V.

Elle ouvrit et ferma une grosse paire de ciseaux à plusieurs reprise. Puis des bruits venant de la table de la salle à manger attirèrent son attention. Elle se redressa et s'approcha d'un pas souple, le bruit de ses talons se mêlant à ceux du réveil de la famille White. Ils semblaient tous perdus, ce qui était parfaitement normal. Personne n'avait imaginé tomber ainsi de sommeil et encore moins que ce soit Pumpkin qui ait drogué leur alcool. Natasha fut la première à réellement retrouver ses esprits et à se rendre compte qu'ils étaient solidement attachés à leur chaise. Elle vit les yeux remplis de panique de la mère de famille se poser sur elle, mais elle n'eut pas une once de pitié, enfin elle trouvait ça dommage qu'une femme comme elle ait épousé un pauvre type comme Jonathan et aussi d'avoir des enfants pareils. En fait, ils étaient les dignes héritiers de leur père. Mais patience, elle aurait le temps de révéler tout cela.

— Pumpkin, dit la femme d'une voix tremblant, qu'est-ce que ça veut dire ?

La concernée ne répondit pas tout de suite, observant le reste des convives, ils semblaient tous bien réveillés et ils la dévisageaient tout autant que Natasha. Margot semblait sur le point d'exploser, alors que ses frères essayaient de se libéré, quant aux amants des enfants de la famille, ils étaient livides comme des cadavres, regrettant certaine d'avoir mit les pieds chez les White. Et en soit, ils avaient raison de regretter, ils allaient mourir, c'était inévitable. Aucune autre possibilité ne s'offrait à eux.

— Vu que tout le monde semble bien réveiller, on va pouvoir commencer. Mais je tiens à préciser, pour les non-membres de la famille White, vous êtes des victimes collatérales de ce qui va se passer.

— Détache-nous ! aboya Margot. Détache-nous espèce de cinglée !

— Fais-moi le plaisir de la fermer Margot, je n'ai pas terminé.

Elle lui adressa un regard qui aurait glacé le sang du plus courageux des hommes. Pumpkin n'était pas expressive, mais si il y avait bien quelque chose qui parlait chez elle, c'était son regard. Et il fit mouche, la seule fille de la fratrie ferma son clapet, même si ses yeux reflétaient toujours la haine qui l'habitait.

— Vous savez, reprit Pumpink, j'ai toujours été... impressionnée par votre famille. Aucun scandale, toujours unis quoi qu'il arrive. Aucune bavure sur le tableau. Pourtant, j'ai commencé à me poser des questions.

Elle marqua une pause dans son petit récit, marchant au tour de la table, ses mains jouant avec les ciseaux.

— Et j'ai fini par me dire que c'était impossible, toutes les familles avaient leur... petits secrets dégoûtants. Alors je me suis mise à vous suivre, tous, pour savoir ce que vous faisiez et pour connaître vos sales petits secrets. Et vous savez quoi ? J'ai réussi, j'ai vu ce que vous cachiez derrière vos masques de parfaits petits citoyens.

— C'est impossible, échappa Jace, t'as pas pu tous nous suivre. Je veux dire, William est à l'université loin de Boston, papa est souvent en déplacement. Et même, comment tu aurais pu tous nous suivre ? C'est humainement impossible à moins de s'y prendre sur plusieurs mois !

— Jace... ne pose pas de questions dont tu ne veux pas pas la réponse.

Elle s'était penchée vers lui de manière à ce que leur visage soient très proches. Jace échappa soudainement un cri de terreur échappa à l'aîné de la famille White. Son teint déjà très pâle avant était devenir encore plus livide. Il avait les yeux écarquillé et respirait comme si on l'avait privé d'air pendant un trop long moment. Ses yeux étaient aussi saturés par les larmes, larmes qui ne tardèrent pas à rouler sur ses joues.

— Monstre...

— On peut dire ça, oui, confirma la jeune femme en se remettant à avancer. Mais donc, ce soir, vous allez tous faire tomber vos masques hypocrites et avouer ce que vous êtes vraiment et...

— T'es juste une putain de cinglée, Pumpkin !

La concernée sentit son irritation monter à en flèche. Elle avait donné un avertissement, mais visiblement, Margot ne comprenait pas la manière douce. Parfait, alors elle allait usé d'une d'autre méthode pour se faire comprendre. Se stoppant à la hauteur de celle qui avait été son '' amie '' d'enfance, Pumpkin la mira avant d'abattre soudainement son poing contre la joue de Margot. Les os avaient douloureusement craqué sous l'impact, un cri de détresse venant de Natasha s'était aussi élevé dans la pièce. Une petite quantité de sang se mit à glisser le long du menton de la benjamine, tachant la robe blanche qu'elle portait.

— C'est ton principale problème Margot : tu ne sais pas quand fermer ta gueule.

— Pumpkin, arrête... , chouina la mère de famille qui s'était mise à pleurer.

L'argenté roula des yeux, vraiment ce que c'était énervant. Qu'elle garde ses larmes pour les bonnes choses, ce coup n'allait pas tuer sa fille – même si elle avait bien l'intention de la tuer –, elle n'était pas en sucre.

— Enfin bref, arrêtons de tergiverser. Nous allons commencer par le patriarche. Ça me paraît logique.

Elle avait vu Jonathan se tendre quand elle avait parler de lui. Elle savait très bien qu'il avait compris qu'elle était au courant. La jeune femme prit place entre lui et sa femme. Mais pourtant, Pumpkin ne s'adressa pas directement à l'homme, elle regarda sa femme dont le visage était maculé de larmes.

— Natasha, l'interpela-t-elle, est-ce que par hasard Jonathan t'a dit qu'il ne serait pas là demain parce qu'il partait en voyage d'affaire ou quelque chose du genre ?

De la surprise se mêla à la peur déjà bien installée sur les traits de la mère de famille. Mais elle hocha ensuite positivement la tête.

— Et bien, sache qu'il ne va pas partir très loin, parce que dans cette ville, il a une autre famille.

— C'est faux ! vagit l'accusé. Ne l'écoute pas...

Le silence s'était soudainement installé alors qu'un auriculaire roulait sur le tapis qui décorait le sol sous la table. Jonathan baissa les yeux vers sa main et à la place de son doigts, il ne vit que les grands ciseaux que transportait Pumpkin depuis toute à l'heure. Un cri de douleur raisonna soudainement dans la pièce, suivit par d'autre moins important, mais eux, étaient de terreur. Pumpkin se baissa pour ramasser le morceau de corps qu'elle observa calmement.

— Pour chaque mensonge, tu y laisseras un doigt, Jonathan.

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