ᶜʰᵃᵖᶤᵗʳᵉ 01| 𝙿𝚒𝚣𝚣𝚊𝚜 𝚊𝚟𝚎𝚌 𝚕𝚎 𝚙𝚎𝚛𝚍𝚞
Chapitre 01| Pizzas avec le perdu
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↬ Jeudi, 10h47
Je ne saurai pas dire si c'est vraiment normal comme rentrée, c'est ma première journée au lycée, mais quoiqu'il en soit, je sens que ce n'est pas normal que toute ma classe attende le prof dans le couloir, en train de taper leurs meilleures gâteaux. Vraiment. Au moins on n'a pas l'air d'être dans une classe d'abruti.
Je jouais aux cartes avec Tenma et Hikaru, sous le regard observateur de Léo, qui était assis à côté de Kyousuke qui dormait. Soudainement le blond s'est redressé, et nous a prévenu qu'il entendait des pas s'approcher de nous. Je crois que toute la classe le remerciera toute l'année, parce que c'étaient les pas de notre prof. Bon par contre, comment il les a entendu avec tout le bruit qu'on faisait, je ne sais pas.
Par chance, pour voir quelle genre de classe on était, le prof nous a laissé choisir nos places. Il a même pas demandé à ce qu'on s'asseoit par ordre alphabétique. Tant mieux, car j'avais deux préoccupations. Une, je ne voulais pas être assis à côté d'un ou d'une inconnu-e, segundo, le petit blond qui me sert de frère – aka Léo – ne doit surtout pas se retrouver seul cette année. De toute façon Fuusuke ou Haruya vérifieraient ça, les connaissant.
Je me retrouve donc assis à côté de mon Emo favoris, mes petits soft et mon paumé préférés derrière moi, et Tenma est assis à la table à côté de la mienne, à côté d'une fille random. Le prof fait l'appelle, tout ça, tout ça, et je commence sérieusement à m'ennuyer. Je ne fais pas attention aux noms et aux voix de mes camarades, mais après la question habituelle « Y a-t-il des élèves avec des problèmes de vue ici ? » je relève automatiquement la tête. Juste au son de cette voix, à peine forte. Je me retourne et aperçois la main levée du petit rose de tout à l'heure.
« Ah, Kirino. Je vais te placer alors... »
Un petit tour panoramique, et les yeux bruns de notre professeur – on dirait d'ailleurs un hipster cool fan de science-fiction avec sa barbe. Oui c'est cliché – s'arrête sur Tenma. Très mauvais choix monsieur.
« Je vais te mettre à côté de Matsukaze. Akihiko, il doit sûrement parler à sa voisine, ça ne te dérange pas d'aller derrière ?
- Non, du tout !
- Parfait. Tu peux venir Kirino. »
Quelques autres élèves se faisaient entendre, et le prof s'occupait de les placer pendant que les dénommés Kirino et Akihiko échangent de place. Comme tout à l'heure, le rose semble mal à l'aise, désolé, et la brune de ne cesse de le rassurer, que ça ne la gène pas. Il se retrouve donc à côté de Tenma, qui ne cesse de le fixer.
Tenma passion : fixer les gens qui sont déjà mal à l'aise par les autres humains.
Je t'aime bien Tenma hein, mais t'es con.
« Hum... Un problème ?
- Hein ? Ah, non, désolé ! »
Et le brun retourne dans sa contemplation du vide, puis se met à dessiner dans son agenda. Je jette un œil, et voit son chien, Kino-san, des ballons de foot. La routine quoi. À côté de moi Kyousuke grogne, et Hikaru ne cesse d'expliquer des choses à Léo. 'est vrai que dans sa vie entière, ce n'est que sa seconde rentrée.
Cette année risque d'être folklorique.
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↬ Jeudi, 13h36
« Libéré ! Délivré !
- Tu rechantes ça, je t'explose. »
Tenma éclate de rire, je le rejoins ; on se fout clairement de sa gueule. Hikaru soupire à côté, et Léo est encore dans sa bulle. Cette pseudo-rentrée est enfin fini. On a nos livres, nos emplois du temps, les noms de nos profs, et tout autre bordel inintéressant. Les cours commencent réellement Lundi, et je sens déjà que ça va être un désastre, en voyant qu'on commence à huit heures. Sur le groupe de classe WhatsApp – que la classe a décidée de créer à la dernière minute – tout le monde redonnent leurs noms, et se plaignent déjà des cours. Ma petite bande et moi avons déjà mute ce groupe – même Tenma, après s'être aussi à nouveau présenté.
Inconsciemment, on se dirige tous vers le kombini le plus proche. Personne ne veut rentrer tout de suite, et j'ai clairement la dalle dans mon cas.
Dans la petite boutique, c'est le bordel à cause de nous. À cause de Tenma qui crit, et Kyousuke et Hikaru qui lui disent de se taire – l'un méchamment, l'autre de façon plus douce. Et pendant qu'on choisit nos sandwichs, Léo agrippe mon bras et me montre son téléphone. Un message de Taichi, qui nous dit qu'ils sont au parc avec des pizzas, et qu'on doit juste prendre des boissons.
« Tu pourrais parler Léo, tu sais ?
- Vous ne m'entendriez pas.
- C'est vrai que tu parles pas fort. »
Je l'entend à peine, alors que les autres abrutis ont cessés de crier.
Celui au cache œil range son téléphone après avoir prévenu tout le monde. Les sandwichs sont reposés, les boissons sont vites choisis : coca, fanta, ice tea et jus d'orange. Puis, quand nous ressortons, sous les rires de la caissières qui nous connais bien, et les clients un peu agacés, je ne pus qu'être surpris en voyant ces cheveux roses un peu cassés, et cette tête rasée d'un côté. Kirino a l'air clairement paumé devant le kombini.
« Pire qu'un fils de pute à la fête des pères. » comme dirait Kyousuke. Sorry not sorry Léo.
« Hey, Kirino ! S'exclama Hikaru, surprenant notre camarade qui releva la tête de son téléphone.
- Euh... Kageyama, c'est ça ?
- Oui. Mais appelle-moi Hikaru. Tu es perdu ?
- Ouais... Je viens d'emménager dans cette ville.
- Ah, c'est pour ça que t'avais l'air si paumé au lycée. Intervient Kyousuke. Remarque très utile mon cher, j'en attendais pas moins de lui.
- C'est ça... murmure notre camarade en se frottant la tête.
- C'est ta maison que tu cherches ? T'habites où ?
- Là. Kirino montre littéralement sur son téléphone son adresse à Hikaru, et Tenma s'exclame, après avoir aussi regardé.
- C'est à côté du parc ! C'est là où on va ! Ça te dirait de venir ? »
El famoso social butterfly de la bande a réussi à crash Kirino. Bravo Tenma. Le rose se reprend, sans doute surpris qu'un inconnu – on peut clairement se nommer inconnu comme on est juste camarades de classe – lui propose d'aller dans un parc pour enfants avec quatre autres idiots. Oui, je m'inclus dedans. Il refuse poliment, et Hikaru lui propose simplement de faire la route avec nous, ce qu'il accepte cette fois-ci. Il a sûrement dû accepter parce que Hikaru ne l'a pas agressé contrairement à Tenma.
Une fois au parc, nos trois amis furent surpris de nous voir arriver avec le petit nouveau – petit qui est quand même plus grand que moi. Kirino nous remercie de l'avoir raccompagné, puis repart de son côté. Bizarrement, il me donne toujours cette impression d'être terrorisé des autres, d'être terriblement seul, mais qui pour autant souhaite se rapprocher des gens. Je soupire. Je ne vais pas non plus m'intéresser à un inconnu juste par une intuition. Je l'ai déjà fait avec Léo y a deux ans, ça a été... Quelque chose.
Alors qu'on racontait notre rentrée à nos trois aîné, Léo se redressa immédiatement, donnant un coup de boule dans le menton de Kyousuke, et cria le nom de Kirino. Et effectivement, après m'être retourné, j'aperçois le punk rose – oui, j'ai décidé de l'appeler le punk.
« Je... Voulais savoir si je pouvais me joindre à vous. Ses yeux bleus préféraient regarder la boîte qu'il tenait dans les mains, plutôt que nous.
- Bien sûr ! S'écria Midori, de sa voix forte.
- C'est quoi ton paquet ?
- Des macarons.
- Okay, ramène tes fesses bg.
- La politesse Masaki, tu connais ?
- Pas du tout ! Et va dire ça à ton mec ! »
Hikaru s'empourpre, j'ai droit à un coup de poing du mec dans la tête, sous les cris de Léo et Taichi, un soupire de Midori, et Takuto qui fait de la place à Kirino qui s'asseoit à côté de lui.
« Je m'appelle Shindou Takuto. Je te présente Seto Midori et Sangoku Taichi.
- Salut !
- Enchanté.
- Pourquoi vous n'étiez pas là ce matin ?
- Midori et moi sommes en première, et Taichi est en Terminale.
- Donc vous vous mangez la réforme. Intervient une nouvelle fois l'Emo de la bande, toujours en se massant le menton.
- Merci de nous le rappeler, sale gosse... Grogna Midori. »
Et pendant que Midori continuait de jurer qu'elle s'en prendrait au, je cite ''joli minoi de Kyousuke'' qui continuait de se moquer d'elle, sous un soupir partagé de Tenma, Hikaru et Léo, un rire nous arrêta tous. Kirino ne cessait d'étouffer un rire dans sa main. Cette expression était bien différente du Kirino avec la tête d'un poisson mort – ce qui me rappelle toujours mon petit blond au cache œil, du collège.
« Désolé, promis je me moque pas ! C'est juste qu'en classe, vous donniez un autre... Aspect.
- Lequel ?
- Désolé Tsurugi, mais je pensais que vous étiez des délinquants.
- Alors honnêtement, avec Léo, Tenma et Hikaru, ça va être compliqué, mais why not hein. Répondis-je, me moquant à moitié.
- Mais vous êtes bien plus sympa et drôles. Continua-t-il, toujours avec ce sourire.
- Bienvenu chez les clowns Kirino ! S'exclama Midori. »
Kirino rit une nouvelle fois.
Et il est certainement bien plus beau ainsi.
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