Un lâche... Un traître... Un menteur... C'est ce qu'était Minamisawa Atsushi aux yeux de Norihito... Il le détestait ! Il le haïssait ! Il l'avait abandonné ! Laissé tomber !

Maintenant Norihito était seul... durant une fête à laquelle il ne voulait même pas aller...

Il haïssait ce monde.

Il les détestait tous.

Autant qu'ils étaient.

Peux être pas tous... mais une très grande partie. Une très très grande partie.

— Norihito ! Écoute moi un peu !

— Pas envie.

Norihito tourna légèrement la tête vers son interlocuteur, Ranmaru, avec qui il parlait depuis déjà dix minutes, enfin, Ranmaru lui parlait, et lui n'écoutait pas. Il s'en foutait un peu en réalité.

— Norihito ! Tu vas pas faire cette tête toute la soirée quand même ?

— Si. Et alors ?

— T'es pas drôle...

— J'ai jamais dit que je l'étais, soupira le bleu.

— Laisse moi deviner... tu es préoccupé par Atsushi... comme depuis qu'il est parti pour rejoindre Gassan Kumimitsu ?

— Moi ? Préoccupé par ce... non. Pas du tout. Jamais.

— Mouais. Mouais mouais mouais... J'y crois moyen.

Norihito souffla et tourna la tête vers la piste de dance. Un petit attroupements s'était fait... quel était ce remue ménage ?

— ASTUSHIIII !! s'exclama Kaiji.

Oh non pas lui...

Norihito déglutit. Il chercha des yeux sa veste, qui avait disparu.

— Bon temps pis... Je vais aller dehors j'ai un peu chaud. Je reviens plus tard. Ou pas. A plus Ranmaru.

— Mais Nor-

— A PLUS.

Norihito tenta discrètement de partir, en longant le mur de la salle, apparemment ça avait marché, personne ne l'avait vu. Il attrapa rapidement la poignet et sortie de la salle de fête.

A l'extérieur, comme la nuit était déjà tombé depuis un petit moment, il faisait déjà frais, voire même froid. Et c'est exactement à cause de ça que Norihito se maudit de ne pas avoir chercher plus sa veste avant de sortir. Ça l'énervait un peu, mais comme en ce moment, tout l'énervait ça ne lui changait pas vraiment.

— Quel soirée de merde, soupira-t-il plusieurs minutes après être sorti de la salle.

— Mmh...? Qu'est ce qui te fait dire ça, Nori ?

Une, une seule personne avait le droit... ouais non, une seul personne utilisait ce surnom... une ... et cette voix appartenait à une seul personne en particulier. Personne d'autre...

Ne... te... retourne... pas ! Fait comme si tu n'avais rien entendu... Kaiji me ramènera mes affaires chez moi au pire... mais ...

– Nori...?

— Qu'est ce que tu m'veux ?!

Merde... Pourquoi j'ai parlé ?

— Oula... des semaines qu'on s'est pas vu et tu me parle comme ça ? Un peu violent... ricana Astushi.

— Tss.

— Bon... qu'est-ce qu'il t'arrive ?

— Rien.

— Nor-

— Laisse moi un tranquille ! Je te déteste ! Rien que d'entendre ta voix m'énerve !!

— N-

— TAIS-TOI ! Tu me saoule ! Laisse moi !

— Jamais. Je ne te laisserais jamais.

Les poils sur la nuque de Norihito s'hérissèrent, il serra les points de colère.

Il se retourna, totalement révolté.

— Tu... tu ne me laisseras jamais ?! TU NE ME LAISSERAS JAMAIS ?! Menteur !!

— Je ne mens pas !

— À bon ?! Alors pourquoi t'es parti de Raimon ?! Pourquoi t'es allé rejoindre Gassan Kumimitsu ?! Pourquoi tu t'es rallié au cinquième secteur ?! Tu l'as abandonné !! Et après tu dit que tu ne me laissera jamais ?!

— Norihito... Tu connais bien m-

— Tes raisons ?! Fous les toi dans le cul tes raison !! Tu m'as juste abandonné espèce d-

— Norihito ! Calme toi t'es complètement sur les n-

— T'es personne pour me dire de me calmer ! Tu peux pas me comprendre !

— Norihito...

— Laisse moi...

Des larmes coulaient à flots le long des joues du bleu, mais il n'arrivait pas à se clamer. Il était bien trop en colère pour ça... Mais n'étant pas assez fort pour rester en face à face avec Astushi, il se retourna. Juste pour ne pas avoir à le voir.

Soudain, il senti des bras l'entourer. Les bras de Astsushi, évidement, qui d'autre ?

— A-astushi ?! Lâche moi !! LAISSE MOI TRANQUILLE !

— Nori... Je suis désolée pour ce que j'ai fait... Mais je... je n'acceptait pas les idées de Raimon... je préfèrait... me plier au ordre du cinquième secteur... mais-

— Je n'acceptait pas non plus les idées de Raimon ! Tu n'étais pas seul !! Et tu m'as abandonné !! Pour aller rejoindre... ce collège de... de ...

Norihito s'arrêta, il tenta de se défaire de l'emprise des bras d'Astushi, mais le garçon était plus fort que lui, il ne réussi qu'à se faire serrer plus fort. Il fini donc par abandonner. Quand l'emprise d'Atsushi se dessera légèrement il se retourna contre le garçon.

— J'avais... j'avais besoin de toi Atsushi... pourquoi ... pourquoi être parti ? souffla le bleu.

— J'ai été con. Mais... j'avais pas vraiment d'autre solution. Je ne jouait au foot que pour mon bulletin... je n'ai pas pensé un instant à ce que... vous pourriez pensé...

— J'avais besoin de toi...

— Je m'en doute Nori... mais tu sais que ce n'est pas toi que j'ai abandonné... je ne l'aurait jamais fait... je t'aime bien trop pour ça.

Les larmes de Norihito s'intensifièrent tandis qu'il se serrait contre le joueur de Gassan Kumimitsu.

— Je ne te laisserait plus. Promis... mais pardonne moi s'il te plaît... je t'en suppli.

— Lâche moi...

— Nori...

— Ats-

Un frisson parcouru l'échine de Norihito, frisson qui le coupa dans la phrase qu'il s'apprêtait à prononcé.

— Toi, t'as froid.

— Nan jure ? J'avais pas remarqué, grogna le garçon.

— Tu veux ma veste ?

— Nan.

— OK, tu vas mettre ma veste.

Atsushi lâcha Norihito, enleva sa veste et la posa sur les épaules du bleu.

— Met.

— Nan.

— Kurama Norihito. Tu vas mettre cette veste immédiatement !

— Tss.

Norihito passa ses bras dans les manches de la vestes, non sans pousser une ou deux injures. Puis il détourna le regard.

— Merci, chuchota-t-il.

— Mm ? J'ai pas entendu.

— Merci ! C'est bon !! T'es content ? grogna Norihito.

— Oui, fit Atsushi avec un sourire sarcastique.

Le bleu se détourna à nouveau et serra la veste contre son corp. Il n'avait déjà plus froid. Grâce à Atsushi...

— Nori... Tu me pardonneras un jour ?

— C'est déjà fait. Imbécile...

Peux être que le "imbécile" était de trop mais ça lui aurait fait bizarre de dire quelque chose à Atsushi sans une insulte dans sa phrase. Un peu beaucoup bizarre même.

— Ça veux dire que...

— Oui. C'est bon...

— J'ai même pas dit ma phrase...

— Je sais ce que tu vas dire. Je te connais mieux que quiconque Atsushi.

Le violet souri a nouveau et pris Norihito dans ses bras, sans même se faire repousser. Un exploit.

— Je t'aime trop toi.

— Mm. Je sais, je suis trop extraordinaire.

— T'aurais pu te contenter d'un "moi aussi", dit Atsushi.

— Bah ouais, moi aussi je m'aime.

— Narcissique.

— Parle pour toi. Tu es capable de rester deux heures devant un miroir juste parce que tu retrouve pas mal.

— Roh tait toi.

— Jamais.

— T'es sur de toi ?

— Cert-

Atsushi coupa net Norihito dans sa phrase en l'embrassant tendrement, lui disant très clairement sans utiliser un seul mots, "tais-toi un peu" il adorait couper Norihito dans ses phrases mais cette manière était désormais sa préféré. Un double avantage en quelque sorte.

Quand ils finirent par se séparer au bout de plusieurs longue secondes, Kurama tourna le regard. Il était complètement rouge, ça le rendait presque mignon. Et Atsushi ne se géna d'ailleurs pas de lui faire remarqué.

— Tais-toi, riposta Norihito face à ses propos.

– Je me tais si on retourne avec les autre à l'intérieur.

— Dit plutôt qur t'as froid.

— Non je veux juste danser avec toi. Nori.

— Dit le clairement alors... espèce de con.

— Ça veux dire que j'accepte de danser ?

— Je te déteste.

— Moi aussi je t'aime Nori.