NDA: L'image, qui représente Bean dans sa "version humaine", est tirée du film Fantastic Mr Fox et donc ne m'appartient pas.

Ce qu'en disait Georges :

–Et si vous vous étiez trompé? Si vos manigances réussissaient, que mon nom était tiré au sort, que je mourrais aux Hunger Games, et qu'après ma mort les vols continuaient, me désignant clairement comme n'étant pas le coupable ? Alors...

- Alors, j'irai déposer des fleurs sur ta tombe.

- C'est tout !

-C'est tout. Que devrais-je faire d'autre ?

Il ricanait, méprisant, hautain. La colère me submergea.

-Vous n'avez donc aucun scrupule, aucune éthique, aucune morale ? Vous n'auriez aucune honte, aucun regret, d'avoir envoyé sciemment un innocent à la mort ? Ce n'est pas de la justice, ni même de la vengeance, c'est un crime !

-Et pourquoi devrais-je avoir des regrets ? Votre attitude n'est pas celle d'un innocent, jeune homme. De toute façon, je sais que c'est vous et rien ne me fera changer d'avis. Et laissez-moi vous dire une chose : quand bien même vous seriez réellement innocent, qu'importe ! De toute manière, vous ou un autre, ce sera toujours un sale prédateur de plus dont on sera débarrassé. Car c'est bien là l'utilité des Hunger Games : débarrasser la société des sales gamins comme vous, qui sont non seulement sont des prédateurs, mais qui, qui plus est, n'ont même pas la pudeur d'accepter l'infériorité naturelle de leur race. Je n'appelle pas ça un crime, mais de la dératisation.

Je restais muet, littéralement ébahi face à son mépris et son audace. Sûr de lui, il ajouta :

- Tu as volé mon dernier dindon. Tu ne rôderas plus jamais autour de ma ferme. Penses à moi, dans trois semaines, lorsque que tu mourras dans l'Arène. Parce que pour toi, c'est fini. Tu es mort, ou tout comme.

Il m'énervait à la fin. Furieux, je dévoilais mes crocs et murmurais :

- Flûte que non !

- Flûte que non ? Tu oses flûter avec moi !

- C'est toi qui flûte avec moi !

- T'as pas intérêt à essayer de m'enflûter !

- C'est toi qui essaye de m'enflûter !

- Tu te crois en position de me menacer, sale fils de flûte !

- Flûtain ! Et vous croyez que vous pouvez m'envoyer au casse-flûte comme ça ? Espèce d'enflûté ! Sale fils de flûte !

- Modérez vos propos jeune homme. Voyez, le voyant de votre collier est presque au rouge. Vous allez finir par vous prendre une décharge. Non que cela me fâcherai beaucoup, d'ailleurs, mais sachez que si vous deveniez sauvage, je n'hésiterai pas à me défendre et à vous tuer, ne serait-ce que pour le bien de la population. Et ne croyez pas qu'on me reprochera votre mort, bien au contraire. N'oubliez pas que je suis une proie et que vous êtes un prédateur ; et que je suis le maire, et que vous n'êtes rien.

Macolère failli bien prendre le dessus, et je fus à deux doigts de lui mettre uneclaque. Je me retins cependant : il me restait encore, quoi qu'il en diseune petite chance de survie, et je n'avais pas l'intention de la gâcher en mefaisant bêtement exécuter. De toute façon, il avait déjà tourné les talons, etétais parti.