Douce rencontre à l'hôpital - Ushio
Il était encore là, allongé dans ce lit, seul dans cette chambre froide. Sa santé fragile l'agaçait, l'énervait. Passé la moitié de l'hiver à l'hôpital était loin d'être une partie de plaisir, en particulier lorsqu'on aime autant la neige que Ushio.
Il n'a que 13 ans. C'est à peine un ado. La tête tourné vers la fenêtre, il regarde la neige tomber, pensant à Yuki qui doit sûrement se rouler dedans. Et elle n'attrapera rien, car sa santé est beaucoup plus robuste que la sienne. Ushio est jaloux de celle qu'il considère comme sa petite sœur.
Agacé de rester dans ce lit, il balaye les draps chaud d'un coup de pied, en soufflant. Et puis, ce n'est pas avec le pull de son père qu'il compte attraper quelque chose. Il meurt de chaud. Il souffle bruyamment, quitte le lit, enfile les chaussons de l'hôpital, et sort de sa chambre. Il n'en a pas l'autorisation, mais il le fait quand même.
Dans les couloirs, il préfère regarder le sol, se perdre dans ses pensées. Le sol de l'hôpital est aussi blanc et propre que la neige, mais ce lieu sent le désinfectant, une odeur qu'il a toujours détesté.
Soudainement, un enfant rentre dans son dos, le faisant sursauter. Il se retourne, et voit une petite fille, les deux mains contre son nez. Elle lui fait penser à Yuki.
« Est-ce que ça va ? »
Il se baisse devant elle, la regarde, attendri. La petite hoche la tête, et il l'aide à se relever. Une femme s'approche d'un pas rapide, et s'excuse de la gène occasionnée. Il l'a rassure, puis laisse les deux personnes partir. Il les regarde, amusé de la petite et de la mère ; il ne cesse de les comparer à Yuki et Seiya, quand ils passent le voir, ensemble. Elle est turbulente, et son père de nature calme.
« Ushio !! »
Il sursaute, à la voix féminine. Lorsqu'il se retourne, il croise tout de suite cette jeune infirmière, aux cheveux lilas redressés en un chignon.
« Qu'est-ce que tu fais ici ? Retourne donc dans ta chambre, tu es encore faible. »
Il ne prend même pas la peine de lui répondre, et court déjà, essayant de fuir l'infirmière. Les cris de la femme dans la trentaine à présent sont encore dans son dos, à son grand malheur. Et après une semaine de grippe et de fièvre, il n'est pas en état de courir bien longtemps.
Ne regardant pas devant lui, c'est maintenant lui qui percute le dos de quelqu'un. Il tombe au sol, se tenant le nez dans la main, comme la petite fille de tout à l'heure.
Lorsqu'il relève la tête, il croise un regard d'un brun doux, des cheveux bleus sombres, et... une coiffure pratiquement semblable à la sienne. Mais Ushio a les yeux de son père, et la couleur de cheveux de sa mère.
« Est-ce que ça v..?
- Ushio !
- Oh, Kūdo-san !
- Aaaah, Tsurugi-kun, tu as réussi à attraper Ushio, merci... »
Le dénommé Tsurugi avait tout de suite regardé le jeune homme, et en voyant l'infirmière, il avait tout de suite pensé à un vieil ami. Ils semblaient pareil, à fuir Kūdo.
Il passa gentiment son bras autour des épaules du garçon qui essayait déjà de fuir, offrant un doux sourire à la jeune femme en face de lui qui reprenait son souffle.
« Oui, j'allais le ramener dans sa chambre.
- Tu sais où elle se trouve ?
- Bien sûr ! Pas vrai Ushio-kun ? »
Le jeune ado regardait l'homme qui avait passé son bras autour de ses épaules, perdu, mais comprit immédiatement le regard complice. Il hocha simplement la tête, et Kūdo soupira, faisant confiance à Tsurugi.
Ushio conduisait en silence ce garçon qui lui ressemblait tant à sa chambre, déstabilisé. Il n'osait parler - de toute façon il n'était pas du genre à parler. Soudain, ce garçon engagea la conversation.
« Au fait, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Tsurugi Yuuichi. Et toi ?
- Saginuma Ushio...
- Saginuma... Attend, le fils du gardien, pendant le mondial, il y a presque 30 ans ?!
- Euh, oui.
- Wow, mais c'est trop bien ! »
Ushio regardait ce garçon, les yeux grands ouverts, déstabilisé de cet entrain. Aussi, beaucoup se moquaient sans cesse de "l'importance" de ses parents, lors de ce-dit mondial, il était donc peut habitué à tant... de réjouissances ?
Finalement il entra dans sa chambre, et s'assit simplement dans son lit en soupirant. Il regarda Tsurugi, qui s'était assis sur la chaise en face du lit, comme si de rien n'était.
« Pourquoi tu es à l'hôpital Ushio ? Je peux t'appeler comme ça ?
- Oui. Et j'y suis car j'étais malade.
- Tu avais quoi, si je puis me permettre ?
- J'avais une grippe et de la fièvre. Mais ma santé est faible...
- Je vois.. Tu me rappelle un ami. Il s'appelle Taiyou, et il n'arrêtait pas de fuir cette même infirmière quand il était hospitalisé !
- Oh.. Pourquoi tu es à l'hôpital toi ?
- Je suis passé voir mon petit frère, il s'appelle Kyousuke.
- Qu'est-ce qu'il a ? »
Ushio était étonné d'être aussi curieux et intrusif avec Tsurugi. Il n'était pas ainsi habituellement. Mais son aura lui donnait envie de discuter. Et il se sentait seul...
Il perçu le regard triste de son interlocuteur, et comprit de suite que ce Kyousuke n'avait pas l'air d'être ici pour des raisons très joyeuses. C'est l'hôpital aussi, bravo Ushio.
« Il a eu un accident, disons. Mais il va s'en remettre, comme toujours.
- Je vois. Je suis désolé. »
Tsurugi eut simplement un sourire. Triste, mais en même temps plein d'espoir. Il reconnaissait ce sourire, c'était le même que tout le monde avaient, lorsqu'ils parlaient du parcours de son oncle Atsushi. Il savait déjà pourquoi Kyousuke était hospitalisé.
« Tu sais, je sais ce que c'est d'en avoir marre d'être hospitalisé. De voir la neige, mais de ne pas pouvoir jouer dedans..
- Ah oui ?
- J'ai été paraplégique pendant à peu près sept ans, pendant toute mon adolescence... Mais à présent, ça va. Et c'est comme Taiyou, maintenant il n'est plus hospitalisé. Et je suis sûr que toi aussi, un jour, tu n'auras plus besoin !
- Tu es très optimiste.
- Kyousuke me le reproche beaucoup d'ailleurs. »
Ushio ne put retenir un rire derrière sa main, lui qui ne riait habituellement qu'avec Hayato, Brunehilde, Yuuto, Yuki et Jun. Et même Tsurugi rit avec lui.
Soudain, son interlocuteur se leva, en regardant son téléphone. Ushio comprit qu'il allait partir.
« Au fait Ushio, ça te dit que je vienne te voir, quand tu es encore hospitalisé ? C'est nul d'être seul toute la journée, je m'en doute bien, je connais ça. »
Ushio hocha tout de suite la tête, comme sous une impulsivité surprenante. Il vit Tsurugi-san rire, et sortir un carnet, sur lequel il semblait écrire son numéro, puis il déchira le papier qu'il posa sur la table de nuit.
« Et voilà, tu pourras me contacter comme ça, si besoin. Je repasserai sûrement demain, d'ailleurs. Au fait, quel âge as-tu ?
- 13 ans. Et toi ?
- 33 ans.
- T'es vieux Tsurugi-san.
- Dis donc jeune homme...! Et appelle moi donc Yuuichi. Je vais devoir y aller, le travail m'appelle malheureusement. »
Ushio regarda partir cet homme qui lui ressemblait énormément, et lui rendit un petit au revoir de la main qu'il venait de faire.
Une fois à nouveau seul dans la chambre, il soupira longuement. Le silence de cette chambre était accablant. Il jeta un coup d'œil au bout de papier, puis rallongea, rabattant les couvertures sur lui. Il avait sommeil, après cette course avec Kūdo-san.
Quand il rouvrit les yeux, il reconnu tout de suite l'odeur du parfum de sa mère. Il se redressa tout de suite, et eut un sourire en la voyant. Elle et ses cheveux bouclés, d'un vert sombre qu'ils partageaient.
« Coucou chéri.. Comment tu te sens aujourd'hui ?
- Ça va. Répondit-il, en la laissant poser une main sur son front, beaucoup moins chaud qu'il y a quelques jours.
- C'est à qui ce numéro que j'ai trouvé sur la table de nuit ?
- Un.. Un ami que je me suis fait aujourd'hui. Tu sais quand je lui ais dis quoi était mon père, il était réjouis. Ça m'a changé des autres abrutis qui vous dénigrent.
- Ça me fait plaisir de savoir ça. Tu as une bonne mine aujourd'hui en plus. »
Et Ushio continua la discussion avec sa mère, attendant son père qui devait passer dans peu de temps. Ce soir Yuki et les autres ne viendraient pas, mais ils se feraient sûrement un appel WhatsApp, avec Ribaia et les autres.
Et Ushio avait hâte d'aussi continuer à parler avec Yuuichi-san. Étrangement, il s'était déjà attaché à lui. Peut-être grâce à cette aura qui semblait entourer cet homme.
★
et voilà, j'me suis lancé comme Mionaru sur un livre d'os, sur mes ocs - fanchilds principalement. leave me alone.
une petite rencontre entre Ushio et Yuuichi, déjà parce qu'ils se ressemblent, aussi parce que clairement c'est adorable d'imaginer Yuuichi "prendre sous son aile" Ushio.
je ne sais pas si les différences d'âges sont bien respectées, les calculs et moi ça fait deux. voilà voilà. mais d'après les miens, Kyousuke et Ushio ont environs quinze ans d'écarts, donc lui et Yuuichi ont vingt ans d'écarts.
Ribaia appartient à Bright-Princess
Hayato à -fenikkusu
Yuuto, Brunehilde et Jun à Mionaru
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