- 𝚂𝚎 𝚌𝚘𝚖𝚙𝚛𝚎𝚗𝚍𝚛𝚎 - MAI 2085

𝙰𝚞 𝚏𝚘𝚗𝚍, 𝚘𝚗 𝚗𝚎 𝚜𝚎 𝚌𝚘𝚖𝚙𝚛𝚎𝚗𝚍 𝚓𝚊𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚟𝚛𝚊𝚒𝚖𝚎𝚗𝚝...

- Et là, la fille est sortie du magasin en hurlant ! Elle s'était même pas rhabillée, tu vois ? Tous les passants la regardaient, et les vendeurs l'ont appelé mais elle ne s'est pas arrêtée ! Elle a couru sans regarder où elle allait et BAM elle m'est rentrée dedans ! J'étais sous le choc, see ? J'allais juste faire du shopping tranquillement et soudainement une Bunny Girl me tombe dessus ! Passe moi la cuillère please, merci. Je comprenais strictement rien, c'est après, quand la police a arrêté le marchand de glace, qu'on a fini par m'expliquer le fin mot de l'histoire. Au final, tout était de la faute du beau-frère, et son histoire de cinéma... C'était quand même une super belle demande en mariage ! Tu aurais dû les voir, flotter au-dessus de nos tête, j'ai tellement flippé quand il a plu des papillons de papier ! J'allais me mettre à crier moi aussi... Tu ne veux plus de porc, t'es sûr ? Shirome-kun adore ça, tu sais ? Bref, je l'ai aidé à se relever et on s'est fait encercler par la fanfare. C'était horrible, le Cor jouait faux, ça me détruisait les tympans ! Du coup, le vendeur m'a donné une serviette pour m'essuyer, et après les crêpes étaient froides.

Hizashi avala quelques gorgées d'eau, mettant en pause son monologue tout bonnement incompréhensible et visiblement interminable. Je n'ai pas enregistré un traître mot de ce qu'il venait de dire, le débit de parole étant trop puissant, et leur sens inexistant. J'avais beau retourner ces phrases dans ma tête, l'histoire que me raconte mon ami n'a aucune logique. De plus, le blond s'amusait à s'interrompre tout seul dans son récit pour caler des remarques qui n'avaient rien à voir, ce qui avait le don de m'égarer encore plus.

Je soupirai. Je n'avais plus la force d'essayer de comprendre. Le simple fait de voir mon collègue s'agiter sur sa chaise en secouant ses baguettes en l'air pendant qu'il parlait était épuisant. Lorsqu'il commençait à raconter sa vie, le blond devenait inarrêtable. Cette situation relevait de la torture à mes yeux ; je me demandais sincèrement ce que j'avais fait de mal pour mériter un tel châtiment. Je relevai péniblement la tête vers celui avec qui je partageais un repas, espérant que le silence s'allonge, mais Mic n'avait apparemment pas terminé son récit. J'ai poussé un profond soupir de désespoir en l'entendant reprendre la parole.

- Il m'a offert le café, c'était sympa ! J'en ai profité pour appeler Shirome-kun, on devait se faire un ciné ce weekend, mais comme la fille m'a spoilé le film pendant sa crise d'angoisse, je pense qu'on va plutôt se taper un bowling ! Ça fait longtemps qu'on est pas allé au bowling, tu crois pas ? Avant on le faisait toutes les semaines ! Ces soirées me manquent un peu... J'espère ne pas avoir perdu la main ! Je parie que Shirome-kun est un pro, après tout, il sait y faire avec ses doigts~

Celui à l'alter vocal ricana, et ne se rendit même pas compte que je n'avais pas réagi au sous-entendu.

- C'est dommage, j'aurais bien voulu y aller, moi, au cinéma ! Enfin, le film n'a pas l'air si intéressant que ça, mais j'adore l'ambiance ! Tu sais, quand la fanfare est rentrée dans le camion, on se serait cru dans un film bollywoodien ! It was insane ! C'était comme ce lapin en chocolat géant que j'ai vu dans la galerie marchande un peu plus tôt ; qui pourrait avoir le courage de croquer dans un bout de chou pareil ?! Not me ! It was so cute, je m'attendais presque à ce que la vitre soit en sucre ! Oh, et puis je t'avais dit que c'était un couple de femmes ? Pas que ça ait une grande importance, mais tu vois, la plus grande avait un tatouage d'écureuil ailé sur l'épaule ! J'ai trouvé ça trop stylé, surtout quand elle s'est agenouillée parce que- Oh, il y a plus d'eau ? Je crois qu'il y a de la limonade sur le balcon, t'en veux ? T'es sûr ? Hey Sho, tu m'écoutes ?

Définitivement, non, Je ne l'écoutais pas du tout. J'étais complètement largué et ne cherchais même pas à faire semblant de m'intéresser au babélisme du DJ. Ce dernier sourit de toutes ses dents, pas le moins du monde vexé par mon impassibilité –il devait avoir l'habitude depuis les huit ans qu'on se connaissait.

- So ? Lemonade ? Or water ?

Je secouai la tête en soupirant, un geste que mon ami interpréta, à raison, comme un «peu importe». Depuis le temps que nous étions amis, Hizashi avait appris à lire mes expressions muettes et mes regards blasés. Alors, l'anglophone se leva et alla chercher sa bouteille sur la terrasse, tout en reprenant sa tirade infinie sur un sujet que lui seul connaissait. Il parlait tout seul, et ça ne semblait pas le déranger plus que ça. L'habitude, sans doute.

Quand il revint à table, il me servit ainsi que lui-même, et cessa un instant de parler pour avaler une bouchée du repas qu'il avait préparé pour nous deux. Pour la première fois en trente longues minutes, je pus en placer une :

- Tu devrais faire ça plus souvent.

Yamada eut la décence d'avaler ce qu'il avait en bouche avant de répondre.

- Rentrer dans une femme en petite tenue ?

Quoi ? Mais qu'est ce qu'il racontait encore ? Mieux valait ne pas le questionner là-dessus.

- Non. Te taire et manger.

- Ah, ça ! Oui, bien sûr, mais je peux parler en mangeant !

Je lui ai jeté un regard sceptique. L'assiette de cette pipelette n'était même pas à moitié vide, alors que je m'étais déjà resservi. 

- Permets-moi d'en douter.

Le blond éclata de rire en agitant ses pieds sous la table. Il avait toujours été extravagant, mais fallait-il réellement qu'il en fasse autant ? Son excès d'énergie était épuisant.

- Pour qui me prends-tu, my friend ? Je suis multitâche !

Je fis une moue peu convaincue que mon interlocuteur ignora superbement. À la place de suivre les conseils pourtant très sensés de son meilleur ami –moi–, cet idiot décida de se remettre à parler. Pour des raisons obscures, le sujet de conversation –si on pouvait appeler ce monologue schizophrène une «conversation»– était totalement différent. Du peu que j'avais compris, Hizashi expliquait précédemment ses péripéties de la veille ; mais maintenant le voilà qui digressait sur les artistes musicaux du début du millénaire. J'avais depuis le lycée abandonné l'idée de comprendre le chemin de pensées du blond.

- La pop française, c'était quelque chose ! Ils savaient nous faire bouger le coeur léger ! Mais les meilleurs danseurs étaient quand même les boys bands asiatiques ! Des canons de beauté avec des voix d'anges, tu m'étonnes qu'ils étaient idolâtrés par leurs fans ! Et, à vrai dire, c'est toujours d'actualité !

- Hizashi, ai-je fini par l'interrompre, désolé, mais je n'ai aucune idée de quoi tu parles.

- Oh ! Il faut que je te refasse une culture musicale ! Tu rates tant de choses, Sho-chan !

- Non merci, je m'en passerai.

Present Mic ne laissa pas mon manque d'enthousiasme fragiliser son sourire. Il gardait son éternel ton enjoué et son excitation habituelle.

- Au moins un groupe ! Tu ne le regretteras pas, I promise !

- Hizashi.

- Yes ?

- Mange.

L'interpellé grimaça, mais se résigna à se sustenter. Il ne pouvait pas ignorer ses besoins vitaux, après tout. Le calme revint enfin dans la pièce, à mon grand soulagement. Je n'en pouvais plus d'écouter les inepties de mon collègue aux yeux verts.

Nous étions tous les deux chez moi, assis dans le studio qui me servait de logement. Le héros vocal était arrivé deux heures auparavant, les bras chargés de courses, et s'était mis en tête de préparer un véritable repas pour moi. Je préférais me nourrir de compotes multivitaminées, mais bon, je n'avais pas vraiment eu le choix. Mic s'était mis aux fourneaux et avait servi des mets très appétissants, mais il y avait à peine touché, trop occupé à jacasser sur des problèmes qui n'intéressaient personne. Lui-même ne devait même pas s'écouter, sinon il se serait rendu compte de l'absurdité de ses propos déconstruits.

Profitant de notre période de repos, nous savourions le porc pané que Yamada cuisinait à merveille. Ce dernier, après quatre bouchée, sembla se rappeler d'une chose.

- Au fait Sho, je vais faire une émission Special Heroes pour la radio, ça te dirait de venir ?

- Non.

- Allez ! Je vais avoir plein d'invités, connus et pas connus, qui vont parler de leurs expé-

- N'insiste pas.

- You're uncool, man ! 

- Hizashi, tu me connais. Les médias et moi, c'est Non.

Il ne pouvait pas nier ce fait. C'était lui-même qui avait choisi mon nom de héros en se basant sur cette information. Il ne réitéra pas sa demande et accepta simplement le refus. Heureusement, parce que je n'avais pas l'énergie de négocier.

- Ingenium a accepté de venir, et Nemuri sera la aussi ! J'essaie d'avoir aussi All Might, mais le gars est beaucoup trop insaisissable !

Je me renfrognai à l'entente du héros classé numéro un. Je n'appréciais pas cet homme, quand bien même il sauvait de nombreuses vies.

-  Pourtant je suis sûr que ça lui ferait super plaisir de se pavaner devant un micro.

Le sourire du blond se déforma en un rictus moqueur. Il croisa ses bras sur la table en me regardant.

- J'ai jamais compris pourquoi tu ne l'aimais pas !

Je levai les yeux au ciel. Je n'avais pas envie de parler d'un homme que je ne connaissais même pas mais qui m'insupportait. Mon silence fit rire l'homme aux yeux trop verts.

- Well, si tu veux mon avis, il est trop occupé à faire son job pour se donner à ce genre de choses !

- Tu rigoles ? j'ai rétorqué. Il passe son temps à faire son intéressant. Des coucou aux caméras, quelques mots prétentieux aux journalistes, il exagère toujours tout, c'est fatiguant.

Ce type devrait être une star du cinéma. Il avait vraiment l'esprit américain, à agir comme s'il pouvait porter la planète sur ses épaules. Mais le monde n'était pas aussi rose.

- Mais c'est le Symbole de la Paix ! Une légende vivante, c'est normal qu'il soit sur le devant de la scène !

- Bien sûr, je n'ai pas dit le contraire. Il est très important et nous mâche vraiment le travail. Sans lui, on serait noyé sous la criminalité.

- Alors pourquoi tu le critiques sans cesse ?

Je n'avais même pas besoin de réfléchir pour lui répliquer immédiatement ma pensée.

- Il n'a aucune retenue. Il fonce tête la première, confiant en sa force, sans même réfléchir aux conséquences des combats qu'il s'apprête à mener. Remarque, le fait qu'il s'expose me permet de rester dans l'ombre sans trop m'inquiéter. Tous les projecteurs sont tournés vers lui, ça m'arrange.

- Quelle intolérance.

- Quoi ?

- Ton seul problème est que sa personnalité soit opposée à la tienne. Tu ne l'aimes pas parce qu'il ne te ressemble pas ! Oh dear, I didn't think you were this kind of man !

J'ai froncé  les sourcils et dévisagé mon interlocuteur, absolument pas d'accord avec ce que venait de dire le bilingue. Moi, intolérant ? C'était une idée complètement stupide. Mon antipathie n'avait strictement rien de la fermeture d'esprit, bien qu'elle était effectivement causée par nos trop grandes différences. Mais il y avait beaucoup d'autres choses qui me faisaient déprécier l'homme appelé "Le Numéro Un du Japon". Un raisonnement qui avait échappé à Mic. Évidemment, cet idiot parlait beaucoup mais ne retenait toujours que le quart de ce qu'on lui dit.

- Hizashi, si ce n'était que ça, je ne serais pas ami avec toi. Réfléchis, imbécile.

Au niveau d'opposition des personnalités, ce stupide DJ n'était pas en reste. Si je détestais les gens simplement car ils étaient trop extravertis et trop différents de moi, je ne me serais pas retrouvé là, en face de Yamada, à savourer le déjeuner que le blond avait cuisiné. Même si je ne l'avouais pas toujours à voix haute, je le considérais vraiment comme mon meilleur ami.

Mic grimaça à cause de l'insulte gratuite, mais je voyais qu'il ne pouvait pas me contredire. Il comprenait que ça n'avait pas de sens, cette histoire d'intolérance. Je me fichais que le monde ne fonctionnait pas de la même manière que moi, je n'avais jamais insisté à ce que les gens suivent mon chemin de pensée. Les autres étaient libres de croire et d'agir comme ils l'entendaient, dans le respect des lois. Ce qui ne m'empêchait pas d'en trouver certains –beaucoup– idiots.

- Okay, j'ai eu tord, au temps pour moi. Mais je pige toujours pas !

- Tu as vraiment besoin de comprendre ?

- Not really, but it'd be cool.

J'ai deviné le sens de la phrase plus que je ne l'ai compris, et j'ai choisi de ne pas répondre. Il n'y avait pas grand chose de plus à dire. Perdre son temps à tenter d'exprimer sa pensée à quelqu'un qui n'était pas capable de comprendre était clairement irrationnel. Un véritable gaspillage de temps et de salive. Hizashi et moi avions des visions du monde différentes et rien ne servait de les comparer.

Il finit par abandonner et recommença à manger tout en parlant. Bon sang, même un besoin aussi vital et naturel que se nourrir, il arrivait à le faire bruyamment. J'étais épuisé. Je décidai d'ignorer simplement le torrent de paroles qui s'échappaient de sa bouche ainsi que ses mains qui s'agitaient au dessus de la table. Une fois repus, je me levai et débarrassai. Me voir quitter la table pour aller faire la vaisselle n'interrompit pas mon collègue, que je percevais à présent comme un bruit de fond. J'aimerais trouver le bouton OFF.

- Mic, t'as pas autre chose à faire que converser avec les meubles ?

Il s'arrêta, avec ce sourire idiot aux lèvre. Il avait l'air vraiment bête. Quel gamin.

- Si, je préfère converser avec TOI !

Je fis claquer ma langue contre mon palais et me détournai de lui. Je m'avançai vers la fenêtre coulissante qui donnait sur la terrasse. Un studio avec un balcon, je ne pensais pas qu'on puisse vraiment appeler ça un "studio". Mais je n'allais pas me plaindre. Tant que je pouvais dormir ici, ça me convenait.

- GREAT ! C'était bon, n'est ce pas ? J'espère que t'as aimé, j'ai mis tout mon amour dedans !

- Cool.

- HAHAHA DON'T BE COLD WITH ME ! Allez, vu qu'il en reste je te laisse tout dans le frigo, t'auras de quoi manger ce soir aussi !

Il fourra la nourriture non consommée dans un plateau, qu'il rangea à l'intérieur de mon frigidaire. Après avoir tout débarrassé et fait la vaisselle en sifflotant, il vint me rejoindre à la fenêtre.

- Ah ! J'ai grave bien mangé !

Je ne comprenais vraiment pas comment il avais pu se nourrir suffisamment en parlant autant. Le porc rentrait et le son sortait, ça ne causait pas des problèmes de digestion ? S'il en tombait malade, ça m'épargnerait ses visites.

- T'aimes bien ça, le porc pané, n'est ce pas ?

J'ai haussé les épaules. C'était effectivement bon, mais ça restait de la viande comme il en existait de toutes sortes.

- C'est comestible. Et ça cale.

Il éclata de rire et s'adossa à la rambarde du balcon, le regard tourné vers moi.

- C'est une manière de dire que c'était délicieux ?

- Hn.

- Okay, j'en referai la prochaine fois !

- Pas besoin...

- Pas de commentaire ! Tu ne vas pas te gaver de compotes toute ta vie !

Je m'apprêtais à répliquer "et de gelées" mais m'abstins au dernier moment. Inutile d'en rajouter une couche, il ne fera que s'indigner encore plus. Je soupirai encore une fois. Mic provoquait beaucoup de soupirs. Un peu trop.

- C'est trop lourd le porc pané... J'aime bien, mais je n'en mangerai pas tous les jours.

- Alors je ferais autre chose ! Tu as raison, c'est important de varier les plats !

- Tu as l'intention de venir chez moi tous les jours pour cuisiner ?

- Non, ta cuisine est naze, je ne peux pas y faire grand chose. Pourquoi t'as arrêté de squatter mon appart ?

Il n'y avait pas de raison particulière à cela. À vrai dire, je ne m'étais même pas rendu compte que je venais moins souvent chez lui.

- Je fais ce que je veux.

Ma réponse ne semblait pas le satisfaire, mais je n'avais vraiment pas besoin de me justifier pour préférer rester chez moi. Je n'évitais pas spécialement Mic, de toute façon.

- C'est à cause des mecs ? 

J'ai haussé les épaules, n'ayant rien à répondre. Je ne comprenais pas pourquoi il tenait tant à ce que je vienne.

- Come oooooon, je peux pas te laisser te nourrir n'importe comment ! Si tu viens, je te ferais un bon ragout au bœuf ou bien des udon !

Pourquoi se compliquer la vie avec des repas longs à préparer alors que tous les nutriments nécessaires pouvaient se trouver dans une simple barre multivitaminée ? Cuisiner était une perte de temps. Mais si Hizashi proposait de le faire pour moi, je ne voyais pas trop pourquoi je refuserais. C'était juste manger avec lui qui était embêtant. Il faisait trop de bruit.

- Hum... Okay, mais à une condition.

- COOL ! Laquelle ?

- Que tu te contentes de manger.

Avec un peu de chance, la prochaine fois, il finira son assiette.

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[ 2975 mots ]  —  29.01.2021

Je m'enjaille sur mes playlist en écrivant, c'est assez ridicule vu de l'extérieur 😅😅

Un petit coucou gratifiant à Driope  qui m'a conseillé l'application Mot du Jour que je n'ai pas hésité à utiliser pour enrichir le vocabulaire de mes chapitres XD

J'aime l'illogique totale ce chapitre. Il est d'un hizashisme absolument hizashesque (n'est-ce pas ma chère Ano-chan ?)

Cho.

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