☽ Chapitre 27
Mortem
Le verre que je tenais m'échappa et alla se briser sur le sol, le bruit me surpris et je baissai les yeux en direction du parterre ou s'étaient éparpillés les débris de verre et l'alcool qu'il contenait quelques secondes plus tôt. Je coinçai une cigarette entre mes lèvres sans lâcher des yeux le petit foutoir à mes pieds, comme si il s'agissait de la chose la plus passionnante du monde. Je ne savais pas pourquoi, mais une sensation désagréable me lacérait les entrailles, comme si quelque chose d'horrible était sur le point de se produire. Mes yeux quittèrent le sol quand la fanfreluche – Miki – pénétra dans la cuisine en marchant de manière assez désinvolte, bien qu'il cessa d'avancer quand il vit que je l'observais. Il baissa ses yeux noirs en direction de mes pieds avant de les remonter vers mon visage.
— Quelque chose ne va pas ? me questionna-t-il.
— Dis-moi, sais-tu où Cal' et Amanda sont allées ?
— Hum, Amanda m'a dit qu'elle avait trouvé une boîte sympa qui s'appelle « Résurrection » dans le centre de Londres, mais je n'en sais pas plus. Mais pourquoi tu me demandes ça ?
Son expression transpirait le scepticisme ce qui lui donnait un air particulièrement idiot selon moi, Cal' l'aurait probablement trouvé mignon elle. J'avais parfois du mal à comprendre le raisonnement de cette fille, Miki me donnait l'impression d'être un vase en cristal fissuré de partout et près à se briser à la moindre bourrasque de vent trop forte, rien de mignon là dedans, c'était même plutôt pitoyable.
— Pour rien, laisse tomber et puisque tu es là, nettoie ça.
Je plantai ce pauvre garçon dans la cuisine, même si j'ouïs une insulte à mon encontre. Je me stoppai et lui lançai sans même me retourner.
— Tu as dis quelque chose, Miki ?
— N... non, désolé, s'excusa-t-il d'une petite voix.
— C'est bien ce que je me disais.
Le soleil était levé depuis plusieurs heures maintenant et elles n'étaient toujours pas rentrées, elles ne répondaient à aucun appel et à aucun message, la sensation viscérale qui m'avait pris dans la cuisine avait atteint son paroxysme. Ce n'était peut-être rien, mais ce qui me faisait penser tout le contraire, c'était que je ne sentais plus Calyptia, nous étions liés depuis le moment où son sang avait touché ma peau, je pouvais la sentir où qu'elle soit, même si ce n'était pas toujours très précis, mais là, je ne sentais absolument rien, comme si elle s'était volatilisée et elle n'était pas retournée en enfer, ça aussi je l'aurais senti.
— Miki, appelai-je d'un ton sec.
Il ne fallut pas longtemps pour qu'il me rejoigne dans le salon.
— Oui ?
— Prends ta veste, on sort.
Il plissa un peu les yeux, suspicieux, mais obéit à l'ordre que je venais de lu donner. Je m'emparai de mon manteau noir que j'enfilai rapidement avant de pousser l'asiatique dans le dos pour qu'il avance, nous quittâmes la maison pour nous rendre dans le centre de Londres, j'avais bien l'intention de trouver cette boîte et récupérer ce qui m'appartenait, durant tout le trajet, je sentis le regard de Miki sur moi, c'était plutôt agaçant.
— Si tu as quelque chose à dire, je te conseille de le faire avant que je t'arrache les yeux.
— J'aimerai bien que tu me dises ce qu'il se passe, me répondit l'asiatique décoloré. T'es encore plus bizarre que d'habitude, enfin on te voit pas beaucoup il faut dire habituellement, mais là... y se passe quelque chose, alors dis-moi quoi.
— Wow, je savais pas que tu pouvais parler autant fanfreluche, me moquai-je en lui adressant un regard mauvais.
— Arrête de m'appeler fanfreluche, c'est agaçant et explique-moi, putain !
J'arquai un sourcil en l'entendant hausser le ton de la sorte et puis il n'avait pas cet air de petit animal effrayé qu'il avait d'habitude.
— Il est arrivé quelque chose à Cal', c'est ça ?
Je tiquai légèrement alors qu'un grognement vibra dans ma poitrine, je le vis alors devenir livide et son inquiétude se refléta dans son regard. Je n'allais pas dire qu'il lui était arrivé quelque chose, même si j'étais certain que je n'allais pas du tout aimer ce qui allait suivre
Le centre de Londres, c'était gigantesque, nous l'avions parcourut pendant des heures avant de finalement trouver la fameuse boîte et heureusement, parce que la patience n'était pas ma plus grande qualité à propos de certaines choses et Cal' en faisait partie. Le soleil était haut de le ciel, il ne devait donc y avoir personne, pourtant, j'entendais des coeurs battre à l'intérieur. Miki s'apprêtait à frapper à la porte, mais je lui coupai l'herbe sous le pieds en forçant la porte la poignée de la porte en métal, je l'ouvris sans aucune douceur et pénétrai dans la boîte, suivit de près par Miki, la porte se referma derrière nous en claquant. Je ne cherchai pas à être discret, je voulais des réponses, rien d'autre et je n'avais pas peur de la bande de métamorphes qui se trouvait à quelques mètres de là, au bar. Je me mis à avancer dans le direction, avec beaucoup de calme, même si mon sang bouillonnait dans mes veines.
Il y avait tellement de résidus d'odeurs ici que c'était écoeurant, j'avais envie de vomir rien qu'en sentant cela. Quand je fus proche du bar, je m'y accoudai et observai le bouteille exposée juste derrière, je sentais l'odeur de la peur qui se faisait de plus en plus présente, cela me fit légèrement sourire et je pris une grande inspiration qui me tira un grondement de satisfaction.
— Un verre de whisky, dis-je à l'intention de la barmaid.
Je la vis s'exécuter lentement, comme si elle craignait de ne faire trop de bruit, du coin de l'oeil, je mirai le reste de la bande, quatre hommes et deux femmes, ils sentait le fauve, littéralement. L'une des filles porta son verre sa bouche d'une main tremblante, ce qui agitait le liquide à l'intérieur du récipient transparent, je détournai les yeux quand le verre que j'avais commandé fut déposé devant moi. Je ne la remerciai pas, je n'avais aucune raison de le faire, je bus cul sec l'alcool qu'on m'avait servi, puis je me défis de mon manteau que je posai sur le bar et je remontai soigneusement les manche de la chemise pourpre que je portai.
— Miki.
— Oui ?
— Vas fermer toute les issues, ordonnai-je, que personne ne sorte d'ici avant que je ne l'ai décidé.
— Très bien.
Enfin, personne ne sortira d'ici.
Le décoloré se dépêcha d'aller tout fermer, mais avec ses capacités de vampires, 4a ne prit pas très longtemps. Je me mis à sourire, heureux de ce qui allait suivre, mais ce sourire devait être la pire chose que ces créatures avaient vu, la panique les gagna et ils se mirent à fuir dans l'espoir de sauver leur misérable vie.
— Allez-y, courrez, ce ne sera que plus amusant pour moi.
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