4-Sauvé par la meute.

Bonnie, la chasseuse de canidés... Je m'étais donc réellement fait une ennemie? Elle était impressionnante dans sa façon de se battre. Je savais qu'un jour ou l'autre quelque chose dans ce genre allait arriver mais je ne pouvais pas m'y préparer. J'avais peur pour Judy car elle était très certainement retenue prisonnière par Bonnie et je ne savais pas du tout comment m'y prendre pour la sauver. Le combat allait être vraiment dur parce que je n'avais pas la force de rivaliser avec elle, malgré l'espèce à laquelle elle appartenait. C'était une grande première qu'un lapin puisse affronter un renard et gagner face à lui. Encore une fois, je me posais énormément de questions. Qui était Bonnie et d'où venait-elle? Pour qui travaillait-elle? Qui était ce fameux agent Fox? Pourquoi retenir Judy en captivité? Pourquoi m'avoir laissé en vie? Toutes pensées se bousculaient dans ma tête alors que j'étais encore inconscient. Une chose était sûre, Bonnie allait être une adversaire très coriace et j'allais devoir me préparer pour notre prochaine rencontre. Soudainement, je fus arraché à mon rêve dans lequel défilaient toutes ces choses auxquelles je pensais. J'eus beaucoup de mal à ouvrir mes yeux mais, quand j'y parvenus, je remarquai que je me trouvais à nouveau dans une grotte mais celle-ci paraissait plus accueillante que les autres. La première chose qui attira mon regard, c'étaient tous les bandages improvisés qui se trouvaient un peu partout sur mon crops. Mes habits étaient dans un état délabré et il me manquait la partie gauche de mon pantalon pour laisser place à un bandage plus consistant que le reste pour couvrir ma plaie par balle. Je ne me sentais vraiment mal et j'avais cette horrible envie de vomir, comme si j'étais malade de ce qu'il s'était passé. Je tournai la tête difficilement et je vis un renard primitif assis à côté de moi. Quand je disais primitif, je parlais de renards qui marchaient à quatre pattes et qui ne s'habillaient pas. Ce renard m'observait chaleureusement comme s'il surveillait que j'allais bien en attendant mon réveil. Quand mon regard croisa le sien, il se leva avant de sortir silencieusement de la grotte et je voulus le suivre mais ma jambe me faisait tellement mal que je n'arrivais même pas à la bouger. Quelques secondes plus tard, le renard revint accompagné par deux autres légèrement plus agés que je reconnus directement. Le plus jeune, que je ne connaissais pas, s'arrêta à l'entrée de la grotte comme s'il ne voulait pas nous gêner tandis qu'une larme coula sur ma joue quand je vis les deux autres se rapprocher de moi. Je les observai un petit instant avant de dire d'un air heureux alors que de plus en plus de larmes coulèrent de mes yeux :

- "Papa... Maman... Vous m'avez tellement manqué..."

- "Toi aussi, tu nous a beaucoup manqué!", me répondit ma mère également d'un air heureux.

- "On aurait bien voulu te revoir dans d'autres circonstances.", me dit mon père avec un petit sourire.

Voici une partie du secret que je cachais à Judy, les renards étaient différents des autres canidés. Même s'ils n'étaient pas aussi évolués que toutes les autres espèces animales, ils étaient quand même plus civilisés que les chiens et les loups. Les renards, malgré le fait qu'ils se déplaçaient à quatre pattes et ne s'habillaient pas, parlaient et vivaient en meute avec leur version du gouvernement, en sachant que mes parents étaient un peu comme les maires de la meute. Je me retenais de le dire, mais j'étais déjà bien content qu'ils m'avaient justement laissé mes vêtements parce que, pour eux, ça n'avait absolument aucune utilité. Puis, ils se rapprochèrement de moi avant de frotter doucement leur tête contre la mienne, c'était un peu leur façon à eux de faire un câlin. Très vite, la douleur me ramena à la réalité et je demandai le plus calmement possible pour ne pas hurler de mal :

- "Comment... vous avez fait pour me trouver et me soigner?"

- "T'es sûr que ça va aller?", me demanda ma mère de manière affolée quand il vit que je souffrais.

- "Oui, ne t'inquiète pas... Je crois que ça ira...", répondis-je en récupérant mon sourire.

- "Allez champion, ne me dis pas que tu ne sais pas comment on a fait!", s'écria mon père d'un air enthousiaste.

- "Comment ça, champion? Je n'ai rien fait de spécial.", dis-je en détournant timidement le regard.

- "Sérieusement? Tu es le premier renard à t'être intégré dans la vraie société, à marcher à deux pattes, à vivre de manière entièrement civilisée et tu oses me dire que tu n'as rien fait de spécial?", m'expliqua mon père en m'aidant à lever mon dos.

- "Il a raison, Nick. Même si on sait très bien toutes les choses débiles que tu fais autour de toi pout ton intérêt personnel et pour t'amuser, tu peux être fier.", dit-elle pour complèter ce que m'expliquait mon père.

- "Très bien, j'avoue que je sais comment vous avez fait pour me trouver. Ca faisait presque une semaine que j'étais coincé dans la forêt avec... Q-Que j'étais coincé dans le forêt tout court et que vous aviez envoyé des renards pour me surveiller en cas de besoin. Et vous avez bien fait, merci infiniment!", répondis-je d'un air content mais hésitant.

- "Ne nous remercie pas! C'est normal, tu es notre bébé!", me dit ma mère avant de me lécher le visage.

- "Arrête de m'appeler comme ça, c'est gênant. Et arrête aussi de me lécher, j'ai pas l'habitude de ça, moi.", expliquai-je à moitié ironiquement et en souriant avant de continuer un peu plus sérieusement : "Mais, par contre, je ne sais pas comment vous avez fait pour me soigner..."

- "Tu peux remercier ton frère pour ça! C'est lui qui a trouvé les bandages et qui t'a soigné avec! D'ailleurs, il nous a impressionné parce qu'il est vraiment doué!", répondit mon père toujours avec le même enthousiasme.

- "Quoi? Gidéon m'a soigné? Mais je pensais qu'il m'en voulait d'avoir quitté la meute...", rétorquai-je l'air perplexe.

- "J'ai changé, Nick.", dit une voix venant de l'entrée de la grotte.

Effectivement, mon frère, Gidéon, venait de faire son arrivé et se dirigea vers moi et nos parents. Contrairement à eux que je voyais de temps en temps, ça faisait des années que je n'avais pas vu Gidéon. Pourtant, il était toujours le même, physiquement en tous cas. Il avait des cheveux un peu plus long que la normale et était légèrement plus obèse. Pour son caractère, je fus étonné de savoir qu'il avait changé! En réalité, je l'avais toujours connu comme étant un sadique voulant faire la loi et montrer que c'était lui le plus fort. Pourtant, je devais bien croire qu'il avait changé puisqu'avant, il n'aurait jamais accepté de me soigner parce qu'il voulait justement me voir mourir. Quand Gidéon arriva à côté de moi, il s'assit comme l'avaient fait mes parents, avant de me demander d'un regard semi-sérieux et semi-inquiet :

- "Comment va ta blessure?"

- "Heu... Je... C-Ca va aller... Je crois.", bégayai-je à cause de son étonnant changement de personnalité.

- "Tu m'as vraiment fait peur... J'ai bien cru que tu allais y passer...", me dit-il avant de se mettre à sourire gentillement.

- "Et bien... Ne le prend pas mal, mais je ne m'attendais pas à ça venant de toi.", dis-je à mon tour en souriant.

- "Je pense que votre père et moi, on va vous laisser entre frère. Vous avez sûrement plein de choses à vous dire!", expliqua ma mère avant de s'en aller avec mon père.

- "Ecoute, Gidéon, je suis vraiment content que tu ne m'en veux plus pour la meute...", dis-je avant de lui faire un câlin à ma manière.

- "Hey, je comprend ton choix désormais! Je trouve même presque normal que tu ais fait ça.", me répondit-il.

- "Ca fait plaisir à entendre... Tu peux pas savoir à quel point ça fait mal de se sentir rejeté par un membre de sa famille! Surtout quand on a nulle part où aller...", expliquai-je en soupirant pour une raison que j'ignorais.

- "Bah, en même temps, il me semble que tu passes le plus clair de ton temps à arnaquer et à te moquer des habitants de Zootopie... Enfin, d'après papa et maman.", me dit-il pour me taquiner (dans un sens, il avait le même humour que moi).

- "Tu n'as pas tort... Enfin, c'était avant! J'ai changé moi aussi, tu sais!", répondis-je d'un air très heureux, presque débile comme j'avais l'habitude de faire.

- "C'est vrai? Donc comme ça, le grand... Nick Wilde, c'est ça? N'est plus un arnaqueur?", rétorqua-t-il pour me narguer.

- "Disons que... j'ai rencontré quelqu'un qui a changé ma vision des choses...", expliquai-je en détournant le regard.

- "Oh! Tu as rencontré une fille, c'est ça? Heu... Mais ça peut pas être une renarde, si? Non, tu es le seul canidé à être civilisé alors... Ne me dis pas que... Tu es tombé amoureux d'une fille qui fait partie d'une autre espèce!", s'écria-t-il d'un air très amusé.

La situation était dévenue très compliquée pour moi puisque je ne pouvais pas vraiment lui dire que j'étais tombé amoureux d'un lapin, c'était contre nature. Malgré tout, j'avais réussi à détourner la conversation sur un autre sujet. Ensuite, mes parents revinrent accompagnés par une grande partie de la meute. En fait, j'étais très connu par les autres renards car mon histoire était loin d'être normale et banale. Tout le monde avait déjà entendu parlé de Nick Wilde, le renard qui s'était civilisé et qui vivait dans la grande ville de Zootopie. Mais cette fois, ils étaient venus à moi pour voir si j'allais bien et également pour me soutenir. Visiblement, j'allais devoir rester dans cette grotte avec ma meute le temps de guérir complètement. Je me demandais même si je n'allais pas en profiter pour m'entrainer pour me prochaine rencontre avec Bonnie. Mais autre chose commençais à me torturer l'esprit, l'agent Fox. Il ne devait sûrement pas s'appeler comme ça par hasard, fox voulant dire renard en anglais, je m'attendais à deux situations. Soit on l'appelait comme ça parce qu'il chassait les renards, soit il était lui-même un renard (ce qui n'avait aucun sens). J'avais donc peur de mettre ma meute en danger en restant avec eux alors que deux chasseurs me recherchaient. Allongé comme j'étais et dans l'incapacité d'agir, il ne me restait que la pensée pour préparer un plan dans l'espoir de retrouver et sauver Judy. Je comptais rester un peu de temps avec ma meute pour apprendre à mieux me battre avant de trouver un moyen de contacter un vieil ami habitant dans la ville car il pourrait sûrement m'aider. Après quoi, je pourrais le rejoindre et ainsi partir à la recherche de gens voulant également sauver Judy, et j'avais déjà une liste de candidats en tête. Rien n'allait m'empêcher de tout donner pour y parvenir! Mais, pour le moment, je devais me reposer.


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