𓆝; 𝐌𝐞𝐥𝐨𝐧𝐞,

⸻𝖒𝖊𝖑𝖔𝖓𝖊;
𝐆𝐎𝐋𝐃𝐄𝐍 𝐖𝐈𝐍𝐃.

"Je te déteste ! T'es vraiment un tordu c'est pas possible ! Comment est-ce que j'ai pu accepter de sortir avec toi !?"

Habituellement, Ghiaccio aurait été le premier à s'énerver contre toi et à te demander vulgairement de te taire, mais la situation était critique. Oui, car jamais les tensions n'avaient été aussi fortes dans votre anti-gang. Alors il se taisait, bouche bée face à ta rage.

"Y/N, je t'ai dit que j'étais désolé..."

Melone regardait le sol, le cœur presque brisé par la vision que tu lui offrais.

Vous étiez tous réunis dans la pièce principale de votre planque et c'était à ce moment précis que tu avais décidé de lâcher ta colère. Tu lâchais plutôt ta rage à vrai dire, tant tu étais énervée. Vraiment, c'était peu exagéré. Tu perdais pied tellement ton sang bouillait.

"Je t'avais dit que je ne voulais pas que tu utilises ton stand sur moi ! Je t'ai suppliée de ne plus jamais le refaire ! Même si je devais en mourir !"

Pesci se cachait dans le dos Proscuitto, les larmes aux yeux tandis que les autres membres de votre petite organisation ne pouvaient que rester figés. Personne n'osait essayer de fuir, même pas Risotto. Lui restait dans son coin, les bras croisés, à t'observer pleurer toutes les larmes de ton corps.

"Mais.. Il fallait bien que je te sauve, Y/N... Si je n'avais pas-"

Dans un puissant cri tu lâchais soudainement :

"J'aurais préféré mourir !"

Un long silence suivit.

Melone resta complètement stoïque, pétrifié par tes propos. Tu pouvais presque entendre Pesci pleurer comme un enfant à qui on aurait refusé une sucrerie tandis que tout le reste de tes amis semblaient dans le même état que ton petit ami.

"Plus jamais tu n'utilisera Babyface sur moi. Tu m'entends ?"

Tes sanglots venaient de temps à autre te couper. Alors tu te contentais de croiser tes bras contre ta poitrine puis de te ronger les ongles. Mais tu y arrivais à peine, car tu pleurais beaucoup trop, et tes tremblements étaient ingérables.

"Mon stand te dégoûte à ce point ?" murmura douloureusement ton amant.

Tu détournais le regard l'espace d'une seconde avant de lui répondre difficilement :

"Oui."

Tu ne laissais le temps à personne de répliquer que tu t'enfuyais déjà jusqu'à la chambre que tu partageais avec Melone. Et de toute façon, tous les hommes dans la pièce étaient beaucoup trop bouché bée pour oser dire quoi que ce soit ou juste pour tenter de te poursuivre.

L'homme de ta vie, lui, luttait intérieurement comme un beau diable pour ne pas se mettre à pleurer. Tes dires l'avaient brisé. Et c'était dur de ce dire que vous finiriez par oublier cette histoire. Car, inconsciemment, tu venais de rejeter l'âme de celui que tu prétendais aimer.

Formaggio s'avança presque à reculons jusqu'à son ami, avant de déposer sa main sur son épaule.

"Melone, tu devrais aller lui parler." déclarait le chauve.

Les yeux de ton petit ami pendaient presque dans le vide. Il semblait déconnecté, à sans cesse se remémorer les paroles tranchantes que tu venais à l'instant de lui lancer. Il ne remarquait même pas son ami qui tentait en vain de le consoler.

"Melone."

La voix de Risotto venait de résonner dans les oreilles du concerné qui, instantanément, vint se tourner son ami. Mais, la gorge nouée, il ne pu rien faire d'autre.

"Y/N t'avait parlé. Elle t'avait expliqué la peur qu'elle ressentait en voyant ce que son âme et la tienne combinées donnait. Pourtant tu ne l'as pas écoutée."

Melone baissa automatiquement la tête tout en se pinçant les lèvres. Il semblait inconsolable, c'était une première.

"Je voulais juste la sauver... Elle.. Elle était en danger." murmurait le jeune homme.

"Je sais." répondit Risotto en déposant une main réconfortante sur l'épaule de son ami, tandis que Formaggio. "Mais c'est trop tard, le mal est fait."

De ton coté, tu t'étais effondrée sur ton lit et avais plongé ton visage noyé par les larmes contre le coussin de ton amant. Son odeur vint envahir tes narines, et te faire lâcher un sanglot peu gracieux et contrôlé.

Tu aimais Melone, tu l'adorais, tu l'idolâtrais. Mais tu détestais son stand. Ou plutôt ce qu'il en faisait avec toi. Car ce que son âme combinée à la tienne donnait n'était que monstruosité. Et rien que d'y repenser, tu te remis à pleurer.

Plus tôt dans la journée, Risotto t'avait demandé de partir en mission de reconnaissance avec ton petit ami afin de réduire à néant une des petites base de Pasionne. Mais on vous avait rapidement repérés, alors vous aviez dû vous battre.

Vos ennemis avaient aussi été des manieurs et vous aviez rapidement finis par être encerclés tant ils étaient nombreux. Toi tu te battais avec ton stand alors que Melone avait utilisé le sien à l'aide des corps que tu lui avais offert. Car c'était uniquement ainsi que vous fonctionniez.

Enfin, tout avait dérapé lorsque ton amant et toi fûtes coincés contre l'un des recoins de l'usine, encerclés par une bonne vingtaine de membres du gang que vous vous efforciez de neutraliser. Et toi, blessée et épuisée, tu avais fini par devenir inutile.

Melone, lui, avait remarqué l'inefficacité de son stand sur tous ces hommes, alors il l'avait abandonné, et sans réfléchir, il avait pris de ton ADN, sans même t'en faire part. Ce fut donc ainsi qu'il brisa la promesse qu'il t'avait fait quelques années auparavant. Recréant votre enfant.

La créature n'avait pas tardé à naître, et lorsque ses yeux vinrent se déposer sur toi, ton corps entier s'était figé d'horreur. Tu avais compris.

Face à toi, se dessinait un monstre à la couleur jaunâtre et quelque peu transparente. Une sorte de liquide gluant lui coulait le long du corps et ses yeux brillait d'une lueur trop étrange pour être honnête pure. Elle était immonde. Repoussante.

Mais c'était ce que donnait ton âme une fois combinée à celle de Melone, l'homme que tu t'efforçais d'aimer.

La première fois que tu avais vu cette horreur, tu avais pleuré durant une bonne semaine dans ta chambre. Tu avais même pensé à rompre avec le beau violet en te disant que si votre enfant allait vraiment avoir un stand semblable à celui-là, alors c'était que lui et toi n'étiez pas compatible.

Tu voulais bien comprendre que ce stand à la couleur d'urine n'était pas réellement votre enfant. Mais se le dire, et ensuite avoir cette monstruosité face à soi était deux choses bien trop différentes pour être négligées. Et tu ne pouvais t'empêcher d'y penser.

Le stand de ton amant s'était finalement mis à avancer gentiment jusqu'à toi. Une main s'était formée parmis tout le liquide écœurant qui le composait, et de sa voix grave et malsaine il t'avait interpellée :

"Ma.. Maman..?"

Melone avait gardé un œil inquiet en ta direction alors qu'il s'était mis à rapidement taper sur son clavier d'ordinateur. Toi, de ton coté, tu avais chuté au sol, sous les yeux de vos ennemis quelque peu écœurés par le mix de ton âme et de celle de ton amant.

"Protège ta mère de ces hommes."

Une fois l'ordre donné, le monstre jaunâtre s'était retourné et jeté sur tous les ennemis qui vous avaient entourés. Complètement écœurée, tu l'avais regardé envelopper cinq gangster d'un coup et les brûler vif en son intérieur.

Deux bonnes minutes finalement écoulées, la créature s'était retournée vers toi. Tu avais alors senti un puissant frisson de dégoût t'envelopper et te faire reculer jusqu'à ce que ton dos cogne le mur. Le monstre, lui, avait innocemment commencé à avancer dans ta direction.

"Maman..?"

Un goût amer, âcre, te parvint en bouche. Une envie de vomir venait soudainement de te prendre alors que ton estomac te faisait de plus en plus mal au fur et à mesure que le stand de Melone avançait jusqu'au toi.

Mais, alors que la créature allait finalement te toucher, un dôme de verre vint se former autour d'elle. Et la seconde suivante elle disparu. Tu compris alors rapidement que Melone avait rappelé son stand, que c'était terminé.

Tu t'étais relevée juste après, et tout ce que tu avais pu faire c'était te mettre à vomir. Sous le regard dévasté de ton petit ami.

C'était frustrant, parce que tu avais l'impression que personne ne comprenait ce que tu ressentais. Que personne ne comprenait le fait que tu étais terrifiée par le résultat que donnait l'addition entre ton âme et celle de celui que tu aimais.

Cette créature était répugnante.

Et tu avais pourtant été persuadée d'avoir réussi à faire comprendre à Melone que tu ne désirais plus jamais la voir. Le pire était qu'elle était revenue, mais surtout qu'elle t'avait appelée "maman" et que ton amant avait demandé à ce qu'elle te protège en t'appelant "mère".

Tu détestais cela. Tu détestais cette chose. Et plus précisément, tu détestais Melone.

Vraiment, rien que de penser à lui, tu avais envie de pleurer voire de le tuer. Tu ne rêvais désormais que d'une chose, lui faire ressentir toute ta douleur, pour qu'il comprenne à quel point tu le haïssais. Tu avais l'impression de ne même plus l'aimer. Tu voulais juste qu'il disparaisse de ta vie...

Un brusque haut le cœur te pris alors que l'image de l'autre créature te revins en mémoire. Tu te redressais soudainement et apportais ta main à tes lèvres en fronçant tes sourcils. Tu te sentais observée par elle, comme si désormais elle faisait partie de toi. Cette sensation semblait te brûler la peau, c'était si douloureux.

Soudainement, on toqua à la porte.

"Je peux entrer..?" demanda Melone

Presque instantanément, tu tournais ton visage ravagé par la haine et les larmes vers lui. Le violet sentait son cœur se briser et il ne désirait désormais qu'une chose : que jamais tu n'aies commencé à l'aimer. Car si tu te trouvais dans cet état, c'était uniquement de sa faute...

"Non. Vas-t'en Melone. Je veux que tu partes. Je refuse de te parler. Sors d'ici."

À peine ta phrase fût terminée qu'un nouveau sanglot te pris et que tu cachait le bas de ton visage dessiné en une grimace ridicule afin de masquer ta tristesse. Même si évidement cela ne fonctionna pas le moins du monde. Mais tu étais trop brisée pour y accorder ton attention.

"Écoute je.. Je voulais te dire que suis désolé." soupira le violet. "J'aimerais juste que tu comprennes à quel point j'ai eu peur que ces hommes s'en prennent à toi. Je me sentais impuissant, et je n'ai pas pensé aux conséquences de mes actes."

Tu savais de quoi il voulait parler. Toi-même tu avais eu peur sur le moment. Mais désormais ces quelques sentiments d'empathie ne t'aidaient même pas à te calmer. Non, car désormais la silhouette de cette immonde créature jaunâtre ne quittait plus ton esprit. Elle te hantait.

"Melone, je t'en supplie pars. Je ne veux vraiment plus te parler. J'ai déjà assez de mal comme ça à te regarder dans les yeux."

"Je te dégoûte, alors ?"

Tu souhaitais de tout ton être lui répondre que non, ce n'était pas le cas, que tu l'aimais avant tout, mais tu n'en étais même pas capable. Car tu ne souhaitais pas lui mentir. Tu n'en avais pas la force. Tu voulais juste qu'il disparaisse d'ici.

"Je vois..." murmurait Melone, comprenant que ton silence serait ta seule réponse.

Tu baissais la tête, priant de tout ton être pour qu'il se décide enfin à partir.

"Tu m'as fait mal tout à l'heure." déclarait soudainement Melone. "Quand tu as dit que tu détestais Babyface. Mais, pour je ne sais quelle raison, je n'arrive même pas à te détester. Sûrement parce que je t'aime trop..." reprit-il dans un rire amer.

Tu l'entendais fermer la porte de votre chambre derrière lui puis tranquillement avancer jusqu'à toi. Alors, comme pour te protéger, tu détournais le regard de sa silhouette et te dépêchais de reculer au fond du lit en t'enroulant dans un plaid.

"Crois moi, je sais ce que tu ressens."

Le matelas s'affaissait tout au bout, signe que Melone s'y était assis, tout en gardant un maximum de distance entre vous d'eux.

"Je veux dire.. Tu as vu la tronche de cette horreur ?" poursuivit le violet en affichant une mine dégoûtée que tu n'eus aucun mal à imaginer. "J'aurais vraiment de la peine pour notre enfant si il venait à avoir cette chose comme stand..."

Silencieusement, tu te remis à pleurer.

Si vos deux âmes combinées ainsi donnaient un monstre pareil, est-ce que cela signifiait que Melone et toi étiez incompatibles ? Que vous ne pouviez pas vous aimer ? C'était exactement la question que tu te posais depuis tout ce temps. Et celle qui te brisait le plus en retour.

"Le pire c'est que tu es la première fille que j'aime à ce point.. J'ai l'impression d'être complètement esclave de mes sentiments pour toi. Et je n'arrive même pas à t'en vouloir pour tout ce que tu m'as dit ou à vouloir t'abandonner lorsque tu me le demandes."

Un profond soupir s'échappait des lèvres de ton petit ami.

"Si seulement tu pouvais savoir à quel point je me déteste..."

Tu ramenais rapidement tes jambes contre ta poitrine en serrant le tout dans tes bras. Puis tu déposais ta tête sur tes genoux, et reniflais timidement.

"Savoir que mon stand te dégoûte et que nos âmes sont incompatibles me tue.." avouait Melone. "Honnêtement je ne sais même pas quoi dire de plus. Parce que je n'ai même pas la force de te mentir juste pour te réconforter alors qu'on sait tous les deux à quel point ce monstre est répugnant."

Douloureusement tu fermais tes yeux. Ton cœur était déjà brisé, pourtant il persistait à te faire mal. Vraiment, tu étais juste si triste, si désolée et si frustrée... Pourquoi on ne te laissait pas aimer Melone ? Pourquoi le destin se dressait entre vous ?

Tu voulais juste être libre de l'aimer...

"Y/N, est-ce que..."

Melone poussa un profond soupir. Celui-ci fut coupé par quelques tremblements provenant de ses lèvres. Il était sur le point de craquer mais faisait de son mieux pour paraître fort face à toi.

"Est-ce que tu veux rompre avec moi ?"

Tu clignais des yeux.

Honnêtement, c'était une bonne question. Et elle était si évidente que tu n'étais même pas surprise d'entendre le violet te la poser. Après tout, son stand te posait un vrai problème. Il te terrifiait. Il additionnait deux belles choses pour en faire une horreur...

"Je.. Je n'ai pas envie de rompre avec toi."

Tu tournais ta tête trempée de larmes vers la sienne. Tu restais cependant accrochée à tes jambes, recroquevillée sur votre lit. Melone, lui, attendait patiemment que tu poursuive, étonnamment très attentif.

"Certes, tu es vraiment bizarre et surtout très dérangé... Mais je suis amoureuse de toi, et tu n'as absolument rien fait de mal."

Melone lâchait un petit rire, habitué par tes piques. Et puis, tu n'avais pas tort après tout. Le violet était quand même sacrément dérangé. Mais bon. Tu t'y étais faite et tu l'aimais comme ça alors..

Soudainement, tes mains furent saisies par les siennes.

"Tu sais quoi ?"

Tu fronçais tes sourcils, intriguée.

"Mhh ?"

"On va trouver une solution à notre problème." il annonçait. "Mais en attendant, tu n'auras qu'à faire équipe avec quelqu'un d'autre que moi."

"Vraiment..?" tu lui demandais. "Tu es sûr de toi ?"

Melone hochait vigoureusement la tête.

"Ça ne rendra que nos retrouvailles meilleures. Et puis tu fonctionnes aussi bien avec Formaggio et les autres qu'avec moi." il insistait.

Tu le contempla l'espace d'un instant.

Il n'avait pas tort. Les autres membres du gang étaient comme une famille pour toi, alors tu n'aurais aucun de mal à t'adapter à cela. Et évidement, lorsque vous vous retrouveriez quelques heures, jours, semaines, plus tard, votre amour n'en sera que plus fort.

"C'est d'accord ?" te questionna Melone.

Délicatement, ta main se levait vers son visage. Tu vins saisir celui-ci en coupe à l'aide de tes deux paumes. Tu murmura ensuite :

"Merci infiniment, Melone. Je t'aime."

Puis vos lèvres se scellèrent dans un tendre baiser.

⸻𝖊𝖓𝖉 𝖔𝖋 𝖙𝖍𝖊 𝖔𝖓𝖊 𝖘𝖍𝖔𝖙;
#𝐨𝐟𝐟𝐢𝐜𝐢𝐚𝐥 𝐚𝐫𝐭

⸻ᅳ𝖜𝖔𝖗𝖐 𝖇𝖞;
@_𝐒𝐇𝐎𝐄𝐒𝐔𝐊𝐄_

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top