𓆜; 𝐂𝐡𝐚𝐫𝐥𝐨𝐭𝐭𝐞 𝐊𝐚𝐭𝐚𝐤𝐮𝐫𝐢,

..𝖜𝖍𝖔𝖐𝖊 𝖈𝖆𝖐𝖊 𝖎𝖘𝖑𝖆𝖓𝖉..

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« 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲 »
Otaku_fr5

Aujourd'hui était un jour très spécial pour mon cousin Aladdin. Je m'étais donc préparée mentalement à participer à ce grand événement qui allait changer énormément de choses. Pas seulement au niveau familial, mais au niveau de la piraterie.

J'avais été invitée à la dernière minute, ayant malheureusement perdu contact avec Aladdin après la mort de son ancien capitaine, Fisher Tiger. J'étais partie vivre chez les riches, suivant mes parents, et lui avait changé de personnalité, devenant un homme sérieux, sombre et bien trop mystérieux pour que ce sentiment de peur me permette de m'approcher de lui.

Il était devenu un homme et aujourd'hui allait devenir bien plus.

J'avais été plus que comblée d'apprendre qu'il s'était trouvé une épouse aussi douce que Charlotte Praline. Elle était effectivement fille d'une horrible Yonko, mais dès qu'elle et moi avions commencé à discuter, j'avais tout de suite compris que cette demoiselle allait devenir bien plus qu'un nouveau membre de ma famille. Peut-être une amie, confidente. Je l'espérais.

J'étais arrivée sur The Whole Cake Island où la fête allait se dérouler il y avait déjà quelques heures de cela. J'avais été surprise d'admirer un nombre important de friandises accompagner les invités au lieu de fête. Tout avait été si coloré que mes yeux prirent un certain temps à s'adapter ainsi que mes oreilles -les friandises avait apparemment la capacité de changer, formidable !-

J'avais été reçue par certains regards surpris et n'avais malheureusement pas pu rencontrer mon cousin ainsi que son épouse. J'avais donc attendu que la cérémonie débute enfin dans un coin.

À ma grande surprise, un siège extrêmement bien placé m'avait été attribuée. Aladdin m'avait même laissé un petit mot pour me saluer et me dire à quel point il était ravi de me savoir présente en ce jour. Cela m'avait rapidement fait oublier ces regards posés sur moi ainsi que cette désagréable sensation d'être livrée à moi-même dans un territoire aussi dangereux qu'inconnu.

J'avais ensuite croiser le regard des personnes assises à ma table et leur avais timidement souris.

Il y avait quelques femmes dont une que je reconnaissais être Brûlée ainsi que son frère, Katakuri. Le reste m'était inconnu et je préférais ne pas m'attarder sur leur visage fermé et terrifiant. J'avais l'impression qu'au moindre geste brusque je risquais le conflit international entre les hommes poisson et Big Mom suivie de sa flotte d'enfants absolument monstrueux.

Je n'étais que très peu femme poisson, mais tout de même..

Je m'étais donc concentrée sur la cérémonie en écoutant deux trois petites conversations avant que le mariage ne débute enfin. Entre l'arrivée fantaisiste de Aladdin et de Praline, leur échange de promesses, de mots doux et de leur baiser, j'avais eu le temps d'oublier l'importance de cet instant et la présence de tous les invités autour de moi.

Le temps avait été plus que cléments en cette journée. Big Mom avait choisi un lieu adapté aux hommes poissons, au bord de l'île, laissant les deux mariés faire leurs vœux dans l'eau et laissant des invités aussi hommes poissons assister au tout sans avoir à sortir de l'eau. Elle s'était assurée que tout le monde soit confortablement installé et je n'avais pu qu'apprécier ce geste.

La cérémonie s'était donc close et la fête avait pu débuter afin de me permettre de me jeter sur mon cousin et d'aller saluer son épouse.

J'étais donc en ce moment même en pleine discussion avec les jeunes mariés. Une coupe d'alcool dans la main, écoutant attentivement Aladdin, une vague de fierté m'envahissait. J'étais assise au bord de l'eau, et eux collés l'un contre l'autre dans la mer.

"J'avais vraiment peur que tu refuses de venir." m'avouait mon cousin. "Je suis très heureux de te voir."

Je lui offrais un doux sourire.

"Je n'aurais pas pu espérer meilleures retrouvailles, monsieur Charlotte." je ris. "Je suis aussi très heureuse de te retrouver, tu m'as l'air rayonnant, ça fait plaisir à voir !" lui partageais-je.

Il m'avait toujours l'air d'être un homme sombre, ayant un lourd passé rempli de souffrances derrière lui. Et je le comprenais, il avait vu et vécu tant de choses.. Mais Praline se tenait à ses côtés et désormais je ne pouvais que voir ces deux rayonner. Leur amour les faisait briller puissament. Je ne pouvais que me sentir heureuse pour eux, tellement heureuse de les savoir comblés !

"Je te remercie, ça me fait très plaisir de t'entendre dire ça !" me répondait Aladdin.

Sentant le regard insistant de Praline sur moi, je lui jetais un œil curieux.

La demoiselle observait timidement les morceaux d'écailles dispersées à quelques endroits de ma peau. Elle avait aussi dû remarquer mes mains palmées. Tout était si évident que je n'avais même pas osé cacher cela. J'en avais sur le visage et sur tout le corps, ça aurait été un effort gigantesque pour peu au final. De toute façon, en vue de la situation, je n'avais pas peur de me montrer.

J'étais simplement plus femme que monstre marin mais quelques détails sur ma peau pouvait interpeller. Généralement les gens croisaient des monstres ou des femmes, moi j'étais une femme avec une partie de monstre. Fille d'un humain et d'un monstre marin ayant mangé le fruit du démon de l'humain. Je n'avais pas choisi cela, mais honnêtement je ne m'en plaignais pas.

"Ça surprend au début." je déclarais. "Mais je te garantie que je ne mords pas." lui souris-je.

Prise sur le fait et rapidement embarrassée, Praline relevait ses yeux vers moi.

"Je suis désolée. Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise !" elle s'empressait de me rassurer." Je me demandais juste quel type de poisson tu étais, je ne voulais pas que tu te sentes observée.."

Je hochais rapidement la tête. Prenant ensuite une gorgée de ma boisson, je déposais mon verre à pied de vin sur ma jambe nue et souris à la jeune sirène.

"Je ne suis pas comme vous, désolée de te décevoir." je lui répondais. "Je suis mi-monstre marin mi-humaine." lui expliquais-je.

Ses yeux s'écarquillèrent brusquement, il me semblait même qu'ils s'étaient mis à briller. Praline se jetait sur le bras de son amant et s'exclama vivement.

"Tu m'avais caché que ta famille était aussi incroyable !" elle le réprimandait. "Pourquoi tu ne nous as pas présentées avant !?"

J'étouffais un rire embarrassé derrière ma main. Praline, elle, se jetait soudainement vers moi, saisissant ma main.

"Je suis absolument séduite par tes écailles et tes mains ! Tu es magnifique !" elle s'emportait. "C'est ma première rencontre avec quelqu'un de ton espèce, pardonne mon comportement mais c'est extraordinaire !"

"D'accord, d'accord. Du calme, maintenant, Praline..."

Aladdin retirait tendrement la main de son épouse de la mienne. Cette dernière ne quittait pas son expression émerveillée, me réchauffant considérablement le cœur. Après tout ce n'était pas tous les jours que j'avais l'occasion d'être adulée. Surtout par une femme aussi respectable que la fille de Big Mom et la femme de mon très cher cousin. J'en profitais sans pouvoir quitter le sourire idiot qui avait vu le jour sur mes lèvres.

Constatant que mon verre était vide, je relevais mon regard vers les deux tourtereaux.

"Je vais devoir vous laisser." je les prévenais. "Profitez du reste de vos invités, on se reverra plus tard. Je vous retrouverai !"

Aladdin me sourit gentiment. Il hochait patiemment la tête. Sa femme, elle, me regardait dans une moue triste.

"À tout de suite !" me salua-t-elle dans un mouvement de main exagéré. "Tu me manques déjà !"

Je me relevais rapidement, surplombant considérablement les deux mariés. J'arrivais si haut que mon ombre les plongeaient dans l'obscurité jusqu'aux invités derrière eux. Ceux-ci en furent surpris et me lançaient des regards perplexes. Rapidement, je quittais les lieux afin de me diriger vers les nombreux buffets mis à disposition. Un peu embarrassée, je me faufilais entre les invités et table jusqu'à me réfugier près de la nourriture.

Une fois arrivée, je me posais.

Je savourais l'odeur sucrée dans l'air et appréciais d'entendre Praline se mettre à crier en se dirigeant vers de nouveaux invités. Il y avait aussi une agréable musique de fond et le brouhaha des personnes tout autour de moi qui me permettait de me fondre dans l'ambiance et le décor. Big Mom se gavait du gâteau, sans surprise, et quelques-uns de ses enfants la surveillait avec attention.

Je me tournais vers le buffet et jetais un coup d'œil à ce qui m'était proposé.

Les tables étaient débordantes de sucreries, si bien que l'espace d'un instant je sentais mon sang bouillir de peur. Le nombre de crises cardiaques que tous ces plats pourraient me donner.. Je n'osais même pas compter par peur de faire une crise de panique en arrivant au résultat final. Et malheureusement c'était les seules choses qui m'étaient proposées. Pas une seule assiette serait capable d'au moins me permettre de tenir avant la fin de la journée.

Je restais longtemps face au buffet, n'osant pas faire demi-tour. J'étais indécise, ne sachant pas si je pouvais me permettre de refuser de manger quelque chose sur le territoire d'une Yonko aussi imprévisible que Big Mom. Ce fut alors à ce moment là que toutes ces voix me parvinrent.
I
"Elle est vraiment homme-poisson ? Regarde ses écailles, c'est sûrement un mensonge inventé de toutes pièces !"

Je lançais un coup au recoin de mon œil à ma gauche sans me retourner, surprise. J'y appercevais une femme et un homme. Mes sourcils se fronçaient.

"Mon cher, je ne pense pas que cette chose soit un homme poisson ! Elle est bien trop différente de toutes les espèces que nous avons vu !" répondit la femme.

À ma droite un groupe de femmes aussi composé de friandises murmura à mon propos.

"Regardez sa peau ! Elle est remplie d'écailles, c'est troublant !" s'exclama l'une d'entre elle.

"Vous pensez que ça provient d'une nouvelle espèce de poisson ?" en demanda une autre.

"Impossible, Mama l'aurait su !" répondit une troisième.

"Alors qu'est-ce donc comme mélange..?" demanda la première. "On dirait que ses écailles sont dures comme de la pierre ! Elles ne bougent même pas !"

Je cachais rapidement mon visage en baissant la tête.

Mon envie de faire une scène n'était pas loin de prendre le contrôle de moi, mais c'était le mariage de Aladdin. Il avait l'air si heureux, je refusais de me défendre et ainsi de risquer de tout envoyer valser. Et ce n'était pas ces quelques propos qui allaient briser la carapace que je m'étais donné tant de mal à forger. Je préférais les ignorer que les encourager à papoter non seulement sur mon physique mais aussi sur mon comportement.

"Et elle est si grande !" j'entendis du côté du couple. "Aucun autre homme-poisson que le roi lui-même n'est aussi imposant !"

"Qu'est-elle donc ?" demanda l'épouse. "Et comment Mama a-t-elle pu laisser cette chose inconnue s'infiltrer parmi nous ? Je comprends ses envies de diversité, mais là c'est beaucoup trop !" elle s'exclama, prise de peur.

J'observais son mari passer son bras autour de son épaule et la faire gentiment reculer.

"Nous devrions changer de lieu avant qu'elle ne nous entende. Elle est sûrement dangereuse ou poisseuse.."

"Oh mon Dieu, vous avez raison, mon amour !"

La jeune femme pinçait immédiatement son nez dans une grimace exagérée. Évidement, elle ne réagissait que maintenant à ma soit-disante odeur comme si la mention de celle-ci lui avait fait prendre conscience de mon manque d'hygiène.. Elle était complètement dramatique, ce qui me forçait à sortir de mes gongs et à me retourner vers les deux.

Seulement, au moment où je m'étais tournée pour faire la peau à ces hypocrites, on m'interpellait.

Un silence étrange s'était installé, brisé par le bruit répétitif de santiags entrant en contact avec la terre de l'île. Le tout se rapprochait de moi et avait fait taire les mauvaises langues. J'avais alors directement compris de qui il s'agissait, à mon plus grand étonnement.

Je me retournais vers Charlotte Katakuri. Je croisais son regard et lui souris timidement pendant qu'il venait me rejoindre à mes cotés.

"C'est une mauvaise idée." il déclarait.

Je jetais un regard surpris à sa silhouette.

"De quoi parles-tu ?" je lui demandais.

Le général sucré me lançait un coup d'œil en coin après avoir observé le couple de vipères s'éloigner de nous.

"Attaquer ces civils ne fera qu'aggraver l'image qu'ils ont de toi." il me prévenait.

Perplexe, ma bouche s'ouvrait.

"Je te demande pardon ?" fut ma seule réponse.

"La seule manière de les faire taire est de dépasser ce stade dans lequel tu es. Tu vaux beaucoup mieux que ça, je le sais." insistait Katakuri.

"Comment.. Comment savais-tu que-"

L'homme fermait un instant ses yeux. Son air exaspéré me fit immédiatement fermer la bouche, embarrassé. Je me sentais toute petite face à lui, malgré le fait que je n'avais rien à craindre et que nous soyons à peu près de la même taille. C'était principalement son aura qui me faisait cet effet là. Elle m'écrasait violemment, me faisait directement comprendre qui il était. Certainement pas un petit joueur.

"Je t'ai vue attaquer ce couple, je suis juste venu t'arrêter avant que tu ne fasses voler en éclat ce mariage." me prévint Katakuri. "Aladdin est de ta famille, non ?"

Je hochais timidement la tête.

"Tu devrais apprendre à te tenir plus calmement en publique. Ces faibles ne méritent pas que tu t'abaisses à leur niveau." il insistait. "Au fait."

Il se tournait vers moi et fronçait ses sourcils en jetant un regard curieux à mon visage.

"Qu'est-ce que tu es ?"

Je passais mes doigts sur mes écailles dévoilants ainsi mes mains palmées. Inconsciemment j'avais tenté de cacher ma vraie nature mais avait seulement aidé Katakuri à en découvrir davantage. Je n'avais évidement pas honte de qui j'étais, je détestais simplement être trop observée. Sentir deux yeux perçants me juger la peau jusqu'à me donner la sensation qu'elle brûlait m'était insupportable.

"Je suis une femme." répondis-je.

Katakuri me lançait un regard sévère. Il avançait ensuite de quelques pas jusqu'à lever sa main et frôler mon épaule nue de ses doigts.

"Ce sont les écailles d'un monstre marin." il constatait. "C'est types-ci vivent très profonds en mer, ils ne remontent que très rarement à la surface.." pensa-t-il.

Mes sourcils se fronçaient alors qu'il relevait un regard surpris vers moi.

"Tu es une femme-monstre marin ?"

Je retirais rapidement sa main de mon corps. Un petit choc électrique me traversa le corps au contact de sa peau, me faisant lâcher un petit gémissement de surprise. Je relevais mon regard jusqu'à croiser le sien.

"Effectivement." j'acquiesçais. "Comment sais-tu tout cela ? Je pensais que les humains ne connaissaient encore rien des fonds marin."

Katakuri haussait les épaules.

"Je ne m'attendais pas à ce que tu sois aussi spéciale. Voilà pourquoi Praline ne cesse de parler de toi.." constata-t-il.

Rapidement, il remarquait mon verre vide et le buffet encore rempli. Quelques cuisiniers venaient même d'arriver pour placer au dessus d'une tonne de plats encore plus de plats. Katakuri me jetait un regard interrogatif.

"Laisse moi deviner." reprit-il. "Tu ne peux pas manger trop sucré mais tu ne veux pas contrarier Mama, alors tu es bloquée ici ?" il supposait.

Je croisais mes bras contre ma poitrine et un soupir m'échappait.

"Tu penses que si je fais demi-tour personne ne sera offensé ?" je me risquais à demander.

"Certainement." il acquiesçait. "Pour l'instant du moins." se corrigea-t-il. "Après, Mama risque de l'apprendre et de se vexer. Ton cousin risque de payer les pots cassés, ça risque de ne pas être joli à voir."

Soudainement, Katakuri vint attraper une assiette et y verser tout type de sucreries dessus, dont notamment une assiette de donuts qu'un cuisinier venait d'arriver en courant et de lui tendre. Il se tournait ensuite vers moi et me fit signe de le suivre, ce que je fis immédiatement. Nous traversions la foule d'invités. Je me collais un peu à lui par peur d'entrer dans quelqu'un ou quelque chose. Ma taille n'aidait pas avec toutes ces petites choses autour de moi..

Après quelques instants, nous arrivions finalement à une petite colline assez éloignée du lieu de cérémonie. Tout était devenu calme.

Le général sucré prit place sans m'attendre et je le suivais par instinct.

Ce jour là avait signé le début de notre relation. Pourtant, personne n'avait parlé, personne n'avait ri, personne n'avait fait de premier pas, et personne n'avait touché à ce plat de sucreries. Seul le silence nous avait aidé à apprécier l'autre et je crois qu'il n'y aurait jamais eue d'autre manière de faire plus incroyable que celle-ci. Car, finalement, ce silence avait été plus bruyant que n'importe quelle conversation au monde.

Résultat, quelques mois plus tard, j'étais devenue une amie proche de la famille Charlotte.

En cette douce journée ensoleillée et parfumée par toutes les sucreries de l'île The Whole Cake Island, je ne pouvais que joyeusement me balader dans le palais de Big Mom. L'ambiance était pétillante et à chaque fois que je croisais un Charlotte je ne pouvais m'empêcher de le/la saluer joyeusement. De même pour certaines friandises rendues vivantes par la Yonko ou encore des invités que je ne connaissais pas encore.

J'étais heureuse, même plus écrasée par toutes ces auras surpuissantes qui composaient les lieux. Je me sentais comme chez moi.

Big Mom avait été charmée dès l'instant où elle avait compris ce que j'étais. Elle m'avait rapidement forcée la main à me lier d'amitié avec tous ses enfants jusqu'à ce que mon envie de les revoir pointe le bout de son nez. Elle me gardait proche d'elle, extrêmement. Cela ne me déplaisait pas, honnêtement, la situation était peut-être malsaine, mais les Charlotte étaient vraiment des enfants charmants.

J'étais un peu comme chez moi ici. C'était donc tout naturellement que je me dirigeais vers la salle de trône de Mama afin de la saluer. Mon arrivée avait dû être annoncée, mais saluer en personne les maîtres du lieux n'était pas négligeable. Je m'y dirigeais avec une certaine hâte. Après tout, je n'étais pas seulement venue pour Big Mom. Katakuri devait m'attendre avec impatience, je devais me hâter.

Pénétrant dans l'immense salle où se trouvait Mama, j'apercevais directement la Yonko. J'avançais de quelques pas et fus rapidement remarquée.

"Mon enfant !" cria de joie la vieille femme. "Je suis ravie de te revoir !" déclara-t-elle dans un rire.

"Bonjour, Mama. Je suis heureuse de vous revoir aussi." je la saluais.

J'arrivais devant elle et lançais un regard à la pièce.

Tout était très lumineux, et énormément de pâtisseries m'observaient. Elles se tenaient aux côtés de Mama, ainsi que quelques vaisselles rendues vivantes. L'ambiance était autant festive que étrange. Sentir tous ces yeux d'être supposés ne pas pouvoir vivre, rivés sur moi, à me scruter comme si ils se préparaient à ce que quelque chose n'arrive.. Je m'en retrouvais un peu mal à l'aise.

"Je suis venue rendre visite à votre fils, Katakuri." je déclarais. "J'espère que cela ne vous dérange pas ?"

"Bien sûr que non !" s'exclamait Mama. "Je suis heureuse de savoir que tu t'entends si bien bien mes enfants. Reste donc ici pour quelques jours."

Elle me lançait un regard supérieur assez étrange.

"Ou pour toujours ?"

Un rire embarrassé quittait mes lèvres. Je cachais immédiatement le bas de mon visage de mon poing, pressant mes lèvres contre celui-ci pour me retenir d'étouffer. Mon cœur avait manqué un battement sous le coup du choc, j'avais raté de près de suffoquer dans ma propre salive.

"Mama.." je murmurais. "J'appartiens déjà à ta famille et je vis déjà sur ton territoire.." lui souris-je.

Big Mom affichait une mine peu satisfaite.

"Pourquoi ne viendrais-donc-tu pas venir vivre ici ? Tu serais bien comme à la maison ! J'installerai tes parents dans la plus belle maison sucrée jamais créée !" elle me proposait.

Je me pinçais les lèvres.

"Mama, il faut que je surveille les eaux." je contestais. "Le monde risque un très gros danger si personne n'est là pour le protéger. Et mes parents adoptifs ont toute leur vie sur l'île des hommes poissons. Je me sentirais très mal de les jeter de chez eux.."

La Yonko ne semblait pas convaincue. Je m'estimais cependant déjà très heureuse de ne pas la voir insister davantage. C'était surprenant, car elle avait pourtant l'habitude de refuser toute contestation. Mais moi elle me laissait librement faire des vas-et-vient entre les mers et son territoire. Je ne pensais pas que c'était à cause de ma bonté ou de mon éducation, mais plutôt parce qu'elle comprenait l'enjeu.

Ma mère était morte, réduite en esclavage par des dragons célestes et battue à mort. Mon père, lui, avait été froidement abattu sous ses yeux en essayant vainement de la protéger. Et dès que ma mère avait cessé de vivre, les eaux avaient commencé à bouillir de colère. J'étais sûrement la seule capable d'apaiser tout cela et d'aider à ne serait-ce qu'un minimum de vie commune entre les monstres marins et toute autre forme de vie.

Sans moi, je n'imaginais même pas ce que les pirates deviendraient ou même Sabaody, sans parler des dragons célestes. Les monstres marin abattraient toute leur colère sur les terres, ne laissant derrière eux que la mort et le désespoir.

"Mama, en fin de compte, sache que je fais partie de ton peuple." je reprenais finalement. "À chaque fois que tu auras besoin de moi, j'accourai. Tu peux me croire."

En même temps, ce n'était pas comme si j'avais le choix.. Jouer avec le feu m'avait value d'être coincée entre mon devoir de mi femme mi monstre marin et l'avarice de la tristement colère Yonko. Elle ne lâcherait rien pour m'avoir, je le savais parfaitement. C'était bien pour ça qu'elle m'avait forcée à me rapprocher d'un maximum de ses enfants. Elle gardait une emprise sur moi en me sachant proche d'eux.

"Tu n'as pourtant rien fait jusqu'à maintenant pour me le prouver mon enfant." grognait la vieille femme.

"Et qu'est-ce que tu aimerai que je fasse, Mama ?" je demandais. "Je ferai n'importe quoi pour te prouver ma fidélité."

Big Mom sourit immédiatement.

Sans mal, je comprenais qu'elle avait déjà une idée derrière la tête. Et, la connaissant, je me doutais déjà que cette dite idée ne serait pas sans grosse conséquence. Je me préparais au pire. Elle pouvait me demander tant de choses.. Comme de rencontrer des monstres marins, de réduire ceux-ci au silence ou de les ramener dans son territoire, ainsi je pourrai les surveiller et rester à ses côtés. Toutes ces possibilités faisaient siffler mes oreilles.

"Que penses-tu d'un mariage ?" me proposait-elle.

"Un- quoi ? Pardon !?"

Mes sourcils se fronçaient. La surprise me laissait bouche bée.

"Officieusement, tu t'es alliée à moi." reprenait Big Mom. "Officiellement, tu n'es rien. La solution est un mariage entre toi et un de mes enfants, sinon je n'ai aucune garantie que tu me suivras."

Je hochais lentement la tête, tentant d'assimiler tout ce qu'elle venait de me dire. Je comprenais, oui évidement que je comprenais. Mais c'était tellement gros que je dus reculer de quelques pas en levant mon doigt en l'air. Je balbutiais l'espace de quelques secondes sous le regard sévère de la Yonko. Je me sentais nauséeuse.

Depuis quand avais-je même réussi à supporter ces odeurs excessivement sucrée ? Je n'en avais aucun souvenir. Peut-être parce que ça n'avait jamais été le cas.

"Mama, elle va s'évanouir !" s'écria un gâteau.

Un rire léger m'échappait.

"Haha ! Un gâteau qui parle !" je m'exclamais.

Un mariage. Elle voulait me marier. Cette.. Big Mom voulait que j'épouse un de ses fils ? Là, dans les temps à venir ? Juste parce qu'elle ne me faisait pas assez confiance ? Je pouvais tout de même tuer son enfant et la trahir juste après. Ce mariage n'avait aucune valeur ! Ce n'était qu'une cérémonie idiote dont-

"Perospero fera un époux parfait." déclarait Big Mom. "Il est un de mes fils le plus puissant, il a absolument toute ma confiance et pourra te suivre en mer si jamais tu disparais mystérieusement. C'est le parfait prétendant pour ce rôle."

"Perospero ?!" je m'exclamais.

Mama haussait un sourcil.

"Un problème, mon enfant ?"

Je chancelais de quelques pas en arrière jusqu'à ce qu'une des tasses vivantes ne me soutienne.

"Tu m'as l'air réticente." constatait Mama. "Tu ne vas pas refuser de te joindre à mon équipage alors que tu vis sur mes terres ? Tes parents sont ma propriété, ne pense pas être en position de force, mon enfant."

Je déglutissais.

Ce n'était pas vraiment ce mariage qui me gênait. C'était.. C'était plutôt ce sentiment de déception qui m'envahissait. Je ressentais un certain vide d'espoir balayer mon être. Il me forçait à ne pas réussir à cacher ma joie. J'étais toute troublée, me demandant si vraiment, cette visite du jour avait scellé la fin de ma vie. J'allais vraiment finir mariée à ce garçon ? Lui ? Seulement lui ?

"Perospero sera ravi d'apprendre que tu deviendras sa femme. Il a toujours eut un faible pour les êtres rares." s'enthousiasmait Mama.

Non. Je ne pouvais pas épouser Perospero... Ce n'était pas le bon.

Je tentais de reposer un de mes pieds au sol, mais celui-ci fit un mauvais mouvement et me fit trébucher. Ma vue se floutait sous la surprise. Mes vertiges devenaient monstrueux.

J'avais l'impression que tout tournait au ralenti. Je me sentais déjà tomber au sol dans un violent fracas. Le cri de Big Mom me brisait les tympans et les exclamations de ses étranges sujets sucrés me donnaient le tournis. Tout ce bruit autour de moi.. Cette nouvelle incroyable. Ce poids qui pesait sur mes épaules et cette envie furieuse de dire non. Cette peur. Et surtout.. Ces fichus sentiments que je n'avais toujours pas avoués.

Je me préparais à l'impact, commençant déjà à perdre connaissance. Ce fut cependant à ce moment précis que j'entendais ce bruit. Le seul et l'unique. Le bruit de ses santiags.

L'instant d'après je sentais les mains de Katakuri se poser sur mes bras et son torse retenir mon dos. La confusion me laissait vaseuse mais puisque toutes les exclamations furent stoppées, mon ouïe put se remettre de cette précédente folie et se focaliser sur sa voix.

"Mama, que se passe-t-il ?" demandait le général sucré.

Big Mom frappait joyeusement dans ses mains.

"Mon petit trésor a tellement été émue par l'annonce de ses fiançailles qu'elle s'est évanouie !" elle s'emportait. "Regarde la, si heureuse !"

Katakuri me jetait un regard. Il fronçait ses sourcils avant de regarder autour de nous.

"Mama, tu n'as jamais remarqué que Y/N ne mangeait jamais de sucreries lors de ses visites ?" il demandait.

Big Mom lui jetait un regard surpris et celui-ci devint bientôt colérique.

"Comment ça, Katakuri ?" elle aboyait.

Katakuri me serrait fermement dans ses bras, ses mains emprisonnaient mon corps sans possibilité de me laisser tomber. Je me laissais aller contre lui et humais tendrement son odeur. Elle était légèrement sucrée, mais principalement forte. Ça me fit un bien terrible.

"Elle est humaine mais aussi monstre marin. Elle vit dans les profondeurs, elle n'est pas adaptée aux odeurs sucrées !" il s'écriait brusquement. "Elle ne peut pas rester ici, elle va finir par perdre connaissance. Comment as-tu pu ne pas le remarquer depuis tout ce temps ?" s'emporta-t-il.

"Ma pauvre enfant !"

La Yonko se levait précipitamment. Le sol tremblait sous son geste excessif et peu contrôlé. Elle s'approchait de moi et vint déposer son doigt sur mon front. Elle me fixait l'espace d'un instant avant de se reculer. Elle se laissait tomber sur son immense fauteuil sucré et soufflait bruyamment.

"Son union ne peut cependant pas être annulée." elle reprenait.

Mon corps sursautait. Je pris une profonde inspiration désespérée en me relevant. Mon regard croisait immédiatement celui surpris de Katakuri et je sentais ses mains faire davantage pression sur mes bras. J'ouvrais légèrement la bouche mais fermais cette dernière en venant froncer mes sourcils.

"Quelle union, Mama ?" demandait Katakuri. "Je pensais que tu voulais lui laisser un peu de liberté ?"

Big Mom fit un geste évasif de sa main.

"Elle ne peut pas indéfiniment venir et partir de mon territoire sans me donner une preuve valable qu'elle m'est fidèle." expliquait-elle. "Et tu sais aussi bien que moi qu'un mariage est la seule solution, Katakuri."

Une veine se mit à tambouriner sur le front du général sucré. Son regard se fit foudroyant mais il était si faible comparé à l'aura de sa mère que celle-ci ne réagissait pas. À coup sûr, il était trop faible pour ne serait-ce qu'attirer son attention.

"Mama, qui sera son époux ?"

Ma poitrine se compressait. La peur m'envahissait. Je me jetais immédiatement sur son écharpe.

Et si en l'apprenant il décidait de m'abandonner ? Et si il ne voyait en moi rien d'assez précieux pour se battre ? Et si, de colère, il décidait de me haïr jusqu'à nos derniers jours ?

"J'ai choisi Perospero, mon fils. Je vois en lui le prétendant parfait pour elle." sourit Mama. "Je suis persuadée qu'ils nous feront de magnifiques enfants !"

Une envie brusque de vomir me prenait. Mais je n'aurais su dire si c'était à cause de cette possibilité ou à cause de cet air définitivement trop sucré pour mon organisme. Et ma poitrine était si bruyante.. Elle faisait jusqu'à palpiter mes tympans et frappait désespérément contre le torse de Katakuri. J'aurais pu jurer qu'il la sentait et l'entendait.

"Mama."

Katakuri me jetait un rapide regard. Il remontait une de ses mains vers mon visage et caressait ma joue de ses doigts. Ma conscience était parfaitement revenue, je me sentais encore un peu faible mais mon corps refusait de bouger. J'étais si bien, en sécurité dans ses bras et collée contre lui. Jamais nous n'avions été aussi proches, j'allais sûrement prendre des années à m'en remettre. J'avais l'impression de flotter..

"Mama, est-ce que tu me fait confiance ?" demandait Katakuri en relevant son regard vers sa mère.

Big Mom rit.

"Évidement, Katakuri ! Tu as mon entière confiance."

Je serrais fermement son écharpe dans ma main. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas ce qu'il faisait.

"Je sais que Perospero est un excellent pirate. Il a aussi toute ma confiance." reprenait Katakuri. "Mais je ne connais qu'un seul homme capable de prendre soin d'elle." déclara-t-il en faisant référence à moi.

Brusquement, Katakuri passait son bras dans mon dos et l'autre derrière mon genoux. Il me surélevait et vint me rapprocher de son torse.

"Enroule tes bras autour de ma nuque." il m'ordonnait. "Je vais te sortir de là. Patience."

J'obéissais sans attendre. En frôlant son écharpe je mouvais un peu celle-ci par maladresse et appercevais une partie de la bouche du général sucré. La surprise me fit me crisper mais je détournais rapidement le regard vers les yeux de Katakuri. Il me fixait déjà, guettant une quelconque réaction. Je me contentais de lui sourire et de plonger mon visage dans sa nuque.

Katakuri finissait par se retourner et commencer à quitter la pièce.

"Katakuri !" cria Big Mom. "Où est-ce que tu l'emmènes !?"

"Elle n'est pas faite pour respirer notre air, tout est trop sucré." il lui répondait. "Je vais la ramener chez elle, elle doit partir."

Soudainement, des gardes sucrés et énormément de pâtisseries vinrent nous bloquer le passage. Je jetais un regard apeuré à Katakuri. Celui-ci gardait un air neutre en me resserrant contre lui.

"Elle doit se marier." insistait Big Mom.

Katakuri se retournait vers sa mère.

"C'est exact, Mama." il acquiesçait. "Et elle va se marier. Mais l'homme qu'elle épousera ne sera certainement pas Perospero." contesta-t-il.

Il avançait de quelques pas et lui lançait un regard rempli de détermination. La salle fut alors plongée dans un silence pesant.

"Je serai son mari."

Katakuri n'attendait pas la réponse de Mama et commençait déjà à quitter la pièce. Il ne s'arrêtait même pas pour regarder les petites sucreries au sol, il les ignorait royalement comme si leur présence n'avait même pas été remarquée. Il gardait ses yeux rivés droit devant lui, l'aura écrasante et silencieux comme jamais il ne l'avait été. Il quittait le palais de The Whole Cake Island en ignorant même mon existence. De toute façon je n'étais pas apte à tenir la moindre discussion..

Une fois les imposantes portes du gâteau passées, Katakuri le contournait pour nous emmener au bord de l'eau, à encore quelques minutes de marche. L'air était beaucoup ou moins sucré, je n'en avais plus aucune idée. Mais sentir l'air marin me caresser le visage commençait déjà à m'aider à aller mieux. Je laissais mes yeux papillonner et alors que je reprenais conscience, Katakuri vint délicatement me déposer au sol.

"Tu peux t'en aller, Big Mom te laissera tranquille pour un petit moment."

Je me relevais doucement.

Remettant de l'ordre dans ma tenue et mon esprit, je ne tardais pas à me tourner vers le général sucré.

"Tu crois que.." je commençais. "Mama va m'en vouloir ?"

Katakuri fronçait ses sourcils.

"Le mariage n'est pas annulé." il déclarait. "Et il n'a jamais été question de te faire venir vivre ici, je ne vois pas où est le problème." reprit-il.

Je hochais la tête.

"Merci beaucoup, Katakuri. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi." lui souris-je timidement.

"Tu serais morte." supposait-il avec bienveillance.

"Tu.. Tu manques légèrement de tact." je ris maladroitement.

"Pourtant c'est la vérité." insistait Katakuri. "Mama aurait essayé de te nourrir avec des sucreries et tu en serais morte."

Rapidement, il s'approchait de moi et déposait sa main sur ma joue.

"Mais dorénavant je serai là pour te protéger, alors n'aies crainte." il me rassurait.

Je me pinçais légèrement les lèvres.

Cela faisait si peu de temps que nous nous connaissions, pourtant je sentais une certaine fusion entre nous. Elle était si puissante qu'elle me faisait perdre mes moyens face à lui. Je devais résister à tellement de tentations alors que ces quelques millimètres nous séparaient, que j'en perdais presque ma raison. Mon comportement s'en retrouvait affecté.

Je pus cependant passer ce stade et glisser mes mains vers son écharpe.

"Non."

Katakuri saisissait mes poignets.

"Ne fais pas ça." il me prévint.

Je soupirais rapidement et lui jetais un regard sérieux.

"Je te fais confiance." lui murmurais-je. "Alors fais en sorte que ce soit réciproque. Tu ne le regretteras pas. Je te le promets."

Katakuri soufflait à son tour. Il lâchait mes poignets et déposait une de ses mains sur ma nuque. Son regard sévère se perdait déjà dans le mien alors que mes yeux étaient bien trop confus pour ne serait-ce que me faire réagir. Je me laissais simplement aller à une envie qui m'avait dérangée depuis qu'il avait accouru pour me sauver de mon malaise. Je ne pouvais plus y résister et pour je ne savais quelle raison, je savais qu'il ne me le refuserait pas.

Délicatement, je retirais son écharpe, me dévoilant son visage. Des cros et cicatrices me firent face. Je prenais tout mon temps pour les observer et les caresser du bout de mes doigts. Katakuri, lui, ne dit rien.

"Tu es beau."

Je plongeais mes yeux dans son regard surpris.

"Tu es très beau, Katakuri." lui souris-je. "Je m'en doutais déjà un peu, mais je n'imaginais pas à ce point là."

Je déposais une de mes mains sur sa joue et pressais celle-ci afin de rapprocher nos visages.

"Je ne sais pas ce que ça va donner, je n'ai jamais fait ça." j'avouais dans un murmure. "Je suppose que je vais laisser mon instinct gérer.." je ris.

Je déposais un tendre baiser sur ses lèvres. Puis un second. Un troisième. Et, au quatrième, Katakuri saisissait ma mâchoire pour écraser brutalement ses lèvres contre les miennes. Il m'emportait dans un baiser passionné sans même me laisser réagir. Et, contrairement à ce j'avais cru, la sensation qui émanait de cet échange était diablement plus séduisante que lorsque je sentais ses mains sur mon corps.

Mon souffle devenait haletant à chaque fois que l'un de nous deux revenait à la charge. Je glissais mes mains dans sa chevelure et mouvais avec amour mes lèvres contre les siennes. Je me laissais complètement aller. Lorsque je vins sentir les mains de Katakuri glisser de mes cuisses jusqu'à ma taille pour la saisir avec force, un gémissement étouffé se fit avaler par notre baiser. J'avais même senti un rictus l'effleurer.

Puis, finalement, nous nous séparions.

"Pour un premier baiser il y a certainement pire." me rassurait difficilement Katakuri.

Il essayait de reprendre sa respiration et je tentais de faire de même. Un petit rire m'échappait et après quelques instants je me décidais à reculer. Le général sucré perdit son sourire et me lançait un regard lourd de sens. Je me pinçais les lèvres.

"N'oublie pas de m'envoyer la date de nos fiançailles." je lui demandais. "Je ne manquerai ça pour rien au monde."

Je reculais lentement, faisant toujours face à Katakuri. Je ne brisais pas notre contact visuel même lorsque l'eau commençait à m'arriver à la taille. Ma peau humaine commençait à se tâcher d'écailles et alors que ma mâchoire commençait elle aussi à se faire engloutir par la mer je saluais d'un timide geste de main le général sucré. Il répondit de la même manière avec cependant un peu plus de fermeté.

"À bientôt, Katakuri."

Il remplaçait rapidement son écharpe devant ses lèvres et ébouriffait brièvement ses cheveux. Et alors que mon être fut totalement englouti sous l'eau, j'aurais pu jurer l'avoir entendu m'avouer ses sentiments. Malheureusement, j'étais trop occupée à récupérer des forces pour m'y concentrer.

Et alors que lui rentrait chez lui, et que je rentrais chez moi, la sensation de nos cœurs battant à l'unisson me fit gentiment rire.

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..@𝖘𝖆𝖗𝖆𝖐𝖎𝖕𝖎𝖓..

Merci infiniment d'avoir passé
ta commande sur mon livre !

C'était l'os le plus long que j'ai jamais écris, à plus de six mille trois cent mots ! J'espère alors du fond du cœur que tu auras apprécié le lire !

Merci de m'avoir fait confiance !

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