Profondément endormi dans son lit, Johan Saltzman faisait un rêve paisible où il passait du moment avec sa famille. Un pique-nique sur le ponton de l'École Salvatore. C'était même lui qui avait insisté pour que son père et ses sœurs y participent, puis il avait lui-même préparé le repas qu'ils dégustaient. Pour qu'ils passent un peu de temps ensemble.

Mais comme les rêves étaient nullement logiques, et ça tout le monde le savait, au moment où il tendait le bol de fraises vers sa sœur Josie, il remarque qu'il ne tendait plus le bol à sa sœur, mais qu'il mettait une fraise dans la bouche de l'une des élèves de l'école. Comme on le ferait à un rendez-vous galant. Et cerise sur le gâteau, c'était la fille dont il était amoureux depuis longtemps. Alors, il se pencha vers elle afin de sceller leur lèvres. Et le rêve tourna au cauchemar.

Lorsqu'il sépare ses lèvres de celles de sa dulcinée, il constate qu'elle avait l'apparence de son autre sœur, Lizzie.

- Réveille-toi, idiot, lui dit-elle avant de le baffer.

Ce qui arrive également dans la réalité et il réalise qu'il était en train de se faire secouer par Lizzie.

- Allez debout Jo.

Elle allait lui asséner une autre baffe, mais il roule sur le côté pour l'éviter et tombe du lit avec un cri tout sauf viril.

- C'est bon, je suis réveillé, dit-il en levant une main comme pour stopper sa sœur. Qu'est-ce qu'il se passe encore ?

Il avait insisté sur le encore, puisque Lizzie l'avait déjà bien embêté la veille.

Il savait très bien que lorsque sa sœur venait le réveiller en pleine nuit, c'est que c'était à propos de leur père, Alaric Saltzman, le directeur de l'école.

- Papa est maintenant parti depuis plusieurs heures avec l'autre là, et ils ne sont toujours pas revenus. Et qu'est-ce que tu fais encore dans ton lit ? Tu ne devais pas partir avec lui ?

- Ce qui est normal puisqu'ils sont partis à Atlanta et que ce n'est pas la porte à côté. Et je ne suis pas allé parce que tu sais que je suis malade comme un chien en voiture. C'est pour ça que tu viens me réveiller en pleine nuit ? Juste parce que tu as peur qu'il n'arrive un truc à papa ? Lizzie, arrête de stresser pour rien. C'est le seul qui puisse contenir Hope, alors fais-lui un peu confiance. Et aussi, Charlie est avec eux, donc il n'arrivera rien à papa.

- Mais tu sais très bien que je ne fais aucunement confiance à Hope. Et Charlie, c'est ton ami, pas le mien.

- Parce que Hope a toujours refusé de devenir ton amie ? Grandis un peu, tu es censée être ma grande sœur et c'est à toi de me montrer l'exemple.

Même s'ils étaient tous deux issus de la même fratrie, Johan était né quelques minutes après ses deux sœurs, faisant de lui le benjamin des Saltzman.

- Alors retourne dormir, s'il te plaît.

La blonde marmonne vaguement quelque chose avant de tourner les talons. Le garçon aux cheveux bruns se tourne vers le réveil sur sa table de nuit et soupire en voyant qu'il n'était que deux heures du matin. Sa sœur faisait-elle une insomnie à cause du fait que leur père ait préféré partir avec les deux Mikaelson, au lieu de l'un d'eux ? Tout était possible avec elle.

Incapable de se rendormir, il décide de faire un tour par la cuisine et se prépare un sandwich. Pendant qu'il mangeait son sandwich, il ne pouvait pas s'empêcher de se demander comment sa famille en était arrivée là.

La famille Saltzman était une drôle de famille.

Le père, Alaric, était humain (et un ancien chasseur).
La mère biologique, Josette Laughlin, était un sorcière.
La mère adoptive, Caroline Forbes qui avait reçu les triplés, était un vampire.
Les jumelles, Lizzie et Josie, avaient hérité des pouvoirs de sorcière de leur mère, faisant d'elles des Siphonneuses.
Et enfin Johan avait lui aussi hérité de ces pouvoirs, mais il a vite été remarqué que son sang avait été mélangé à du sang de vampire, sans que personne ne comprenne.

Personne n'a compris ce qu'il s'était passé pour que le jeune homme en arrive là, mais depuis, sa famille cherchait à le préserver de la mort pour que l'immortalité ne le frappe pas. Certains vampires vous diront que l'immortalité, c'était une garce.

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Il ne savait pas combien de temps il était resté en cuisine, perdu dans ses pensées, mais lorsqu'il reprit le chemin de sa chambre, tous les pensionnaires étaient levés, signe que le matin avait montré le bout de son nez. Il croisa son autre sœur, Josie, qui cherchait Lizzie. Mais le jeune homme n'avait aucune idée d'où elle était. Heureusement, à l'entente de son nom, la blonde apparut comme par magie.

- Mais qu'est-ce que tu fais encore en pyjama, toi ? Papa a appelé et il sera là dans pas longtemps. On doit aller l'accueillir comme il se doit.

- Et tu ne penses pas que j'ai potentiellement pu faire une nuit blanche parce que tu m'as réveillé en pleine nuit ?

- Et puis finalement, on n'a pas le temps, poursuit Lizzie comme si elle n'avait pas entendu ce que son frère venait de lui dire. Allons-y.

Elle prend le bras de son frère et de sa sœur pour les emmener devant l'entrée. Pile au moment où leur père sortait de la voiture avec Hope et Charlie, ainsi que deux jeunes hommes que les triplés ne connaissaient ni d'Adam, ni d'Eve. Ça devait être pour eux que leur père était parti dans la journée, la veille, avec Hope et Charlie. C'est ce que supposa Johan.

- Matez un peu ce beau gosse, glisse Lizzie à sa fratrie en désignant l'un des deux adolescents de la tête.

Ce qui fait que les deux autres lèvent les yeux au ciel. Lizzie, toujours aussi incorrigible avec les garçons.

- Salut Charlie, lance le fils Saltzman à son ami.

- Salut Jo. Je ne serai pas contre un bon petit déjeuner, les milk-shakes m'ont mis en appétit.

- Tu as toujours faim, toi, commente Johan.

Landon et Rafael regardent autour d'eux, enfin surtout Rafael. Une école pour des gens surnaturels, c'était incroyable.

- Bienvenue à l'École Salvatore, nous sommes tes guides. Je suis Lizzie et voici ma sœur Josie, ainsi que mon frère Johan.

- Des triplés, poursuit Johan. Triplés dizygotes, ça se voit.

- Dizy... quoi ? bafouille Rafael.

- Rafael, dit Alaric à l'intention du garçon à la peau foncée, pourquoi tu n'irais pas avec les filles pendant que je parle à Landon ?

- Euh... d'accord, répond-il.

- Toi mon grand, poursuit Alaric à l'intention de son fils, peux-tu aller préparer la chambre ? Et qu'est-ce que tu fais en pyjama, déjà ?

- Je t'expliquerai, papa.

- Sympa le pyjama, lui lance Hope en passant à côté de lui pour entrer dans l'établissement, comme si elle se moquait du pyjama à l'effigie de Bob l'Éponge que portait le fils Saltzman.

- T'approches pas de mon frère, toi.

- Pas de violence, tout le monde reste calme, leur rappelle le directeur.

Tandis que ses sœurs font visiter l'École au nouvel arrivant, le jumeau restant se dirige vers l'étage des garçons pour préparer une chambre, se faisant aider par son ami pour que ça aille plus vite. Pendant ce temps, le père revient dans son bureau pour la conversation qu'il devait avoir avec Landon.

Il a été décidé que Landon devait partir, puisqu'il n'appartenait pas à ce monde, mais il se trouvait que la persuasion sur lui n'avait pas marché. Il a donc été mis dans l'espace de transition des loups-garous, au sous-sol, le temps de savoir s'il avait de la veine de vénus dans le sang ou s'il était plus qu'humain.

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Au même moment, la fille Mikaelson cherchait le fils Saltzman. Elle finit par le trouver à l'étage des chambres, lorsqu'il sortait de la future chambre de Rafael avec le frère de Hope.

- Ah, tu es là, lui lance-t-elle.

Johan regarde autour de lui, pas certain qu'elle s'adresse à lui puisque Charlie était là, voulant l'aider à préparer la chambre avant de manger, mais comme il n'avait pas l'air de se dire que c'était pour lui, Johan se désigne de l'index.

- Qui ça, moi ?

- Tu vois quelqu'un d'autre que Charlie et toi ?

- Et je saurai si ma sœur me cherchait. Donc oui, toi. Je vais vous laisser, je vais aller manger un bout.

Le fils Mikaelson laisse son ami et sa sœur.