Lovely scars
tw : sous entendu de tentative de suicide, de scarification
canon x oc :
- ame x haizaki ryouhei
- atsushi x nishikage seiya
- university!AU, basé sur mon rp avec Caleb
ame appartient à -exspiravit
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Quelque chose le chatouillait. Il sentait quelque chose glisser le long de son avant bras, faire de petits cercles et de petits points. Cela restait agréable, comme une légère caresse, bien que cela laissait une drôle de sensation sur sa peau. Ses yeux s'ouvrirent faiblement, et firent face à la pénombre qui recouvrait la chambre. Atsushi fit un vague tour panoramique de la salle, jusqu'à qu'il croise une paire d'yeux gris, qui l'observait d'un doux regard protecteur. Atsushi sourit doucement, face à Seiya, qui se pencha vers son visage pour déposer un simple baiser sur son front. Le bleu n'avait toujours pas l'habitude de ce genre de doux réveils, dans le même lit que son petit ami, dans un silence reposant, sans la peur de savoir ce qu'il allait vivre dans la journée. À cette pensée, Atsushi se recroquevilla contre le plus grand, qui l'entoura avec douceur de ses bras.
« Bien dormi ?
- Hmm...
- C'est bien. »
Atsushi ferma les yeux, profitant pleinement de l'étreinte, avant de rouvrir les yeux pour observer son bras. Qu'est-ce que faisait Seiya pendant son sommeil ? Il vit alors, avec surprise, différents petits dessins qui recouvraient sa peau, faits aux feutres bleu pastel et noir. Il y avait des petites lunes brouillonnes, des étoiles à quatre branches pour certaines, à cinq branches pour d'autres. Atsushi remarqua aussi des sortes de petites fleurs semblables à des fleurs de cerisiers, et vit que les dessins remontaient jusqu'à son épaule.
Il releva alors la tête, curieux, le regard plein de questions. Seiya sembla comprendre ce que voulait lui demander Atsushi, et ne put que rire faiblement, un peu gêné. Quelques rougeurs décoraient ses joues. Atsushi ne put que sourire ; il aimait voir Seiya ainsi. Plus expressif, plus souriant. Il ne l'était qu'avec lui – le blond cendré gardait toujours un air relativement stoïque avec ses amis. Le seul qui arrivait à le faire rire était étonnamment Atsuya. Probablement car lui et le bleu étaient un peu les mêmes.
Seiya se redressa un peu, et s'assit dans le lit, Atsushi contre lui qui avait suivit son mouvement. Il prit le poignet du bleu dans sa main, sans force. Il l'amena jusqu'à son visage, et Atsushi le regarda embrasser sa peau, son avant bras ; il embrassait chaque petits dessins qu'il avait fait plus tôt. Et le plus petit comprit que les petits dessins avaient été faits sur chacune de ses anciennes cicatrices blanchies. Il rougit doucement, avant de détourner le regard, ce qui ne sembla pas au goût de son copain, qui prit son visage en coupe dans ses mains, et lui fit tourner la tête vers lui.
« Je suis désolé si je n'aurai pas du.
- Non, ce n'est pas ça... C'est juste...
- Explique moi, vas y. Prends ton temps.
Tout en disant cela, il reprit son petit ami dans ses bras, qui s'y lova immédiatement, en boule. Seiya se fit la remarque qu'ainsi, Atsushi ressemblait à un chat.
- C'est juste que par moment, j'en ai honte. Tu sais que je n'ai aucune gêne à montrer mon corps, mais... il y a ces moments où je n'arrive pas à le montrer, à montrer ma peau. Les regards sont parfois trop lourds à supporter. Si j'ai réussi à reprendre du poids, à avoir un corps en meilleur santé, ces cicatrices je les garderai à vie. Et je me dis toujours... que je suis répugnant. Et je ne comprend pas comment tu fais pour être avec quelqu'un comme moi...
- Atsushi, regarde moi. »
Ce que fit le bleu, en relevant la tête, celle-ci posée contre le torse du plus grand. Ainsi, il pouvait entendre les battements de son cœur. Ce dernier se pencha d'ailleurs vers Atsushi, qui releva alors la tête, réclamant un simple baiser. Il fut court, d'à peine quelques secondes, et chastes, mais cela lui suffisait amplement. Seiya prit alors à nouveau le poignet du bleu dans sa main, pour l'embrasser doucement.
Atsushi n'avait plus besoin de mots pour comprendre l'amour que lui portait Seiya. Ils sortaient à présent ensemble depuis plus de deux ans. Après avoir obtenu son diplôme, Atsushi avait cessé la fac, ne voulant pas poursuivre avec un master, et avait été embauché dans une maison d'édition et de traductions. Il s'occupait la plus part du temps à traduire des brochures touristiques, quelques livres et des articles de journaux du français, de l'espagnol ou de l'anglais au japonais, et vice versa. Seiya quand à lui avait totalement changé d'études, ayant abandonné après son diplôme d'architecte, pour un cap en vente et finance. Il s'était passé tant de choses un an plus tôt, qu'Atsushi avait parfois du mal à assimiler ce qu'était sa vie par moment. Il avait du mal à assimiler qu'il sortait réellement avec Seiya, que ce dernier ne profitait pas de lui, qu'il n'était plus en danger, qu'il vivait enfin en sécurité sous un toit. Les deux arrivaient à se comprendre d'un regard, d'un geste, ce qui les arrangeaient par moment. Aucun d'eux n'étaient particulièrement doués avec les mots, avec le fait de s'exprimer. Atsushi parvenait à peine à dire ce qu'il ressentait, ce qui le faisait souffrir. Mais il y avait ce genre de matin, où il y parvenait. Il se sentait en confiance.
« Atsushi, commença Seiya, d'une voix basse et calme, je me fiche de tes cicatrices. Je ne les trouverai jamais laides, au contraire. Elles sont la preuves de ton combat, de ton courage pour avoir survécu tout ce que tu a vécu par le passé.
- J'ai plus l'impression qu'elles sont la preuve de ma faiblesse.
- Tu n'es pas faible, et tu ne l'as jamais été. Hey, regarde moi...
Celui aux cheveux teints en bleu releva à nouveau la tête, mais cela ne sembla pas convenir à Seiya, qui fit se redresser Atsushi, pour l'asseoir sur ses cuisses, face à lui. Atsushi regarda immédiatement ailleurs, avant de soupirer longuement, et d'enfin regarder le blond. Cendré, qui avait entouré sa taille de ses bras, l'empêchant de fuir.
- Tu souffrais, et tu cherchais simplement quelque chose pour tenir. Ça ne veut pas dire que tu es faible. Tu n'as jamais abandonné.
- Pourtant, j'ai déjà... Tu m'as déjà vu à l'hôpital, quoi.
- Qui t'as mis dans la tête que tu étais faible ? s'énerva peu à peu Seiya, qui connaissait la façon de penser de son petit ami à présent. Laisse moi lui faire comprendre que tu es l'une des personne les plus fortes que je connaisse.
- Tu le connais, Sei', et il est en prison à présent... »
Le cœur de Seiya flancha, à cette phrase dites dans un soupire las. Bien qu'ils allaient mieux, dans un sens, Atsushi restait enfermé dans sa dépression et ses différentes dépendances. Le plus grand l'attira alors contre lui, dans une étreinte réconfortante, dans laquelle Atsushi se cacha immédiatement. Il y avait ce genre de matin où les sombres pensées d'Atsushi revenait, ou son passé apparaissait à nouveau dans sa mémoire, l'empêchant d'avancer, d'aller mieux. Seiya passa alors une main chaleureuse dans les cheveux de son petit ami, qui soupira doucement, signe qu'il appréciait.
« Ne penses plus à lui, chaton. Tu es en sécurité maintenant.
- Hmm... »
Le blond cendré déposa un simple baiser contre l'oreille du bleu, qui frissonna légèrement. De longues minutes passèrent ainsi, où chacun se calait sur la respiration de l'autre. Atsushi avait fermé les yeux, profitant des caresses dans son dos et ses cheveux, et se concentrant sur les battements de cœur qu'il pouvait sentir contre son torse. Il se sentait en sécurité, protégé ainsi. Il savait qu'il ne risquait plus rien à présent.
Le plus petit se décala au bout d'un moment, mais resta assis sur les jambes de son petit ami. Son regard se posa sur son bras recouvert de petits dessins et gribouillis plutôt mignons, et un doux sourire vint étirer ses lèvres. Il remarqua que les dessins démarraient depuis son tatouage au poignet : un point-virgule. Il releva alors la tête vers Seiya, qui le regardait, un peu confus. Atsushi laissa un faible rire lui échapper, avant de s'approcher du visage de son copain, pour l'embrasser doucement.
« Je les adore. Même si tu sais vraiment pas dessiner des fleurs.
- Petit con.
- Ahah ! Je sais. »
★
Lorsqu'il sortit de sa maison d'édition, Atsushi s'étira longuement, profitant du soleil qui réchauffa son visage. L'ancien étudiant détestait la climatisation, mais son agence l'utilisait parfois à outrance. Il soupira longuement, agacé par cela. Heureusement qu'il avait permission de travailler depuis chez lui, et ne passait à l'agence que pour rendre son travail, et récupéré le prochain qu'il devait faire. La tête de sa supérieure le faisait rire à chaque fois qu'il rendait son travail. Elle lui assurait toujours qu'il avait des deadlines plus longues dû à ses différents problèmes de santé, mais Atsushi était très souvent dans les premiers à rendre ses traductions. Et à chaque fois, il lui répondait la même chose : « Les insomnies sont longues parfois, surtout lorsque vous êtes seul avec vos pensées. ».
Sur le chemin, Atsushi sortit le prochain livre qu'il devait traduire. Un best-seller français. La taille du livre fit soupirer Atsushi, qui comprit que ce travail allait lui prendre plus de temps que d'habitude. Le jeune homme était tant prit dans ses pensées, qu'il ne fit pas attention devant lui, et bouscula quelqu'un. Quelle ne fut pas sa surprise de croiser son ami d'enfance, lorsqu'il releva la tête. Ryouhei allait sûrement s'apprêter à l'insulter, mais sembla se calmer lorsqu'il vit à son tour qu'il s'agissait d'Atsushi.
« Ryouhei ? T'as pas cours ?
- Mon prof est absent, donc je me dirigeais vers mon taff.
- J'ai l'impression qu'il est constamment absent.
Ryouhei haussa simplement des épaules. Il semblait totalement se ficher de ce détail. Atsushi l'observa longuement. Le basané face à lui semblait toujours avoir des difficultés avec ses cheveux qui ne cessaient de rebiquer, et cela fit rire le bleu.
- Qu'est-ce qui te fait rire ?
- Tes cheveux. T'es coiffeur, mais t'as toujours de sacrés épis !
- Parle pour toi, tu ressemble à rien avec cette coupe ! se défendit Ryouhei.
- C'est parce que moi je les coiffe pas.
- Make sense. »
Atsushi décida finalement de suivre son meilleur ami jusqu'à son lieu de travail. Lui aussi avait cessé la fac après son premier diplôme, pour finalement débuter un cap de coiffeur. Lorsqu'il l'avait annoncé à ses amis, seules deux personnes n'avaient pas été surprises : Atsushi et Ame. En réalisant que chacun commençaient à réellement faire sa vie de son côté, Atsushi souffla doucement. L'époque du lycée, malgré tout les problèmes qu'il avait vécu là-bas, commençait à lui manquer par moment. L'avenir lui faisait peur.
Comme toujours, à chaque fois qu'il venait dans ce salon de coiffure, Atsushi observa tout les alentours. La décoration était sobre mais très jolie ; le parquet d'un bois clair et les murs d'un brun plus foncé. Il salua les différents collègues de son ami, puis vint s'installer dans l'un des canapés qui étaient au fond, là où les clients pouvaient attendre leur tour. La note amusante de ce salon de coiffure était le bar non loin des canapés, avec différents alcools qui décoraient le mur derrière le bar. Le propriétaire s'était inspiré d'un salon de coiffure qu'il avait découvert lors d'un voyage en Europe. Ryouhei laissa Atsushi faire, ses collègues et son patron appréciant eux-mêmes la compagnie du jeune homme aux cheveux teint.
N'étant que dans sa seconde année de cap, Ryouhei ne s'occupait pas de toutes les coupes. Il était néanmoins doué, selon son patron, et s'occupait des coupes simples, comme des dégradés ou lorsqu'un client venait pour une couleur. Cela convenait au basané, qui s'était habitué à la présence de son ami sur son lieu de travail de temps en temps. Il ne faisait plus attention à lui à force, et Atsushi avait tendance à venir pour ne pas passer tout son temps seul. Ryouhei avait conscience que le bleu se battait toujours contre ses pensées, malgré que sa vie allait mieux depuis le temps.
À la fin de sa journée, Atsushi l'attendait devant le salon, une cigarette au bout des doigts. Le printemps s'était installé, et il ne faisait plus nuit malgré l'heure tardive, et les deux amis décidèrent de faire un détour dans un café, n'ayant pu se voir depuis un certain temps. Sur le chemin, Ryouhei écouta son ami parler, étant plus du genre silencieux. Il en profita pour l'observer, et remarqua qu'Atsushi semblait reprendre du poids, qu'il semblait aller mieux. Ses cernes étaient moins sombres, et son sourire plus vrai. Ryouhei eut du mal à cacher son léger sourire. Il avait vu Atsushi dans ses pires états, et se souvenait encore de son apparence, la dernière fois qu'il s'était retrouvé à l'hôpital, entre la vie et la mort. Il semblait être une personne totalement différente.
Une fois dans le café, Ryouhei jeta un regard au prochain livre que devait traduire son ami d'enfance, puis son regard fut attiré par les bras de ce dernier. Comme toujours, Atsushi avait piqué l'un des pulls de Seiya, mais lorsqu'il levait les bras, les manches se relevaient aussi, et celui aux cheveux gris remarqua de drôles de dessin autour du tatouage de son ami. Atsushi sembla remarquer le regard persistant du basané, et rit doucement, en relevant entièrement sa manche. Différents dessins faits au feutre recouvraient sa peau, et Ryouhei comprit que ces derniers remontaient jusqu'à son épaule. Il remarqua que ces mêmes dessins recouvraient en parties les vieilles cicatrices blanches.
« C'est Seiya qui a dessiné tout ça quand je dormais, expliqua-t-il finalement.
- Pourquoi ?
- Il m'a dit vouloir décorer mes cicatrices... Soit disant qu'il voulait que je les regarde comme lui les voit. »
Tout en l'écoutant, Ryouhei remarqua le sourire amoureux qui étirait les lèvres un peu abîmés d'Atsushi. Il se fit la remarque que jamais il ne l'avait vu si apaisé, il semblait enfin en paix avec lui même, malgré ses conflits intérieurs. Son regard d'un rouge rubis se baissa sur sa tasse de café, alors que de vieux souvenirs remontaient. Les larmes et le sang, la violence des coups, la bouteille de javelle sur le côté, Neptune qui aboyait bruyamment, le massage cardiaque qu'il s'était tué à donner pour maintenir le jeune homme en vie. Tout cela s'était déroulé il y a plus d'un an déjà. À cette époque, Ryouhei vivait dans la peur de perdre celui en face de lui chaque jours.
« Tu sais, reprit soudainement Atsushi, derrière sa tasse de chocolat chaud, j'ai toujours honte de ces marques, alors qu'elles sont à peine visibles maintenant, tant elles sont anciennes. Mais voir Seiya dessiner dessus ainsi, et bien... J'ai vu qu'il les voyait avec une certaine beauté, même si je ne comprend pas trop comment, ni pourquoi. Mais j'ai vu ainsi qu'il tenait à moi.
- Tu veux dire que ça t'as rassuré qu'il pouvait tout aimer de toi, même tes côtés les plus sombres ?
- C'est ça ! Des fois j'ai encore du mal à réaliser qu'on peut aimer quelqu'un, pour qui je suis, et pas juste pour mon corps comme à l'époque.
Ryouhei rit doucement, rassuré de voir Atsushi ainsi. Puis il reposa sa tasse, et prit le bras de son ami pour mieux voir les dessins, et ce dernier le laissa faire.
- On va pas se cacher qu'il sait vraiment pas dessiner par contre, fit-il soudainement.
- Ça c'est sûr ! Mais lui dit pas, sinon il va se vexer ! »
★
La première chose que fit Ryouhei en rentrant chez lui fut de s'affaler dans le canapé gris du petit salon, pour finalement s'allonger dessus. Si à première vue sa journée ne fut pas bien épuisante, le surplus d'interactions sociales qu'il avait dû avoir l'avait achevé. L'étudiant en coiffure était du genre anti-social après tout. Puis la porte s'ouvrit et claqua soudainement, faisant se redresser le basané. Il vit une tête noire arriver dans le salon, écouteurs dans les oreilles. Ame posa ses affaires contre l'un des murs, et s'approcha de Ryouhei silencieusement. Le jeune tendit simplement les bras, et Ame vint alors s'allonger sur lui, cachant son visage dans la nuque du jeune homme.
« Longue journée ?
- Hmm.
- Encore les filles agaçantes de ta classe ?
- Et des mecs relous. »
Ryouhei ne put s'empêcher de grogner à cette information, détestant l'idée que d'autres hommes pouvaient tenter leur chance avec Ame, quand quelques années plus tôt, elle était la cible de milles rumeurs. Il se souvint du mensonge qu'ils avaient créés pour être tranquilles, comme quoi ils sortaient ensemble. C'était à présent vrai, mais maintenant qu'il n'était plus dans la même école d'art que celle aux cheveux noirs, il ne pouvait plus empêcher des crétins de l'approcher.
Inconsciemment, Ryouhei glissa ses doigts dans les cheveux sombres de sa petite amie, dont il sentit les lèvres sourire contre sa nuque. Il chercha son regard, et cette dernière se redressa, appuyée sur le torse du jeune homme, un petit sourire amusé aux lèvres.
« Atsushi avait raison, t'as un problème avec les cheveux des gens. Tu touche toujours les miens.
- Ils sont doux, c'est tout.
Il fuit alors le regard d'un bleu froid d'Ame, qui vint lui pincer les joues et le força à la regarder.
- Je n'ai jamais dit que ça ne me plaisait pas, rit-elle doucement. »
Un léger rire le prit, quand elle se mit à jouer avec ses joues, avant de déposer un long baiser sur ses lèvres, et de jouer avec. Il aimait ce genre de moment, le soir, où chacun rechargeait ses batteries en se collant à l'autre. Finalement, Ame dû se redresser, expliquant qu'elle avait beaucoup trop de devoirs pour ce week-end. Elle soupira, agacée, en se plaignant de ne même pas pouvoir sortir pour s'acheter un nouveau casque, le sien l'ayant lâché dans la semaine.
Comme chaque soirs, les deux se posèrent sur le canapé, chacun dans son activité. Ryouhei restait calme et silencieux, occupé à jouer à Animal Crossing. Chaque fois qu'il y jouait, il repensait à Hiroto qui le lui avait offert pour se moquer de lui, comme il ne s'agissait pas du genre de jeux auxquels il jouait habituellement. Mais à présent, il s'agissait du jeu sur lequel il avait passé le plus grand nombre d'heures. À côté, Ame était assise dos à lui, posée contre le dossier du canapé, sans haut. C'était une habitude de la jeune femme qui avait surprit Ryouhei au début de leur colocation, avant qu'ils ne sortent réellement ensemble. Ame semblait aimer se balader sein à l'air chez elle, et il se souvint de la réaction de cette dernière. « Si toi tu peux te balader top less, pourquoi pas moi ? C'est beaucoup plus agréable en plus. » Il s'était fait la remarque qu'elle n'avait pas tord.
Son regard dévia sur le dos d'Ame. Un dos plutôt musclé, à la peau d'un blanc clair. Son regard se posa sur la longue cicatrice dans le dos de Ame, qui démarrait depuis sa nuque, et longeait tout son dos, le long de sa colonne vertébrale. Ryouhei repensa aux mots de Atsushi. Il ne voyait que rarement Atsushi être aussi peu confiant avec son corps – il l'avait toujours vu afficher ses cicatrices jusque là. Mais à présent il comprenait que celui aux cheveux bleus avait tendance à cacher ses problèmes, et qu'il n'acceptait de les dévoiler que depuis quelques mois à peine. Il acceptait que depuis récemment qu'il avait le droit d'aller mal, de souffrir, et d'en parler à ses proches. Ryouhei se demanda si Ame était ainsi par rapport à cette cicatrice. Elle n'avait pas la même histoire que toutes les marques sur le corps d'Atsushi, mais Ryouhei savait aussi que la jeune femme dos à lui avait le même comportement que le bleu. Qu'elle cachait ce qu'elle ressentait la plus part du temps, pour se défendre.
Ses yeux furent soudainement attirés vers les feutres et crayons posés en vrac sur la table basse. Ryouhei se pencha pour en attraper un ; Ame ne sembla pas le remarquer tant elle était concentrée. L'étudiant en coiffure lâcha alors sa manette, et se tourna vers Ame, feutre en main. Du bout de la mine, il commença lentement à longer la cicatrice depuis le bas du dos, utilisant cette dernière comme une base d'arbre, et décorant la peau du dos de sa chère de fleurs et de feuilles. Il avait remarqué le soudain sursaut de cette dernière, mais celle-ci ne posa pas de questions sur le moment. Il la vit cependant légèrement tourner la tête, curieuse.
« Ryouhei ?
- Hmm ?
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je dessine un arbre dans ton dos. »
Un ricanement le prit, face au visage plein d'incompréhension de la jeune femme, mais elle se tut, et le laissa finalement faire. Il remarqua même qu'elle noua rapidement ses cheveux en un vague chignon, dévoilant alors sa nuque. Ryouhei sourit doucement, et vint finalement y déposer un léger baiser, avant de retourner à son œuvre. Il comprenait maintenant pourquoi Seiya s'était amusé à dessiner sur les bras d'Atsushi. Il n'avait peut-être pas conscience de ce que ressentait Ame par rapport à cette cicatrice qui dévoilait beaucoup sur son passé, mais il lui montrer la façon dont il la voyait. Lorsqu'il eut finit, il déposa le feutre, et vint prendre Ame dans ses bras, par derrière. Il la sentit poser sa tête contre son épaule, et frissonna doucement, en la sentant soudainement mordre sa mâchoire, puis sa joue. Peut-être qu'au bout de deux ans, il n'avait effectivement pas l'habitude de cette habitude qu'avait Ame de mordre son partenaire en signe d'affection.
« Tu m'expliques maintenant ?
- J'ai vu Atsushi aujourd'hui.
- Oh, il va bien ?
- Hmm, hmm. Seiya s'est amusé à dessiner sur ses bras, et Ats' m'a expliqué que ça l'avait étrangement aidé à mieux voir ses cicatrices.
- Ah oui ?
- Il disait qu'il arrivait mieux à les voir comme Seiya le fait. Et j'ai voulu essayer ça avec toi.
- Tu sais que je ne l'ai jamais cachée pourtant.
- Je sais. J'avais juste envie de te montrer la beauté de ton corps, dans ses moindre détails. »
Il l'a sentit rire contre lui, puis elle se retourna. La jeune femme s'installa sur les jambes de celui aux cheveux gris, et passa ses bras autour de sa nuque. Elle avait un petit sourire mesquin aux lèvres, mais Ryouhei y était habitué. Ame parlait plus par ses gestes, que par ses expressions ou son regard. Cette dernière prit d'ailleurs son visage en coupe, et l'embrassa longuement, jouant avec ses lèvres avec douceur. Un frisson le prit alors qu'il souriait doucement à travers le baiser, tandis qu'il remonta ses mains le long du dos nu de la jeune femme. Peut-être que ses seins nus appuyé contre son torse étaient aussi l'une des causes des nombreux frissons qu'il commençait à ressentir.
« Tu sais que tu peux me le montrer autrement ça, au moins, dit-elle d'une voix joueuse.
- Hmm, je sais. »
Il reprit le baiser, ne laissant pas à la jeune femme le temps de lui répondre d'une moquerie. L'une de ses mains redescendit le long de son dos, pour caresser le creux de ses reins, jusqu'à son ventre. Ils mirent finalement fin au baiser, et Ryouhei vint loger son visage contre le cou de la jeune femme, qu'il se mit à recouvrir de baisers chastes. Et entre deux soupire, il l'entendit murmurer à voix basses contre son oreille.
« Merci beaucoup, Ryouhei. »
Inconsciemment, il resserra l'étreinte, et elle y répondit. Il était totalement fou amoureux d'elle et voulait qu'elle le comprenne à travers ses gestes. Lui non plus n'était pas très doué avec les mots.
★
funfact : je voulais trouver un fanart sympa de Seiya ou Ryouhei mais déjà, j'en ai pas trouvé, et j'avais la flemme de trouver les crédits car c'est galère à trouver, donc boom, un screen de la série
et j'ai trop la flemme de faire un rapide dessin seiatsu et ryouame
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