1-Le lapin et le renard.

Attention, cette histoire peut contenir des scènes violentes voir choquantes pour certaines personnes. Public averti.

Je m'appelle Judy Hopps, une lapine vivant depuis peu dans la grande ville de Zootopie. Depuis toute petite j'avais un rêve, celui de travailler dans la police! Mais mes parents me répétaient sans cesse que ce n'était pas un travail pour un lapin mais j'étais maintenant déterminée à leur prouver le contraire. J'étais spécialement venue dans cette ville pour ça, pour devenir Lieutenant dans la police. Je m'étais trouvé un petit appartement le temps de trouver mieux, en tous cas, quand j'aurai les moyens. J'étais vraiment impatiente! Demain, je commencerai mon entrainement et je serai évaluer pour savoir si je pourrai entrer dans la police ou non. J'étais prête et je n'allais rien lâcher! Au passage, c'était la première fois que je me retrouvais dans une ville où les proies et les prédateurs cohabitaient et s'entendaient tous bien! Je trouvais ça génial, j'espérais juste que ça allait bien se passer pour moi. Le lendemain, je m'étais levée de très bonne heure pour me préparer mentallement aux nombreux exercices que j'allais devoir réussir. C'était vers 8H30 que je me décidai à sortir de chez moi et à me mettre en route vers le poste de police. La ville était juste immense, la plus grande que j'avais jamais vue. Il y avait la ville principale qui se trouvait dans la partie déserte et, autour de celle-ci, se trouvaient une banquise et une jungle. Je pris mes écouteurs et je me mis à passer mes musiques préférées tout en marchant vers le poste. Bien sûr, j'avais pris le soin de ranger soigneusement mes affaires et mon futur uniforme dans un sac que j'emportai avec moi. Rien ne pouvait gâcher cette magnifique journée! Au bout d'un moment, je me décidai à passer par une plus petite ruelle pour éviter le monde qui m'empêchait d'avancer correctement... En même temps, une lapine n'est pas très imposante face à des animaux comme des éléphants ou des lions. Puis, alors que je traversais la ruelle déserte, je sentis quelque chose de rapide attraper mon sac, essayant de s'enfuir avec. Mais quand je me retournai, je ne vis qu'un renard tandis que mon sac avait disparu. Il ne me regardait même pas, il fit comme si de rien n'était. Il était plus grand que moi et portais une chemise de vacances avec une cravate et un pantalon beige. Je n'étais pas totalement idiote, j'avais compris que c'était lui qui avait volé mon sac et que j'allais devoir trouver un moyen de le récupérer. Je m'approchai donc de lui avant de lui demander le plus sérieusement possible :

- "Vous êtes au courant que nous sommes que deux dans cette ruelle?"

- "Félicitation, vous savez compter, maintenant, je dois y aller.", me répondit-il avec un sourire moqueur.

Visiblement, ce type était un petit rigolo. Je prenais ça pour un défi, mon premier défi pour savoir si j'étais capable de faire partie de la police. Je me mis donc en travers de sa route et continuai ce que je lui disais :

- "Vous me prennez pour une imbécile?", lui demandais-je.

- "Presque, mais ne vous en faites pas, je traite tous les lapins de la même manière.", me répondit-il toujours en souriant et en me faisant un clin d'oeil.

- "Quelqu'un m'a pris mon sac et nous sommes que deux ici, donc ça ne peut être que vous! Allez, ne m'obligez pas à le récupérer par la force.", lui dis-je à mon tour en souriant.

- "Ah oui? Et comment comptez-vous faire, la carotte? Après tout, vous ne connaissez pas ce dicton qui dit renard malin, lapin crétin?", dit-il en se mettant à ma hauteur comme pour me faire comprendre que j'étais inférieure.

A vrai dire, il n'avait pas du tout l'air dangereux ni méchant, il avait plutôt l'air d'un arnaqueur avec un étrange humour. Je savais comment récupérer mon sac et je me mis donc en dehors de son chemin pour qu'il puisse passer. Au moment où il commença à marcher, je mis ma patte devant les siennes ce qui le fit tomber par terre. Je le regardais en souriant, j'étais toute fière de moi. Dans la chutte, mon petit sac tomba de sa chemise. Je me dirigeai rapidement vers le sac, l'attrapa et, en me mettant à mon tour à la hauteur de ce renard qui se trouvait désormais par terre, je dis en souriant :

- "Effectivement, il y a bien un arnaqueur ici, mais je me demande si c'est bien vous."

- "Pfff, après tout, qu'est-ce qu'une pauvre mangeuse de légumes pouvait bien transporter dans un sac? Sûrement rien qui puisse m'être utile. J'irai chercher ailleurs.", répondit-il tout en se relevant et en frottant ses vêtements.

- "Dans vos rêves, je vous arrête!", lui dis-je tout en perdant soudainement l'humour dont j'avais fait preuve.

- "Et pourquoi ça? Parce que je vous ai vexé? En plus, vous n'êtes qu'une lapine citoyenne. Je doute que vous puissez faire quelque chose.", me répondit-il à nouveau avec un sourire et un air de supériorité.

A ces mots, j'ouvris mon sac et enfila rapidement l'uniforme de police qui m'avait été donné et la fausse plaque (qui paraissait pourtant très vraie) qui allait avec. Le renard, en me voyant, baissa ses oreilles et enfonça sa tête dans ses épaules, comme s'il s'était rendu compte de la situation désavantageuse pour lui. Puis, au moment où j'allais lui demander de me suivre, il regarda subitement autour de lui avant de me dire :

- "D'abord, c'est pas moi, c'est lui!", s'écria-t-il en pointant du doigt quelque chose derrière moi.

Je me tournai naïvement pour voir qu'il n'y avait rien derrière moi puis, quand je me retournai pour regarder à nouveau le renard, celui-ci avait déjà disparu. Contrairement à ce que j'aurai pensé, cette situation m'avait amusée. Au final, j'avais gagné face à mon prédateur numéro un, j'étais super contente de moi. Pourtant, même si ce renard m'avait beaucoup amusé, je ne comptais pas sur le fait de le revoir un jour sauf si ce serait pour l'arrêté en tant que Lieutenant! J'en avais presque oublié mon rendez-vous. Je regardai l'heure pour me rendre compte que j'avais encore un peu moins d'une demi-heure pour aller au poste. J'en étais rassurée, il me restait largement le temps d'y aller tranquillement. Je repris donc mes écouteurs et, tout en écoutant à nouveau de la musique, je me dirigeai vers ma destination. Quand je fus arrivée au poste de police, moi et les autres nouveaux partirent dans la salle d'entrainement pour passer une série d'épreuves. Comment dire... Au début, c'était un véritable désastre pour moi. Le coach n'arrêtait pas de m'appeler carotte, comme l'avait fait ce renard. C'est à croire que les lapins sont sous-estimés dans cette ville. Voilà un autre défi, leur prouver le contraire, comme à mes parents! D'un côté, les autres nouveaux étaient des rhinoceros, des taureaux, des tigres, des ours, etc... C'était sûr qu'à côté d'eux, j'avais l'air ridicule. Mais je n'allais pas abandonner! Malgré mes nombreux échecs, je recommençais et je m'en sortais de mieux en mieux. En quelques heures seulement, je parvenus à surmonter tous les obstacles et à réussir toutes les épreuves alors que les autres n'y arrivaient toujours pas. Une fois la séance terminée, le coach (un ours polaire), vint vers moi en me disant :

- "Continue comme ça, et tu deviendras sûrement le premier lapin de la police!"

- "Merci infiniment monsieur! Je vais faire de mon mieux!", lui répondis-je.

- "J'aime cette attitude, même venant d'une carotte.", me dit-il en me faisant un clin d'oeil comme pour me dire qu'il croyait en moi.

C'était seulement à ce moment-là que je me demandai ce que j'allais bien pouvoir faire dans la police. Ce que je veux dire, c'est que je ne savais pas quel genre de missions on allait m'attribuer. J'espérais vraiment que ça allait être passionnant! Après cette dure journée, je retournai chez moi en sautillant gaiement. Je voyais bien que certaines personnes me regardaient bizarrement, l'air de se dire : "Quelle folle, celle-là." Mais je m'en fichais complètement puisque mon rêve était sur le point de se réaliser! En rentrant dans mon appartement, je me jetai dans mon lit toujours avec mes écouteurs et je restai là pendant presque dix minutes, m'imaginant dans quelques semaines en tant que Lieutenant. Sans me regarder dans un miroir, je devinai que je souriais de manière complètement débile et ça m'amusait encore plus. Tout à coup, quelqu'un toqua à ma porte et je me levai pour aller ouvrir. J'étais très étonnée car pratiquement personne ne me connaissait dans cette ville toute nouvelle pour moi. Mais je fus encore plus étonnée en voyant qui se trouvait derrière la porte, le renard de ce matin! Je lui ouvrit donc la porte mais en me préparant à intervenir mais il s'invata lui-même chez moi et entra dans la pièce. Avant même que je puisse lui demander quoi que ce soit, il me dit en souriant avec son air prétentieux :

- "Alors comme ça vous faites partie de la police? Les carottes comme vous ne devraient pas se croire supérieurs aux autres."

- "Mais de quoi vous parlez? Et puis, qui vous a permis d'entrer? Vous comptez encore me voler quelque chose?", lui répondis-je d'un air très sérieux.

- "Peut-être bien, mais je possède déjà quelque chose qui vous appartient.", dit-il toujours avec supériorité.

Ensuite, il sortit de sa poche la fausse plaque que je lui avait montré ce matin dans la ruelle. A ce moment-là, je me demandai réellement comment avait-il fait pour l'avoir. Il était beaucoup plus doué que ce que je pensais... Je comprennais mieux l'expression rusé comme un renard. Sont-ils vraiment tous comme ça et comment a-t'il su où j'habitais? Je ne savais pas quoi répondre car, clairement, il avait compris que je bleffais ce matin et que je ne faisais pas encore totalement partie de la police. Il s'avança vers moi et me renda la plaque avant de me dire en souriant :

- "Je pense qu'il vous faudra plus que ça pour m'impressionner! Sur ce, je vous laisse, chère carotte. Bonne nuit, vous en aurez besoin si vous comptez rejoindre la police."

Et sur ces mots, il sortit de chez moi, me laissant seul et perplexe. Décidement, ce renard m'intriguais de plus en plus. D'un côté, je le trouvais amusant mais d'un autre, je ne le trouvais pas digne de confiance... J'espérais vraiment que je ne le reverrai plus rien que pour ça. Je pensais qu'il pouvait m'apporter des ennuis et je voulais justement les éviter à tout prix. Soudainement j'entendis les voisins crier à travers les murs en rigolant :

- "Quoi? Un lapin dans la police? On dirait le début d'une mauvaise blague!"

Suite à ça, j'eus l'impression que tout l'immeuble se mit à rigoler. C'était un moment vraiment gênant pour moi. Mais tant pis, ils pouvaient se moquer de moi, je leur montrerai ce que j'étais capable de faire! Je devriendrai une personne honorable! Et, un jour, je me chargerai de ce renard dont je ne connais toujours pas le nom... J'ai le pressentiment de jouer à un jeu avec lui, le jeu de celui qui arrivera à pièger l'autre en dernier. Cette idée me faisait beaucoup rire parce que c'était bien un jeu! Il n'avait vraiment pas l'air dangereux, juste joueur et moqueur. Je devais avouer que ça lui donnait un certain charme. Ca allait sûrement être le commencement d'une longue histoire entre une lapine policière et un renard arnaqueur. Je m'amusais déjà rien qu'à y penser.


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