Chapitre 22 - Niall
Sa supplique a raison de moi et je me laisse faire.
— J'ai tellement envie de toi, Ciara...
Ses baisers ne font que m'embraser un peu plus. Elle se redresse sur les genoux et se place au-dessus de mon sexe tendu par l'excitation, les mains appuyées sur mes épaules. Je déglutis comme je peux, la gorge sèche. Sentir mon gland à l'entrée de son vagin m'envoie une onde de choc dans le cœur et vrille mes pensées. J'avais conscience du manque, mais pas autant que maintenant. Ses prunelles rivées aux miennes, brûlantes de luxure, me fixent sans ciller et attisent mon besoin de la posséder. Elle commence une lente descente le long de ma verge. Je me loge en elle centimètre par centimètre. Ma respiration se coupe. Mes yeux se révulsent, témoignant de la félicité intense que je ressens. Je me délecte de la sensation de chaleur mêlée à l'humidité de son antre qui m'enserre. Des frissons me parcourent. Tout mon être tremble. J'étouffe mon gémissement dans son cou en fermant les paupières avec force.
Je m'accroche à ses omoplates, comme si elle allait s'envoler. Me sentir enfin pleinement en elle finit de me rendre dépendant de cette femme. Je profite de ce moment de symbiose parfaite. Elle entame des mouvements alanguis qui nous font tressaillir. Elle prend son temps, je savoure chaque pénétration. J'aime entrer en elle puis en sortir progressivement. Des décharges mettent mon esprit sens dessus dessous, un délice ineffable me submerge.
Je pourrais fusionner avec elle tant je la serre fort. J'enfouis la tête dans la naissance de sa poitrine pour contenir mes grognements, tout en parsemant sa peau de voluptueux baisers. Je m'abandonne totalement dans notre étreinte lascive.
— Bordel, j'avais oublié à quel point c'est bon.
J'entends ma voix chevrotante, on dirait un puceau qui découvre les plaisirs de la chair pour la première fois. Il n'y a plus qu'elle qui compte et me donne l'envie d'avancer.
— Ah, tu vois ! Quelle idée d'attendre aussi longtemps !
— Tais-toi donc, tu me rends complètement fou.
Son rire mélodieux achève de me faire perdre la raison. Sa cadence maîtrisée ne me suffit plus. Bien que ce soit incroyable, c'est trop lent. Je la bascule sur le canapé pour prendre le relais en la pénétrant d'un coup de reins brutal. Elle crie avec sensualité en même temps que moi et j'enraye notre plainte par un nouveau baiser passionné où nos langues se cherchent sauvagement. Me trouver là, sur elle, m'enflamme tout entier. Je la maintiens allongée en appuyant mes paumes sur ses clavicules et lui assène de furieux va-et-vient. Je ne suis plus qu'un corps incandescent en manque de sa dose. Alors que je l'embrasse dans le cou, elle enfonce ses ongles dans ma chair, puis me griffe jusqu'aux fesses qu'elle empoigne pour me suggérer d'aller encore plus vite.
Mes pénétrations se font plus rapides, plus fortes, notre souffle plus court. Je grogne dans son oreille. Ma respiration irrégulière ne ventile plus assez mon cerveau. Je n'ai jamais connu une telle puissance émotionnelle dans des ébats. Mais je n'ai jamais désiré quelqu'un de cette façon.
Mon corps est pris par d'infimes soubresauts à chaque incursion de ma hampe dans son vagin étroit. Je reluque avec fièvre ses seins secoués en rythme. Dans ma tête, c'est l'explosion. Mon gland devient de plus en plus sensible, d'autant plus qu'elle est gagnée par des contractions. Je ne retiens pas mes gémissements rauques. L'effet de succion de son sexe resserré sur le mien me procure un fourmillement agréable. Je m'écarte légèrement pour stimuler son clitoris avec mon pouce tandis que j'accélère mon allure. Nos respirations hachées accompagnent mes va-et-vient. Je la sens se tendre, puis elle crie sa jouissance. Son orgasme m'exalte et je viens à mon tour. La décharge électrique qui me traverse lorsque j'éjacule me fait rugir et rouler des yeux. Je reste quelques secondes en elle, avant de me rendre compte qu'il faut que je me retire. Pantelant et à bout de souffle, j'enlève ma protection et aperçois une boîte de mouchoirs sur la table basse. J'en attrape un et l'enroule autour du préservatif, puis m'effondre dans le canapé en tentant de ne pas l'écraser.
— Une douche, ça te tente ?
Complètement nue, elle se colle à moi et arrime son regard fiévreux dans le mien.
— C'était court, je suis déso...
— C'était incroyable, me coupe-t-elle. Je n'ai jamais autant kiffé une partie de jambes en l'air.
Elle est en sueur, moi aussi. Je profite de notre douce étreinte, de sa peau contre la mienne, de son odeur alléchante qui sent la débauche sexuelle. Un sentiment de plénitude m'envahit, j'ai la sensation d'être à ma place, avec la bonne personne.
Pourtant, la crainte demeure présente. Je vais devoir vivre avec et arrêter d'angoisser pour quelque chose qui ne se passera probablement pas. Mais c'est plus fort que moi. Les gens continueront de me pourrir la vie, et maintenant la sienne, en lui rappelant que je suis, soi-disant, dangereux pour elle. Est-ce qu'elle arrivera à supporter cette médisance ? Le rejet que je peux subir finira-t-il par l'atteindre ? Je chasse mes pensées sombres en déposant un doux baiser sur ses lèvres, contre lesquelles je murmure :
— Va pour la douche, on colle un peu.
Elle enlace nos doigts et m'entraîne vers la salle de bains. Nous grimpons dans la baignoire et elle ouvre l'eau. Le jet ruisselle sur son corps que je détaille de nouveau. Une courbe parfaite, un petit ventre et des poignées d'amour qui incitent à s'y accrocher, de jolis seins bien ronds avec l'excitation. Ses tétons pointent et l'envie de jouer avec me titille. Je m'acharne à mordre ma lèvre pour tenter de garder le contrôle. Je n'ai pas de protection.
— Mes yeux sont plus hauts, m'sieur l'ours.
Je lève le regard vers son visage aguicheur. Je me rapproche d'elle et empaume ses joues avant de l'embrasser. Je me sens durcir une nouvelle fois. Me retenir va être compliqué. Je meurs d'envie de m'enfoncer en elle, mais pas sans capote. Elle se plaque contre mon torse et mon érection se colle sur son ventre. Mon sang bouillonne, ma tête tourne un peu. Elle empoigne mon sexe et un courant électrique me traverse. Je romps notre échange, déjà essoufflé.
— Ciara, si tu continues, je vais avoir du mal à me contenir.
— Et si je cherche justement à ce que tu flanches ?
— Pas sans...
— J'en ai dans un des bacs du meuble, à portée de main.
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