ma silhouette se hérissaient, ils se redressaient puissamment sous la fraîcheur de l'air. Ma tête se rejetait lentement en arrière alors que je savourais cette sensation divine qui se propageait en moi. Connie roulait rapidement, il tentait de dépasser désespérément le trio hilarant composé de Armin, Marco et Sasha qui, eux, s'amusaient sous les exclamations de la brune. Cela les fit tous rire. Moi, je gardais mes mains renfrognées contre le torse de mon copain, m'évitant ainsi une chute dispensable.
Et je savourais cet instant. Je savourais ces relations, je savourais mon amour, je savourais ces sensations, je savourais cette peur, je savourais cette course contre le temps, je savourais cette vie.
Je savourais cette éternité éphémère.
⸻𝖊𝖓𝖉 𝖔𝖋 𝖙𝖍𝖊 𝖔𝖓𝖊 𝖘𝖍𝖔𝖙;
@𝐠𝐞𝐨𝐦𝐨𝐧_𝐯𝐢𝐬𝐮𝐚𝐥𝐞
⸻ᅳ𝖜𝖔𝖗𝖐 𝖇𝖞;
@_𝐒𝐇𝐎𝐄𝐒𝐔𝐊𝐄_
ᴅᴇ; 𝟏𝟓𝐡𝟎𝟒
ᴀ; 𝟏𝟗𝐡𝟐𝟑
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