Je suis faible,
J'ai encore craqué,
Et je t'ai laissé
Dans ma vie rerentrer.
Pourtant, ce n'est pas sorcier,
D'arrêter d'espérer,
Et de s'en aller !

Mais je suis faible.
Car quand j'ai vu que tu l'avais laissé écrire,
Je me suis vue obligée de rire,
        Pour ne pas tomber
        Et me mettre à pleurer.

Je suis faible.
Je te vois partout,
Et je ne tiens pas le coup.
Je te vois dans ces miettes,
Sur la table, ces si petites miettes.
Je te vois sur Paris,
Et quand je rentre à Nantes,
Je me dis que j'ai raté ma vie,
Et que je suis inutile et désespérante.

Mais je suis faible.
Tu laisses entendre que tu as été battue,
Et je frissonne d'horreur,
J'en ai des hauts-le-cœur.
Je voudrais venir te sauver,
Mais quand c'est à mon tour de sombrer,
Sous les coups qui agitent mon cœur perdu,
        Me laissant convulser,
        Ne voulant plus agoniser.

Alors, comme je suis faible,
La jalousie m'a dévorée,
Et je laisse mes yeux une dernière fois se fermer.

J'ai voulu être forte,
Mais je me suis prise une porte :
Je ne le serai jamais sans toi,
Car malgré moi,
Je suis faible