𓆛; 𝐃𝐚𝐢𝐤𝐢 𝐀𝐨𝐦𝐢𝐧𝐞,
⸻𝖉𝖆𝖎𝖐𝖎 𝖆𝖔𝖒𝖎𝖓𝖊;
𝐖𝐈𝐍𝐓𝐄𝐑 𝐂𝐔𝐏.
ᅳ𝗰𝗼𝗺𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲ᅳ
« salut, les garçons ! »
La demoiselle observait au loin ses camarades s'éloigner, elle levait gentiment sa main afin de les saluer avec. Rapidement, leur silhouette s'évanouissaient dans l'obscurité de la nuit, elle les entendait cependant chahuter de là alors qu'elle ne tardait pas à regarder derrière elle. Le lieu devint rapidement silencieux, puisque tout le monde avait quitté les lieux sauf elle. Le gymnase ne lui avait jamais semblé aussi immense et menaçant qu'en cet instant.
La jeune étudiante resserrait sa prise sur la lanière de son sac de cours et fit rapidement demi-tour dans le bâtiment. Elle laissait ses pieds glisser sur le parquet vernis, une puissante lumière la surprendre et des bruits attirer son attention. Son souffle se coupa alors. Elle le voyait haleter, s'acharner sur ce pauvre panier et faire chuter à répétition la balle contre le terrain. Il était absolument majestueux.. Au moment où elle décida d'abandonner son sac pour le rejoindre, Aomine se tournait vers elle. Leur regard se croisait, et une décharge électrique secoua leur deux corps.
« alors, enfin seuls ? » sourit Aomine en faisant rebondir la balle entre la paume de sa main et le parquet du terrain.
« je pensais pas que tu allais m'attendre. » elle avouait. « tu viens très peu aux entraînements et en plus tu pars toujours en premier.. »
Aomine soufflait rapidement. L'air déçu de la jeune femme lui fit énormément d'effet et il se retrouvait piégé avec cette affreuse sensation à la poitrine. Ce pincement le fit grimacer et rapidement déposer sa main sur le haut de la tête de son interlocutrice.
« je t'ai dit que je ferais des efforts. » il marmonnait.
« et je ne les vois toujours pas. »
« est-ce que tu vois tous les paniers que je marque ou t'es soudainement devenue aveugle ? » s'impatientait Aomine.
La jeune étudiant pinça violemment le poignet du bleuté et profitait de son cri de douleur pour lui voler sa balle, elle l'a fit habilement rebondir au sol afin de la ramener jusqu'à elle.
« ton jeu est excellent, Daiki. » elle affirmait. « tu es le joueur de basket le plus majestueux et puissant que j'ai jamais vu de ma vie. » insista-t-elle.
Aomine perdait son regard troublé dans le sien. Il avait les sourcils froncés et les pupilles légèrement tremblantes. La mine de la demoiselle tout à fait sérieuse l'hypnotisait, Aomine se retrouvait rapidement perdu dans sa contemplation et en perdait presque la faculté de respirer. Il la surplombait et il était le plus fort, pourtant il se retrouvait pétrifié face à son regard. La jeune étudiante resserrait sa prise sur le ballon en sentant le regard intense que déposait le bleuté sur elle. Elle croisait son regard et une horrible sensation de fondre sous lui glissait le long de son cœur.
Les deux adolescents se retrouvaient rapidement embarrassés, ils ne tardaient pas alors à détourner le regard. Leur cœur battaient à tout rompre dans une symphonie des plus gracieuse, le moment était apaisant et très timide. La balle ne tardait pas à arrêter de rebondir, se retrouvant coincée entre le bras et la hanche de la jeune femme. Cette dernière se raclait finalement la gorge et reprit.
« ce que je voulais dire par 'efforts' ce n'était pas devenir plus fort. » elle le contredisait. « au départ, ton problème a toujours été le travail d'équipe, Daiki. Tu n'es complice avec personne. »
Une lueur brilla dans le regard de Aomine. Il plantait des yeux sérieux dans les siens et sa mâchoire se contractait légèrement.
« sur le terrain. » s'empressa alors de rajouter la demoiselle. « tu n'es complice avec personne sur le terrain, Daiki. » se corrigea-t-elle.
Aomine lui tendit rapidement sa main et la jeune étudiante lui remetait immédiatement son ballon. Leurs doigts se frôlaient l'espace d'un instant, leur provoquant une vague d'agréables frissons, la main de Aomine était chaude tandis que celle de la demoiselle avait été furieusement rafraîchie par l'extérieur. Cependant, les deux savaient pertinemment que c'était bien plus qu'une histoire de température. Aomine fit rebondir la balle dans une mine pensive et la jeune étudiante, elle, le regardait faire en tentant de se remettre du regard qu'il avait précédemment posé sur elle.
« alors, qu'est-ce que tu proposes ? » demanda Aomine.
« mhh ? »
« comme entraînement, pour m'aider à jouer avec l'équipe, c'est quoi que tu vas me proposer ? »
Face à l'expression surprise de la demoiselle, Aomine sentait un puissant sentiment embarrassé l'envahir. Il détournait rapidement le regard en se grattant la nuque, mais ne tardait pas à se tourner de nouveau devant elle face à l'exclamation qu'elle vint se permettre d'émettre.
« merci infiniment, Daiki ! T'es fantastique ! »
Aomine esquissait un petit sourire malicieux avant de malheureusement répliquer.
« ça je le savais déjà. »
La jeune étudiante se stoppait immédiatement, elle lui lançait un regard si déçu, accompagné d'une grimace répugnée qui fit soupirer le bleuté.
« quoi ? » il demandait. « je suis peut-être pas le plus 'majestueux et puissant' joueur de basket que t'aies rencontrer alors ? » répéta-t-il dans une imitation des plus douloureuse à voir.
« je préfère honnêtement pas m'attarder sur ça, Daiki. » il l'entendait souffler. « laisse moi plutôt t'aider à améliorer ton jeu d'équipe. »
Aomine fronçait ses sourcils en lui rendant la balle, puisqu'elle venait de la lui demander d'un signe de main. Il la voyait la coincer entre ses cuisses et s'occuper de sa coiffure avant de se mettre en position d'attaque. Le bleuté la regardait faire. Il sentait rapidement son cœur accélérer ses battements en croisant son regard soucieux et déglutissait nerveusement en admirant à quel point sa silhouette était merveilleusement recouverte de sa tenue de sport. Car, même si elle n'était que co-manager, elle tenait à être en condition de travail, surtout que Momoi faisait parfois usage de ses connaissances sur le terrain.
« jouons ensemble. » elle déclarait finalement. « toi et moi, on se fait des passes, des lancers et tu m'aides à marquer. »
« toi, marquer ? » s'exclamait Aomine dans une mine scandalisée. « c'est moi le- »
Elle claquait brusquement la balle au sol, le bruit alla résonner aux quatre coins de la pièce, faisant immédiatement se taire le joueur.
« justement. » répliqua l'étudiante. « c'est toi qui marque, et tu marques tellement que ça t'empêche de jouer en équipe. Quand tu arriveras au niveau professionnel, ça risque de t'être handicapant, je te le promets. Alors fais des efforts, Daiki. »
Le bleuté soufflait d'agacement, mais il ne répliquait pas, tout simplement parce qu'il savait qu'elle n'avait pas tort. Il était sûrement trop charmé par son regard pour oser se rebeller, il préférait prendre ses conseils et passer du temps avec elle, quitte à se montrer plus docile qu'il ne l'était. Alors il se reculait en prenant aussi place sur le terrain.
« on va y aller en douceur, je te connais beaucoup trop bien. Je sens que tu vas finir par m'attaquer. »
Scandalisé, Aomine s'apprêtait à aboyer de colère mais il se fit immédiatement rappelé à l'ordre.
« fais moi des passes jusqu'au panier, j'y vais. »
La jeune étudiante commençait à faire fermement rebondir la balle contre le parquet du terrain. Le bruit résonna dans tous les recoins, comme le compte à rebours qui allait sonner une heure entière d'entraînement acharné. Son regard se rivait sur le panier et l'ambiance changea alors complètement. Aomine se retrouvait envoûté par la vue qu'elle lui offrait, cet air concentré qui modelait les traits de son visage le rendait fou, il la trouvait tout simplement majestueuse. Il osait même jusqu'à douter de son existence, comme si elle était trop belle, trop parfaite pour exister. Et alors qu'il s'était perdu dans ses pensées, elle disparaissait de son champs de vision.
« à toi ! »
Une heure écoulée, la pièce se retrouvait n'être plus que respirations saccadées et on pouvait sentir depuis l'extérieur une forte chaleur émaner dans le gymnase. Aomine s'était assis sur le banc à côté du terrain, il prenait tranquillement une gorgée d'eau dans sa gourde et ne quittait pas du regard la co-manager de son équipe.
La jeune femme était allongée en étoile de mer au sol, le corps légèrement recouvert d'une couche de sueur et on pouvait voir nombre goutte salées glisser le long de sa peau, puisqu'elle avait abandonné sa veste de survêtement pour quelque chose de plus décontracté; son débardeur. Celui-ci était enfoncé dans son jogging et imbibé de petites flaques de sueur. Sa nuque, ses clavicules, ses bras et son visage en étaient recouverts. Sa poitrine se soulevait difficilement au rythme de sa respiration, elle n'en pouvait plus et avait du mal à supporter la sensation sèche qui raclait sa gorge à l'instant même.
« mon Dieu.. »
Aomine se rapprochait d'elle en ravalant la gorgée qu'il venait de prendre. Ses pas étaient lents et maîtrisés, il n'avait pas le moins du monde l'air fatigué, contrairement à la demoiselle allongée au sol, il prit alors immédiatement pitié pour elle. S'accroupissant à ses côtés, il déposait un de ses genoux au sol et vint tapoter de sa main libre sa hanche. Il l'entendais couiner timidement sous son toucher et se prenait en plein cœur un coup de jus. Aomine laissait les traits de son visage se froncer, il sentait sa respiration légèrement s'accélérer et croisait au même moment le regard de la jeune étudiante.
« t'as soif ? » il demandait en lui tendant sa boisson, feignant l'indifférence.
Aomine se fit voler sa gourde l'instant suivant. La demoiselle apportait le petit embout à ses lèvres, l'entourant de sa bouche tremblante, sous le regard envoûté du garçon. Elle sentait le liquide encore frais se déverser le long de sa gorge et parfaitement l'humidifier, alors, lorsqu'elle se recula, elle ne put s'empêcher de soupirer d'aise. Elle laissait sa tête retomber en arrière et rendit le petit objet au bleuté, avant de s'effondrer contre le parquet de manière si gracieuse que Aomine finissait la bouche légèrement ouverte et les pupilles tremblantes. Elle le rendait fou, il n'en pouvait plus..
La jeune étudiante se fit de l'air à l'aide de sa main, haletant la bouche ouverte. La fraîcheur du parquet lui faisait un bien fou, elle n'osait pas le quitter.
« tu devrais aller prendre une douche avant de rentrer, tu vas tomber malade sinon. » lui conseillait Aomine.
« mhh, t'as raison.. »
Leur regard se croisait au même moment. La demoiselle lui sourit timidement, elle se relevait rapidement sous son regard d'une intensité indescriptible. Aomine finissait par la suivre et les deux se dirigeaient rapidement vers là où leur sac se tenaient.
« tu vas aussi te doucher ? » elle lui demandait.
« ouais, j'ai chaud. »
Les deux s'échangeaient un rapide regard en voyant que l'autre avait déjà saisi ses propre vêtements. Ils déglutissaient au même moment et une éternité s'écoulait avant que l'un d'eux n'ose enfin briser le silence. Aomine était effrayé par l'idée de faire une bêtise et elle, était intimidée par le caractère imprévisible du bleuté. Ils ressentaient pourtant tout deux cette tension et voyaient dans le regard de l'autre qu'ils n'étaient pas indifférents à ce qu'il se passait. Mais ils étaient embarrassés, tentant de résister à tout prix par peur d'avancer trop vite.
« tu m'attends pour qu'on rentre ensemble ? » demandait l'étudiante.
« évidement, mais fais vite. » marmonnait Aomine.
La demoiselle avançait doucement jusqu'au bleuté. L'écart se refermait et à chaque pied qu'elle posait devant l'autre, ses yeux et sa tête se redressaient pour pouvoir continuer à contempler l'intensité des yeux de Aomine. Elle sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine et prenait une profonde inspiration une fois face à lui. Aomine gardait sa pile de vêtement dans la paume et sa main et avait entre temps baissé la tête pour garder son regard dans celui de l'étudiante. Les deux se regardaient sans un mot, et sentait un puissant sentiment embarras les lier.
Aomine fronçait ses sourcils et osa délicatement relever sa main libre jusqu'à sa mâchoire. Il frôlait son visage de ses doigts, n'osant pas la toucher par peur de la brusquer, ou juste trop émerveillé par la vue qu'elle lui offrait, Aomine se retint. Il admirait ses yeux pétillants et sentait une agréable chaleur l'envahir.
Les deux adolescents finissaient par timidement s'embrasser, ils se séparaient ensuite rapidement pour fuir tout les deux vers les douches du gymnase. Ce ne fut que quarante minutes plus tard qu'ils quittèrent enfin le lieu, ayant rangé et nettoyé le tout sous leur passage.
Par peur que la jeune étudiant n'attrape froid, Aomine avait gentiment passé son bras autour de sa nuque, lui offrant un peu de sa chaleur corporelle. Il tenait de son autre main son sac à dos qu'il avait déposé sur son épaule, il en tenait les lanières en gardant le bras plié. Les deux adolescents étaient sorti de l'enceinte du lycée, marchant le long d'un trottoir dans le but de rejoindre le centre-ville. Il faisait si froid que leurs respirations se faisaient visibles dans l'air, éclairées par les lampadaire au dessus d'eux. Quelques voitures passaient à côté d'eux, les éblouissants et surprenants gentiment.
La jeune femme serrait le bout de son sac de ses doigts, le laissant pendre entre sa jambe et celle de Aomine. Elle conservait un joli sourire au bout de ses lèvres, rassurée par l'odeur parfumée du bleuté et par la sensation rassurante qu'il provoquait en elle. Son autre main raffermissait au même moment la prise qu'elle avait sur celle de Aomine -entourant ses épaules-, elle en profitait pour entremêler leurs doigts ensemble. Aomine réagissait immédiatement, serrant sa peau contre la sienne et la laissant savourer la délicatesse de sa main. Les deux s'échangeaient un rapide regard.
Une fois arrivés dans le centre-ville, Aomine et la co-manager de son équipe allaient se balader un peu. Il faisait certes nuit, mais le lieu était pleinement fréquenté et illuminé, c'était un splendide moment qu'ils décidaient de vivre à deux. Aomine alla alors leur acheter de quoi boire, et ils vinrent continuer leur petite marche en se lâchant la main à contre cœur. Ils dépassaient un petit parc en se chamaillant joyeusement, et finissaient par se pourchasser dans des cris et rires perceptibles de loin.
Les deux adolescents quittaient une trentaine de minutes plus tard le centre-ville, se dirigeant enfin vers leur maison. Ils avaient jeté leur boisson, rattrapant alors la main de l'autre et poursuivant des discussions toujours plus animés et rassurantes.
« tu sais quoi ? » déclarait Aomine dans un ton étrangement pensif.
« mhh, non, quoi, dis-moi ? » répliquait l'étudiante après avoir calmé son fou-rire.
« je me pense pas capable de jouer en équipe. »
Le ton sérieux adopté par le bleuté coupait tout envie à la jeune femme de s'énerver, elle préférait contempler le profil en hauteur d'Aomine qui était froncé par la concentration. Il ne la regardait pas, faisant attention à où ils marchaient et allaient. Il raffermissait cependant la pression de ses doigts à l'encontre des siens.
« j'arrive à jouer avec toi, mais c'est différent. » soufflait Aomine. « ces abrutis là ne pourront jamais me donner envie de me dépasser ou de les laisser marquer. »
« c'est bien pour ça que je t'entraîne, pour que tu puisses y arriver. » répliquait l'étudiante. « ça va arriver Daiki, donne toi du temps. » elle le rassurait.
« t'es trop optimiste quand il s'agit de moi. » osait avouer Aomine en lui jetant un regard dubitatif.
« parce que je sais que tu peux y arriver ! » elle lui répondait expressément. « tu verra qu'en jouant en équipe tu prendras beaucoup plus de plaisir sur le terrain, je te le promets ! » lui sourit-elle.
Le bleuté la contempla rapidement. Il sentait sa gorge se serrer en observant ses pupilles scintiller sous les lumières des lampadaires et son sourire marquer au fer rouge son esprit. Elle était tout froide à cause de la température, il le sentait, alors Aomine la rapprochait un peu plus de lui et en profitait pour embrasser son front. Elle le laissait faire et osait jusqu'à sourire en sentant la douceur de sa bouche caresser son visage. Les deux adolescents se regardaient intensément, sentant le moment commencer à leur glisser des doigts. Plus ils avançaient et plus il reconnaissaient les lieux.
« au pire, » lança Aomine. « tu veux pas dormir chez moi, ce soir ? » il demandait.
La jeune étudiante passait devant son immeuble en direction de celui d'Aomine à quelques rues de là. Elle sourit rapidement au bleuté et hochait doucement la tête.
« c'est une superbe idée, laisse moi juste prévenir mes parents. »
Aomine lâchait sa main et la regardait gentiment faire. Elle ne faisait rien de spécial, juste sortir son portable de son uniforme scolaire et envoyer un minuscule message, mais tout, que ce soit ses gestes, ses cheveux qui bougeaient sous le vent et tout le reste, ou même sa splendide tenue.. Aomine ne pouvait pas la lâcher du regard, il était hypnotisé par le charme naturel qu'elle dégageait. Et il ne put que se sentir idiot lorsqu'elle vint relever un regard pétillant à son égard.
La jeune étudiante rangeait son portable et changeait rapidement son sac de main pour aller attraper celle du bleuté. Aomine frissonnait sous ce geste, n'osant pas détourner le regard de ses jolies yeux.
« allons-y. » elle lui murmurait gentiment.
L'obscurité gagnait le lieu résidentiel, les lampadaires prenaient en puissante et, alors que la température baissa de nouveau, Aomine et la charmante co-manager de son équipe, entrèrent enfin dans le hall de son immeuble. Ils disparurent bientôt de là, s'évanouissant dans un instant intime, qui n'appartenait qu'à eux.
⸻𝖊𝖓𝖉 𝖔𝖋 𝖙𝖍𝖊 𝖔𝖓𝖊 𝖘𝖍𝖔𝖙;
@𝐤𝐚𝐠𝐢𝐡𝐨𝐨𝐤
⸻ᅳ𝖜𝖔𝖗𝖐 𝖇𝖞;
@_𝐒𝐇𝐎𝐄𝐒𝐔𝐊𝐄_
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