Chapitre 14: Vingt-huit autres tributs - District 2


Ce qu'en disait Josh:

Aujourd'hui est un grand jour.

Pour tout le district, et pour tout le pays même, c'est le cas. De manière particulière je suis concerné. Aujourd'hui en effet est le jour de la Moisson. Décisif pour tous les jeunes prédateurs des districts est ce jour, maudit pour la plupart et pour certains avec impatience attendu. Dans le district d'où je viens un peu différente est la situation, car ici rarement, pour ne pas dire uniquement de manière exceptionnelle, partent dans l'Arène ceux qui trop jeunes, pas assez forts ou pas assez habiles, y seraient d'avance condamnés. Quelques-uns de ceux qui par leur âge sont sélectionnables, afin de mieux s'en sortir dans l'Arène s'ils s'y retrouvent envoyés, tout au long de l'année s'entrainent. Au jour décisif qu'est celui de la Moisson, pour un parent, un ami, voire pour un inconnu, pour celui que le sort a choisi, d'après un plan prévu quelques temps à l'avance se porte volontaire l'un de ceux qui cet entraînement a suivi.

Je suis de ceux-là. Je suis un carrière.

S'il se trouve que cette année est, pour moi, particulière, c'est qu'ayant, à ce jour vingt-cinq ans depuis peu, cette année pour me présenter est pour moi la dernière. A cette heure pourtant proche de l'instant final, si de partir je dois avoir le souhait je l'ignore encore. La gloire et l'argent que la victoire procure ne sont pas sans attraits, je dois le reconnaitre. De plus, de sauver quelqu'un je ne serais pas peu fier. Toutefois la victoire, n'est pas chose assurée et les moultes dangers de cette expédition, ainsi que la férocité des divers adversaires, le district un comme nous ayant ces carrières, nous peuvent faire faire de la mort la rencontre funeste. Etant jeune encore et aimant bien la vie, la perspective de mourir me cause des inquiétudes. Ne sachant dans quelle voie porter mes espérances, à la chance ou au destin, quelque nom qu'au futur l'on donne, je préfère m'en remettre. L'attente, dans mon cas, de toutes les philosophies me parait la meilleure. Des noms de personne pour qui en tant que volontaire se proposer, car ici, à l'inverse de ce qui se fait dans les autres districts, c'est cela, bien plus que le nombre de tessaers qui a de l'importance, j'en ai relativement pris beaucoup cette année.

Quoique. Il faut nuancer.

D'autres, plus jeunes ou du même âge, plus que moi en ont pris, par générosité ou par orgueil, je ne saurais le dire. Une chose encore vient à ce système ajouter une complexité. Les carrières, ceux, qui se sont à l'Arène et à ces épreuves préparés, de la classe des prédateurs n'appartiennent pas toujours. Chaque année, ou la plupart du moins, une proie, à la place de l'un de nos carrières se vient présenter. L'affaire n'entre en conséquences aucune idée de sauver quelqu'un, de protéger de la mort un enfant, d'épargner à une famille la perte d'un fils ou d'une fille, ou toute autre forme que la générosité pourrait prendre. La générosité et l'empathie, surtout à l'égard de ceux dont l'espèce à l'état sauvage se nourrissent de viande, n'est point des proies l'affaire. Gloire et richesse sont leur seul souci, lorsque chaque année, quelques-uns, deux pratiquement toujours, trois, tout au plus, dans un coin de l'espace réservé au spectateur proies, attendent, observent et se concertent ensemble pour savoir qui d'entre eux se portera volontaire. Pour moi, leur méthode pour le moins comme abjecte, perfide et déloyale je considère .Des prédateurs qui se sont portés volontaires lequel le plus faible semble, déterminer, afin de remplacer l'autre, et non pas celui dont l'affrontement plus risqué semblerait, me semble un comportement indigne dont tout être d'honneur se doit scandaliser.

Une voix interrompt le fil de mes pensées.

A une jeune tigresse de Sumatra aux yeux verts cette voix appartient. Pour l'avoir souvent vue s'entraîner avec nous, je la connais assez bien, et de la voir habillée d'une robe, sachant qu'elle les déteste, me surprend et m'amuse. Etant la plus jeune des carrières prédateurs pouvant se porter volontaire cette année, avec seulement 17 ans, elle n'est pas si innocente et douce qu'elle pourrait le paraître ainsi vêtue d'une tunique vert pastel, car sans compter qu'à la course qu'elle est particulièrement rapide, la hache et l'arbalète n'ont, pour elle, point de secrets. Derrière elle, plus âgée du haut de ses vingt-cinq ans, une tigresse blanche, aux usages de cette élégance et de cette fausse ingénuité permettant de s'attirer les faveurs du public et de confondre ses adversaires, n'a pas voulu se soumettre. Au contraire, son pantalon et ses bottes de cuir noir, auquel un chemisier de lin blanc rehaussé de dentelle s'ajoute, d'une femme forte et indépendante veulent renvoyer l'image. Que ce choix lui sied bien, il le faut reconnaître. De tous les carrières de l'année, elle est des meilleurs. Si sur elle le sort se porte, des autres concurrents la survie et la victoire sembleront compromises, d'autant qu'outre sa force et son habileté aux armes, le considérable atout que représente l'intérêt des sponsors, lui est déjà presque d'avance acquis.

Elle se nomme Rewa Schneegeist. Sa sœur il y a quatre ans a remporté les Hunger Games.

De son éternelle voix de petite fille immature, l'hôtesse, qu'elle va commencer par les garçons afin « de changer un peu », fait l'annonce.

Je ricane intérieurement. Elle fait cela une fois tous les deux ans.

Lorsque de l'urne un papier sort, de la rangée des jeunes de 15 ans un jeune ligron émerge. De peur, dans son attitude, nulle trace ne se voit. Pas très grand, pas très fort, assez maigre plutôt même, un point final à ses jours, pourtant, serait l'Arène. La largeur de son sourire, qu'il sait qu'il n'ira pas clairement indique. Pour lui, cette année, un autre garçon se présentera.

Je le sais. Il est sur ma liste. C'est moi.

Je me porte volontaire.

Le moment de répondre aux questions que me pose l'hôtesse, une renne d'années en années toujours plus ridicule sous la demi tonne de fleurs, d'oiseaux et de papillons de papiers brillants et de tulle, de paillettes et de pierres semi-précieuses agrémentées, qui ornent des bois démesurément longs, ce qui eut pu être élégant si dans le plus total des excès cela n'avait pas versé, d'être des plus intéressant se situe bien loin. Pour cela je l'ai bien trop vu et surtout préparé. Un sourire fier, un air serin et calme ainsi qu'une certaine prestance séductrice je veille à garder. Faire bonne figure est chose primordiale.

Un papier dans l'urne contenant les patronymes féminins par l'hôtesse est ensuite tiré. Aux côtés de l'hôtesse, un instant plus tard, une tigresse de 13 ans se tient.

Elle a des yeux très bleus, un pelage très blanc, des motifs de fleurs sur sa jupe et deux fines rayures noires qui forment sous l'œil un motif que je reconnais bien.

Ce sera donc moi.

C'est moi qui pars aux Hunger Games.

Avec une souplesse et une grâce toute féline fend avec assurance la foule celle que tout le monde à cet instant attend. Se dressant devant l'hôtesse elle annonce, avec panache que pour celle que j'ai aussitôt identifié comme sa cousine, elle se porte volontaire. Une vague d'applaudissement dans la foule se répand, brisant comme un frêle esquif le début de discours que comptait entamer l'hôtesse.

Rewa Schneegeist.

De sourire un peu ironiquement, je ne peux m'empêcher. De cette démonstration de combien aux Jeux de gagner elle assurée, elle peut profiter. Aux Hunger Games elle ne partira pas. Connue dans le district comme le loup blanc, enfin plutôt le tigre, pour l'immense talent qu'elle a en tant qu'épéiste ; habile à l'escalade, à la course, à la lutte ; bonne pisteuse enfin, et connue pour cela ; et surtout face aux sponsors déjà très populaire, avant même qu'n'eusse posé qu'une seul patte sur l'estrade, encore moins dans l'Arène, pour être la sœur d'une gagnante, qui s'était portée volontaire pour elle ; bien trop dangereuse aux Jeux pour risquer d'y aller elle se trouve être. Si un carrière mâle parmi les proies, pour affronter Rewa se portait volontaire, c'est alors qu'il est un serin ou suicidaire.

C'est moi qui pars.

Un petit coup d'œil, en un coin bien précis de la place du marché, me montre les carrières proies en train de discuter. Rien n'est moins surprenant que de voir l'un d'eux couper la foule en deux, se portant volontaire. D'une voix calme et posée à peu près autant que pour dérouler d'un théorème l'énoncé, à l'hôtesse répéter qu'il se porte candidat.

Il ? En effet c'est le mâle qui se tient face moi.

Il ne semble pas pourtant être un sot.

Curieux.

Il semblerait donc que je ne pars pas.


NDA: Est ce que vous pourriez me dire ce que vous pensez des différents personnages qui sont présentés dans ce chapitre ? Lesquels vous semblent intéressants ? Lesquels vous sont sympathiques ? Sur lesquels aimeriez vous en savoir davantage ? Vos hypothèses sue ce qui va leur arriver par la suite ?


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