Chapitre 01| Arrivés

« Il fait chaud. »

Ce sont les trois seuls mots qui sont sortit de ma bouche, après que je me sois réveillé, et que ma mère m'ait demandé comment j'allais.

Le paysage défilait sous mes yeux, le vent fouettait mon visage grâce à la fenêtre de la voiture ouverte, et les passants dans les rues pouvaient entendre une chansons des Beatles, le groupe préféré de mes parents.

L'Espagne est un très beau pays, la mer est sublime, scintillante. Les commerces ont l'air sympa, et les restaurants au bord de mer ont tous l'air très bons.

Mais il fait affreusement chaud. Et je déteste ça.

Je regarde l'intérieur de la voiture que mon père a loué pour le mois, pour que l'on puisse se déplacer sans aucun soucis pendant nos vacances. Un intérieur crème, en cuir, plutôt joli. On a même un lecteur CD. Le soleil tape fort, alors j'échange mes lunettes de vues contre mes lunettes de soleil. Je déteste être myope comme je le suis.

On peut entendre les rires des enfants sur la plage. Le son des vagues s'abattre sur le sable fin. Les éclaboussures lorsque les vacanciers sautes sur les vagues qui s'échouent sur la terre ferme. Les musiques des marchands de glaces. Les oiseaux ; des goélands ? En tout cas, des oiseaux bruyants.

Le paysage change peu à peu, on s'écarte un peu des commerces, pour entrer dans un camping. Mes parents se garent, puis ils descendent de la voiture pour aller à l'accueil, et leur demander où se trouve notre mobile-home. Heureusement que ma mère est bilingue espagnol et anglais, ça aide beaucoup pour les vacances. Mon père se débrouille.

Je jette un coup d'oeil par la fenêtre ouverte, et voit des enfants, et des adolescents jouer ensemble. Ils me regardent. C'est un groupe de japonais, et ils ont entendus mes parents parler. Quelqu'un approche, un garçon brun aux yeux bleus ciel.

"- Hey ! Tu as quel âge ? Je m'appelle Arion, j'ai 17 ans et toi ?"

Je le regarde sans répondre. Je n'entend absolument pas ce qu'il dit, mais je sais lire sur les lèvres. Mon casque sur les oreilles depuis le début du voyages, je me laissais aller aux différents sons de jazz et de rock, ainsi que les rares rap qui m'arrivais d'écouter.

Le garçon, Arion, me regarde, attendant ma réponse, mais ma bouche reste close. Un garçon derrière l'appel. Il est assis sur un des bancs, des cheveux bruns, ondulés, attachés en une queue de cheval basse, assis à côté d'un garçon aux cheveux blanc, avec un bandeau noir dans les cheveux. Les deux se tiennent discrètement la main.

En retournant vers eux, j'entendis vaguement le nom du brun ; Riccardo. Connaitre leurs noms ne me servira absolument pas, je ne compte pas les approcher, même s'ils ont mon âge - bon Arion à un an de moins que moi, mais ça revient au même.

J'aperçois mes parents revenir, tous contents, sourires aux lèvres, les clés, du mobile-home je suppose, à la main. Quand ils eurent remarqués que je n'avais en aucun bougé, ne serait-ce d'un pouce, ils se mirent à soupirer en même temps.

"- Eugène, sors s'il te plait, aide nous à sortir les valises, nous ne pouvons pas rentrer plus loin avec la voiture."

La voix grave de mon père est, comme toujours, reposante et calme, posée. En vacances, elle l'est encore plus. Je hoche la tête, retire mes écouteurs, prend ma casquette, puis sors de la voiture. Je prend une valise et la glacière, mon père prend les deux plus grosse, ma mère prend la plus légère ; avec son dos elle ne doit surtout pas forcer.

Amener tout nos bagages au mobile-home nous a prit environ 20 minutes. Une fois devant l'endroit où nous allions dormir, les amies de ma mère sont sortis de leurs tentes, nous ont rapidement salués, puis nous ont aidé. A présent, nous étions tous installés autour de la table pliante de ma mère, vers de jus de fruits à la main.

"- Alors Eugène, comment ça va depuis le temps ? Tu grandis bien dis donc, tu fais ma taille, c'est fou ! S'écria une de ses amies, une femme aux cheveux blonds, rasés sur une partie du crane, tatouée de papillons dans la nuque.

- Alex, c'est normal, il a 18 ans quand même !

- Déjà ?! C'est fou comme le temps passe vite, ça ne nous rajeunit pas... Souffla une femme, brune, aux cheveux attachés en un vague chignon.

- Donc tu as passé le bac. Comment ça s'est passé ?

- Je l'ai eu avec mention Très Bien. répondis-je, fière de mes efforts pour avoir eu cette note."

La femme à côté de moi ébouriffe mes cheveux en ricanant. Sa voix est plutôt grave, et ses muscles très marqués, ainsi que sa mâchoire. Elle a les cheveux rasés, teints en rouge, un rouge flamboyant.

"- Ça c'est bien Eugène ! J'te félicite !

- Si seulement ça avait été la même  chose pour toi quand nous étions au lycée. Tu as du le repasser l'année suivante. Ria mon père, en se cachant derrière son verre.

- Roh ça va !

- Au fait Eugène, il y a beaucoup de gamins de ton âge. Si tu veux, va les voir, ce sera mieux que de nous écouter, nous et nos vielles anecdotes du lycée !

- C'est vrai Eugène, Yasmine a raison. Va donc faire un tour dans le camping, ou sur la plage si tu veux. Impossible de se perdre ici, le camping est collé aux commerces, et la mer est en face.

- Je sais Maman, j'ai regardé le trajet par la fenêtre.

- Non mais ! Sois gentil avec ta pauvre mère !" Ria-t-elle en posant théâtralement sa main sur sa poitrine, tandis que mon père et ses amies riaient.

Et me voilà donc à marcher comme un con, mon casque à nouveau sur mes oreilles, les mains dans les poches, les baskets dans le sable. Je suis essoufflé, j'ai du courir pour fuir Arion, ainsi qu'un roux, et le garçon aux cheveux blancs. Derrière eux, j'ai aperçu Riccardo, un autre garçon aux cheveux blanc, mais aussi bleutés, plus longs dans son dos, et un aux cheveux bleus foncés. Eux en avaient marre des trois qui m'ont poursuivis. En plus je ne suis pas très endurant. Et avec cette chaleur, c'est horrible...

Soudainement, j'entendis une vague s'écraser violement contre ce qui semble être un rocher. Alors malgré la voix agréable de Plaza, je retirais mon casque pour le poser autour de mon cou, puis levais les yeux.

J'étais fasse à des sortes de criques, des gros rochers, qui formaient des sortes de minis galeries, avec des trous dans la roche, nous permettant de voir la mer au travers.

Je ne le remarque que maintenant, mais il n'y a personne autour de moi. Je suis trop loin à présent. Plus personne qui cris par le froid de l'eau, seulement les quelques voitures sur la route, à côté. Je continue d'avancer, ma casquette sur la tête, mes lunettes de vue cette fois-ci sur le nez, et je pénètre dans les sortes de criques.

Le son des vagues s'échouants avec brutalité contre les rochers me rappellent mes larmes passées. C'est calme et reposant ici. Agréable. Si je le pouvais, j'aimerai rester ici des heures et des heures, des jours et des jours. Là, debout, à regarder l'eau scintillante à travers les trous de la crique.

Un soupire quitta mes lèvres. Je continuais d'avancer, puis je ne fus plus sous une crique. J'étais sur une autre partie de la plage, où il n'y avait personne. Elle était interdite on dirait, sinon il y aurait forcément quelqu'un, au moins un couple, ceux qui aiment être discret pour baiser sur la plage.

En voyant l'heure sur ma montre, je m'apprêtais à rentrer, jusqu'à voir dans le coin de mon oeil une silhouette.

Un garçon de mon âge. Assis sur les rochers sans cesse submergés par l'eau. Seul le haut de son corps était hors de l'eau, donnant l'impression qu'il flottait dans l'eau, comme un être surnaturel. Une peau sombre dégoulinante d'eau, faisant un beau contraste avec la clarté de l'eau.

Et des yeux tristes.

Puis une vague plus haute que les autres passa sur lui. Et il disparus dans l'eau. C'était si soudain. C'était comme s'il était devenu la mousse, l'écume de l'eau.

« Ais-je rêve ? »

Ce fut la seule pensée que j'eus, tout le long du chemin. en retournant au camping, là où mes parents m'attendaient pour aller manger au restaurant avec leurs amies.

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