☽ Chapitre 13 ( Partie 2. )
Assise sur une chaise dans la cuisine, uniquement vêtue d'un T-shirt trop grand, cigarette entre les doigts, verre et bouteille de whisky pas loin, j'étais seule, les deux vampires étaient parti dormir, après tout, le jour se levait. Ma main blessée avait été soigneusement bandée soigneusement par Amanda, un pansement couvrait le côté gauche de mon cou, mon visage était encore douloureux et ma peau rougie, elle se teinterait ensuite de couleurs peu ragoutantes qui disparaitraient au bout de quelques jours. Malgré mon état de fatigue avancé, je n'étais pas parvenue à fermer l'oeil, ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé.
— Et tu te retrouves à picoler seule dans la cuisine...
J'eue un léger rire, mais ça n'avait rien d'amusant. Rien du tout, c'était juste terriblement triste. J'avais passé d'une vie plutôt correcte à... ça. Lentement, j'ouvris ma main endommagée et couverte d'un bandage pour en observer la paume, une tache de sang imbibait le tissus, ma courte observation fut interrompue par une chair de poule que je connaissais par coeur à force de l'avoir. Relevant le regard, je plongeai directement dans un autre à la teinte rougeâtre. La colère ne brillait plus à l'intérieur, ce qui était plutôt rassurant. Mais étais-je pour autant rassurée et heureuse de voir le propriétaire de ce regard ? Absolument pas. On se toisa dans une silence religieux pendant des secondes qui me parurent durer une éternité, je fus la première à rompre le contact visuel, préférant retourner observer l'extérieur. Je le sentis s'approcher, mais je n'eue aucune réaction, peut-être était-ce la fatigue qui m'empêchait d'avoir peur ou alors la lassitude tout simplement. Il s'empara du paquet de cigarette et en glissa une entre ses lèvres avant de l'allumer d'un geste expert. Pourtant il ne fumait pas souvent, c'était frustrant de voir comme tout lui semblait naturel.
Je terminai ma propre cigarette avant de l'écraser dans le cendrier, je sentais son regard peser sur moi, ce qui parvint, finalement, à me faire relever les yeux vers lui. C'était énervant, parce qu'il ne faisait et ne disait rien. Cette enflure se contentait de fumer, une main dans la poche de son pantalon et l'autre qui portait la clope à sa bouche dans un geste mécanique. On resta ainsi jusqu'à ce qu'il ait terminé et il avait bien pris son temps. Il écrasa le reste de la cigarette et vint s'emparer de ma mâchoire par le dessous pour que je redresse un peu plus la tête. Le geste me fit grimacer, il n'était pas doux et semblait même faire exprès de serrer là où ça faisait mal. Retirant son autre main de sa poche, il la porta à sa bouche pour se mordre jusqu'au sang, quelques goutte tombèrent sur le sol alors qu'il approchait de mon visage avec. J'eue un mouvement de recule assez brusque, mais il me somma d'arrêter avec un grognement guttural. Je me redis et ne bougeai plus d'un pouce, il me fit ouvrir la bouche pour pouvoir y verser une petite quantité de sang. La nausée me prit rapidement, mais je me forçais à avaler, même si je n'avais pas la moindre idée que ce que c'était sensé faire.
Il libéra mon visage et je massai ma mâchoire qui fut de moins en moins douloureuse, tout comme toute les autres parties de mon corps qui avait été malmenée lors de l'excès de colère du monstre avec qui je vivais. Je ne sentis rapidement plus rien du tout, sceptique, je débandais ma main pour voir si c'était ce que je pensais. Là où se trouvait ma plaie un peu plus tôt, il ne restait plus qu'une fine cicatrice. Donc il m'avait bel et bien guérie. En temps normal, j'aurais dis merci, mais méritait-il réellement que je le remercie ? Après tout, il n'avait fait que réparer des dommages qu'il avait lui-même causé et puis, je n'avais pas envie de me montrer polie après ce qu'il m'avait fait. Les gifles et les châtiments corporels c'était déjà trop, mais le blesser avec un couteau, c'était inacceptable. Si il avait fait ça, ça voudrait dire qu'il ferait pire la prochaine fois. Le vampire tira légèrement sur les canons de son pantalon pour ensuite s'accroupir de manière plus confortable en face de moi.
— Je ne veux plus que tu me désobéisses, Cal'.
— Je...
— Peu importe la raison, me coupa-t-il net, même si Miki ou Amanda sont dans la merde. Tu ne tomberas pas toujours sur des créatures comme Eclipse, bien que je suis étonné que ce bâtard n'ait rien fait.
Je pinçais légèrement les lèvres, il n'avait rien fait parce qu'il avait déjà une cible en vue tout simplement. Mais Mortem n'avait pas besoin de le savoir, Dylan avait déjà bien assez à faire avec un monstre à ses trousses, pas besoin de lui en rajouter un autre. Je frissonnais vivement en sentant les mains froides du vampire se poser sur mes cuisses dénudées. Il les caressa doucement, puis remonta jusqu'au bord du tissu du vêtement que je portais. Mon coeur se mit à pomper plus rapidement et je serrai vivement les cuisses. Ma réaction fit relever un sourcil à Mortem qui ne tarda pas à sourire en coin. Ce putain de sourire... je le détestais, parce qu'il pouvait être froid et cruel, en plus de moqueur, mais à cet instant, il était... séduisant. Il promettait des choses sales que je préférais ne pas imaginer, que je ne devais pas imaginer tout simplement. Pas avec ce type en tout cas.
— Tu as peur d'aimer ça ? me demanda-t-il le ton malicieux.
— Pardon ?!
Je me mis à rougir jusqu'au bout des oreilles, j'avais très bien compris ce qu'il voulait dire et je n'avais pas envie de répondre à ce genre de questions. Je restais pourtant le cul visser sur ma chaise, incapable de le fuir. Et ça me rendait dingue d'avoir des papillons dans le ventre à cause de sa manière de me regarder et de me sourire. Ses yeux migrèrent en direction de ma poitrine, au niveau de la croix qui y reposait. Il vint s'en emparer et l'observa de manière dédaigneuse.
— C'est encore à cause de ton Bon Dieu que tu refuses de t'abandonner à la luxure ? Dois-je te rappeler ce qu'il pense de toi ?
— La ferme, grognai-je en lui reprenant la croix, j'étais bonne sœur à la base. Et même si je ne le suis plus, ce n'est pas pour autant que je vais écarter les jambes à la moindre tentation et surtout pas pour toi !
Je le repoussai sèchement pour me remettre debout et m'en aller. Il ne l'entendit, bien sûr, pas de cette oreille et se saisit de mon poignet pour me plaquer contre son corps. Ses lèvres se posèrent sur les miennes avant que je n'ai eu le temps de dire un mot. Le baiser était fiévreux et sa langue ne tarda pas à se glisser dans ma bouche pour venir entraîner sa jumelle dans un ballet langoureux. Il me souleva et me déposa sur le plan de travail alors que sa langue fouillait toujours l'intérieur de ma bouche. Mes bras s'étaient refermé au tour de sa nuque alors que je me mis à participer activement à cette échange. Les papillons que j'avais précédemment dans le ventre se firent bien plus nombreux se muant petit à petit en un feu vicieux qui se mit à me lécher le creux des reins. Quand Mortem sépara ses lèvres des miennes, je fus un peu confuse, mais en sentant ses lèvres se poser contre ma gorge, j'eue des frissons, autant d'excitation que d'angoisse. Je n'étais pas insensible à ses attentions, mais je craignais réellement qu'il plante ses crocs dans ma chair. Il n'en fit rien pourtant, se contentant de laisser des baisers brûlant sur ma peau sensible.
Il tira légèrement sur le col de mon vêtement pour embrasser mes clavicules et la naissance de mes seins. Ses lèvres avaient beau être gelées comme la mort, j'avais, à cet instant, la sensation d'être touchée par quelque chose d'une chaleur considérable. Je fus pourtant arrachée à ma légère transe quand ses mains s'emparèrent des bords de mon sous-vêtement pour le faire rouler le long de mes jambes.
— N... non, bégayai-je alors que je posais mes mains sur ses épaules.
— Chut, tu me dirais si ton Dieu t'as déjà fais ressentir quelque chose comme ça.
Mon dessous ne tarda pas à voler dans un coin de la pièce alors que le vampire s'abaissa devant moi pour que son visage se retrouve pile à la hauteur de mon entre-jambe. Cette position me fit rougir furieusement, personne ne m'avait jamais regardée d'aussi près, c'était vraiment très embarrassant. Un long frisson remonta le long de mon dos pour exploser dans ma nuque quand son souffle froid caressa la peau sensible de mon sexe. Ce fut rapidement suivit d'un gémissement de surprise quand quelque chose d'humide entra en contact avec mon intimité. Je portai une main à ma bouche pour me faire taire quand il recommença, j'avais des décharges dans tout le corps à chaque coup de langue qu'il me donnait. Il s'appliquait à faire ça de manière lente pour que je ressente absolument tout. Le feu qui brûlait au creux de mes reins s'était soudainement embrassé pour réchauffer tout mon corps. La main qui obstruait ma bouche se retrouva bientôt dans la chevelure corbeau de la créature qui s'appliquait à me prodiguer du plaisir avec sa bouche.
Un long gémissement raisonna dans la cuisine quand il aspira soudainement la petit boule nerveuse gorgée de sang. Je basculais la tête vers l'arrière alors que ma respiration devenait haletante, je sentais le tissu chatouiller la pointe de mes seins qui avait durci. Mes doigts se crispèrent dans ses mèches obsidiennes alors que ses propres doigts s'enfonçaient dans la chair de mes cuisses pour me maintenir fermement les jambes écartées. Que Dieu me pardonne... mais c'était tout bonnement divin comme moment.
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