𝟽 │ « C'est simple, j'te kiffe. »

⚠ TW : Dysphorie de genre, crise d'angoisse

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  L'infirmière essuya la peau du blond à l'aide d'un coton désinfecté. Il remit sa chemise correctement, non sans grimacer un peu et la rentra dans son pantalon avant de boucler sa ceinture. Madame Shuzenji lui sourit en s'exclamant :

« - Et voilà ! On se revoit dans deux semaines Katsuki !

- Merci.

- Ne me remercies pas enfin ! Aller file, j'ai du travail moi.

- Ok. À dans deux semaines. »

  Le blond sortit de l'infirmerie pour aller dans sa chambre à l'internat. Tout était revenu à la normale. Après un mois et demi, il avait de nouveau retrouvé la force de crier sur ses camarades, il était plus concentré en cours (enfin, quand Kirishima n'envahissait pas ses pensées).

  Cela faisait trois semaines qu'Izuku était sorti de l'hôpital, il n'était plus plâtré et faisait maintenant de la rééducation intensive. Ses mains et ses bras étaient encore fragiles et il devait se réhabituer à les utiliser. Il avait beaucoup de cicatrices mais se rétablissait étrangement vite.

•° 19h - Chambre d'Eijiro

  Nos deux protagonistes étaient en train de faire leurs devoirs ensemble, comme à leur habitude.

  Au bout de quelques minutes, ils firent une pause, s'installèrent côte à côte et discutèrent tranquillement. Bakugo dit :

« - Elle était quand même cool la fête d'anniversaire de Fumikage. C'est nul qu'on est pas pu fêter le tien.

- Oh ne t'en fais pas, ce n'est pas très grave ! Je n'avais pas besoin d'une grande fête ! J'étais avec toi, c'était le plus important.

- Donc tu l'avoue maintenant, ma présence t'est indispensable.

  Eijiro se redressa et rougit en le regardant dans les yeux. 

- Je ne l'ai jamais nié... murmura-t-il.

  Le blond se mordilla la lèvre inférieure en le regardant de haut en bas. Il sentit lui aussi ses joues chauffer et s'approcha de lui. Leurs épaules se touchaient presque et puis, il esquissa un sourire en coin avant de dire :

- Alors montre-moi à quel point t'es accro...

  Leurs visages se rapprochèrent de plus en plus, le roux glissa sa main sur la nuque de Bakugo, qui frissonna au contact de sa peau contre la sienne. Leurs bouches n'étaient qu'à quelques centimètres l'une de l'autre... Ils allaient s'embrasser et-

  Quelqu'un frappa à la porte, les faisant sursauter et s'éloigner rapidement l'un de l'autre.

- Hum, o-oui ? demanda Eijiro en s'éclaircissant la voix.

- C'est Kyoka, dit-elle derrière la porte. Je suis sincèrement désolée de te déranger mais on aurait besoin de toi en cuisine... Todoroki est en train de faire un massacre...

- Oh non !

- Et tu sais où est Bakugo ? Lui aussi est plutôt doué, on a besoin de vous deux si on veut manger un plat correct ce soir haha...

  Il lança un regard désolé à son ami et entrouvrit la porte, de sorte à ce que Jiro ne voit que sa tête.

- Il... ne se sent pas très bien. Il a dû rester dans sa chambre.

- Ah, c'est pour ça qu'il ne m'a pas répondu...

- Exactement ! Bon, on y va ?

- Oui, allons sauver notre dîner ! »

  Il sortit de sa chambre en souriant poliment à sa camarade. Il n'allait pas le nier, il était déçu, c'était le bon moment pour l'embrasser, et il allait le faire ! Mais bon, il n'en voulait pas à Kyoka, elle n'y était pour rien. Et puis, sauver leur internat d'un incendie ou d'une intoxication alimentaire était une bonne chose...

  Ce soir-là, Katsuki n'était pas descendu dîner avec toute la classe. Eijiro craignait d'avoir gâcher les choses en voulant l'embrasser, il était parti lui donner une assiette mais il ne lui avait pas répondu, même après plusieurs tentatives. Kirishima s'était alors dit qu'il voulait peut-être rester seul ce soir et n'avait pas insisté plus que cela.

•° 09h - Chambre de Katsuki

  Aujourd'hui, Katsuki ne se sentait pas bien. Il s'était réveillé avec une affreuse boule au ventre et un puissant dégoût pour lui-même. Il y avait des jours comme ceux-là, où il ne pouvait plus se voir en peinture. C'était une mauvaise journée qui commençait.

  Il s'était réveillé en retard et avait décidé de ne pas aller en cours. Il n'avait pas envie de répondre aux questions de ses camarades et puis, il n'avait pas la tête à travailler. Il trouvera une excuse pour justifier son absence une autre fois...

  Il était énervé. Hier, c'était un bon moment pour tout déballer à Eijiro avec -en plus- un baiser de sa part. Cette journée aurait été parfaite, oui, seulement si « Double Face » n'avait pas commencé à cuisiner avec les autres...

•° 16h - Chambre de Katsuki

  Il avait passé toute la journée dans sa chambre, seul. Il ne voulait voir personne, il n'avait pas la force de se lever pour faire ne serait-ce qu'un effort.

  Il était en colère contre lui. S'il avait plus de courage, il serait déjà en couple avec Kirishima. Il ne serait pas en train de se torturer l'esprit comme il le faisait actuellement. Il vit l'heure sur son téléphone et soupira d'exaspération. Il passa une main sur son visage et se redressa.

  Katsuki entra dans la salle de bain d'un pas lourd. Ses yeux furibonds croisèrent son reflet et il s'observa avec dégoût. D'un coup, il se mit à trembler.

  Il en avait marre, marre d'être « comme cela ». Il regarda son visage, rien ne lui plaisait : ses boutons d'acné, ses rougeurs, ses lèvres légèrement gercées. Il regarda son corps, il ne l'aimait pas : sa poitrine, ses bras qu'il trouvait trop fins, sa taille marquée, son ventre, ses hanches, ses cuisses, tout. Il ne se trouvait pas assez masculin, trop féminin. Bordel, il se détestait.

  Une larme coula, il voulut détruire le miroir devant lequel il se trouvait. Il ne voulait plus voir cette réflexion qu'il trouvait difficile à regarder. Il essuya rageusement sa joue et fut contraint de se déshabiller entièrement pour entrer dans la douche. Avant de le faire, il éteignit la lumière, pour ne plus croiser son reflet.

  Tremblant, il entra dans la cabine. Il alluma l'eau et se laissa glisser contre la paroi en carrelage froid et humide. Il se mit à pleurer sans réussir à se contrôler. Il ne pouvait plus se supporter. Personne ne pouvait le haïr plus qu'il ne s'haïssait lui-même. Il ramena ses genoux contre son torse, posa sa main sur sa bouche pour éviter de crier sa colère et ses larmes redoublèrent d'intensité. 

  Il peinait à trouver de l'air et dans le bordel que formait son esprit en ce moment, il n'arriva à penser qu'à une chose : « Merde, je fais une crise d'angoisse. »

  L'eau était brûlante et donnait une couleur pourpre à sa peau. Il essayait de reprendre son souffle mais ne pouvait s'empêcher de se griffer, se tirer les cheveux, de s'insulter...

  Son corps lui faisait mal.

  Il s'en foutait. 

  Tout ce qu'il voulait s'était se sentir bien dans sa peau, rien qu'une fois.

  Il sortit de la douche. La petite pièce était remplie de fumée. Le miroir et la fenêtre étaient couverts de buée. Il n'était pas étonné, vu la chaleur qu'avait l'eau.

  Sa respiration était saccadée, ses yeux étaient gonflés à cause des pleurs, sa bouche était pâteuse, sa peau avait rougi et le brûlait, son corps le faisait souffrir, n'importe quel mouvement devenait douloureux.

  Les larmes aux yeux, il s'affala sur son lit, encore vêtu de sa robe de chambre et s'endormit sans même s'en rendre compte. Pleurer autant l'avait fatigué.

•° 20h - Chambre d'Izuku

  Après s'être calmé et avoir fini sa sieste improvisée, Katsuki avait rejoint son meilleur ami. Il avait besoin de lui parler et de se morfondre sur son sort.

  Il était habillé simplement. Il avait simplement mis du tape sur sa poitrine et avait optait pour un gros pull qui cachait quand même ses formes. Il n'avait pas eu la force de mettre son binder aujourd'hui, il avait déjà assez mal au dos. 

  Izuku était assis en tailleur dans son lit et Bakugo était couché sur le ventre, la tête dans les draps.

  Il se redressa pour finir sa tirade :

« - Et j'ai failli l'embrasser...

- Sérieux ?! Et qu'est-ce qui t'en a empêché ?

- Ton putain de copain...

- Ah... soupira Midoriya, gêné. Il vous a interrompus ?

- Il a surtout décidé de cuisiner avec vous...

- C'était d'hier ça...

- Ouais, à ton avis pourquoi je ne suis pas sorti depuis hier soir ?

- Oh mince... Oui je comprends mieux... Je voulais passer te voir mais je n'ai pas eu le temps dans la journée et tout à l'heure quand j'ai toqué tu ne m'as pas répondu.

- Ah merde... Tu es passé ? soupira Katsuki en fixant les draps. Quand ? 

- Vers 16 heures... Midoriya regardait son ami et fronça les sourcils. Tu vas bien ? 

- Ouais.

  Il connaissait Bakugo depuis qu'ils étaient bambins et remarquait quand il n'avait pas le moral. C'était difficile à cerner parce qu'il le cachait très bien mais Izuku avait appris à analyser tous ses faits et gestes. Le vert plissa les yeux. 

- Et la vérité, c'est quoi ? 

- On va dire que c'est pas le meilleur jour de ma vie. 

- Tu veux quelque chose à boire ? Je suis désolé, rah je suis trop bête, j'aurai dû venir plus tôt... J'aurais pu t'aider, pardon... 

  Le vert détailla son visage et vit bien les traces de larmes sur ses joues. Il se leva, prit un gobelet jetable qui se trouvait dans sa chambre puis lui servit un verre d'eau.

- Tiens, bois, ça va te faire du bien. Tu sais que tu peux venir me parler quand ça ne va pas ? 

- Ouais mais t'inquiètes pas Deku, ça va mieux. Et j'ai pas envie d'en parler.

- Tu es sûr que ça va ?

  Bakugo hocha la tête en buvant d'une traite le verre d'eau. Izuku le regarda, inquiet. Un petit blanc s'installe et le blond reprit :

- T'sais, j'ai envie de faire mon coming-out à Kirishima.

  L'expression d'Izuku changea du tout au tout et il sourit.

- Ah ? Tu penses être prêt à le faire ?

- Ouais, p't'être. 'Fin, j'sais pas comment m'y prendre.

- Explique lui tout, souffla simplement le vert.

- C'est pas simple pour moi de me confier comme ça. La preuve, avec toi, j'avais beau m'être préparé j'ai foiré...

- Tu n'as plus dix ans Kacchan. Arrête de ressasser le passé, va de l'avant ! Tu as grandi, tu seras capable de trouver les mots justes.

- Je t'ai ignoré pendant quatre ans quand même.

- Tu vas y arriver ! dit Izuku en ignorant sa remarque. Et puis, il fallait bien que ça arrive un jour ?

- En fait c'est peut-être pas le bon moment, je lui ai pas parlé de la journée, ça craint.

- Et quand est-ce que ça le sera ? Dis-moi. Quand ? Tu commences à te dégonfler, c'est ça ? Il est passé où le Kacchan que je connais ?

  À l'entente de cette phrase, Katsuki fronça les sourcils en balançant un oreiller dans la tête de son meilleur ami.

- Répète un peu pour voir ?

- Et qu'est-ce que tu vas faire ? rit Izuku avant de se reprendre un coup de coussin. »

  Il prit un air faussement indigné, attrapa un oreiller à son tour et s'en suivit une bataille de polochons.

  Ils furent pris d'un fou rire et arrêtèrent leur dispute instantanément. Leurs ventres leur faisaient mal tant leur rire était intense, ils ne pouvaient expliquer cette euphorie soudaine mais cela leur faisait du bien. Ils se calmèrent presque en même temps et s'assirent à même le sol, le dos contre le lit du vert. Ce dernier gémit un peu de douleur en se massant le bras.

« - Ça va ? demanda Midoriya en le regardant.

- Ouais... Je me sens tellement mal en ce moment que ça m'a fait du bien.

- Tu te sens prêt à lui dire ?

- Nan... Plus du tout.

- Hé, tu es Katsuki Bakugo. Dis-lui avec des mots simples, courts et concis.

  Le blond se leva et regarda son meilleur ami.

- Vas-y avant le couvre-feu ! Et profites-en pour lui dire ce que tu ressens. Izuku se mit debout à son tour et tira Bakugo jusqu'à sa porte. 

- Doucement, déjà j'vais voir comment il réagit à mon coming out, on verra ça après.

- Puisse le sort t'être favorable Kacchan.

- Waouh. C'est vachement rassurant. »

  Les deux meilleurs amis rirent et Midoriya ferma la porte en l'encourageant une dernière fois.

•° 21h - Chambre d'Eijiro

  Katsuki toqua à la porte et n'attendit pas la permission de son ami pour entrer. Il le vit en train de consulter son téléphone, le roux tourna la tête et son visage s'illumina quand il vit le cendré sur le pas de sa porte.

« - Hey Bakugo ! Comment tu vas ?

- Écoute, j'ai un truc à te dire.

  Eijiro afficha une mine inquiète et l'invita à s'installer à côté de lui dans son lit.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- ... J't'ai menti Kirishima.

- ...Quoi ?

  Bakugo prit une grande inspiration pour rassembler tout son courage. Il se trouvait ridicule à stresser pour dire une simple petite phrase.

- Je suis un homme transgenre.

  Voilà, il l'avait dit.

- Je l'ai découvert quand j'étais en CM2, ma puberté commençait et je le vivais super mal. Quand je l'ai compris, je voulais juste crever. D'un côté, j'étais content que comprendre mais d'un autre, je voyais tous les problèmes que ça allait m'amener. J'étais bien avec mes amis, ma famille et d'un coup je me sentais plus du tout à l'aise avec eux. Quand j'entendais mon deadname ça me foutait la gerbe. J'voulais vraiment clamser pendant mes années collège, c'était vraiment les pires années, j'avais pas pu faire le changement d'identité. Mon meilleur ami était pas avec moi et une partie de ma famille ne me parlait plus... J'étais super seul. Je n'avais qu'mes vieux avec moi.

  Eijiro prit ses mains dans les siennes et lui lança un regard encourageant. Le blond prit une grande inspiration, ce n'était pas facile pour lui de se livrer ainsi, et continua :

- Quand je me suis engueulé avec Deku, c'est parce que je lui ai dit et que je me suis emporté. J'suis qu'un connard, un énorme mytho et un dégonflé... J'ai évité de te dire tout ça pendant plusieurs mois seulement parce que je flippais. Sérieux, j'fais pitié. »

  Le cœur du roux se réchauffa. Il était soulagé, soulagé d'enfin entendre ce qui semblait le travailler depuis quelques temps maintenant. Sa main se posa sur la joue du blond alors qu'il regardait les draps avec intérêt.

  Le cendré n'osait pas redressait la tête pour affronter le regard de Kirishima. Il sentit des doigts passés sous son menton, relevant son visage. Kirishima lui lança le plus beaux des sourires avant de le regarder avec tendresse.

« - Dis, tu peux fermer les yeux... S'il-te-plaît ? demanda le roux. »

  Septique, le blond fronça les sourcils mais l'écouta sans trop savoir pourquoi et décida juste de lui faire confiance.

  Il sentit les bras d'Eijiro s'enroulaient autour de sa taille et il se fit tirer en avant, atterrissant sur les cuisses du roux. Il lâcha un hoquet de surprise et attendit avant de demander avec curiosité :

« - Qu'est-ce que tu fais en fait ?

- Je finis enfin ce que nous avons commencé... murmura Eijiro. »

  Bakugo eut à peine le temps de répondre qu'il sentit soudain des lèvres se poser sur les siennes.

  Il ouvrit grand les yeux tandis que le roux accentuait la pression de ses mains sur son dos. Les doigts de son ami et coup de cœur s'agrippaient à son pull, comme pour vérifier que tout était bien réel.

  Katsuki se laissa aller au baiser en fermant doucement les yeux et en passant ses mains dans les longs cheveux rouges flamboyants de Kirishima, par ce geste, il lui fit comprendre qu'il voulait lui aussi de ce baiser.

  Le blond se sépara de lui doucement et regarda le drap du lit avec intérêt, il n'osait pas relever le visage pour faire face à Eijiro. Il respirait bruyamment par la bouche et quand il releva la tête, le roux le ré-embrassa.

  Eijiro n'avait aucune idée de comment cet élan de courage lui était venu mais il était bien content de l'avoir eu. Il rêvait de ce moment depuis si longtemps. Il avait imaginé tant de scénarios où il embrassait Katsuki mais ce qu'il se passait dans sa chambre en ce moment surpassait tout, même ses pensées les plus folles.

  C'était maladroit, tous deux ne savaient pas trop comment s'y prendre. Ils se rapprochèrent encore plus et Eijiro glissa ses mains dans le creux des reins du blond.

« - Donc ça te dérange pas que-

- Chuuut... grogna le roux dans leur baiser. »

  À l'entente de ce grommellement, les papillons dans le ventre de Bakugo commencèrent à se réveiller. Cela lui faisait énormément d'effet, il en avait presque la tête qui tournait. Ce moment était magique et il semblait surréaliste. Katsuki était heureux, si heureux. Les douces lèvres d'Eijiro contre les siennes étaient probablement la meilleure et la plus agréable des sensations. Ce n'était pas un rêve cette fois-ci. Tout était bien réel.

  Ses jambes tremblaient un peu, il se sentait fondre comme neige au soleil. Son cœur battait à l'unisson avec celui qu'il aimait. En réalité, son corps tout entier frissonnait de joie.

  Ils s'embrassèrent encore un moment avant que le blond ne cligne des yeux plusieurs fois avant décoller ses lèvres de celles de Kirishima.

  Il baissa les yeux et se sépara de lui lentement, en descendant de ses cuisses et en s'asseyant juste à côté de l'homme qu'il venait d'embrasser pour la première fois. Il toucha sa lippe inférieure, les yeux brillants de bonheur.

  Eijiro tritura ses doigts et bredouilla :

« - I-Il fait chaud non ?

- J'trouve aussi... Ça te dit qu'on sorte ? Pour prendre l'air...

- Hum... il jeta un coup d'œil à l'heure. C'est bientôt le couvre-feu ? On va avoir des ennuis...

- On a des ennuis que si on se fait prendre... ricana Bakugo.

  Il se leva du lit et tendit sa main au roux qui le regardait, plein de questionnement.

- Si on part maintenant ça peut le faire.

  Kirishima attrapa sa main en souriant.

- Ok, on y va ! »

  Ils sortirent facilement de l'internat et ils partirent près des terrains de sport. Les deux jeunes hommes se firent face. Eijiro avait l'air de réfléchir et soudain, il tilta :

« - ...C'était une référence à Aladdin ?

- T'en as mis du temps à capter ! se moqua Katsuki.

- Arrête ! Je ne suis pas aussi calé que toi en films Disney. »

  Le concerné râla puis ils se mirent à rire à l'unisson mais se calmèrent rapidement.

  Katsuki prit un visage sérieux et s'approcha un peu plus du roux. Il lui demanda :

« - Réponds-moi sincèrement. Pourquoi... Pourquoi tu m'as embrassé ?

- Je... J'en avais envie. D'ailleurs, je suis vraiment désolé ! J'aurais dû te demander la permission avant, je n'aurai pas dû faire ça d'un coup, excu-

  Bakugo posa son index sur les lèvres du roux.

- La ferme. C'est pas ça ma question. Je te demandais : pourquoi seulement maintenant ?

  Il glissa son doigt sur la bouche d'Eijiro et la fixa. Mince, il avait encore envie de l'embrasser. Il fut vite ramené à la réalité quand la voix de son ami s'éleva dans l'air :

- J'avais l'impression que tu me cachais quelque chose. Ça avait l'air important pour toi alors je n'ai pas voulu te forcer la main, je me disais que tu me le dirais en temps voulu. C'est étrange dit comme ça mais le savoir, ça m'a donné un élan de courage et j'ai enfin réussi à me lancer !

- Oh. Et savoir que je suis trans, ça t'a poussé à m'embrasser ?

- Non ce n'est pas ça, je n'y prête pas grande attention. Que tu sois une personne transgenre ou cisgenre, ce n'est pas important pour moi. Tu es un homme, point.

- ... Alors, ça ne te dérange pas ?

  Eijiro attrapa les mains du beau blond et l'attira un peu à lui. C'était le moment, il prit une grande inspiration et commença :

- Explique moi pourquoi ça me dérangerait ?

- Parce que je-

- Écoute Katsuki, le coupa-t-il. Tu me plais. Énormément. Beaucoup trop si tu veux mon avis... C'est la première fois que ça me fait cet effet. Tu- Tu es craquant, attirant et qu'est-ce que j'aime passer du temps avec toi ! Nos petites taquineries, nos moments de complicité, je n'échangerais ça pour rien au monde. Alors c'est pour ça que je veux te demander...

- ...Tu veux bien sortir avec moi ? s'empressa de dire le blond .

- ... Euh...

- T'allais pas poser la question ?

- Oh si mais je ne m'attendais pas à ce que tu le dises avant moi...

- Tu me plais aussi Eijiro.

  Le roux sentit son cœur s'affoler, pour la première fois en quatre mois, le cendré l'avait appelé par son prénom.

- J'ai aucun grand discours à te faire... C'est simple, j'te kiffe. T'es toujours à mes côtés alors que j'ai un caractère de merde. J'sais que je suis difficile à cerner et que j'suis pas facile à vivre... Alors merci.

- Oui. Oui. Oui. Oui je veux sortir avec toi...

- Sérieux ?

  Eijiro s'approcha de lui, posa sa main sur la joue du blond et l'embrassa une nouvelle fois. Les papillons dans le ventre du blond se réveillèrent une nouvelle fois et Katsuki se dit qu'ils prenaient un peu trop leur aise.

- Ouais. Sérieux... »

  Les deux adolescents auraient voulu ressentir cela jusqu'à la fin de leur vie. La plénitude, le bonheur. Ils s'enlacèrent une nouvelle fois avec tendresse.

  Kirishima attrapa le visage de Katsuki et le parsema de baisers. Le blond rit nerveusement face à cette avalanche de tendresse. 

« - Je suis trop trop content, tu ne peux pas savoir à quel point...

- J'crois que j'te comprends. »

•° 21h50 - Couloir de l'internat

  Les deux adolescents arrivèrent légèrement essoufflés devant les portes de leur chambre respective. Ils se rirent en regardant l'heure et se détendirent en voyant qu'il n'était pas encore l'heure du couvre-feu. 

« - Bon, on se voit demain ? commença le roux en reprenant son souffle.

- Ouais, c'est ça, à demain... »

  Ils s'embrassèrent une dernière fois. Eijiro passa sa main sur la nuque de son copain pour intensifier le baiser. Ils se séparèrent difficilement après quelques secondes, les joues brûlantes.

  Le roux lui fit un dernier signe de la main avant de s'engouffrer dans sa chambre. Il enleva sa veste et tomba dans son lit avant de crier dans son oreiller. Il se disait qu'il vivait dans une fanfiction Wattpad, ce n'était pas possible autrement. Dans quel genre de réalité cela arrivait ? Franchement ?

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| 4015 Mᴏᴛs |

Il est là ! Il est enfin là ! Leur premier baiser tant attendu ! Alors, on en dit quoi ?
J'espère que vous avez apprécier la scène haha ! x)

Je tiens à m'excuser s'il y a quelques fautes d'orthographes qui traînent par-ci, par-là... N'hésitez pas à me corriger <3

∙•●•∙

Zoubi Zoubi bande d'êtres humains
(*3)

Vinyllinaso ~

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