Plusieurs mois passèrent et le ventre de la reine se voyait de plus en plus. San, le roi, faisait son possible pour rendre fier son père. Il essayait de mener à bien ses devoirs de souverains comme il le fallait, mais il y avait une chose dont il était sûr, c'est qu'il n'avait toujours pas de sentiments pour son épouse. Chaque jour, il pensait à Wooyoung, se rappelant de tout ce qui le faisait l'aimer. Et chaque jour, il se demandait comment faire revenir ses souvenirs et comment revenir vers lui. Penser à lui le faisait souffrir, il en était conscient, mais il ne pouvait pas l'oublier. Non ! Plutôt, il ne le voulait pas. Ses sourires adressés à la reine étaient sincères, mais pas ses " Je t'aime aussi ". Il lui mentait et il culpabilisait énormément pour ça. Mais après tout, le mal était déjà fait, vu qu'ils allaient avoir un enfant ensemble. Un enfant qu'il n'aurait jamais crû avoir. Il était alors heureux pour ça, mais malgré tout, une grosse part de tristesse, restait encore gravé en lui.

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Wooyoung se faisait doucement réveiller par son père, car aujourd'hui était un jour spécial pour lui. C'était son anniversaire. Son père avait alors décidé de faire une balade à cheval, finissant par un pique-nique en famille près d'un lac. Ravie de ce qui l'attendait, Wooyoung se prépara, sautant quasiment de son lit.

Pendant la balade, il put observer tout un tas de choses, discutant également avec son père et la compagne de celui-ci. Les discussions variaient d'un sujet à un autre, Wooyoung étant quelqu'un d'assez bavard, ce qui ne dérangeait pas le moins du monde son père. En cette période, il faisait assez bon et le soleil se couchait assez tard, alors ils pouvaient rester dehors aussi longtemps qu'ils le souhaitaient.

C'était enfin le moment du pique-nique et au moment de manger, Wooyoung se leva d'un coup, faisant légèrement sursauter les deux autres.

— Qui y a-t-il ? lui demande son père.

— Heu... Je reviens, je vais me soulager !

Et il se précipita dans les bois, pas très fier d'avoir menti. Mais depuis un moment déjà, Wooyoung se sentait surveiller. Il ne savait pas pourquoi, ni par qui, mais aujourd'hui, il allait lui tomber dessus. Pourquoi le surveiller ? Qu'avait-il fait ? C'est bien ce qu'il se demandait sans cesse. Alors il s'enfonça dans la forêt, s'arrêtant dès qu'il sentit une présence.

— Qui êtes-vous ?

— Personne.

— Très drôle. Qui êtes-vous et pourquoi me suivez-vous ?

— Disons que je suis comme un messager !

— Un messager ? Et qui veut me faire parvenir un message ?

— Votre véritable amour.

— Pardon ? Mon véritable quoi ? Quelle est cette plaisanterie ?

— Je ne plaisante pas croyez-moi. Vous ne vous en souvenez juste pas c'est tout.

— Et comment pourrais-je oublier mon véritable amour, si vraiment j'en avais un ?

— Vous savez, après une chute, ça arrive de perdre des souvenirs.

— Ne mettez pas ça sur la faute de mon accident et vous savez quoi ? Je ne vois pas pourquoi je continue de vous écouter, dit-il en commençant à partir.

— Attendez !

— Quoi encore ?

— Prenez ça. Je vous l'ai dit, je suis un messager, alors voici le message que je dois vous transmettre, dit-il en lui donnant une feuille.

Wooyoung l'ouvrit et lu cette lettre.

" Joyeux anniversaire mon amour. Je t'aime tant. Tu dois à tout prix te souvenir de moi. Tu me manques.

S. "

Un sentiment étrange apparut en lui dès qu'il finit de lire. Ce n'était pas seulement à cause des mots, mais aussi à cause de ce parfum. Il ne savait pas pourquoi, mais ce parfum il pensait le connaitre, mais il ne savait pas comment, ni d'où il le connaissait.

— Qui est ce S ?

— Celui que vous aimez, mais dont vous avez oublié l'existence. Lui ne vous a pas oublié et il vous attend depuis très longtemps, dit-il en partant.

– S ? se dit-il à lui-même.