nsfw - seiatsu - 𝗎𝗇𝖾 𝗇𝗎𝗂𝗍 𝗊𝗎𝗂 𝗇𝖾 𝗏𝖾𝗎𝗍 𝗋𝗂𝖾𝗇 𝖽𝗂𝗋𝖾

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une nuit qui ne veut rien dire

Le clair de lune haut dans le ciel. Le vent de mars soufflant dans les arbres. Les oiseaux s'envolant au bruit assourdissant de la musique. Les hiboux hululant dans les arbres, et les renards se cachant dans les buissons. Et il y avait cette grande villa, un peu éloignée de la ville qu'est Tokyo. Cette grande villa à la lisière d'un semblant de champs. Cette grande villa d'où la musique se faisait entendre, les rires et les cris, les lumières néons sortant des fenêtres.

Et il était là, à danser et crier tout son soûl sur ses chansons préférée, se trémoussant entre les corps qui le désiraient désespérément. Toujours habillé de cette manière délicieusement aguicheuse ; un débardeur noir, gris et blanc, à l'effigie d'un groupe de rock, qui dévoilait bien trop ses côtes menues. Son pantalon en effet cuir qui le moulait parfaitement, ces baskets à plateformes qui lui permettait de gagner six bons centimètres.. Et tout ces accessoires qui sautaient sur son corps à chacun de ses mouvements. Ces chaînes autour de sa fine taille et ses clavicules voyantes, tous ses piercings et cette longue boucle d'oreille où pendant une plume bleue azur, ou encore cette chaîne reliée à son oreille et à sa lèvre inférieure. Tout chez Atsushi donnait envie. Sa manière de bouger, de chanter, de regarder quelqu'un, de se mordre les lèvres, de fumer...

Nishikage ne parvenait pas à décrocher son regard de ce garçon. Assis sur l'accoudoir d'un canapé en cuir brun, il buvait silencieusement son verre, écoutant d'une oreille distraite Kiyama se plaindre de Hiroto. Hiroto avait encore organisé une soirée contre le gré de sa grande sœur - son père le laissait totalement faire comme il lui avait léguer cette gigantesque villa pour ses vingt ans. Nishikage soupira longuement, se rendant compte que lui même avait atteint la vingtaine il y a moins d'un mois. Depuis qu'il s'était refait un cercle d'amis, il n'avait plus le temps de voir les jours s'écouler.

Sa bulle de pensée éclata quand il vit le groupe d'êtres humains s'écarter, et des mecs apporter une grande table. Il fronça les sourcils, se demandant ce qu'il se passait, avant qu'il ne voit Atsushi grimper difficilement sur cette table, et qu'une fille lui donnait un parapluie. Il eut une impression de déjà-vu en regardant Atsushi danser sur Umbrella, le regard dans le vague, un large sourire aux lèvres, et le visage rougit par l'alcool et l'euphorie.

Il pouvait voir entre deux mouvements de danses le débardeur du plus petit bouger, dévoilant sa peau toujours recouverte de nuages et de racines rouges. Mais son regard s'attarda sur quelque chose d'autre, et il secoua la tête, alors qu'il sentit ses joues rougir. Atsushi s'était fait un piercing au téton, et il savait qu'il avait zieuté dessus trop longtemps.

« Si c'est pour le dévorer du regard, autant que tu le kidnappe comme à ta première soirée, avant que quelqu'un ne te le vole. »

Le brun cendré eut un sursaut, s'étouffant avec sa gorgée de bière. Il se retourna, et croisa un regard magenta, dont l'un était accentué d'un tatouage d'un éclair bleu. Il tenait un jeune homme à la chevelure rousse contre lui - Atsuya ne tenait plus debout seul. Il vit Haizaki rappliquer au loin, une bouteille d'eau à la main, et bien sûr suivit de sa copine Ame.

Nishikage leva les yeux à la mention de sa première soirée chez Kira. Un garçon voulait embarqué Atsushi dans une chambre, et il l'en avait empêché. Il ne s'était rien passé, bien que lui et le bleu avaient frôlé la barrière 'de simples amis' plus d'une fois. Mais il ne s'était rien passé. Ils se connaissaient depuis pratiquement un an et demi, et il ne s'était toujours rien passé. Il n'était pas tombé dans la case 'sex friend' ni dans celle 'conquête' du bleu. Ils étaient amis. Rien de plus. Au grand damne de Nishikage.

Il avait arrêté de le nier depuis bien longtemps. Il désirait terriblement Atsushi. Tout chez lui l'attirait.

Le regard gris-taupe de l'étudiant se tourna vers ses amis. Hiroto et Haizaki avaient chacun passés un bras d'Atsuya autour de leurs cous, et le plus grand soupira.

« Vous allez faire comment si son frère l'apprend ?, demanda-t-il, blasé.

- On va déjà essayé d'empêcher ça. Je tiens à ma vie moi !, s'exclama Hiroto.

- Ame, pique lui son téléphone et éteint-le, qu'on soit sûr. »

Ame ricana, et prit le téléphone du rouquin qui se trouvait dans la poche arrière de son jean. Nishikage les regarda alors partir vers les escaliers menant aux chambres. Il posa les yeux sur son verre, puis sur Atsushi. La tête bleue avait disparue de la table. Il avait encore disparu.




Assis sur le toit de la villa, Atsushi observait le ciel brillant d'étoiles. Ses jambes pendaient dans le vide, alors que des regards étaient attirés par sa présence. L'étudiant ne pensait plus, ne réfléchissait plus. Ses yeux se fermèrent quelques secondes, profitant du courant d'air venant lui fouetter le visage. Ses yeux d'un bleu quasiment transparent se rouvrir sur la pleine lune, alors qu'il sentit son regard s'embuer de larmes salées. Il sécha ses larmes d'une main, et prit la bouteille en verre à côté de lui, finissant son contenue d'une traite. Un râle de colère lui échappa en voyant qu'elle était finie.

Il descendit du toit, se glissant par la fenêtre de la chambre de Hiroto pour rentrer à l'intérieur, et descendit les deux étages de la villa, titubant un peu. Sa vue était floue, ses oreilles bourdonnaient, et sa peau était brûlante par la quantité d'alcool qu'il avait ingéré. Atsushi chercha son téléphone dans sa poche arrière. Minuit trois. Le bruit assourdissant fracassait toujours les murs. Lorsqu'il parvint à atteindre la cuisine, un large sourire le prit, en voyant quelqu'un ouvrir le frigo. Il y avait encore beaucoup de bouteilles de sa bière préférée.

Atsushi ne comptait pas quand il buvait. Il en était conscient. Cela allait au-delà de bien aimer boire. Ça aussi, il en était conscient. Il ne voulait simplement pas l'admettre. Il ne voulait pas admettre qu'il avait d'autres putains de problèmes d'addiction.

Une soudaine main sur sa hanche le fit tiquer. Relevant la tête, il croisa un regard brun. Un garçon qu'il ne connaissait pas vraiment - sa tête ne lui disait rien d'ailleurs. Mais il le trouvait plutôt beau, plutôt baisable. Il l'aurait probablement trouvé attirant si un garçon n'hantait pas constamment ses pensées.

« Tu m'accordes cette danse ?

- Pourquoi pas. »

Et c'est comme ça qu'il s'était retrouvé, au fond de ce grand jardin, assis sur les jambes de ce garçon, à jouer entre sa bouteille de bière et ces lèvres à peine plaisantes. Plus aucun garçon ne l'attirait depuis ces derniers mois. Plus depuis ce qu'il s'était passé avec Haizaki et Ame. Et plus depuis qu'il avait rencontré Seiya.

Ce garçon hantait ses rêves, ses pensées, ses cauchemars, et même ses fantasmes. Il était conscient de cette foutue tension qu'il y avait entre eux deux, mais il ne voulait pas le traiter comme les autres. Atsushi n'avait pas conscience de ce que pouvait être cette envie, ce sentiment. Il voulait que Seiya lui appartienne, mais il ne pouvait se permettre de faire comme Nosaka. Il ne voulait pas faire comme lui. Il ne voulait pas continuer comme il avait fait avec Ryouhei, Hiroto, Akio, Atsuya...

En repensant à cela, Atsushi cessa ses baisers avec ce garçon dont il n'avait même pas retenu le nom. Il lui sourit, avant de lui faire une pichenette sur le front, et de se lever de ses cuisses. Non sans oublier sa bouteille.

« Je me casse, t'embrasses comme une merde, et tu pue. »

Atsushi lui offrit son sourire le plus carnassier. Le plus mauvais et le plus traître. Moqueur sur les bords.

Le bleu était conscient d'être quelqu'un de mauvais. Et il préférait s'enfoncer un peu plus dans son rôle. C'était tellement plus simple ainsi, plus plaisant et plus grisant. Personne ne pourrait le blesser ainsi, comme il était celui qui blessait. Être le méchant de l'histoire lui convenait.

Toujours en titubant, ne parvenant plus à rester droit, il vit sa bande d'amis devant une table, Hiroto apporter des bouteilles, Haizaki sur ses talons qui tirait toujours la gueule. Le visage de Hiroto devint plus enfantin quand leurs regards se croisèrent.

« Atsushi ! On fait un bière pong, tu participes ?

- Hiroto, il a déjà vachement bu.., fit une soudaine voix, qu'Atsushi ne parvint pas à reconnaître tout de suite, tant ses sens étaient troublés.

- Bien sûr chéri ! J'ai embrassé un mec, j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi nul avec sa langue, faut que j'oublie ça ! »

Tandis que Hiroto préparait le jeu, toujours en embêtant son cher Haizaki, Atsushi en profita pour échanger deux-trois blagues avec Ame. Son regard se posa sur l'oreille de cette dernière - sur une cicatrice qu'il lui avait fait, il y a plusieurs mois. Tout ça car il n'était pas foutu de laisser Ryouhei vivre sa putain de vie. Atsushi se répugnait, lorsqu'il y repensait. Car il avait aussi blessé le basané, bien que lui n'avait gardé aucune cicatrices.

Cependant, son regard croisa soudainement deux iris d'un gris-taupe fulgurant. Atsushi crut cesser de respirer, quand il vit le regard de Nishikage posé sur lui. Il y avait tant de choses dans ce regard. Et le bleu ne put que dévisager le plus grand ; l'observer, le détailler, noter chaque choses sur lui. Sa chemise blanche retroussée aux manches et les premiers boutons ouverts sur son torse. Ce simple jean bleu foncé. Ce bracelet qu'il avait au poignet. Un bracelet bleu ciel et brun, qu'il avait lui aussi autour du poignet. C'était une blague entre eux, d'avoir un matching bracelet.

Les yeux du bleu se posèrent sur les lèvres de Seiya. Ces lèvres qu'il voulait faire siennes, tout comme le reste de son corps. Atsushi fronça les sourcils, à chacune des pensées sombres qu'il pouvait avoir par rapport à Seiya. Il cacha son visage de sa main, ce qui ne manqua pas au concerné.

Nishikage l'avait regardé exactement de la même manière. Mais il y avait une pointe d'inquiétude dans les yeux de l'étudiant. Il voyait bien qu'Atsushi ne tenait plus du tout droit, il voyait aussi certaines parties de son corps trembler, signe qu'il était probablement exténué. Depuis combien de temps n'avait-il pas dormi correctement ? Ou même mangé ? Il l'avait toujours trouvé bien trop fin à son goût.

« Putain, on va encore devoir les ramasser à la petite cuillère. »

Nishikage soupira longuement, comme pour appuyer les mots de Haizaki. La partie venait de commencer : Ame et Atsushi, contre Hiroto et Fudo qui venait de rappliquer.

*

À son plus grand damne, Atsushi avait encore disparu. Nishikage n'avait détourna le regard que le temps d'aider à ranger le bière pong, et Atsushi avait encore déguerpit. Il était probablement le plus amoché du groupe, bien qu'il avait vu Hiroto partir au fond du jardin, sans doute pour vomir. Comme toujours, Fudo était celui qui s'en sortait le mieux.

« Nishikage, aide-moi. »

Celui aux cheveux bruns cendré se tourna vers Haizaki, penché vers Ame qui était assise contre la pierre de la villa, à moitié endormie. Seiya soupira une nouvelle fois, et vint aider le basané à mettre sa copine sur son dos. Il remarqua que de plus en plus de personnes commençaient à partir ou aller se coucher. La moitié des voitures avaient disparue, et le salon n'était désormais empli que de cadavre. Il vit l'heure sur son téléphone. Trois heures moins dix.

Après avoir rangé, et s'être assuré que Kiyama et Mizukamiya aidaient Hiroto, Nishikage partit chercher Atsushi, au moins pour être sûr qu'il allait dormir cette nuit. Et avec quelqu'un de confiance de préférence.

Il fut attiré par de soudain bruits. Il n'était pas dupe, il s'agissait de bruits de plaisir charnels, mais il avait reconnu la voix d'Atsushi. Alors il l'a suivit. Et c'est la qu'il le vit, dans la cuisine, assis sur le bar, ses jambes entourant les hanches d'un autre garçon, qui semblait s'amuser avec son cou. Il savait qu'habituellement, Atsushi était celui qui dictait ses ébas. Alors le voir ainsi lui fit comprendre qu'il n'était plus maître de lui même.

Et quelque chose d'autre vint s'éveiller en lui. Un autre sentiment. Une émotion. Il sentit ses phalanges devenir blanches tant il serrait les poings. Il ne supportait pas d'entendre Atsushi pousser ce genre de soupirs, alors que c'était un autre garçon qui le touchait. Cela lui était insupportable.

La jalousie.

Alors son corps réagit de lui-même. Il se jeta sur eux, repoussant le gars qui s'amusait à marquer Atsushi dans son cou, passant son bras autour de la taille du plus petit, toujours assis sur le bar. Il vit le gars déglutir quand ce dernier croisa son regard. Un regard animal, dangereux, empli d'animosité et d'une jalousie maladive. Il ne fit mot, laissant le gars s'en aller. Puis il se retourna vers Atsushi, qui le regardait à son tour.

Il déglutit à son tour.

Il n'y avait que du désir dans son regard, rien de plus. Peut-être qu'Atsushi n'avait même pas compris que c'était lui, que c'était Seiya. Le bleu passa une main dans les cheveux du plus grand, qui se laissa faire. Leurs visages se rapprochèrent, et le bleu vint enfin s'emparer des lèvres du plus grand, sans lui laisser la chance de répliquer.

Il dominait totalement ce baiser, probablement expert en la matière. Alors Nishikage le laissa faire, profitant simplement de ce contact qu'il désirait depuis des mois. Ce contact qu'il avait désiré depuis qu'il avait comprit qu'il aimait Atsushi. Désespérément. Au diable les barrières, les retenues, la promesse qu'il s'était imposé de ne toucher Atsushi que si leurs sentiments étaient réciproques.

Il voulait simplement qu'Atsushi lui appartienne. Que personne d'autre ne pose sa main sur lui.

« Allons ailleurs. »

Avait-il réussi à souffler entre deux baisers désireux. Atsushi hocha simplement la tête, alors qu'un sourire taquin vint étirer ses lèvres. Un ricanement lui vint, probablement car il savait lire en les autres, et qu'il avait lu tout le désir que ressentait Seiya. Ce dernier grogna, agacé qu'Atsushi puisse tout comprendre sans qu'on le lui dise rien. Alors il passa ses mains sous les cuisses du bleu, avant de le soulever, pour le poser sur son épaules. Atsushi ne fit qu'éclater de rire, et se moqua de Seiya, qui ne fit mot, et sortit précipitamment de la cuisine, cherchant une chambre libre au second étage - sachant pertinemment que les chambres du premier étage devaient déjà toutes être occupées.

Il n'avait croisé personne sur le chemin, et même si ça avait été le cas, il n'en avait plus rien affaire. Il ne devait rien à personne. Alors une fois dans la chambre libre qu'il avait réussi à trouver, il ne se retint pas de plaquer Atsushi contre le mur, le portant contre lui, ses mains sous ses fesses. Ce dernier avait entouré ses hanches de ses jambes, et avait passé ses bras autour de ses larges épaules. Ils reprirent leur baiser, ce dernier devenant de plus en plus intense, dépassant la barrière des lèvres, les deux jouant avec la langue de l'autre.

Atsushi était le premier à finir à court d'air à chaque fois. Et quand il peinait à reprendre son souffle, Nishikage ne se priait pas pour nicher sa tête dans le cou du plus petit, jouant avec sa peau, la titillant, la marquant. Il voulait faire comprendre aux autres qu'Atsushi était sien, d'une manière ou d'une autre.

« Eh eh.. Je t'excites à ce point Seiya ? »

Le visage du nommé devint un peu plus rouge encore, alors qu'un main d'Atsushi longea son torse, par dessus sa chemise, pour finalement se poser sur le bas de son ventre. Nishikage fronça les sourcils, et ne se gêna pas pour serrer les fesses de celui qu'il portait dans ses mains. Il remonta l'une de ses mains dans le dos du plus petit, lentement, avant de légèrement le griffer. La réaction ne se fit pas attendre, et il vit Atsushi se cambrer, fermant les yeux, IL savait que son dos était la partie de son corps la plus sensible, la plus érogène. Il était le seul à le savoir.

Atsushi grogna plusieurs insultes, alors que Nishikage continuait à jouer avec la peau de son cou, ainsi qu'avec son dos. Il ne pouvait plus attendre, et voulait aller bien plus loin que de simples caresses, alors il se dirigea vers le grand lit de la chambre, pour y déposer Atsushi, grimpant sur lui. Le bleu le regardait, les yeux entrouvert, le regard embué par le plaisir et le désir. Seiya savait qu'il devait probablement tiré la même tête - bien que le visage d'Atsushi était sûrement rouge plus par l'alcool par ce qu'ils faisaient.

Les mains du bleu vinrent sur sa chemise, se démenant pour la déboutonner. Seiya ne put retenir un ricanement, voyant Atsushi pesté. Alors il s'occupa de retirer sa chemise lui-même, et vint retirer le débardeur du plus petit.

Comme lors de sa première soirée chez Hiroto, il y a un an, quand Atsushi avait retiré son haut, il fut frapper plein de choses à la fois. Sa beauté, sa façon de se cambrer, mais aussi par ces marques recouvrant son corps. Une mer de nuage bleus recouvrait sa peau ; certains bleus avaient des nuances de jaunes et de mauves. Seiya fut attrister le temps d'une seconde par l'état d'Atsushi. Il savait que ce dernier se laissait consumer à petit feu, et qu'il ne pourrait rien y faire tant que le concerné n'accepterait pas l'aide qu'il lui proposait.

Son regard fut attirer par ce téton percé. Il sourit, de façon taquine, et vint poser son doigt dessus. Il fut étonné de voir Atsushi se cambrer.

« Sensible ici aussi ?

- Raclure.. T'as bien de la chance de savoir ça..., marmonna Atsushi, entre deux sursaut de plaisir, alors que Nishikage continuait de le toucher.

- Oh, donc je suis le seul à savoir ça tout ça ? »

Le visage d'Atsushi s'empourpra un peu plus, et Nishikage crut sentir son cœur rater un battement, quand il vit Atsushi hocher la tête timidement. Le brun cendré se pencha à nouveau sur Atsushi, s'emparant de ses lèvres, de sa langue, alors qu'il recouvrait son corps de caresses. Le bleu ne semblait plus savoir où donner de la tête, sans doute non habitué à cette position.

Sa main glissa le long du corps d'Atsushi, jusqu'à se poser sur son pantalon. Il ne se gêna pas pour simplement caresser sa bosse, s'amusant des réactions d'Atsushi, qui le fusilla du regard. Il commença alors à déboutonner son jean, et se redressa pour le lui retirer. Le plus petit, étonnamment, cacha une partie de son visage de sa main. C'était amusant de le voir ainsi, totalement démuni.

« Tu sais, je pense que je préfère cette facette de toi.

- Pas moi. Laisse moi être au dessus..

- Seulement si tu me dis pourquoi.

- Car.., Atsushi détourna le regard, tu es le premier à me voir comme ça... »

Entendre Atsushi le dire fit se figer Nishikage, qui n'eut pas le temps de répliquer en le voyant se redresser, pour échanger leurs places, et s'installer sur lui. Maintenant allongé sur le lit, Atsushi assis sur ses hanches, Nishikage était curieux de voir la suite. Surtout quand il vit le sourire joueur d'Atsushi étirer ses lèvres. Ce foutu sourire qu'il avait quand il voulait jouer avec quelqu'un, se moquer de lui, en profiter.

Ce fut au tour de Seiya de laisser des soupirs de plaisir lui échapper, au fil des baisers qui recouvraient peu à peu son corps ; son torse, ses clavicules, le bas de son ventre... Il observa Atsushi se démener pour déboucler sa ceinture, ouvrir son pantalon, et le lui baisser. Il partagèrent un sourire taquin, quand Atsushi sortit son membre de son caleçon.

« Et tu vas me dire que t'as jamais baisé avant avec ça ?

- La ferme, grogna Seiya.

- Si c'est ce que tu veux. »

Un gémissement lui échappa, quand il sentit les lèvres d'Atsushi se poser sur son gland, ou encore sa langue le longer. Instinctivement, il vint prendre une poignée de cheveux dans sa main, cachant ses yeux de son autre main. C'était bien trop bon. Il s'était déjà posé des questions sur ce que pouvait faire Atsushi au lit, comme le bleu s'amusait souvent à parler de ses ébats. Mais il ne l'aurait jamais cru aussi bon.

C'est comme si son esprit s'embuait à son tour. Il ne parvenait plus à penser à rien. Seulement à Atsushi, et sa bouche qui s'amusait à le sucer.

« Arrête, Ats-..! »

Mais il semblait qu'Atsushi ne semblait pas vouloir l'écouter. Le bleu continuait de titiller son gland, de le prendre en bouche, sans se soucier de la poigne de Seiya dans ses cheveux qui essayait de le retirer en arrière.

Il n'aurait jamais cru que cela pourrait lui plaire, de ses faire tirer les cheveux. Cette pensée le fit un peu plus rougir encore.

Ce fut à la dernière seconde que Seiya parvint à écarter Atsushi, ne supportant pas l'idée de jouir dans sa bouche. Cela lui semblait répugnant. Mais voir sa semence arriver sur le visage du bleu était peut-être encore pire. Car le voir ainsi lui donnait encore plus envie du bleu. Ce dernier essuyait son visage d'un revers de main, fronçant les sourcils, avant de ricaner en voyant l'expression de Nishikage. Surtout lorsqu'il baissa ses yeux vers ses jambes.

« Je savais que j'étais bandant, mais quand même...

- Viens-là. »

Atsushi n'eut pas le temps de répondre, que Seiya l'avait attrapé par le bras, pour le reposer sur le lit, s'installant à nouveau au dessus de lui. Le cœur du bleu battait à la chamade. Il ressentait un mélange d'excitation, mais aussi... de peur. Un étrange effroi le prenait, au fil des caresses qui parcouraient son corps, à sentir les doigts de Seiya lui retirer son bas, ses lèvres recouvrir son cou de baisers, ou sa langue titiller son téton percé.

Il ne savait où donner de la tête, et ce fut un gémissement de surprise qui lui échappa, quand il sentit les mains du plus grand écarter ses jambes. Lui-même baissa les yeux vers son entre-jambe, presque timidement. Se faire prendre. Quelque chose qui le révulsait. Montrer ses faiblesses, laisser quelqu'un d'autre le blesser. Il n'avait laissé qu'une personne le faire, et ça n'avait servit à rien.

Mais l'idée que ce soit Seiya l'intéressait. Lui plaisait. Laisser Seiya faire ce qu'il voulait de son corps lui allait complètement. Ça l'excitait même, dans un certain sens. Il était curieux de voir ce que Seiya pouvait bien faire. Alors il décida de le laisser faire.

« H-Hey, Seiya.. J'ai une capote dans la poche arrière de mon pantalon, ou dans la coque de mon tel.. Prends-la, je préfère. »

Le nommé s'exécuta, non sans avoir profité de la voix pleine de soubresauts d'Atsushi, déraillé par le plaisir et l'envie. Il le vit se mordiller un doigt, le regard posé vers sa propre entrejambe. Seiya cessa tout mouvement, et vint s'approcher du bleu, prenant son visage en coupe dans ses mains. Il le força à le regarder dans les yeux.

« Tu veux arrêter ? »

Il voyait tant d'expression différentes dans les yeux d'Atsushi, dans ses iris semblables à de perles transparentes. Il le savait plus démunie une fois saoul, plus joueur bien sûr, mais bien moins menteur. On pouvait le comprendre d'un regard dans ces moments-là, pas comme le jour où il porte son masque de lynx, ce masque d'animal sauvage et solitaire.

Atsushi mit ses mains sur celles de Seiya, sans détacher son regard une seconde. Il se redressa pour venir prendre ses lèvres, passant ses bras autour de sa nuque, cherchant à nouveau sa langue pour une danse endiablée.

« Dépêches-toi de me prendre plus tôt...

- Redis-le alors. »

Atsushi laissa échapper un couinement de surprise en sentant un doigt venir le titiller. Seiya était assis en tailleur, Atsushi redressé devant lui, à genoux, ses bras toujours de ses épaules. Le bleu ne put que se mordiller la lèvre, alors qu'il sentait ce doigt entrer en lui.

« Redis-le.

- D-Dépêches-toi... »

C'était une sensation étrange dont il n'avait pas l'habitude. Ses gémissements devinrent bien plus forts, lorsqu'il fut enfin habitué à cette présence intruse, et qu'il sentit un second doigt, puis un troisième. Il plissa les yeux, avant de les fermer, empoignant quelques mèches de cheveux de Seiya dans sa main.

« Grouilles-toi, merde..!

- Ce n'est pas ça que je veux entendre. Redis la suite Atsushi. »

Le soudain changement de position le surpris. Il observa Seiya, les yeux grands ouverts. Il était à présent allongé sur le matelas, et Seiya tenait ses poignets au dessus de sa tête d'une main. Il sentait encore ces trois putains de doigts en lui, qui semblaient chercher son fameux point. Seiya affichait un sourire amusé, un peu moqueur, très taquin. Atsushi ne put s'empêcher de se dire qu'il était diablement sexy ainsi.

Même si l'idée de redire ce qu'il avait dit plus tôt le gênait terriblement. C'était lui qui dominait habituellement. C'était lui au dessus, qui dictait. Même lors des uniques fois où il avait accepté de se faire prendre.

Il ne voulait pas le redire, mais il ne supportait plus les taquineries qu'il sentait en lui. Ni les baisers dans sa nuque, les suçons sur sa clavicule, ou même mes légères morsures sur son téton non percé.

« D-Dépêches-toi de moi.. De me prendre Seiya... S'il te plaît... »

Un frisson le prit, quand il sentit les trois doigts quitter son entrée. Et un second le prit, quand il vit Seiya se placer entre ses jambes. Le plus vint prendre sa main dans la sienne, l'autre se posant sur sa taille. Il semblait attendre, et Atsushi hocha simplement de la tête, toujours en se mordant un doigt. Il avait besoin d'en finir, de ressentir ce que Seiya pouvait bien lui offrir.

Ce fut un cri plaintif qui lui échappa, à force que Seiya entrait en lui. Il sentit son souffle se couper, et regardait le plafond, les yeux grand ouverts, peinant à respirer. Ce fut le regard doux - bien qu'empli de désir charnel et sexuel - de Seiya qui lui permit de se calmer.

Atsushi ferma les yeux, s'agrippant au dos du plus grand, quand ce dernier décida de bouger. Le plaisir que cela pouvait lui procurer le dérangeait, d'une certaine manière. Il n'aurait jamais pensé aimer cela. Et quand il sentit un coup plus fort, il ne put que griffer le dos de Seiya, essayant difficilement de tenir la cadence. Son esprit était liquide et embué par le plaisir et l'alcool, son corps épuisé par les derniers jours d'insomnies, et Seiya semblait décidé à le garder pour lui jusqu'au levé du jour. Ça ne l'aurait pas dérangé.

Seiya lâcha sa main, pour venir empoigner une touffe de ses cheveux bleus teints. Atsushi avait récemment décoloré ses racines, et son bleu commençait à partir, donnant à ses cheveux un air de nuage. Il couina faiblement lorsque Seiya tira ses cheveux en arrière, juste pour le forcer à la pencher, pour à nouveau embrasser sa nuque, sucer sa peau. Atsushi était perdu, totalement ailleurs, s'offrant totalement à ce garçon qui hantait ses pensées depuis des mots, mais qu'il avait refusé de toucher jusque là.

« S-Seiy- Ah ! Seiya !

- Juste là on dirait... »

Ses gémissements devinrent peu à peu des cris plaintifs, puis des cris de plaisirs, en sentant Seiya toucher sa prostate. Il sentit la seconde main du plus grand parcourir son dos, le caressant sur chaque millimètres, faisant glisser lentement ses ongles le long de sa peau. Il ne put que se cambrer, son reflex naturel à chaque fois que l'on touchait son dos. Il en avait presque mal, et Seiya s'en doutait, mais le plus grand ne pouvait que se délecter de cette vue si plaisante.

Voir Atsushi se tordre dans tous les sens sous ses caresses. Crier son nom à chaque fois qu'il touchait sa prostate. Même les griffures qu'il laissait dans son dos lui plaisait, lui donnait encore plus envie de passer sa nuit avec Atsushi.

Le voir dans tous ses états, totalement démunis, les larmes aux yeux, lui donnait envie de le baiser jusqu'au bout.

Il ne se reconnaissait plus quand il s'agissait d'Atsushi.

Le bleu fut le premier à venir ; il s'était mordu la main, fermant les yeux, alors qu'une larme avait roulé sur sa joue. Il rouvrit les yeux vers Seiya, qui, penché sur lui, vint à nouveau l'embrasser. Il entoura ses épaules de ses bras, ne voulant pas se séparer de lui. Il sentit la main dans son dos le griffer longuement, au moment où Seiya sembla se déverser dans la capote.

Atsushi voyait trouble, respirant bruyamment. Il crut voir Seiya se pencher vers le bas du lit, et se redressa vainement. Le garçon aux cheveux bruns cendré lui offrit son sourire le plus taquin, en lui montrant une seconde capote, qu'il avait probablement trouvé dans son jean aussi.

« Tu en as amené plus qu'une Atsushi. »

Le bleu sourit, se redressa, et vint embrasser Seiya, lui prenant la capote des mains. Ses yeux n'exprimait que du désir, que de l'envie de baiser. Il ne voulait pas dormir, et il ne voulait certainement pas laissé Seiya s'en aller, lui non plus.

« Alors dépêches-toi de l'utiliser. J'ai encore envie.

- Je crois même en avoir vu une autre.

- Parfait. »

Atsushi commençait presque a regretté d'être entré dans le jeu de Nishikage. Combien de temps s'était passé depuis qu'ils avaient commencés à se chauffer, à s'embrasser, à se toucher, et à coucher ensemble ? Aucun des deux n'en avait aucune foutre idée. Ils voulaient simplement continuer, découvrir le corps de l'autre jusqu'au bout, jusqu'à ce que les autres se réveillent, et qu'ils redeviennent de simple amis. Seiya en avait la certitude, Atsushi allait se comporter comme avant après cette nuit. Alors il voulait en profiter.

Il voulait que le corps d'Atsushi n'aime que lui.

Il l'entendait vaguement geindre, prononcer son nom. Son esprit s'était comme liquéfié, et cela semblait être la même chose pour Atsushi. Le bleu était dos à lui, et Seiya le tenais par les poignets, l'empêchant de s'enfuir, le prenant un peu plus fort et un peu plus profondément à chaque fois. Les cris d'Atsushi se muaient en de simples gémissements, où ces derniers se bloquaient dans sa gorge. Peut-être allait-il un peu trop fort, mais il ne voulait pas s'arrêter.

Alors lâcha ses poignets pour entourer sa taille de ses bras, collant le dos du plus petit à son torse, pour le garder contre lui, comme s'il était assis entre ses jambes. L'envie d'embrasser Atsushi le prit, et il lui tira alors à nouveau les cheveux en arrières, le forçant à le regarder et l'embrasser. Atsushi se laissait totalement faire, poussant de légers gémissements de plaisir mais aussi plaintif. Il semblait totalement à bout. Ses yeux étaient embués de larmes, probablement bien plus sensible au touché à cause de l'alcool qu'il avait consommé plus tôt. Seiya crut l'entendre le supplier de finir entre deux petits cris. Il baissa les yeux vers l'entrejambe du plus petit, et vint prendre doucement son pénis en main.

Dans leurs derniers mouvements, leurs dernières caresses, Atsushi se teint aux bras de Seiya, les griffant un peu, alors que ce dernier se permis de laisser une simple morsure sur son épaule. Ils vinrent cette fois-ci en même temps, et Atsushi se laissa tomber contre le torse de Seiya, à bout de souffle. Le brun cendré eut un sourire satisfait, pensant qu'il n'aurait jamais pu admirer Atsushi ainsi.

Il le trouvait divinement beau.

Ce fut sans grand étonnement qu'Atsushi s'endormit en seulement quelques minutes, alors que Seiya essuyait rapidement le sperme que le bleu avait laissé. Il le regarda, longuement, dans un silence agréable. Ses yeux se dirigèrent d'abord sur les marques qu'il avait laissé, puis sur les bleus qui recouvraient son corps, les griffures, ces coupures rouges, et ces marques blanches sur les bras de son amant d'une nuit. Il était conscient qu'il ne pourrait jamais aidé Atsushi comme il le souhaitait. Et cela lui brisa le cœur.

À son réveil, le soleil illuminait la chambre dont les rideaux n'avaient pas été tirés, et la boule de feu était déjà haute dans le ciel. Seiya laissa tomber son bras dans le lit, ne sentant aucune présence à ses côtés. Quand il se releva, il n'y avait plus que ses affaires au sol. Toute trace d'Atsushi avait disparue, sauf son odeur. Un mélange d'amande, de fleur d'orangé et d'alcool.

Quand il descendit en bas, tous les invités étaient partit. Il vit Ame dans la véranda, en train de fumer, Hiroto se ramener du débarras avec une tonne de sac poubelle, Fudo descendre les escaliers... Il n'y avait aucune trace d'Atsushi. Il y avait pourtant toujours sa voiture dehors, qu'il pouvait voir à travers la fenêtre.

« Où est Atsushi ?, demanda-t-il à Fudo, qui passait juste devant lui.

- Probablement pas loin, vu ce que j'ai entendu. »

Le brun partit dans un ricanement, mais Seiya ne souligna pas le sous-entendu. Il décida d'entrer dans la véranda, et la jeune femme aux cheveux ébène lui proposa de s'asseoir avec lui, attendant que tout le monde se réveille. Ame eut un rire, lui expliquant que Haizaki ne semblait pas prêt de se réveiller, ayant le sommeil lourd.

« Vous n'avez pas été discrets cette nuit, rit-elle.

- Ce n'était pas vraiment le but, à vrai dire. »

Ses yeux gris-taupe furent soudainement attirés vers la piscine qui se trouvait au milieu du grand jardin. Atsushi était là, allongé sur un matelas gonflable, se laissant dériver dans le rectangle d'eau. Il portait un large gilet gris, mais ce dernier était ouvert, et Seiya parvint à voir un éclat de soleil se refléter dans la pierre mauve que portait Atsushi autour du cou comme collier. Il le vit se redresser, et les deux croisèrent le regard de l'autre.

Sauf qu'Atsushi détourna le regard.

Seiya le savait. Il savait que cette nuit ne disait probablement pas grand-chose pour le bleu. Il s'y était préparé. C'était juste plus douloureux que prévu.

Il aimait Atsushi après tout. Il aimait un garçon qui préférait se plonger dans sa solitude et ses délires internes, plutôt qu'accepter l'aide. Il aimait un garçon qui haïssait et était terrifié à l'idée d'aimer et être aimé.

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miniature : -exspiravit

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