Après cette nuit là, la vie a reprit son cours. Toi, le grand Ushijima Wakatoshi, tu ne semblais absolument pas perturbé alors que moi, petite lycéenne en béquille, j'en étais encore toute chamboulée.

Cependant, nos regards se croisaient plus souvent, nos doigts s'effleuraient quand je te passais le ballon et j'aimais croire que ce n'était pas un hasard.

Quelques fois, nous mangions ensemble à la cantine, nous allions réviser ensemble à la bibliothèque et souvent, Tendou nous rejoignait.

Le roux était maintenant devenu un de mes meilleurs amis, je veillais juste à ne pas le mettre en colère ou à lui raconter des potins.

L'équipe progressait nettement, un certain lien s'était créé entre vous depuis mon arrivée et c'était sans doute grâce au jeu que j'avais organisé.

J'avais eu cette idée un beau matin en me réveillant, c'était un jeu très banal mais je pense que c'est ce qui nous a permit de nous rapprocher.

J'en ai parlé au coach qui bizarrement, n'était pas contre l'idée. A l'heure de l'entraînement je vous ai tous rassemblé en cercle et je vous ai annoncé mon jeu.

❝Nous allons jouer à action ou vérité !❞

J'ai vu les mines déconfites des joueurs et ils étaient prêts à s'en aller si Tendou et toi n'étiez pas intervenus.

❝Je joue ! s'est exclamé Satori.
— Je ne suis pas contre, ça peut nous permettre de mieux nous connaitre, as-tu dit.
— Oui, c'est le but, vous êtes une bonne équipe, personne ne peut le nier, mais il vous manque de la complicité !❞

Les garçons se sont rassis et nous avons passé une heure à jouer en rigolant, nous nous sommes découverts des points communs ou au contraire, des sujets de désaccords.

J'ai appris que tu aimes les takoyakis et que ta nourriture préférée est le riz Hayashi et que tu es né le 13 mars.

Vous formiez une vraie équipe. J'étais très heureuse et quand j'ai vu votre séance d'entraînement qui a suivie, je me suis dit que c'était vraiment la meilleure chose à faire.

Vous étiez tous parfaitement coordonnés et un lien invisible s'était tissé. Vous n'aviez plus besoin de vous hurlez dessus pour savoir qui allait prendre la balle, vous vous placiez automatiquement sans avoir besoin de vous parlez.

❝C'était une très bonne idée, m'as-tu chuchoté à l'oreille à la fin de l'entraînement.❞

C'était la plus belle des récompenses pour moi.