9 - Amitiée compliquée


PDV Ginny
Alors que tout semblait s'effondrer, tout se reconstruisit d'un coup au contact de ses lèvres.

D'abord, je me tends. Et... j'hésite à le repousser.

Puis, petit à petit...
Je le laisse faire.

Et finalement
Je lui rends son baiser.

Parce que, finalement... pourquoi pas ?

On se lâche enfin.
Je tremble toujours. Pas pour les mêmes raison.

Ma colère s'est transformé en incompréhension.

Et malgré moi, mon coeur bat fort.

- Draco, je souffle doucement.

Il me sourit juste. Ce sourire disparaît lorsqu'il aperçoit quelque chose ou quelqu'un derrière mon épaule.

- On en reparlera plus tard.

Je me retourne et considère avec curiosité derrière moi.

AH.

On a:

○ Harry, qui fait une tête incompréhensible ( Est-il en colère ? Triste ? Époustouflé ? ) ;

○ Ron, figé ;

○ Hermione, qui souffre sous la pression de la main de Ron ( mais qui n'a pas l'air de se préoccuper de ce qui s'est passé ) ;

○ Neville et Luna, qui sirotent leur punch comme si ils regardaient une série incroyable ;

○ Daphné, encore plus excitée que jamais ;

○ Pansy, qui fait sa tête du "je vous l'avais dit" en tendant sa main à Blaise ;

○ Blaise qui donne de l'argent à Pansy en hochant la tête, impressioné ;

○ Théodore, en colère ( en colère ? ) ;

○ Astoria, qui oscille entre l'incompréhension, la joie, la tristesse et... la jalousie ? ( Aussi pure qu'elle est, est-elle seulement capable de ressentir cette émotion ? ) ;

○ Hagrid, complètement torché, qui danse la salsa avec Flitwick.

Je beugue ( Pas à cause de la salsa, à cause des autres gens) . Qu'est-ce qu'il faut dire dans ce genre de situation ?

- Euhhh...

- Laisse-moi gérer ça.

Draco s'avance devant moi.

- Draco / Ginny / Malfoy / Salop ! Hurle la foule devant nous.

- Dans quelle merde tu nous a foutu, Draco...

- J'avoue que c'était pas un très bon timing...

- Qu'est-ce qu'on fait ? On court ?

- À trois, tu pars à gauche et je pars à droite. J'espère que tu peux courir avec tes talons.

- On vous entend vous savez ? Nous interrompt Hermione avec dédain.

- Ginny ? Tu m'expliques ? Articule Ron.

- Vous êtes trop chous ! S'exclame Daphné.

- Dégoûtant, maugre Harry.

- T'es juste jaloux, Potter, crache Draco.

- Dray ! Tu m'as fais perdre plein de thune ! Miaule Blaise ( Oui oui, vous avez bien lu ).

- Alors c'est ça c'est plus important que notre amitié ? Grince Théodore.

- Waouh... souffle Astoria.

Je vois Draco qui regarde dans sa direction. Et malgré moi, j'attrappe sa main.

Il me regarde, surpris. Mais, il me serre malgré tout la main en retour.

- Il se passe quoi ? Demande Hagrid.

- Rien Hagrid, retourne faire de la salsa... maugre Harry.

- Ah, Harry, je te cherchais.

Cho arrive enfin, me remarque, se mord la lèvre, et prend sa main.

Comme moi avec Draco.
Elle et moi, on est pareil.

- Allez, viens.

- Non. Il faut que je règle quelque chose.

- Il a raison, je lance. T'es concernée, Cho Chang.

Puis, après que tout le monde se soit exprimé, c'est le silence dans notre groupe.

À part les bruits de machouille de Neville et Luna qui ont trouvé du pop corn.

À côté, la fête continue.

- Eh Draco, regarde, on a trouvé du crabe, propose Crabbe ( Ou est-ce Goyle ? Je les ai toujours confondu tous ls deux ).

- C'est pas le moment...

Crabbe / Goyle part avec son assiette de crabe, et c'est, je pense, enfin le moment pour nous de tout clarifier pour tout le monde.

- On devrait aller autre part, je propose.

Draco acquiesce et on va tous vers le couloir.

Personne ne dit rien.

- Surtout, pas tout le monde en même temps... maugre Draco.

- Alors, vous êtes ensemble vous deux ?

Je regarde Draco.

Il reste stoïque.

Je tire sur sa manche et il tourne finalement son regard vers moi.

- Tu as envie ? Il murmure doucement.

On se regarde yeux dans les yeux, on est très proche l'un de l'autre.

- Je... je sais pas...

Je regarde le groupe qui nous entoure.

Astoria, Cho, Harry, et Ron particulièrement.

Pui mon regard se tourne vers Luna et Neville. Ils me regardent, encourageant. Enfin, Neville un peu moins que Luna.

- Essaie... si t'es imconfortable, on arrête.

Je retourne ma tête vers le Serpentard.

J'hésite.

- Alors ?

- Oui. Je réponds. Ok, oui.

Réaction mitigée de la part de nos auditeurs.

Harry se tend, Cho souffle de soulagement.

Astoria, malgré elle, serre des dents, et Théodore se retourne vers elle, ahuri.

Je ne peux pas m'empêcher de remarquer qu'il est très attentif. Même si il était concentré sur nous, il a senti l'état d'esprit d'Astoria.

- C'est tout ce que j'avais besoin d'entendre...

Ron commence à partir et Hermione le suit.

Puis il se retourne et ajoute.

- Je suis fatigué, on en reparlera, Ginny.

Hermione me regarde d'un air désaprobateur et part à ses côtés.

Daphné Greengrass nous lance un pouce en l'air et s'en va à son tour.

- À qui le tour ? Lance Draco sarcastiquement.

- Moi ! Disent Harry et Théodore en même temps.

Harry ne prend pas la peine d'arrêter et enchaîne.

- Ginny, je pensais...

- Alors toi tu as le droit d'embrasser Cho, mais moi je peux pas embrasser un autre mec ?

- Comment ... ? Et c'est pas juste un autre mec, c'est Draco Malfoy, mon pire ennemi.

- Je vous ai vu. Et on est quoi pour toi alors ?

- Je...

- Tu vois ? On est pas ensemble. Je fais ce que je veux. On est même pas amis. Si tu m'aurais pas menti.

Il serre le point.

- Cho ?

- Euh, oui ?

- Tu peux le prendre et partir loin s'il te plaît ?

- Avec plaisir, Ginny.

Avec elle, j'ai des rapports... courtois, mais si elle peut m'enlèver une épine du pied, alors je lui adresse la parole volontière.

- Malfoy.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu as Potter ? Tu vas pleurer parce que je t'ai pris ta meuf ?

- Ça serait pas la première fois.

PDV Draco
Théodore. C'est Théodore qui a dit ça.
Il va tout balancer.

Et Pansy et Blaise sont là. Je vais me faire tuer.

- Théo...

- Non seulement... non seulement ce qu'il s'est passé, mais j'apprends que tu m'as menti ?

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Murmure Pansy à Blaise. C'est quoi l'histoire ?

- Il ne vous a pas raconté ?

Il se tourne vers moi.

- Peu importe. Dis un truc.

- ...

J'aimerais dire plein de choses.
Que je suis désolé. Que je regrette. Que son amitié est importante pour moi.

Mais rien ne sort de ma bouche.
Peut-être parce que je ne le pense pas.

- Même pas un pardon ? Rien ?

- ...

- Draco. Dis quelque chose ! Chuchote Ginny.

En voyant que je ne dis toujours rien, elle prend la parole à ma place.

- Théodore ? Je... Euh... il m'a raconté ce qu'il s'est passé et... il m'a dit à quel point il regrettait.

- Je sais que tu mens, Ginny. Me prends pas pour un idiot. Je sais très bien qu'il ne t'as rien raconté. Sinon pourquoi tu sortirais avec lui ?

Il me regarde avec douleur.

- Draco-

- Si il y a vraiment un truc que je pense de tout mon coeur, c'est que notre amitié compte beaucoup pour moi.

- Dommage. Tu viens de la perdre.

- Théo. Pardonne-moi. Je t'en supplie.

- J'aurais jamais dû m'ouvrir à toi. J'aurais dû rester seul. Comme je l'ai toujours fait.

Il se retourne et voit Astoria.

- Et toi ? Après tout ce que tu apprends sur lui, tu...

Il la fixe.

- Tu t'en fiches ?

- Je.. Même si c'était basé sur un mensonge, notre relation était pour moi quand même légitime, Théodore...

Il se renfrogne.

- Très bien.

Il marche à grand pas vers la sortie.
Astoria le retient.

- Lâche-moi.

- Théodore...

Ils s'en vont, et il ne reste plus que Ginny, ses amis, mes amis et moi.

- Dray ? Va falloir nous expliquer.

- Ouais. Qu'est-ce que tu nous a pas dit ?

- Rien.

- Essaie de faire ça moins évident que tu nous mens.

- Écoute, Blaise, j'ai pas le temps ni l'énergie de vous expliquer ok ? C'est entre moi et Théodore. Vous, vous avez pas besoin de savoir.

- On est tes meilleurs amis.

- Et tu sais très bien qu'on le restera quoiqu'il se passe, continue Pansy. Sinon on serait partit partit  longtemps, ajoute-t'elle en chuchotant.

Blaise lui donne un coup de coude.

- Eh !

Peut-être qu'ils ont raison finalement.

- Roh, d'accord. Je vais vous le dire.

- On peit écouter nous aussi ? Demande Lovegood. C'est sacrément deivertissant toutes ces histoires.

Je la regarde avec incrédulité.

- Euh...

- T'inquiète, ils diront rien.

- Ça, j'en doute pas... Bon, asseyez vous, ça va être long. Mais gardez en tête que c'est vrai que PEUT-ÊTRE EFFECTIVEMENT j'aurais pas dû faire ça.

- Et ben, ça t'a pris du temps à l'admettre dites donc.

- Chut. Alors, par où commencer... C'était l'année dernière.

[Flashback]

- Draco Malfoy ? Qu'est-ce tu veux ?

Je considère le Serpentard qui se tient devant moi avec dédain.

C'est un des seuls qui ne me respecte pas comme on devrait me respecter.

Mon père m'a dit que c'était parce que son père était du même rang que lui, et que du coup, il n'avait pas à se plier devant moi.

- Si c'est mon père ou ton père qui t'envoie, oublie.

Touché.

- Non non, je suis venu de moi même, je mens.

- Qu'est-ce que tu veux alors ? Dépêche - toi, dit-il sans détourner le regard de son livre.

- Qu'on devienne amis.

Il me jette un coup d'oeil surpris et le cache rapidement, mais trop tard, j'ai vu.

- Quoi ? C'est si étrange que ça ?

- Euh. Oui.

- Oh.

Blanc.

- Alors ?

- Bah non.

- Quoi ? Pourquoi ?

- Parce que c'est ton père qui t'envoie me parler.

- Je t'ai dis que non.

- Et moi je ne te crois pas.

Ça serait tellement si il était crédule. Mais Théodore Nott est intelligent, observateur et extrêmemnt énervant.

- Le fait que mon père m'envoie ne veut pas dire que je me force à te parler. Je peux très bien faire d'une pierre deux coups.

Mon interlocuteur ricane moqueusement.

- Mais oui, c'est ça Draco Malfoy. On sait tous les deux que ceux qui ne se plient pas à tes règles, tu les écrases. Sauf que tu sais que je suis intouchable. Alors tu te dis qu'il vaut mieux que je sois de ton côté que l'inverse. Mais comme je ne t'aime pas, tu as abandonné l'idée, même si tu continues à me caresser dans le sens du poil. En plus tu détestes la façon dont je te défie. Alors là, tu viens juste parce que ton papounet t'as demandé de le faire. Sans doute parce que mon père lui a lui-même demandé. Sauf que moi, c'est pas mon problème, alors va te faire.

Je reste bouche bée face à lui.
Il est fort. Très fort.

Même moi j'ai du mal.
Mais j'ai toujours des ressources.

Je lui prends son livre des mains. Je déteste quand il ne prennd même pas la peine de me regarder. Comme si je n'étais qu'une mouche insignifiante.

- Écoute, Théodore. Si tu veux que nos putains de parents arrêtent de venir nous emmerder pour qu'on soit potes, alors t'as interêt à jouer le jeu. Et rappelle-toi comment ça s'est terminé la dernière fois qu'on a fait semblant.

Il me lance un regard de défi.

- Pas moyen que je traîne avec toi et ta clique.

- Juste avec moi alors.

Il réfléchit.

- J'y réfléchirais. Si tu me rends mon livre.

Je me retiens de lui balancer à la figure et le jette négligemment sur la table en face de lui.

◀🐍▶

Théodore a finalement accepté ma proposition.
À condition que je lui paye sa part à chaque fois qu'on sort ensemble.

Lui et moi sommes dans un bar à Pré-au-Lard.

Que tous les deux.

Et le silence règne.

- ...

- ...

- ...

- ...

- Bon. Je sais pas par quoi commencer.

- Moi non plus. Sociabiliser c'est pas trop mon truc.

- ...

- ...

- ...

- ...

- T'aimes faire quoi dans la vie ?

- Lire. Draguer. Et toi ? Manigancer je présume ?

- Ahah, très drôle. Tu peux t'améliorer encore. Et sinon...

Je réfléchis longuement.

En fait...

...
Y'a pas grand chose que j'aime faire réellement. Toute ma vie a été dictée par mon père.

- Euh... le quidditch, j'aime bien le quidditch.

- C'est tout ? Pas des trucs de mangemorts ?

Je le regarde bizarrement.

- J'pourrais te poser la même question...

- Bah, moi c'est pas trop mon truc. Mon père me laisse tranquille tant que je fais ce qu'il dit. Toi par contre... t'as déjà fait l'initiation non ?

- ...Non, c'est bientôt.

Je ne l'avouerai jamais, mais je commence à apprécier parler avec lui. Parce que c'est le seul qui me comprends, puisque son père est mangemort de haut rang aussi.

- Mais je déteste ça.

◀🐍▶

- Alors ?

- Pour l'instant on s'en sort bien. Mon père n'a pas bronché quand j'ai dis qu'on était amis.

- Hm, pas mal.

- Avoue que tu commence à apprécier ma compagnie.

- Ew, non. Jamais.

- Alors pourquoi tu souris ?

- ...Retourne voir Parkinson et l'autre si c'est comme ça, Draco.

- Tu vois, tu m'appelles Draco tout court maintenant.

- Je suis bien obligé, sinon c'est trop long.

- Mais oui c'est ça.

- Si y'a quelqu'un qui apprécie l'autre ici, c'est toi. Avoue que mon charisme légendaire t'as subjugué.

Je lève les yeux au ciel.

- Ta modestie aussi.

- Tu vois, tu avoues ! Et pour ce qui est de la modestie, je pense pas que tu sois très bien placé pour parler.

- ...C'est vrai. Je déteste quand tu as raison.

- Et moi je déteste comment tu te comportes.

- Moi encore plus.

- Au moins on se supporte, c'est déjà ça.

- Peut-être que je t'apprécierai plus si t'étais pas aussi condescendant et disrespectueux avec moi ?

- Peut-être que je t'apprécierai plus si tu faisais pas le genre de chose que je déteste, id est être un dictateur lâche et ne rien avoir de mieux à faire qu'harceler des Gryffondors ?

On se considère tous les deux du regard, et j'esquisse un sourire.

- Pas mal.

Il sourit à son tour.

◀🐍▶

Vacances de Pâques. Et je suis là, avec Théodore dans son manoir de campagne.
Invitation de son père. À notre désenchantement à tous les deux.

Même si notre relation s'améliore, c'est toujours tendu, parfois.

Ça fait déjà une demie-année qu'on se fréquente. Une demie-année de trop...

- Draco ? Ouhouh, réveille-toi, et commande un truc !

- S'cuse.

Je passe commande, et on commence à converser.

- Tu viens avec ta famille d'habitude ?

- Non, que avec ma soeur. Mon père est trop occupé.

- Et ta mère ?

- Morte.

La conversation continue, et naturellement, le sujet arrive.

- Alors, tu vas te décider à dire oui à Pansy Parkinson ?

J'ai commencé à mélanger Théodore à mon groupe d'amis. Mais c'est un mélange plutôt hétérogène, pour l'instant.

- Non, jamais. C'est comme une soeur pour moi.

- Tu dis ça, mais tu aimes bien son attention. Fais gaffe, un jour elle passera à autre chose et ça sera trop tard.

- C'est vrai. Mais je suis un briseur de coeur, j'ai toutes les filles à mes pieds de toute façon.

- Ah bon ?

- En parlant de ça, si t'as besoin de conseils...

Il sourit malicieusement.

- Tu crois vraiment ? Viens approche.

Il me pointe deux serveuses du doigt, ainsi que pas mal de clientes.

- Mes conquêtes.

Je le regarde ahuri.

- Tu pensais que comme je suis un solitaire je pécho pas ?

Je souris.

- Alors ça c'est bien joué. Même la laideronne là-bas ?

Il fronce les sourcils.

- Draco. Pas avec moi, ça. Je respecte les dames. Mais sinon, oui.

J'hausse les épaules.

- Et à Poudlard ?

Il rigole franchement.

- T'auras bien le temps de le découvrir !

On continue de parler allégrément, et on sort du bar pour rejoindre une colline.

Le soleil commence à se coucher.

- Et sinon, y'a pas quelqu'un que t'as en vue ?

Je réfléchis, mais personne ne me vient à l'esprit.

- Non. Je prends qui vient.

- T'es un porc.

- Non, un serpent. Et toi ?

Il sourit rêveusement.

- Draco, j'te fais confiance.

- Bien sûr.

- Astoria Greengrass.
 
Je le regarde, perplexe. Le nom de famille me dit quelque chose...

- Euh, c'est qui ? Tu veux dire Daphné, non ?

- Non, elle c'est sa soeur.

- Daphné a une soeur ?

- Ouaip.

- Oh je savais pas. Et pourquoi tu vas pas lui parler ?

- ...

- Oh. Alors le fils Nott aurait un côté sensible ?

- Ferme-la Draco.

- Tu veux que j'aille lui parler à ta place peut-être ? Je le taquine.

Théodore prend le temps de réfléchir et je le regarde déconcerté.

- Euh... Théodore, c'était une blague.

- Ça pourrait être une bonne idée.

- T'es pas sérieux ? Tu veux que je lui dise quoi ? C'est la pire idée que t'ai jamais eue. Et crois-moi, t'en as eu plein.

- Qu'est-ce qu'il pourrait bien arriver ?

- Hm... je sais pas, elle pourrait tomber sous mon charme légendaire ?

Il me regarde blasé.

- J'y crois carrément pas. T'es pas son type de mec de toute façon.

- C'est plutôt elle qui serait pas mon type de fille, je m'offusque. Je suis le type de tout le monde.

- Ouais, ouais, c'est ça, parle toujours, tu m'intéresse. Allez, fais ça pour moi. C'est une super bonne idée, elle préfère les mecs discrets. Alors que si je lui lance une attitude de tombeur, C'EST LA FIN DES HARICOTS.

J'hésite.

- Je sais vraiment pas si c'est une bonne idée...

- Je t'assure que j'ai toujours de bonnes idées.

- Ça dépend du point de vue.

Il me lance un regard insistant. Très insistant.

- Bon ok.

◀🐍▶

-Wouhou ! On s'amuse de ouf ici !

J'attrappe enfin Daphné. Ça fait presuqe une demie-heure que je cours dans tout les sens pour la rattrapper.

- Daph... faut... que... je... te...

Je suis tout essouflé à force de courir partout.
Si seulement elle n'était pas aussi excitée.

- Waouh ! Toi t'aurais vraiment besoin de t'assoir un coup !

Le pire c'est qu'elle n'était pas comme ça avant. Avant elle était...

Je réfléchis.

Sobre. Discrète. Timide. Grise.

...
Ordinaire.

- En même temps si tu gigotais pas dans tous les sens... je grogne.

- Oh, quelqu'un est de mauvaise humeur ~

- Qu'est-ce que tu fais au juste ?

Un bras se met autour de son cou. Non deux en fait.

- Tiens tiens, qui est-ce qu'on a là ?

- Ça serait pas le petit Malfoy ?

- Celui qui embête notre petit frère chéri ?

J'aurais dû m'en douter.

- Rien de spécial Dray, je traîne juste avec les jumeaux, ils sont si drôles !

- J'espère au moins que tu te fais pas avoir par leur merde là.

- Eh !

- Pas cool !

- D'autant plus que c'est des Gryffondors. Des Weasley en plus de ça. Si tes parents découvrent ça...

Son visage se renferme pour un très court instant, mais elle reprend son sourire aussitôt.

- Décoince-toi, Dray ~

- Allez-viens, traîne pas avec ses idiots.

Même si elle le cache très bien, elle a peur des conséquences et elle me suit sans rechigner.

Elle sourit faiblement aux jumeaux et ne dis rien.
Eux la regardent, déçus.

- Alors, qu'est-ce que tu veux ?

- Ta petite soeur.

Cette fois elle me regarde réellement de travers.

- Qu'est-ce que tu lui veux ?

- Lui parler.

- Pourquoi ?

- Pas tes affaires.

Elle me scrute de ses yeux dorés et sourit.

- Ooh... je vois.

Elle me fait un clin d'oeil.

- Fais attention, t'es pas trop son style.

- C'est pas comme ça !

- Oui oui *clin d'oeil clin d'oeil*

Pourquoi tout le monde me dit ça ? Je suis le style de tout le monde d'abord !

- Elle est dans la salle commune des Serpentards. Yeux dorés comme moi, cheveux marrons foncés, ondulés et coupés en carrés, air fragile, certainement entrain de lire un livre dans un coin de la pièce. Là où il fait sombre. La lumière c'est pas trop son truc.

- Bien reçu.

Allons conquérir la demoiselle.

◀🐍▶

Je suis les indications que m'a donné Daphné.

Et je la vois.

Elle est...
Si belle. Si pure. Si... délicate.

Comme un ange.

Comment j'ai pu la rater ?

- C'est parce qu'elle sort pas beaucoup.

Je sursaute.

- Merde Daphné, prévient ! Qu'est-ce que tu fais là même ?

- Ça m'a rendu curieuse ~ . Un petit divertissement ne me ferai pas de mal de toute façon. Allez, courage !

- Euh, merci mais c'est pas pour m-

Avant que je ne puisse finir, Daphné me pousse vers sa direction, et Astoria me regarde, étonnée.

- Euh... oui ?

Je regarde derrière moi, et vois Daphné qui me fair un pouce en l'air, cachée derrière un arbuste qui passait par là.

Bizarre, y'a pas de plante dans cette salle à part des bonzaïs...

- Euh... je suis...

- Draco Malfoy, je sais.

- Oh, euh, comment tu me connais ?

- On parle de toi, un peu partout, un peu tout le temps.

- Merci, je savais pas que j'étais admiré comme ça.

Elle me regarde d'un air désapprobateur.

- Tout est relatif...

Puis retourne à son livre.

- Donc, qu'est-ce que tu veux ?

- Euh...

J'essaie de me remémorer le plan de Théodore.

- C'est pour savoir si tu voulais aller à un date avec mo-

- Je t'arrête tout de suite. Si c'est pour venir me draguer c'est pas la peine. Je connais assez ta réputation pour ne pas faire cette erreur.

Je la regarde de travers.

- Tu ne devrais pas t'en fier aux rumeurs. Je suis sûr que tu m'apprécierais beaucoup, dis-je totalement heurté dans ma fierté.

- J'ai pas besoin de me fier à elles, je peux très bien le voir par moi-même, merci.

- Donc tu avoues que tu m'observes ?

Elle rougit de gêne.

- Non, pas du tout, je suis juste observatrice ! Dit-elle toute embarrassée. Et puis de toute façon ta famille et moi avons des valeurs trop divergentes.

Je m'approche de son visage.

- Qu'est-ce qui te dit que je partage ces valeurs ?

- Pas besoin d'avoir 200 de QI pour le voir, vu comment tu imposes ton pouvoir à tout le monde.

Elle m'intriguait. Astoria Greengrass, la jolie fille discrète et celle que mon ami convoitait m'intriguait.

Elle m'intriguait tellement que j'en avais oublié ma mission.

Et c'est là que tout a dérapé.

- Et si je te prouvais le contraire ? Que je suis une autre personne que celle que tu peux voir à l'extérieur ?

◀🐍▶

- Alors ? Elle a dit quoi ?

- J'ai pas encore trouvé le moyen de lui en parler, Théodore.

Et c'était ça tout les jours.

- C'est simple pourtant !

- Ça me gêne de faire ça... c'est la première fois, normalement Blaise se débrouille seul et Crabbe et Goyle n'en ont même pas besoin.

Alors il soupirait.

- Ouais désolé... c'est juste que j'ai vraiment pas envie de tout gâcher.

Et ma cupabilité ne faisait que grandir.

◀🐍▶

Puis vint le moment
Où je réalise
Que j'ai des sentiments pour elle.

Et que certainement elle aussi. Vu comment elle me regarde.

Qu'est-ce que j'ai fait ?

Je me suis laisser entraîner par mes pulsions.
J'avais envie de remettre Théodore à sa place.

C'est une des pires erreurs que j'ai jamais faite.
Il le mérite.

- Draco ?

Et je la regarde.
Je réfléchis.
Encore et encore.

Mais il n'y a que son visage que je vois.

Alors je l'embrasse.

◀🐍▶

- Alors ?

Je le regarde avec tristesse.

- Désolé... on est devenu amis, et elle a dit qu'elle aimait quelqu'un d'autre, je mens.

- Oh.

Et pour une fois, une des rares fois, il a l'air de croire mon mensonge.

Et pour une fois, une des rares fois, j'aimerai qu'il me dise que je ne suis qu'un menteur voleur.

◀🐍▶

Vient le moment de lui dire.
Ça faitun mois que j'ai une relation secrète avec Astoria.

Et c'est le moment.

- Théodore ?

- Eh, salut !

Il s'entend bien avec mes amis maintenant.

- Théodore je... comme tu sais on est devenu proche avec Astoria, et...

Il me regarde, il a comprit, son visage se ferme.

- Elle m'a avoué ses sentiments, je mens.

- Oh. Et ?

- Ton consentement.

- Tu l'aimes aussi ?

Il sert les poings.

- J'auraus dû savoir.

- Théodore ! J'voulais pas... au départ c'était pour toi, j'savais pas qu'elle tomberait amoureuse de moi. C'était pas pour te blesser.

Il me transperce de ses yeux verts.

- Bravo, c'est réussi. Écoute Draco, fais ce que tu veux, je te pardonnerai. Mais sache que si tu sors avec elle t'as aucun honneur.

Je vais te montrer qui est le chef.
Je dois faire ça.

- J'ai aucun honneur alors.

Il repart, dans sa colère froide, et me laisse dans ma cupabilité brulante.

[Fin du Flashback]


- On s'est réconcilié. Ça a prit un peu de temps. Fin.

Ils me regardent tous, silencieux. Sauf Ginny, qui regarde elle vers le sol, dans ses pensées.

- Alors, c'était ça.

Je reste silencieux moi aussi, je n'ose rien dire.

- Il te pardonnera jamais, Dray, commente Blaise.

- Je sais.

- Nous on arrive à supporter tes... manigances mais Théo, c'est un autre genre de personne.

- Un loup solitaire, ajoute Luna.

- Je sais.

- En tout cas, t'es vraiment un déchet, grogne Neville.

- Est-ce que je t'ai demandé ton avis ?

Je me lève et le regarde avec fureur.

- Draco, calme.

- Écoutez, je suis pas là, pour me faire juger. J'ai fait des erreurs, je le reconnais, mais c'est mes affaires, pas les votres. Viens, Weasley. On y retourne.

- Quoi ? Attends !

Je me dirige vers la salle de bal, un peu sur les nerfs. Je déteste remonter des vieux souvenirs comme ça.

- Draco s'il te plaît.

Je m'arrête juste devant l'entrée.

- Qu'est-ce qu'il y a, Ginny ?

- Je... Je veux pas que... tu crois que ça altère ma façon de te voir, d'accord ?

Je me détends.

- Oh.

Je lui prends la main.

- Écoute euh... on parlera de ça plus tard. Je... j'aimerais juste qu'on continue ce qu'on a commencé.

Je parais presque sincère.

Elle rougit et serre ma main.

- Tu es sûr que c'est une bonne idée ? Je veux dire, non pas que j'ai pas envie mais...

- Tu veux pas essayer ?

- Si mais...

- Tu as peur de ce que les gens vont penser de nous ? Laisse les parler, Weasley, tu vaux mieux que ça.

Elle me sourit.

- T'as raison.

Et alors, on se dirige vers la piste de danse, on se prend dans les bras, et plus rien n'existe autour de nous.

Un moment qui me paraissait intemporel.

Je ne regrette pas mon marché avec Dean.

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