𝟺 │ Deku...
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Les élèves de la seconde A sortaient de leur cours de vie de classe avec Monsieur Aizawa. Il leur avait parlé de stage qu'ils feront plus tard dans l'année. Selon lui, il fallait les habituer au monde du travail dès maintenant.
Katsuki et Eijiro étaient côte à côte dans la cour et discutaient tranquillement. Leurs cheveux virevoltaient dans le vent frais de ce début de mois d'octobre.
« - Alors tu penses faire ton stage où ? demanda Kirishima en déballant une barre chocolatée.
- Aucune idée. Je sais ce que je veux faire mais je sais pas où faire mon stage... Et toi ?
- Il y a un restaurant dans une rue pas loin de chez moi. J'ai déjà rencontré le gérant et il m'a dit qu'il accepterait de me prendre en stage un jour.
- Dans un resto ? Tu cuisines toi ?
- Et oui monsieur !
- T'es sûr de vouloir en faire ton métier ?
- Sûr et certain !
Katsuki ricana.
- T'es vraiment un homme à-
- Tu vas faire ton stage dans un hôpital ! Mais c'est super Midoriya !
Bakugo s'était coupé quand il avait entendu le nom de son ancien meilleur ami et regardait les deux personnes en train de discuter non loin de lui et Eijiro.
C'était Ochaco qui parlait avec le vert. Elle avait l'air enjouée et Izuku souriait doucement, content de voir l'entrain de son amie.
- Hé ho Bakugo ? dit le roux en passant une main devant son visage.
- Hein ?
- Ça va ?
- Ouais... Pourquoi ça n'irait pas ?
- Tu as commencé une phrase... Tu voulais me dire quoi ?
- J'sais plus.
Eijiro eut un rictus amusé.
- Très bien... Tu es très mystérieux ces temps-ci, tu es sûr que ça va ?
- Tout va bien Kirishima.
- Mouais... fit le roux, en boudant légèrement. Il croqua de nouveau dans son casse-croûte. »
Katsuki changea rapidement de sujet et continua tranquillement sa discussion avec son ami.
•° Samedi, 9h - Hôpital de Hosu │
« - Je suis heureuse que tu veuilles bien faire ton stage chez Monsieur Sasaki finalement ! dit Inko en souriant.
- Oui, heureusement que j'en ai reparlé avec Mirio !
Le fils sourit en regardant par la fenêtre de la voiture.
- Il est incroyablement gentil, j'ai hâte de mieux le connaître !
- Il m'en a tout l'air... Il est très poli et souriant, ça fait plaisir de le voir à l'hôpital...
- Oh, il vient aussi sur ton lieu de travail ?
- Oui, sa mère est hospitalisée là-bas et il passe toujours dire bonjour au service pédiatrie... Inko sourit tendrement. Il est adorable. »
Izuku sourit à son tour et regarda sa mère. Actuellement, ils se rendaient vers Hosu pour rencontrer le futur maître de stage du vert : Monsieur Sasaki.
Il était tout excité à l'idée de rencontrer l'ancien partenaire de son idole, le docteur Yagi Toshinori. C'était à l'hôpital de Hosu que le docteur avait effectué sa première opération chirurgicale et c'était également là-bas qu'il avait travaillé toute sa vie.
En clair, l'adolescent était incroyablement heureux et impatient.
Ils arrivèrent à l'hôpital, le jeune Midoriya prit son sac jaune, un stylo et un de ses nombreux carnets.
« - Tu m'accompagnes ?
- Bien sûr ! Il faut bien que je rencontre ton maître de stage et je passe aussi dire bonjour à Mirio !
- Allons-y alors ! »
Ils passèrent toute la journée là-bas. Monsieur Sasaki était en fait moins rigide qu'il en avait l'air. Izuku et Mirio avaient appris à faire plus ample connaissance, le blond était très souriant, donnant une bonne ambiance dans la salle. Midoriya posait mille et une questions, notant chaque réponse qu'il récoltait dans son fameux carnet.
Son futur métier le faisait rêver. Sauver des vies à longueur de temps, quel bonheur...
•° Samedi, 19h - Hôpital de Hosu │
« - Oula ! Ce n'est pas qu'on s'ennuie mais il se fait tard ! s'exclama Inko en se levant. On va devoir y aller avant qu'il ne fasse trop nuit, en plus nous n'habitons pas à côté...
Izuku soupira de tristesse avant de se lever, s'inclinant devant Mirio et Monsieur Sasaki.
- Merci infiniment pour cette journée. J'espère vous revoir très vite !
Il rangea ses affaires avant de remettre son sac sur son dos.
- Merci à toi Izuku. Au plaisir de vous revoir Madame Midoriya, dit son futur maître de stage.
Le blond se précipita sur Izuku avant qu'il ne parte.
- Attends, tiens ! Mon numéro ! Appelle-moi quand tu peux futur collègue ! sourit-il en levant un pouce en l'air.
Le vert sourit et le remercia encore une fois en prenant le bout de papier.
- Au revoir Messieurs et bonne fin de soirée !
Les Midoriya partirent du bureau.
Izuku n'arrêtait pas de sautiller. Il était impatient de raconter tout ce qu'il avait fait cet après-midi à ses amis.
« - Alors mon chéri ? Satisfait ?
- Plus que satisfait ! Si tu savais à quel point je suis content !
- Je suis heureuse pour toi mon chéri. Ils montèrent dans la voiture.
- Je vais mettre mes lunettes, on ne voit rien la nuit ici.
Elle sortit du parking et commença le trajet, à l'aide du GPS. Ils habitaient assez loin de Hosu, la route allait être longue.
- On ne voit vraiment rien sur cette route ! Ils devraient penser à mettre des lampadaires !
- C'est vrai que ce n'est vraiment pas sûr la nuit... »
Sa mère soupira de mécontentement. Izuku commençait doucement à s'endormir, il était tard et cette journée -aussi fabuleuse était elle- l'avait fatiguée.
Le jeune Midoriya se réveilla en entendant le bruit de sirène dans ses oreilles. Un violent mal de crâne le prit alors qu'il essayait de bouger. Encore à moitié endormi et un peu sonné, il ne se rendit pas tout de suite compte de ce qu'il se passait.
Une chose était sûre, il y avait de l'agitation autour de lui, il supposait qu'il était allongé car il voyait le ciel étoilé au-dessus de lui.
Alors qu'il bougeait son bras, une violente douleur le lui transperça et il sortit un gémissement plaintif. Il sentit comme du verre dans ses phalanges. Il ouvrit les yeux plus grand, désormais bien réveillé.
Il tourna la tête et vit sa mère, en sang, inconsciente sur un brancard et entourée de deux personnes qui l'amenait dans un camion.
Que s'était-il passé ?
Il commençait à s'agiter. Sa respiration s'accélérait, il paniquait. Il voulut bouger mais il hurla de douleur, les larmes commençaient à lui monter aux yeux.
« - Maman ? Maman ? Maman ?! Maman !! Réveille-toi ! pleurait-il sans s'arrêter. »
Un bruit lointain l'interpella, et il arriva à distinguer un son, comme si quelqu'un lui parlait.
« - ...tit ! Petit ! Tu m'entends ?!
- Non, non, non... Maman !! Maman réveille-toi ! Ne m'abandonne pas ! Maman !
La voix du vert se brisa et il pleura de plus belle, il ne devait pas perdre sa mère, c'était impossible.
Une main se posa sur ses cheveux en bataille.
- Chut... Calme-toi mon grand, ta mère est entre de bonnes mains.
Son regard émeraude et brillant se tourna vers la source du bruit. Ses yeux, toujours embués de larmes, n'arrivaient pas à distinguer la personne au-dessus de lui.
- Vous... Vous êtes...?
- Je suis pompier. Dis-moi, comment t'appelles-tu mon grand ?
- Izuku... M... Midoriya, sa respiration était saccadée. J'ai mal... sanglota-t-il.
- Très bien bonhomme. Tu as quel âge ?
- Quinze... Quinze ans.
- Tu es dans quel lycée ?
- ...Je... suis fatigué. Je vous répondrai plus tard...
- Non ne dors pas ! Tu dois rester avec moi mon grand ! Quel lycée ?
- Yu... Yuei...
- Reste avec moi Izuku, ça va aller d'accord ? Nous sommes en route vers l'hôpital.
- Oui... Je suis fatigué, j'ai juste besoin de reprendre mon souffle...
Les larmes d'Izuku coulaient à flots et glissaient le long de ses tempes, jusqu'à s'écraser sur le brancard.
Les paupières du jeune Midoriya commencèrent à se faire lourdes. Le pompier lui parlait toujours mais il ne l'écoutait plus, sa vision se troubla et il perdit connaissance.
•° Lundi, 9h - Lycée UA │
« - Avant de commencer le cours, j'ai une annonce à vous faire, soupira Aizawa en passant une main sur son visage.
Quelques chuchotements se faisaient entendre dans la salle de classe.
- Taisez-vous ! la classe se tut immédiatement. Votre camarade Izuku Midoriya sera absent jusqu'à la fin de la semaine. Dans le week-end, il a eu un grave accident de voiture avec sa mère. Nous n'en savons pas plus sur son état.
Bakugo fronça les sourcils en se retournant vers la place de son ancien meilleur ami.
- Deku a eu un accident ?! s'exclama-t-il dans la classe, ses camarades le regardèrent avec confusion.
Ochaco se tourna vers lui et lui demanda :
- Hum... Deku ? Pourquoi tu l'appelles comme ça ?
- C'est un ami d'enfance. J'ai gardé l'habitude de l'appeler comme ça. »
Katsuki se referma instantanément et remarqua un jeune homme aux cheveux bicolores lever la main.
« - Pouvons-nous savoir où a-t-il été hospitalisé ?
- Au centre hospitalier de Hosu, l'accident s'est passé dans cette ville. Vous aurez une autorisation de sortie spéciale si vous voulez aller le voir. Qui rattrapera ses cours ?
Le blond et le bicolore levèrent la main et se lancèrent -malgré eux- un regard glacial.
- Très bien, Bakugo et Todoroki. Bon, trêves de bavardages, commençons le cours... »
Le prof bailla en se tournant vers le tableau, il commença alors son cours.
Katsuki n'avait rien suivi, son esprit lui rappelait tous ses souvenirs d'enfance avec son meilleur ami. Ils qualifiaient ces moments comme les meilleurs mais également les pires années de sa vie. Meilleures, car il était accompagné d'Izuku à chaque fois. Et pires parce qu'à ce moment-là, il ne s'était jamais senti aussi mal dans sa peau.
Il se demandait ce qui avait bien pu se passer... Ses parents étaient-ils au courant ? Est-ce qu'Inko allait bien ? Il s'inquiétait, pour son ancien meilleur ami et sa marraine. Il avait beau ne pas les avoir vus pendant quatre ans, il n'en avait pas moins oublié l'amour qu'il leur portait. Stressé, il commença à se ronger les ongles.
Il tourna la tête quand il sentit un regard insistant sur lui, ce fameux Todoroki. Il ne lui prêta pas plus grande attention et continua à se perdre dans ses pensées.
Pour se changer les idées, il commença à dessiner sur une page de son cahier de cours. Une mâchoire, des yeux, une bouche souriante, un nez, des cheveux longs et en bataille.
Quand il eut fini son dessin, il se rendit compte qu'il ressemblait étrangement à quelqu'un... Eijiro. Pendant un instant, ce portrait l'apaisait et calmait toutes ses angoisses par rapport à l'accident de Midoriya.
Il fronça les sourcils et tourna la page de son cahier.
« - Putain mais je suis totalement con... se chuchota-t-il à lui-même. »
Il regarda l'heure. Quoi ? Cela ne faisait qu'une seule petite heure qu'il se torturait l'esprit ? Cette journée promettait d'être longue, très longue...
« - On se revoit ce soir les mioches, passez une bonne journée.
- Au revoir Monsieur Aizawa ! s'exclama la classe en cœur. »
En attendant l'arrivée de Monsieur Yamada, Kirishima se leva pour rejoindre Bakugo à sa table.
« - Comment ça va ? Tu as l'air perturbé depuis l'annonce de Monsieur Aizawa.
- C'est rien... T'inquiètes.
- Hé, tu sais que si tu veux me parler tu peux. Je ne suis pas là seulement pour te faire des blagues et t'embêter, je peux être présent dans les moments difficiles aussi.
Le roux lui sourit et posa sa main sur la sienne et, pour éviter de rougir, Katsuki tourna le visage vers les vitres qui donnaient sur le couloir.
- Ouais... Je sais, mais ça va...
Eijiro observa la table du blond et vit un dessin sur l'une des pages, il la tourna et aperçut un portrait de lui, ce qui le fit légèrement rougir.
- Hum... Bakugo ? C'est quoi ?
- Hein ? De quoi tu- il baissa le regard sur son cahier. Bordel de merde...
Il le ferma à toute vitesse en détournant le regard et se traitant de tous les noms dans sa tête.
Le roux se mit à rire.
- Quoi ?!
- Ne soit pas aussi nerveux ! Ton dessin est très ressemblant !
- Tu trouves ?
- Mais oui ! J'adore ! Tu ne veux pas me le donner ?
Le blond rouvrit son cahier et arracha la page qui contenait le portrait d'Eijiro.
- Tiens.
- Merci beaucoup, j'aime trop !
- Pourtant c'était qu'un croquis, j'vois pas c'que tu lui trouves.
- Je ne sais même pas dessiner de bonhomme bâton alors pour moi ce dessin mérite d'être exposé dans un musée !
- Pfff, t'abuses...
- Pas du tout. Tu dessines vraiment bien Bakugo...
Son cœur s'emballa à l'entente de ce compliment. Bordel, qu'il en avait marre de se sentir toute chose quand Eijiro lui faisait ne serait-ce qu'un compliment. Oui, il l'appréciait beaucoup mais était-ce une raison pour que son corps fasse des siennes ? À son sens, non. Il avait toujours été maître de ses actions mais là, depuis qu'il avait avoué ressentir quelque chose pour Eijiro, il ne contrôlait plus rien et cela l'insupportait.
Le reste de sa journée fut un enfer. Plus les heures avançaient et plus il se sentait mal. Il n'arrêtait pas de s'imaginer les pires scénarios possibles. L'angoisse s'était emparé de son corps, à tel point qu'il n'arrivait même plus à s'énerver.
•° 18h - Chambre d'Eijiro │
Le roux et le blond étaient sur le lit en train de faire leur devoir de mathématiques, comme à leur habitude. Quelques fois, Eijiro glissait une blague ou chantait les paroles d'une musique qu'ils aimaient bien tous les deux. Il essayait d'amuser Katsuki car il le voyait tracasser depuis le début de la journée. Il voulait absolument le réconforter pour lui faire comprendre qu'il était là, et qu'il serait toujours là pour lui.
« - Fini ! soupira Eijiro en se laissant tomber en arrière sur les couvertures.
- Montre-moi ça.
- Tiens, il lui tendit son cahier. Je pourrais te poser une question après ?
Bakugo ne répondit pas tout de suite, trop occupé à vérifier les calculs de son ami. Il hocha la tête et déposa le bloc-notes sur le bureau.
- Qu'est-ce que t'as à me demander ?
- Hum... Je veux pas te forcer hein, mais... Je peux savoir pourquoi tu as l'air si mal depuis l'annonce d'Aizawa ? Tu as dit que Midoriya était un simple ami d'enfance, il... Enfin, il a eu une plus grande importance pour toi non ? Parce que...
- Tu veux connaître l'histoire en fait ?
- Oui. Tu m'inquiètes.
Eijiro ne mentait pas, voir son ami dans cet état ne l'enchantait pas du tout. Et peut-être était-il un peu jaloux, il ne savait pas quelle relation ils avaient vraiment entretenue. Peut-être une « friend zone » qui avait mal tourné ou alors une histoire d'amour quand ils étaient au collège ? Cette situation l'inquiétait. De plus, voir le cendré aussi calme était la chose la plus flippante.
Katsuki se plaça en tailleur face au roux et ce dernier fit de même.
- J'm'inquiètes pour lui, je flippe rien qu'à l'idée qu'il ne s'en sorte pas. Deku était mon meilleur ami, sa mère est ma marraine. On a grandi ensemble... C'est en fin de CM2 qu'on s'est éloigné, à cause de moi... Il était comme mon petit frère, j'le protégeais de tout. Mais j'ai foiré quand je-
Mince. Il venait de penser à ce détail... Le blond n'était pas prêt à lui dire qu'il était un homme transgenre. À vrai dire, il n'y avait encore jamais songé. L'annoncer à Kirishima signifiait beaucoup pour lui, mais maintenant, ce n'était pas le bon moment. Ce n'était d'ailleurs jamais le bon moment d'après lui.
Il ne voulait pas briser une fois de plus une amitié qui lui était précieuse, c'était ce dont il avait le plus peur. Il savait que le roux réagirait bien mais... Il n'y arrivait tout simplement pas.
Bon, le blanc commençait à devenir long. Bakugo se tortura l'esprit encore quelques secondes sous le regard inquiet de son ami et trouva finalement quelque chose :
- J'ai découvert que j'étais gay ! s'exclama-t-il, un peu trop fort à son goût. Et comme le gros con que j'étais bah je l'ai rejeté après lui avoir annoncé. On s'est engueulé, j'lui ai dis que j'voulais plus l'avoir dans mes pattes et j'suis parti. Comme un enfoiré...
- Oh non... Mais depuis... Tu ne t'es pas expliqué avec lui ?
- Non. J'l'ai croisé quelques fois mais bon, à chaque fois ça finit pareil. Je parle pas et lui, il s'enfuit.
Kirishima avait la désagréable impression que le blond ne lui disait pas toute la vérité. Mais il essayait de se convaincre qu'il la lui dirait en temps voulu. Il attrapa ses mains et le regarda dans les yeux.
- Je t'aiderai à te réconcilier avec lui, promis. Si tu veux, je peux t'accompagner à l'hôpital ?
Le blond fixa leurs doigts entrelacés et déglutit bruyamment. Il se mit à rougir légèrement puis détourna le visage pour regarder l'horloge, il vit l'heure et grimaça. Il voulait rentrer chez lui ce soir, pour pouvoir discuter de l'incident avec ses parents.
- Merde ! T'as vu l'heure ?! Faut que je rentre chez moi !
- Ah... Tu veux qu'on fasse la route ensemble ? Le soleil s'est déjà couché et...
- Euh non. Pas la peine. Je gère. »
Il lâcha les mains de son ami, récupéra ses différents cahiers et sortit de la chambre avec précipitation, sous le regard ébaubi d'Eijiro.
•° 18h25 - Chambre de Katsuki │
Il fourra quelques vêtements au hasard dans un sac de sport, mit deux ou trois carnets dans ce même sac puis récupéra des affaires de toilette dans sa salle de bain. Il faisait au plus vite pour ne croiser personne et ne pas avoir à répondre à toutes leurs questions.
Il appela sa mère et lui dit qu'il allait rentrer pour la semaine.
« ✆ - Il y a un problème ?
- J'te raconterai à la maison. Faut que j'me grouille si je veux partir avant le couvre-feu.
Il sautillait à cloche-pied sur place en parlant à la blonde. Son cellulaire était calé entre son oreille et son épaule tandis qu'il galérait à enfiler ses baskets.
✆ - T'es essoufflé... T'es sûr que ça va ?
- Nickel. Je pète la forme ça s'entend pas ?! fit-il d'un ton agacé.
✆ - C'est ça. Je vais faire comme si je te croyais. Ne part pas trop tard.
- C'est bon la vieille, je gère.
✆ - T'as intérêt. Salut.
- À toute. »
Il attendit que sa mère raccroche pour lâcher son téléphone et surtout, insulter de tous les noms ses foutues chaussures qu'il n'arrivait pas à mettre rapidement.
Après sa petite guerre avec lui-même, il sortit de sa chambre, son sac de sport posé sur son épaule gauche, son téléphone dans la main droite et ses écouteurs vissés à ses oreilles.
Après avoir fait signer son autorisation de sortie par un de ses professeurs, il sortit de l'internat sans problème et marcha jusqu'à l'arrêt de bus qui allait le conduire chez lui. Assis sur le banc, il repensa à son comportement avec Eijiro et se dit qu'il y avait dû le trouver vraiment étrange. Il regarda ses mains, celles que Kirishima avait touchées. Il souffla et se dit qu'il était totalement pathétique. Il s'insulta mentalement et attendit tranquillement en écoutant de la musique.
•° 19h15 - Maison des Bakugo │
Il lança son sac dans l'entrée et retira ses chaussures avec soupirant. Il s'affala dans son canapé sous le regard interrogateur de ses parents. Mitsuki s'approcha de lui et le secoua :
« - Bonsoir jeune homme !
- Mouais... Salut...
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- J'ai appris une mauvaise nouvelle au lycée aujourd'hui.
En voyant la mine grave de Katsuki, la blonde fronça les sourcils et fit un signe à son mari pour qu'il vienne s'assoir avec eux.
- Quoi comme mauvaise nouvelle ? demanda Masaru.
Le jeune Bakugo se redressa, assis entre ses parents. La blonde posa sa main sur l'épaule de son fils, comme pour l'encourager.
- Inko, enfin... il souffla. Marraine et Deku ont eu un accident de voiture.
- Quoi ?! s'exclama Mitsuki.
- Ça s'est passé ce weekend.
- Où est-ce qu'ils sont hospitalisés ?
- À Hosu. Et, j'aimerais aller voir Deku à l'hôpital. Tu peux m'accompagner ?
- Bien sûr Katsuki... Je ne vais pas te laisser y aller seul, elle marqua une pause. Oh bordel, j'vais les appeler, ils vont m'entendre ! Comment ça se fait que je n'étais pas au courant ?! grogna-t-elle en s'emparant de son téléphone.
Elle ne riait pas quand il s'agissait des Midoriya. Les deux hommes dans la pièce sourirent en voyant Mitsuki pester contre absolument tout le personnel de l'hôpital en attendant que ces derniers ne daignent répondre. Masaru conseilla à Katsuki d'aller se coucher et la soirée se termina comme cela. Le blond n'avait pas mangé, il n'avait pas vraiment faim de toute façon.
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| 3563 Mᴏᴛs |
J'aime les Bakugo, je les aime énormément mais s'il y a bien un truc chez eux envers lequel j'éprouve une haine profonde, ce sont leurs putains de cheveux.
Sinon, j'aime trop écrire l'évolution de la relation entre Katsuki et Eijiro, ça avance doucement mais sûrement, j'espère que ça vous plaît ! <33
Comme toujours, j'espère que vous avez apprécié le chapitre !
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Zoubi Zoubi bande d'être humains
(* ̄3 ̄)╭
Vinyllinaso ~
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