𓆜; 𝐊𝐢𝐧𝐠 𝐓𝐡𝐞 𝐂𝐨𝐧𝐟𝐥𝐚𝐠𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧,
꧁.. .. 𝐰𝐚𝐧𝐨 𝐤𝐮𝐧𝐢 .. ..꧂
『• • • ✎ • • •』
« 𝙙𝙚́𝙙𝙞𝙘𝙖𝙘𝙚 »
@𝑡̵𝘩̵𝑒̵𝑎̵𝑠̵𝑡̵𝑟̵𝑜̵𝑤̵𝑜̵𝑟̵𝑙̵𝑑̵
La soirée avait bien démarré, il y avait une ambiance bouillante dans le repaire de notre capitaine. Les murs en tremblaient, aussi bien sous les cris des soldats que leurs pas. L'alcool et la nourriture coulaient à flots. Et la musique, gérée par Scratchmen Apoo, était impossible à ignorer, autant que les nombreuses exclamations de Queen. Les deux prenaient un plaisir monstre en cette soirée.
Et pourtant, je n'arrivais pas à faire de même.
J'étais là, comme la plus grande des idiotes, à me balader dans les nombreux couloirs du lieu, à la recherche de King. Et évidement ce dernier ne rendait pas les choses faciles en restant posé je ne savais où. Il devait attendre l'arrivée des Tobi Roppo, comme nous tous, dans un coin. Il ne m'était pas compliqué de comprendre que King n'appréciait pas le peu de professionnalisme de nos hommes, et je ne pouvais pas le blâmer. Mais faire cinq allers-retours à chaque étage de la bâtisse n'était pas spécialement ce que j'appelais profiter de ma soirée.. Il devait bien se trouver quelque part !
Je commençais à avancer à reculons, sentant une veine palpiter contre mon front. Ma patience arrivait à ses limites.
J'arrivais bientôt devant une des salles de contrôle du repaire. Intriguée, j'y fis mon entrée après y avoir entendu toute l'agitation du monde. Une foule de soldats s'y trouvaient, hurlant milles acclamations à l'égard de Queen.
Je soufflais.
Rapidement, je m'approchais d'un des hommes présents dans la pièce et lui attrapais sèchement la nuque. Il hoquetait de surprise et se tournait vers moi. Contempler ses joues rosies par l'alcool et retrousser mon nez à cause de l'odeur qui émanait de lui me vola quelques secondes précieuses. Je grognais immédiatement après.
"Tu as une idée d'où se trouve King ?" je demandais assez fortement.
La musique faisait vibrer les moindres recoins de la pièce. C'était tout simplement infernal. L'homme fronçait ses sourcils. Mes tympans me suppliaient de partir d'ici avant que ces stupides soldats ne me les percent. Je raffermissais donc ma pression sur l'autre idiot. Celui-ci jetait un regard derrière moi.
"Il était juste là, il vient de partir, madame !" hoqueta-t-il en poitant du doigt la porte.
Mes yeux s'écarquillaient. Je le relâchais immédiatement et sortais de la salle de contrôle. J'entendais le soldat gémir de douleur, se plaindre. Sa voix fut cependant rapidement camouflée par les hurlements de la foule ainsi que la voix de Queen. Et refermer la porte de la pièce derrière moi me permettait d'y mettre un terme.
Un sentiment de soulagement m'envahissait en constatant que le volume de décibels avait considérablement baissé. Je me laissais aller contre la porte, y collant mon dos et allant dévisager la pénombre afin d'y rechercher King.
Ce n'était pas dur de le trouver, il était juste devant moi. Il s'éloignait, brillant majestueusement dans la pénombre, accompagné de ses fidèles flammes. Son air mystérieux et menaçant me charma. Je m'empressais de le rejoindre.
"King !"
Après avoir entendu ma voix, il s'était arrêté et tourné vers moi.
"Je t'ai cherché partout, qu'est-ce que tu foutais, bon sang ?" je lui demandais.
King haussait les épaules. Et alors que j'arrivais enfin à sa hauteur, il reprenait sa marche. Légèrement essoufflée, je le suivais.
"Je surveillais les alentours." il déclarait. "La sécurité laisse vraiment à désirer ce soir." constata-t-il en soufflant.
Je le dévisageais. C'était vraiment tout ce qu'il trouvait à dire ?
"On est chez un empereur, qu'est-ce que tu veux qui se passe ?" ricanais-je. "King détends toi.. Je suis pas non plus fan de ce que Kaido a fait." j'avouais. "Mais sois pas rabat-joie. Profite un peux, va manger, boire, ne reste pas enfermé à faire constamment le tour du repaire." lui conseillais-je.
King me jetait un regard las. Il en disait long sur ce qu'il pensait de la situation. Et je ne pu qu'étouffer un gloussement en réponse.
"On devrait rejoindre Kaido." proposa-t-il. "Les Tobi Roppo vont bientôt arriver."
Rapidement, je roulais des yeux.
"Je comprends même pas pourquoi on devrait prendre le temps d'aller les saluer." marmonnais-je. "Et pourquoi Kaido les a réunit ? Je pensais qu'on fêtait l'alliance de lui et Big Mom entre nous ?" je m'étonnais.
"C'est moi qui les ai appelés, au nom du capitaine."
Surprise, je lui lançais un regard. Mon visage s'étirait dans une grimace, mais King n'y prêtait pas attention.
"Sérieusement !?" je m'étonnais. "Mais on est déjà plus de trente mille ! Ils vont juste nous vider les réserves d'alcool et de nourriture, et sans nous dire merci en plus !" m'emportais-je. "King, vraiment, je te comprends pas."
Il haussait les épaules.
"Le capitaine avait aussi besoin d'eux." il répondait. "Et ils ne consomment par énormément. D'ailleurs, venant de toi c'est ironique, tu ne trouves pas ?" reprit-il.
Je détournais le regard. Lui me jetait un coup d'œil. Comprendre qu'il voulait remettre ça sur la table m'agaçait. Tout ça parce que je ne savais rien de lui et qu'il se pensait en droit de se sentir supérieur à moi. Il n'y avait pas un jour où j'arrivais à ne pas le haïr.
"Ces repas je les mérite autant que toi." marmonnais-je. "Et je te signale que j'ai juste un métabolisme plus dépensier que le tien."
King toussait dans son poing. Il y étouffait un rire, j'en étais persuadée.
"Ça n'explique en rien ta consommation excessive d'alcool par jour. C'est que tu aimes te rendre inutile, apparemment." il constatait.
Je le foudroyais du regard.
"T'es un sacré connard, tu le sais ça, King ?" je crachais.
"Évidement." il me répondait.
Je fronçais mes sourcils, contemplant la forme de ses yeux. Les miens ne tardaient pas à s'écarquiller.
"Si je ne te connaissais pas aussi bien je jurais que tu es entrain de sourire." déclarais-je. "Tu te moques de moi ?!" je m'énervais.
"Tu t'attendais à quoi ?" il soufflait. "Tu es la première à juger les autres alors que tu es une véritable épave."
Levant ma main en l'air je m'empressais de le dépasser et de lui laisser le loisir d'observer mon doigt d'honneur. Je l'avais spécialement relevé pour ses beaux yeux. En accompagnement, je lui offrais un doux sourire.
"L'épave elle prend ta place de second quand elle veut, alors arrête de me chercher." je le reprenais.
King m'observait silencieusement. L'intensité de son regard me troublait. Il ne clignait que très peu des yeux, baladant ses pupilles sur les détails de ma tenue ainsi que sur mon visage. Le fait qu'il se soit arrêté pour me regarder de cette manière me flatta énormément. Il était bien le seul en cette soirée à avoir remarqué l'effort que j'avais fait.
"T'as caché une flasque entre tes jambes ?" il me demandait.
Rapidement, je baissais ma tête.
"Tu l'as vue ?!"
Mes mains s'empressaient de refermer la fente de ma robe tandis que mes doigts tâtaient discrètement ma ficelle enroulée autour de ma cuisse. Je fronçais bientôt mes sourcils, laissant une expression dure me posséder.
"Espèce de.."
King ne m'offrait aucune réaction visible, mais je pouvais aisément comprendre qu'il se moquait de moi. Tout simplement parce qu'il avait compris que je transportais de l'alcool avec moi, sans même le voir. Rapidement, je le pointait du doigt.
"Écoute moi bien, monsieur je-suis-le-parfait-lécheur-de-cul, je t'emmerde !"
Ma réaction l'amusait, je le sentais. Sinon il m'aurait depuis longtemps insultée ou ignorée. Et cette constatation me rendait fébrile. Ma colère restait présente, mais puisque j'avais le sang chaud, elle s'évapora très rapidement. Et sentir les pupilles si mystérieuses de King dévorer mon corps du regard n'aidait pas. Je déglugissais.
Ce n'était qu'une question de temps avant que je le jette à la mer. Encore un peu de patience, ma vieille...
Contre tout attente, aucune réponse ou moquerie de la part de King n'arriva. À la place, un silence étrange s'était posé. Avec les acclamations et la voix insupportable de Queen en fond. Nos pupilles se dévisageaient dans un silence de plombs. De mes doigts, j'arrivais à sentir la tension qui s'était installée. Cela me mis dans une position peu confortable.
King restait stoïque. Il me dévisageait sans gêne. J'en venais même à me demander si ça lui arrivait de se sentir embarrassé. Parce que, de mon côté, j'étais complètement chamboulée. Mon corps réagissait au quart de tour, rien que de sentir ses pupilles sur moi et voilà, mon cœur me faisait vivre un marathon.
Je me sentais proie.
Je le sentais prédateur.
"Tu me fixes, King." je murmurais difficilement.
Inconsciemment, je reculais d'un pas. Le bruit de mon talon se heurtant au sol résonna longuement. Il ricochait un peu partout, me donnant l'horrible impression qu'une éternité venait de s'écouler. King observait ma robe se mouver au rythme de mon mouvement. Ma fente se fit de nouveau visible. Ses pupilles vinrent alors glisser le long de ma jambe nue. Ma gorge s'asséchait. Je peinais à respirer.
"T'es sacrément perspicace pour une accro de la bière." il vint me taquiner. "T'aurais pas d'autres observations intéressantes à me partager ?" ironisa-t-il.
Je roulais des yeux.
"Quoi ?" il me questionnait. "J'aime énormément tes observations, vraiment."
Son petit air innocent m'ôtait les mots de la bouche. Je ne tardais pas à plisser mes yeux puis à avancer vers lui. Mon imposante taille, ainsi que mes talons, me permirent d'arriver rapidement jusqu'à lui. Et alors là, je me permettais d'écraser mon doigt sur son torse.
"T'es qu'un sale petit con, King." crachais-je. "Et t'es surtout hyper contradictoire."
J'atttapais son bras.
"Déteste moi, ou embrasse moi. Choisis." je le pressais. "Ne joue pas avec mes réactions, je suis pas d'humeur à subir ton comportement de malade mental."
Le sentir aussi près de moi, ses flammes doucement caresser et réchauffer ma peau, contempler la beauté de ses yeux.. J'en étais toute troublée. C'était à se demander d'où je sortais ce courage de l'affronter.
King réagissait immédiatement. Violemment, il me saisissait.
Je le sentais presser ses mains sur mes bras puis me plaquer contre le premier mur venu. La force de son geste fissura une partie du mur. Il craquelait sous mon corps. Quelques morceaux tombaient sur nous, dévalant le long de nos deux corps.
"À quoi tu joues ?" il me demandait.
"Je ne joue pas." répondis-je. "Au contraire, je perds patience."
Ma poitrine se soulevait au rythme de ma respiration. Il y jetait un regard. Elle était rapide et saccadée. Celle de King était similaire. Il respirait tel un buffle caché derrière son masque.
Il m'était impossible de savoir ce qu'il désirait, à quoi il pensait. Mais je sentais que la situation l'affectait. Il me suffisait de ressentir la pression de ses doigts sur mes bras, de contempler ses pupilles dilatées ou d'écouter sa respiration peu maîtrisée, saccadée, haletante. Et il n'était pas le seul. Chez moi, c'était d'ailleurs sûrement plus facile à remarquer. Et je ne cachais rien. Je laissais King observer l'effet qu'il me faisait. Sans aucune honte, je le regardais me dévorer du regard.
King finissait par me lâcher, laissant ses doigts glisser le long de mes bras. J'en frissonnais. Deux pas en arrière lui permirent de se sortir de cette situation. Il vint ensuite me contempler.
"Je vais rejoindre le capitaine."
Ses yeux se plissaient légèrement. Il s'approchait soudainement de moi et vint remettre une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Son geste était doux, attentif et très méticuleux. Je me perdais dans son regard. Cette petite attention me laissait bouche bée.
"Est-ce que je suis bourrée ?"
King arrêtait son mouvement. Il observait mon air ahuri.
"Tu viens de me caresser, j'ai pas rêvé ?" j'insistais. "J'ai même pas encore touché à ma bouteille." mentis-je.
Il ne répondait pas. Mes propos venaient peut-être de lui faire prendre conscience de la situation. Il recula alors considérablement, quittant mon espace vital. La pénombre autour de lui me permettait de bien le dicerner, mais il m'était impossible de comprendre ce qu'il pensait. Son expression de visage était invisible, masquée.
Puis il partait.
"King !"
Je m'étais décollée du mur, choquée.
"King, attends !"
J'avançais de quelques pas. Mon courage me quittait cependant. J'observais King s'éloigner de moi, perdue.
Mes pensées étaient confuses, mon cœur palpitant violemment en ma poitrine et la situation rendait ma capacité à penser impossible à maîtriser. J'étais simplement dans ce couloir, stoïque, stupide.
Et surtout amoureuse.
『• • • ✎ • • •』
꧁.. .. @𝐡𝐚𝐭𝐬𝐮_𝐡𝐚𝐠𝐞 .. ..꧂
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top