𓆛; 𝐒𝐡𝐢𝐧𝐭𝐚𝐫𝐨 𝐌𝐢𝐝𝐨𝐫𝐢𝐦𝐚,

⸻𝖘𝖍𝖎𝖓𝖙𝖆𝖗𝖔 𝖒𝖎𝖉𝖔𝖗𝖎𝖒𝖆;
𝐓𝐄𝐈𝐊𝐎.

Un petit tintement de clochette retentissait dans le café, alors que tu entrais dans celui-ci. Une délicate odeur de viennoiseries te sauta au nez, faisant crier ton ventre de famine. Tu regardais ensuite les alentours et tomba finalement sur celui que tu cherchais.

Le verdâtre était assit à quelques mètres de toi, jouant tranquillement avec une petite peluche à l'image d'une tortue. Cela te fit esquisser un sourire. Tu te dirigeais ensuite vers lui, sentant ton cœur commencer à tambouriner dans ta poitrine. Tu avais envie qu'il te regarde, mais en même temps cela te terrifiait.

Ce que l'amour pouvait être étrange..

"Bonjour, Shintarō !" lança-tu finalement d'un ton enjoué.

Le jeune homme relevait ses yeux vers toi. Il te regardait silencieusement prendre place face à lui dans un splendide sourire. Cela lui fit esquisser un petit rire.

"Bonjour, Y/N." te répondait-il.

Tu regardais les alentours, repérant quelques clients ainsi que serveurs.

"Tu n'as pas encore commandé ?" tu lui demandais.

Le verdâtre secouait la tête. Il commençait ensuite à sortir ses affaires, se préparant à travailler. Tu ne pu retenir un petit ricanement. Alors, à ton tour, tu sortais quelques cahiers de ton sac, accompagnés de ta trousse.

"Tu m'attendais ?"

"Oui. Je ne voulais pas te prendre quelque chose que tu détesterais." il soupirait.

Tu fronçais tes sourcils. Depuis quand le grand Midorima était attentif aux désirs de ses camarades ? Pas qu'il était monstrueux. Mais habituellement, lorsque vous vous retrouviez dans ce genre d'endroit, il prenait toujours l'habitude de te prendre quelque chose. Que tu aimes ou non.

"Mhh. Tu es bien étrange aujourd'hui." lui fis-tu remarquer.

"Je suis juste sur mes gardes."

Tu pouffais.

"Tu as peur que je t'étrangle parce que tu m'as pris le mauvais smoothie ?" plaisanta-tu.

Face à son air grave tu t'excusais immédiatement. Il avait une telle facilité à te faire culpabiliser, c'était incroyable.. C'était évidement hilarant, mais sur le moment il te terrifiait juste à te fixer ainsi. Tu pourrais jurer que ses yeux étaient en fait des revolvers, constamment sur le point de t'arracher la vie.

"Est-ce que tu as avancé dans les exercices de mathématique ?" tu lui demandais finalement.

Midorima fronçait ses sourcils, relevant sa tête vere toi.

"Je pensais que nous devions travailler l'histoire géographique aujourd'hui." il te fit remarquer.

Tu te grattais la nuque. Un sourire nerveux s'installait sur tes lèvres, sachant pertinemment qu'il allait te gronder dans les minutes à venir.

"J'ai comme qui dirait oublié de faire les maths' hier. Alors.. Euhm.. Voilà ?"

"Sérieusement ?" soupirait-il. "Y/N, tu es lamentable."

"Mais- Mais c'est pas gentil !"

"Ce n'était pas supposé l'être." il te corrigeait. "Voilà pourquoi je l'ai dit."

Tu clignais tes yeux, tel un petit poisson. Bouche bée, tu ne su même pas quoi répondre au verdâtre. La méchanceté gratuite avec lui c'était vraiment magique. Il était si délicat, que tu aurais pu tomber amoureuse de lui. Vraiment, quel splendide jeune homme rempli de tendresse..!

"Ça me va droit au cœur, Shintarō." plaisanta-tu.

Midorima roulait des yeux. Il te demandait ensuite de lui montrer ce que tu avais mal compris dans la précédente leçon du cour. Et, évidement, il t'aida à avancer. Car le petit Shintarō avait beau aboyer, il ne mordait pas le moins du monde. Ça le rendait alors plus hilarant qu'autre chose.

"C'est bon ? Tu as compris ?"

Après quelques minutes, il avait enfin coupé court à sa petit explication. Tu relevais donc ta tête vers lui, les yeux brillants d'admiration. Cela coupa le souffle au verdâtre qui s'empressa l'instant suivant de secouer la tête. Il chassait autant qu'il pouvait tous ces sentiments guimauves qui commençaient à l'envahir.

"Merci, Shintarō !" tu t'exclamais. "T'es extraordinaire !"

Ta remarque lui arrachait un rire. Tu exagérais sûrement, mais ça lui allait droit au cœur.

"Tu es prête à travailler sur l'histoire géographique, maintenant ?" te demanda-t-il.

"Mhh !" tu acquiesçais.

Tu rangeais ton cahier de mathématique dans ta sacoche et ouvrais celui de la matière choisie. Midorima attendait patiemment que tu sois sur la bonne page, dans un sourire peu dissimulé. Une fois cela fait, tu relevais ta tête vers lui et croisais son regard.

"Shintarō, tu-"

Tu te stoppais au milieu de ta phrase.

Tu ne savais même pas quoi dire mais.. Depuis quand ses yeux étaient devenus aussi beaux ? Non, rectification. Depuis quand étais-tu passée à côté de sa beauté frappante ? Son regard te faisait sentir tant de choses... Tu avais l'impression de brûler de l'intérieur.

"D-Donc.. Tu disais ?" te repris-tu brusquement.

Midorima clignait des yeux, surpris. Il se racla ensuite la gorge et vous fîtes sortir une feuille de vos cahiers respectifs. Une fois cela fait, il te conseilla te commencer à répondre aux questions ci-dessous. Le cœur battant à mille à l'heure, tu hochais la tête et obéissais docilement.

Tu déposais instinctivement ta main sur ta poitrine et retenais ton souffle en sentant effectivement ton cœur se cogner de plus en plus fort contre ta peau. C'était comme si il cherchait un moyen de s'enfuir afin de sauter sur Midorima, puisque toi-même tu refusais de le faire. Tu en restais bouche bée.

"Excusez moi..?"

Une voix féminine venait de vous couper dans vos révisions. Toi et Shintarō releviez alors vos têtes vers la demoiselle et constatiez que c'était en fait une serveuse. Elle tenait un plateau rempli de plusieurs tasses et de pâtisseries.

"C'est pour prendre commande ?" tu lui demandais. "Justement-"

La demoiselle attrapait rapidement un verre rempli de jus de fruits avant de le déposer sur la table, de ton coté.

"Mon collègue te trouve mignonne." elle s'expliquait dans un rire.

Tandis qu'elle t'offrit un clin d'œil ta mâchoire eut parfaitement le temps de se décrocher. Tu tournais ensuite ton regard vers le comptoir et croisait le regard d'un jeune serveur. Celui-ci rougit brusquement avant de détourner le visage ce qui te fit rire.

"Tu peux le remercier ?"

La jeune serveuse acquiesçait avant de retourner à son service. Tu profitais alors de cette petite interruption pour goûter à la boisson que l'on venait de t'offrir. Tu soupirais d'aise, sentant le frais liquide rafraichir ton intérieur, puis retournais travailler.

Il n'y avait aucune transition. Tu agissais simplement comme si rien n'avait eu lieu, tout ça sous le regard surpris de Midorima. Celui-ci avait arrêté de bouger et te fixait, les yeux ronds comme des billes. Les minutes s'écoulaient et finalement dans un soupir il retournait à ses exercices.

"Au fait." tu l'interrompais. "Tu as envie de quelque chose ?" le questionna-tu.

Le verdâtre te lança un regard.

"Non merci." il te répondit sèchement.

"Tu veux même pas goûter à mon jus ?" lui proposa-tu. "C'est gratuit profites-en, Shintarō !" tu insistais.

"C'est un cadeau, il t'est destiné. Arrête, maintenant."

Tu manquais de t'étouffer.

"Mais on s'en fiche du serveur." lui répondis-tu comme si c'était évident. "Là je suis avec toi, donc c'est pas grave. Maintenant bois. Je sais que t'en as envie." tu le taquinais en faisant danser le verre sous son nez.

"Très bien." soupira Midorima.

Il t'arrachait ta boisson des mains, bu une gorgée et te la rendait.

"Satisfaite ?" te demanda-t-il.

"Très !" t'exclama-tu en retour. "Maintenant au boulot !"

Durant les dernières trente minutes, vous aviez terminé vos exercices. Quatorze heure trente pointait déjà le bout de son nez tandis que tu jetais dans un soupir douloureux ton crayon. Tu te massais ensuite les doigts, accablée par la douleur.

"Je déteste la vie." te lamenta-tu.

"Tu dramatises, Y/N. Remets toi au travail." répondit Midorima, toujours plongé dans ses cours.

Évidement, tu ne l'écoutais pas. Non, tu préférais attraper discrètement la peluche qu'il avait apporté avec lui avant de jouer avec. La petite tortue était extrêmement douce et sentait exactement comme son propriétaire. Tu te distrayais donc avec le temps que le verdâtre finisse de travailler.

"Tu as terminé tes exercices au lieu de t'amuser avec mon porte bonheur ?" se plaignit Shintarō.

Tu relevais ton visage vers le sien, un sourire paniqué dessiné sur les lèvres.

"Whoopsi. Prise sur le fait.."

Tu lui rendais son objet, la mine déçue. Midorima récupéra son bien et tandis qu'il le fourrait dans sa poche, une question vint t'interpeller.

"Pourquoi est-ce que tu as ramené une peluche à notre rendez-vous ?" tu le questionnais.

"Pour me porter bonheur, évidement." il te répondait avec un ton suffisant.

"Attends.. Tu es encore sur ces délires de signes astrologiques ?" t'exclama-tu. "Je pensais que tu avais arrêté depuis le temps.."

C'était peut-être parce que vous n'aviez plus trop le temps de vous voir en ce moment, mais le verdâtre avait quand même pas mal arrêté de parler de son horoscope. Donc tu avais évidement supposé que cette phase de sa vie avait enfin disparue. Mais visiblement, c'était faux.

"Tu comptes encore te moquer de moi ?" soupira ton camarade.

Pouffant derrière ta main, tu tentais de retenir un plus gros rire.

"N-Non..!" puis tu te repris. "C'est juste que j'y crois pas du tout à tes trucs là.. Comme si un alignement d'étoiles pouvaient gérer de simples vies humaines."

"C'est beaucoup plus que ça, Y/N." te corrigea-t-il en repoussant ses lunettes du bout de ses doigts. "Mais passons, de toute façon nous ne serons jamais d'accord là dessus."

Tu réfléchis un moment avant de paniquer.

"Tu es fâché, Shintarō ?"

"Déçu serait le mot juste." il te corrigeait à nouveau.

"Mais-"

Tu roulais des yeux, agacée, parce qu'il avait vraiment chosi le pire moment pour se mettre à bouder. Il lui fallait si peu de chose pour se vexer, sérieusement... Mais bon, tu n'avais pas le choix, tu devais te rattraper. Après tout c'était ton ami et tu savais à quel point il était passionné.

"Shintarō, je suis désolée."

"Mhh."

Il était retourné à ses exercices. Il en terminait le dernier et se mit à repasser quelques traits, tel un enfant qui aurait décidé d'ignorer ses parents et de bouder. Cela te fit discrètement pouffer. C'était impossible de le prendre au sérieux dans ces moments là.

Tu décidais alors de déchirer un petit bout de feuille de ton cahier avant d'y dessiner un smiley. Tu aurais bien voulu dessiner un motif plus immature ou vulgaire, mais tu savais Midorima capable de te faire sortir de sa zone d'amis proches alors.. Tu faisais avec ce qui avais sous la main.

"Tiens."

Une petite légende disait : 'c'est moi quand jte vois', ce qui fit rire le vert lorsque le papier rencontra son regard de braise. Il relevait ensuite son visage vers toi et se stoppait en te voyant aussi sourire. À cet instant là, il crût tomber de nouveau amoureux. Tu étais resplendissante. Respirant la joie de vivre. Et ce, grâce à lui.

"C'est moi qui te fait sourire comme ça ?" il te demandait.

Automatiquement, ta main se plaquait sur tes lèvres. Tu avais stoppé tout acte, surprise par son franc parlé. Et cela avait poussé ton cœur à de nouveau s'emballer, te provoquant une sensation de chaleur partout dans le corps. Le sourire de Shintarō te propulsa presque au paradis.

"Tu m'énerves." répliqua-tu finalement. "Arrête."

Le verdâtre se mit à rire.

"Tu as terminé tes exercices ?" il te demandait ensuite.

Tu hochais la tête, quelque peu déçue que votre discussion se soit arrêtée là.

"Parfait. Alors on y va." t'intima-t-il en se levant.

Tu le regardais ranger rapidement ses affaires et décidais de faire de même, malgré le fait que tu ne comprenais pas spécialement ce qu'il voulait dire par là. Après tout, vous n'aviez prévu que de vous voir dans ce petit café afin de travailler ensemble. Il voulait donc prolonger votre rendez-vous ?

Une fois vos affaires emballées, Shintarō te surprit en saisissant ta main et en vous faisant sortir du bâtiment.

Tu le suivais, complètement bouche bée. Depuis quand avait-il diable prit en assurance ? Ça ne lui ressemblait certainement pas de se montrer aussi affectif à ton égard. Pas qu'il détestait te toucher, mais Midorima n'était pas le roi des démonstrations d'affections, alors... Alors il te fallut du temps avant de percuter.

"Où est-ce que tu m'emmènes ?" le questionna-tu. "Je pensais qu'on ne devait se voir que pour travailler !" tu t'impatientais.

Midorima sortait alors soudainement deux billets de sa poche et te les tendit tandis qu'il continuait de te tirer sur le trottoir. Tu les attrapais et les fixait avec attention.

"Qu'est-ce que c'est..?" murmura-tu, les yeux ronds comme des billes.

"Des billets, évidement."

"Shintarō." tu le reprenais.

Sûrement aurais-tu dû t'énerver à force de l'entendre te parler avec autant de suffisance. Et c'était ce que tu tu t'apprêtais à faire. Sauf qu'en te rapprochant de lui, tu constatais qu'il avait le regard fuyant, inquiété, et les joues effectivement rouges. Tu jetais donc un nouveau regard aux billets et vint les détailler.

"C'est des billets pour un concert..?"

L'heure était étrangement acceptable pour ton emploi du temps de ce soir. C'était comme si il avait tout méticuleusement prévu.. Tu en restais silencieuse, sous le choc. Tu n'aurais jamais pensé que Midorima t'estimait autant pour vouloir passer une soirée avec toi. Surtout dans ce genre d'endroit.

"Si tu veux me mettre un râteau, c'est maintenant ou jamais."

Shintarō continuait d'avancer, tu le sentais cependant serrer ta main dans la sienne, comme un signe désespéré. Un petit rire maladroit s'échappait de tes lèvres. Il était adorable lorsqu'il était timide.. Vraiment. Tu venais de tomber amoureuse de lui une quatrième fois là, tu en étais persuadée.

Alors, comme simple réponse, tu décidais d'entremêler vos doigts et de marcher désormais à ses côtés.

"Bon, il nous reste du temps avant. Qu'est-ce que tu veux faire ?"

Le vert te regarda avec surprise. Il se mit malgré tout à rire en voyant ta mine gênée.

"Je me disais qu'on pourrais aller déposer nos affaires chez moi et ensuite aller au parc. Si ça te v-"

"Génial !" le coupa-tu avec enthousiaste. "Ça me va ! C'est parfait."

Shintarō te regarda avec amour, ne sachant même plus quoi te répondre, ta joie venait de lui clouer le bec. Il se contentait d'admirer tes yeux brillants et de sentir son cœur s'emballer. Tu lui faisais ressentir tant de choses... C'était addictif. Lui qui avait pourtant eut peur de devenir accro à toi, il sentait bien que c'était trop tard.

"B-Bon. Dépêchons nous alors.." se reprenait-il immédiatement en reculant ses lunettes du bout de ses doigts.

Tu pouffais gentiment en lui jetant un regard. Et, apercevant de nouveau ses rougeurs, tu sentais à ton tour ton cœur s'emballer. C'était la première fois que tu le voyais ainsi et tu ne pus que le trouver magnifique

Le trajet se passa alors silencieusement. Le vent suivant simplement le mouvement de vos mains entrelacées et frappant vos joues réchauffées par de puissantes pulsations, celles-ci provoquées par les battements effrénés de vos cœurs. Ceux-ci battant à l'unisson, telle une symphonie.

⸻𝖊𝖓𝖉 𝖔𝖋 𝖙𝖍𝖊 𝖔𝖓𝖊 𝖘𝖍𝖔𝖙;
@𝐒𝐚𝐦-𝐁𝐚𝐭𝐞𝐧

⸻ᅳ𝖜𝖔𝖗𝖐 𝖇𝖞;
@_𝐒𝐇𝐎𝐄𝐒𝐔𝐊𝐄_

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