𓆝; 𝐂𝐚𝐞𝐬𝐚𝐫 𝐙𝐞𝐩𝐩𝐞𝐥𝐢, ☁
⸻𝖈𝖆𝖊𝖘𝖆𝖗 𝖟𝖊𝖕𝖕𝖊𝖑𝖎;
𝐁𝐀𝐓𝐓𝐋𝐄 𝐓𝐄𝐍𝐃𝐄𝐍𝐂𝐘.
Le lieu frôlait la perfection. Entre le pianiste qui s'était élancé dans la reprise d'un morceau de classique à la fois somptueux et jovial, les lumières aveuglantes qui perçaient des trous dans les grandes baies vitrées de la salle, la nourriture tout à fait exquise, provoquant au delà de l'orgasme gustatif et le calme qui régnait. Tout était d'une beauté et d'une coquetterie bouche béante. La pleine lune était de sortie, depuis l'intérieur de la salle, et malgré les lumières, il était possible de l'admirer.
On aurait pu comparer ce restaurant à un petit bout de paradis.
Caesar, Joseph, ainsi que toi-même, aviez décidés de souper en ce lieu après vous être durement entraînés toute la journée, jugeant que vous méritiez bien une pause. Et quoi de mieux qu'un restaurant aussi somptueux que celui-ci pour vous aider à prendre du bon temps ? Peu importait qui paierait l'addition, sur le moment, rien ne semblait pour important que ce sentiment de joie qui vous submergeait. Surtout que Joseph le premier en avait bien besoin.
Le brun ne dormait plus beaucoup ces derniers temps, bien trop préoccupé par ces 'alliances' ancrées dans son corps. Il ne le montrait pas, mais les cernes qui se dessinaient sous ses yeux et le fait qu'il fasse de moins en moins de blagues ne trompait personne, encore moins ses compagnons.
« J'ai une question. »
Caesar et Joseph relevaient immédiatement leur tête dans ta direction.
« Oui, qu'est-ce qu'il y a, ma belle Y/N ? » demanda le blond
« Ah, t'as enfin trouvé mon ongle de pieds dans ta salade ? Je commençais à me demander pourquoi tu prenais autant de temps.. » plaisantait Joseph dans un grand sourire railleur.
Tu pouffais l'espace d'un instant dans ton poing avant de lâcher un regard foudroyant au Joestar tout en déclarant :
« J'espère pour toi que tu blagues, sinon je tue avant que Caesar en ait l'occasion, triple abruti. »
Tu reprenais cependant rapidement ton sérieux, déposant tes coudes sur la table et laissant ton menton reposer sur le dos de tes doigts entrelacés. Les sourcils froncés, ainsi, tu repris :
« Je me posais une question au sujet de l'Onde. »
Caesar affichait sans attendre une mine très grave, car dès qu'on parlait entraînement, plus rien d'autre n'existait pour cet homme à la chevelure dorée. Joseph, quant lui, faisait mine de se désintéresser de la discussion mais tu le sentais garder un œil sur toi. Il tendait finement l'oreille.
« Qu'est-ce que c'est ? » demandait Caesar.
Une fois sa curiosité piquée, plus rien ne semblait l'arrêter.
« Eh bien voilà.. » commença-tu. « Comme tu nous l'as appris, plus on vise avec le bout d'une partie de notre corps avec l'Onde et plus la précision et la force seront multipliées. »
« Si tu veux essayer avec ta poitrine ça me va. » blaguait soudainement Joseph.
L'instant suivant, non seulement le brun manqua de perdre une partie de sa chevelure, mais il finit aussi presque en pleure. La fourchette logée dans son front jouant sûrement un important rôle dans tout cela. Tu ne perdais pas de ton sérieux, ignorant les cris d'à l'aide de l'Américain tout en prenant une profonde inspiration et expirant celle-ci un moment suivant.
« Quel gamin...» soupira Caesar. « Il n'a vraiment aucun respect pour la gente féminine...» désespéra-t-il.
Rapidement, tu toussais dans ton poing, un fin sourire aux lèvres, puis tu reprennais de nouveau :
« Du coup ! » Caesar et Joseph te regardèrent. « Je me disais que si j'arrivais à maîtriser l'Onde avec mes jambes, comme l'a fait Caesar le premier jour où notre entrainement a commencé, eh bien.. »
Un petit silence prit place, où tes deux amis virent te fixer, suspendus à tes lèvres. Toi, tu te contentais de pouffer légèrement avant de tenter de te calmer, puis de lâcher :
« On pourrait appeler ça une Onde de pied. »
Le temps que Caesar percute, Joseph était déjà au sol, à pleurer de rire.
« Y/N, ma douce.. Pas toi... Pitié.. » murmura l'Italien.
Tu ris plus franchement cette fois-ci, incapable de te retenir. Derrière ton poing, tu éclatais de rire puis lançais un regard en coin au brun qui tentait petit à petit de revenir d'entre les morts. Il était presque décédé de rire, tu aurais juré voir son âme quitter son corps lorsque des larmes avaient commencé à rouler le long de ses joues.
« N'empêche, ce n'est pas une mauvaise idée. »
Surpris, le Joestar et toi vous tourniez en direction du blond.
« De l'histoire du coup de pied ? » tu demandais, voulant t'assurer qu'il parlait bel et bien de cela.
« Oui. » affirmait Caesar. « Après tout tu as un bon jeu de jambe, et avec ta rapidité et ta force tu risques d'être redoutable. Après il faut juste que tu centres tes entraînements sur ça, mais tu devrais réussir à y arriver avant la fin du mois. J'en suis persuadé. » te sourit-il.
« Ça tombe bien. » tu lâchais. « Parce que j'ai bien envie de botter le petit cul de Kars. »
Caesar vint te dévisager.
« L'homme du pilier. Celui au bandeau ? » il te questionnait.
Rapidement, tu collais ton dos au dossier de la chaise et répondit d'un air à la fois sérieux et pensif :
« Il a l'air vachement puissant celui-là. Et j'ai bien envie de voir ce qu'il vaut dans un combat singulier. »
Joseph déposait sa paume de main contre sa joue, contrarié.
« Je le sens pas ce mec. » avouait-il. « Il est sournois ça se sent. À tout moment il risque de te surprendre. Il m'a l'air tout sauf réglo. Wham lui au moins semble avoir des principes. Mais Kars, lui... »
Tu hochais la tête et te tournais vers Caesar.
« Bon bah finalement cette blague m'aura été utile. » tu plaisantais dans un chaleureux sourire.
« Cette blague de mauvais goût. » précisa le blond d'un air embarrassé.
« Mais.. Joseph a rigolé, c'est déjà ça ! » tu t'exclamais, ahurie.
Caesar dévisageait le brun, qui, lui, s'amusait à jeter des pâtes dans sa bouche sur une longue distance, puis vint de nouveau te fixer. Il vous regardait avec de gros yeux globuleux, la bouche tâchées par de la sauce tomate, ce qui ne manquait pas de te faire glousser. La stupidité de Joseph ne manquait jamais l'occasion de te faire rire.
« L'humour de Joseph est aussi sophistiqué que la couche pleine d'un bébé. » te répondit finalement l'Italien.
Scandalisé, l'Américain s'arrêtait puis s'emportait face à son ami :
« Hey, je t'ai entendu ! »
Rapidement, tu déposais ton poing contre ta joue, imitant la pose que Joseph avait prise précédemment et tu te mettais à observer avec amusement tes deux camarades, aussi manieur d'Onde, se disputer, t'offrant ainsi donc une scène diablement drôle.
Ils avaient évidement faillit s'entretuer, mais au moins tu avais bien ri.
Alors que quelques temps plus tard, tout bascula.
Tout c'était passé si vite.. Personne n'avait pu empêcher le désastre. Les hommes du pilier étaient sortis, emportant sur leur passage déjà un bon paquet de vie. Dont celle de l'ami de Caesar, de Nazis, mais bientôt aussi de la tienne.
« Y/N ! Y/N, réponds moi ! »
Une voix te parvint aux oreilles alors que tu revenais à tes sens. Elle était lointaine, résonnait au plus profond de toi, et tu t'y accrochais, telle l'encre qu'elle semblait être en cet instant, tu t'accrochais à cette voix afin de rapidement revenir à la réalité et donc d'ouvrir les paupières. La première chose que tu vis, furent une splendide paire d'yeux dont la panique creusée dedans en faisant trembler ses pupilles. Caesar avait l'air mort d'inquiétude.
De ce que tu comprenais, tu étais allongée au sol, et Caesar te secouait dans tous les sens. Tu remarquais aussi la présence de Joseph qui, lui, semblait se battre contre un des hommes du pilier tandis que SpeedWagon regardait la scène, l'air horrifié et apeuré.
« Y/N, tu vas bien !? »
Tes yeux papillonnaient et quelques brefs souvenirs te revinrent en mémoire.
Tu avais tenté d'arrêter ces monstres, après avoir perdu ton sang froid face leur cruauté, mais tu avais été blessée par l'un d'entre eux. Et désormais.. Désormais tu ne sentais plus un seul bout de ton corps. Tu étais complètement paralysée, sauf du visage. Ta force ne te servait plus à rien, tu n'étais plus en mesure de bouger le moindre muscle, même respirer te semblait mission impossible.
« Qu'est-ce.. Qu'est-ce qui m'arrive, Caesar..? » tu réussissais à articuler.
Le blond avait déposé sa main sur ta joue, il caressait tes cheveux de l'autre. Lui aussi était grièvement blessé. Du sang coulait le long de sa tempe, il avait les yeux injectés de sang, tu sentais ses mains trembler. Caesar ne parvenait pas à se calmer, pris de panique, il te donnait l'impression d'être à deux doigts de s'évanouir. Cette vision suffit à te terroriser.
Caesar n'avait pas pu les battre ? Et Joseph semblait prendre cher de son côté. Alors.. Comment faire face à des personnages de leur trempe ? Réussiriez-vous à les vaincre à vous trois ?
« Y/N ? Y/N ! »
Papillonnant des yeux dans ceux de ton très cher ami, tu ne tardais pas à te pétrifier sur place. Ton regard s'agrandissait à la vue des mains ensanglantées de Caesar. Cela te permit d'enfin comprendre d'où provenait cette étrange source de chaleur éparpillée dans ton corps ainsi que cette incapacité à te mouver. Le blond avait lâché ta tête, il avait cessé de te secouer pour regarder d'un air horrifié ses mains tachées de sang. Ton sang.
« Non.. Ce n'est pas possible...» murmurait l'Italien. « Pas ça, je vous en prie... Pas elle...»
Caesar avait les larmes aux yeux. Il se mettait à grossièrement trembler puis à ouvrir de nouveau la bouche avant de déposer un regard désespéré sur ta personne. Tu perdais énormément de sang, et tu comprenais que tu risquais bien pire que de perdre connaissance désormais. C'était ta vie qui était en jeu.
« Comment tu te sens, princessa ? » te demanda rapidement Caesar en venant te coller contre son torse, lui étant accroupi au sol.
« Je.. »
Tu fronçais tes sourcils, sentant le peu de force qui te restait tenter de s'enfuir de ton être.
« Je ne sens plus mon corps, Caesar... Je ne sens plus rien. »
Une larme roula sur la joue du blond suite à ta sombre constatation. Puis, il vint saisir tendrement l'une de tes mains écorchées dans le but de déposer un baiser sur ta paume. Ce geste t'arracha un sanglot bruyant. Tu pleurais désormais, affligée par le manque de réaction dans ton corps, il n'était plus réceptif : tu ne pouvais plus rien sentir. Pas même la douceur de son baiser, ou la chaleur de son corps.
« Caesar.. Je ne sens plus rien, arrête...» le supplia-tu.
Tu n'aurais su dire ce qui était le pire dans une pareille situation. Le fait que ton corps te délaisse, ou le fait que désormais les baisers du beau blond ne te fassent plus aucun effet. Tu étais terrifiée, frustrée que ton corps crie au désespoir sans même ton consentement.
« Non, ce n'est pas possible.. Tu ne peux pas mourir maintenant... Je devrais bien pouvoir faire quelque chose.. Ne serait-ce qu'avec l'Onde ! »
L'Italien vint te serrer contre lui et enlacer ta main dans la sienne. Tu ne le constatais qu'avec ton regard, car même sa chaleur corporelle t'était désormais inaccessible. C'était d'une tristesse... Pour une fois que tu avais la chance d'être enlacée si fort dans son étreinte, tu ne pouvais même pas le sentir. Cela t'arracha un second sanglot.
« Je vais mourir ? » demanda-tu alors d'une petite voix.
Caesar vint essuyer tes larmes tout en te compressant contre lui. Lui-même pleurait, mais il semblait ne pas s'en être rendu compte. Ainsi, tes larmes qu'il avait commencé à essuyer devinrent siennes. Vos pleurs se mélangèrent, ils ne firent rapidement qu'un, sous votre impuissance et profond sentiment de désespoir. Tu en gémissais, et Caesar en pleurait.
« Ne meurs pas, Y/N. Je sais que tu ne mourras pas.. Tu es forte. Et tu es trop parfaite pour rejoindre le monde des anges aussi tôt. La Terre a besoin de son Ange gardien. » il chercha à se rassurer.
Tes lèvres se fendirent en un tendre sourire adressé au beau blond.
L'espace d'un instant, tu cru même que les cieux t'avaient accordé une dernière faveur en laissant ta main revenir sous ton contrôle. Trop faible, tu ne pu point bouger, mais c'était sûrement mieux comme ça. Car tu pu au moins profiter de la chaleur de la main de Caesar, et ça te suffisait amplement. Tu la sentais, oui, tu jurais la sentir, la tendresse et chaleur de ses doigts, la force qu'il exerçait sur tes doigts, à deux doigts de les fendre, dans le but de te garder éveiller.
« Y/N..? Y/N ? »
Caesar était taché de sang. Sang qui s'était échappée de ton corps et qui continuait de se propager en ces lieux. Pourtant, ton corps ne laissait plus une seule goutte s'en échapper, car tu avais perdu définitivement trop de ce liquide précieux. Et ton corps ne le supportait plus assez.
Respirer te permettait de protéger ton cadavre, mais c'était tout ce que tu pouvais faire.
« Pourquoi donc tes yeux se ferment-ils ?" s'exclama brusquement Caesar. « Y/N, réponds moi, je t'en prie ! »
Les cris du blond se transformèrent en bruyant et douloureux gémissements alors qu'il te serrait beaucoup trop fort contre lui. Mais rien ne put arrêter le sommeil éternel qui commençait doucement à t'emporter avec lui. Ton heure avait sonné, et même l'amour ne pouvait pas empêcher cela. C'était une constatation à laquelle Caesar refusait de faire face, ainsi donc, il persista à s'accrocher à ta frêle silhouette.
« Non, reste avec moi ! Je t'en supplie ! »
Ton corps frigorifié était réchauffé par celui de Caesar, le blond te l'offrait avec un fort sentiment de désespoir. Ignorant la situation catastrophique qui se déroulait autour de vous deux, il s'abandonna à lui-même, incapable de combattre la dure réalité, noyé dans un flot de tristesse qui s'en allait le consumer. Pendant que ses yeux cherchaient désespérément un signe de vie provenant soit de tes yeux, de tes narines ou de tes lèvres, toi tu commençais doucement à partir.
La scène brisa le cœur déjà si épuisé de SpeedWagon.
Le vieil homme voyait face à lui un jeune garçon, pleurer la mort de la femme dont il était amoureux. Il l'entendait sangloter désespérément. Il l'entendait pleurer à l'agonie. Il l'entendait gémir de plus en plus fort. Et il le voyait serrer son cadavre contre lui, avec tant de dureté qu'il risquait bien de lui briser quelques côtes au passage. Caesar avait cependant cette impression qu'en lui faisant mal, elle lui reviendrait, elle se réveillerait de ce mauvais rêve et l'emmènerait avec lui, hors de ce cauchemar.
Autour des deux jeunes adultes, se dessinait une immense flaque de sang encore chaude qui continuait à s'immiscer dans les moindres recoins du sol du lieu. La quantité était impressionnante, elle s'élevait sûrement à plusieurs litres.
« Y/N, je t'en prie.. Ne me quitte pas...» tenta Caesar. « Je sais que je ne suis qu'un pathétique Don Juan, mais ne meurs pas. Ne pars pas loin de moi.. Reste avec moi, et apprends à m'aimer comme je t'aime. Vivons heureux après tout cela, je t'en conjure. Ma douce... »
Dans une dernière supplication, il vint murmurer de sa voix brisée :
« Ouvre les yeux, mon amour... Regarde moi. Aime moi. Réponds moi. »
Il se faisait du mal, il le savait. Mais il espérait que par pur miracle les cieux aient décidés de se montrer clément, d'ainsi alors donner une chance à votre amour et de te faire reprendre connaissance. Mais il espérait bien trop... Il n'était désormais qu'un fou qui avait tout perdu. Car rien, absolument rien, ne se produisit. Seul un silence glacial lui parvint comme réponse. Un silence qui suffit à réduire en miettes les morceaux restant de son coeur malade.
Caesar plaquait alors soudainement son front contre le tien, laissant ses larmes glisser le long de ton visage puis tomber dans la mare de sang qui vous entourait. Sa respiration haletante vint faire virvolter quelques mèches de tes cheveux. Caesar ferma les yeux, incapable de te regarder.
« Je t'aime. » il te confia dans un doux chuchot. « Ne l'oublie jamais. Je serai à jamais tien, Y/N. Merci de m'avoir fait l'honneur d'exister et de m'avoir accordé ta présence, ta joie, ton humour. Merci de m'avoir accordé le droit de te regarder, de te parler, d'être à tes côtés et de t'aimer. »
Et, alors qu'il prit sur lui afin d'admirer ton visage immobile, d'une pâleur fantomatique, il reprit, pour la toute dernière fois :
« Merci pour ces moments de bonheur, ma douce. Je jure de te venger. Tu peux reposer en paix, maintenant. »
Il abandonna ton cadavre, laissant un énième sanglot lui échapper. Caesar sentit Speedwagon déposer une main réconfortante sur son épaule, mais cela ne suffit néanmoins pas à le soulager. Les restes de son coeur se noyait dans un océan de tristesse, dont il était sûr qu'ils ne parviendraient point à s'échapper. Et tandis que Caesar se faisait enfin à l'idée qu'il ne pourrait plus jamais t'aimer et te contempler, un âcre sentiment de rage commençait à lui remonter dans la gorge.
Caesar l'avait juré : il te vengerait.
⸻𝖊𝖓𝖉 𝖔𝖋 𝖙𝖍𝖊 𝖔𝖓𝖊 𝖘𝖍𝖔𝖙;
#𝐨𝐟𝐟𝐢𝐜𝐢𝐚𝐥 𝐚𝐫𝐭
⸻ᅳ𝖜𝖔𝖗𝖐 𝖇𝖞;
@_𝐒𝐇𝐎𝐄𝐒𝐔𝐊𝐄_
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