Tu ne mentiras pas
Matthieu : Merde! Ça ne marche pas en ce moment! Pourquoi aucun esprit ne veut répondre quand je fais du Ouija!!!
Aucune réponse...
Matthieu se lève et va voir sa soeur dans sa chambre. Elle lisait un livre sur son lit. Il s'assit et demanda : "Tout va bien, Zozo?" Elle acquiesce doucement. Il voyait bien qu'elle avait changé :
Matthieu : T'es sûre? Tu sais, tu peux tout me dire et -
Zoé : Mais qu'est ce que tu ne comprends pas dans "Je vais bien"??! Arrête de me poser cette question à la fin!!!
Matthieu : Calme toi! Je m'inquiète juste!
Zoé : Eh bien arrête de t'inquiète!!!
C'est pas normal de s'inquiéter comme ça!!!
Matthieu : C'est bon!!! Ça fait une semaine que je ne peux plus te parler sans que tu m'engueules!!! Alors si, c'est normal, Mademoiselle!!!
Zoé : SORT DE MA CHAMBRE!!!!!
Elle lui balança le livre dessus. Matthieu l'évita et sortit en claquant la porte : "JE VOUS JURE!!! LES GOSSES!!!" Il ne savais pas...
Lundi, c'était l'horreur au lycée. Marielle était allée la voir pour lui dire : "Alors ma belle, tu as quelqu'un en vue? Peut-être Raphaël? Ou bien Arthur? Ah non! J'avais oublié! Tu préfères les vagins!" Elle la poussa un peu et partit en riant rejoindre la bande. C'est à partir de là que la rumeur s'est répandue. Certains s'en moquaient et continuaient leurs vies, d'autres riaient dans son dos, et même 2 ou 3 personnes avaient rejoins le groupe de Basil. Heureusement que certaines personnes réagissaient et venaient aider Zoé pour ne pas la laisser seule. Elle les remerciait du fond du coeur, mais cela ne l'empêchait pas d'être blessée.
Le soir, elle rentrait seule chez elle. Elle passait chaque fois à l'église. Elle priait, elle implorait l'Archange Michel. Pourquoi lui? Dans sa croyance, c'est l'Archange qui a repoussé Lucifer, aujourd'hui Satan, jusqu'en Enfer. Il est donc celui qui repousse le Mal. Elle espérait une réponse de sa part, un changement, n'importe quoi! Même si c'était quelque chose de minuscule! Elle voulait de l'aide. Mais à chaque fois, elle repartait bredouille, et chaque jour c'était la même chose. Elle n'arrivait pas à s'habituer. De toute façon, on ne peut pas s'habituer à ça...
3 mois passèrent. Certaines personnes avaient arrêté de lui faire du mal, contrairement à Basil et sa bande. C'était devenu une sorte de rituel pour eux. Zoé, de son côté, n'avait toujours rien dit à son frère, même si elle savait qu'il se doutait de quelque chose puisqu'elle n'allait plus voir ses "amis" le week-end. Elle ne voulait jamais aborder ce sujet. Quand la jeune fille voyait son frère, elle ne se disait qu'une seule chose : "Oh Mama... si seulement tu savais... mais je ne peux pas..." Elle avait en effet quelques idées noires qui trottaient dans son esprit. Et alors qu'en sortant de l'église un vendredi soir, perdue dans ses pensées, elle percuta quelqu'un. La personne tomba. Zoé était gênée : "Oh pardon! Je suis désolée, je ne vous avait pas vu! Attendez, laissez moi vous aider." Elle lui tendit la main pour l'aider à se relever. Zoé la regarda : c'était une fille de son âge. Elle avait la peau noire, de grands yeux bruns, ses cheveux noirs étaient frisés et mi-longs. Elle était un peu plus grande que Zoé. Cette dernière la regarda un moment avant que l'inconnue ne lui demande : "Tu peux me lâcher s'il te plaît?" Zoé fronça légèrement les sourcils et comprit en se souvenant qu'elle lui tenait toujours la main : "Oui! Désolée..." Elle baissa la tête et partit vite.
Zoé arriva vers son appartement quand elle entendit quelqu'un crier derrière elle : "Attend! Tu as fait tomber ça!" Elle se retourna : c'était la fille qu'elle avait percutée plus tôt. Elle s'arrêta devant elle, essoufflée. Elle lui tendit un crucifix en bois : "Je pense que c'est à toi, non?" La brune aux cheveux lisses acquiesça et le prit en la remerciant. Zoé demanda : "Je ne t'ai jamais vu dans le coin, tu es nouvelle dans le quartier?" La frisée la regarda et répondit : "Oui, j'ai emménagé pas très loin. Pourquoi?
- Pour rien... juste pour savoir... Je n'ai pas trop d'amis donc j'essaie de m'en faire...
- Vraiment? Comment ça se fait, sans vouloir être indiscrète?
- C'est... C'est compliqué..."
Les larmes lui montaient mais elle se retint de pleurer : "Au fait, je m'appelle Zoé, et toi?...
- Samara!"
Elle lui sourit un peu mais Zoé se contentait de la regarder. Samara voyait bien que ça n'allait pas. Au lieu de partir, elle préféra tenter d'aborder un autre sujet : "Au fait, tu es dans quel lycée?"
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