PARTIE XXXV
[PDV omniscient]
-"Vous m'avez dit avoir eu un accident, c'est ça ? Mais vous ne semblez pas blessés..."
Cécilia et Erwan faillirent s'étouffer avec leurs bols de soupe tandis que les autres se regardaient avec inquiétude. Ils n'avaient pas songé à ce détail. La mère d'Isabeau les fixait avec insistance, semblant attendre une réponse.
Heureusement, Naïa avait plus d'un tour dans son sac.
-"Quelques bleus et écorchures mais rien de bien alarmant, merci de vous en soucier;" assura-t-elle.
Kenza eût peur que leur hôte ne veuille vérifier pour juger s'ils devaient avoir à subir quelques soins mais elle hocha simplement la tête et se contenta de retourner préparer le repas. Lorsque son fils avait débarqué en cuisine pour la prévenir qu'il avaient des touristes égarés, elle s'était empressée de les inviter à s'asseoir et de leur préparer une collation tout en écoutant leur récit.
-"Comment as-tu su qu'elle ne demanderait pas à nous ausculter ?" Questionna Maxime la leader.
-"C'est mal vu de dévoiler son corps à cette époque je vous rappelle, et puis on a du prendre pas mal de coups après le combat de ce matin."
Sandra grimaça en sentant d'un coup toutes les parties de son corps endolories. Avec ce qui leur arrivait, elle n'avait même pas eu le temps de ressentir les bleus dus à leurs chutes où aux chocs causés par les attaques.
Ils continuèrent à parler presque en murmurant, car la cuisinière était dans la pièce juste à côté.
-"N'empêche, ils ont facilement gobé nôtre histoire," fit remarquer Liam.
-"Qui pourtant n'était pas si terrible que ça."
-"Mais... Daniella !" Geignit Cécilia. "Tu serais en mesure de parler si tu avais réussi à trouver quelque chose de plus crédible."
-"Je n'ai rien dit, je n'ai rien dit !" Assura Daniela en levant les mains en signe d'innocence.
-"Vous pensez qu'on nous demandera quelque chose en échange de nôtre hospitalisation ?" Songea alors soudain Kenza.
Le silence s'abattit tout aussi soudainement sur la table. C'était presque sûr qu'on n'allait pas les accueillir par simple générosité. Que faire ? Ils n'avaient pas d'argent sur eux, ni aucun bien à offrir. Enfin si, peut-être leurs pouvoirs, mais il était hors de question qu'ils les sacrifient.
La porte s'ouvrit soudainement dans un grand bruit, ce qui les fit tous sursauter. Isabeau débarqua en trombe dans la pièce et s'installa sur le bord d'un des deux bancs qui étaient placés sur les longueurs de la table, près de Marion.
-"Mon père m'a dit que vous pourrez voir Madame de Courcenay dès quatre heures et demi."
-"Madame de Courcenay, c'est bien la propriétaire du château ?" S'assura Marion.
Isabeau hocha la tête en fourrant une tartine de beurre dans sa bouche. Les plus âgées de nos gardiens se jetèrent un regard inquiet. Liam remarqua cet échange et eût alors une idée.
-"Tu pourrais nous parler un peu d'elle ?" Réclama-t-il.
Naïa, Marion et Daniella tendirent tout de suite l'oreille. C'est comme si le gardien du Cancer avait lu dans leurs pensées.
-"Elle est connue pour être une femme très clémente, elle a perdu son mari à la guerre il y a dix ans et elle a été très soutenue par les villageois tant ils l'aiment. Depuis, elle élève son fils unique seule. On est amis en cachette, parce que je suis d'une classe sociale inférieure alors on n'a normalement pas le droit de se fréquenter... Pourtant, je suis sûr qu'elle est au courant de nôtre amitié et qu'elle ne nous dit rien parce que ça rendrait Sacha triste."
-"C'est le prénom de ton ami ?" Lui demanda Erwan.
Isabeau hocha la tête avant de reprendre :
-"Il est vraiment gentil et il me garde toujours une tartine de confiture après le goûter ou un morceau de brioche, car il n'aime pas que ma mère lui garde toujours plus de sucreries qu'à moi. Je ne sais pas pourquoi les enfants du village le détestent autant, il revient
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toujours avec des blessures quand il va se promener seul parce qu'ils le battent à chaque fois."
-"Pourquoi sont-ils aussi méchants avec lui ?" S'étonna Kenza, éprouvant de la peine pour ce pauvre garçon.
-"Si seulement je le savais," soupira Isabeau en haussant les épaules.
-"Et sa maman ne sait pas qu'il se fait violenter ?" Questionna Sandra.
La discussion déviait un peu de son sujet principal, ce qui décevait un peu Naïa. Mais elle n'osait pas interrompre le fin de la conversation, car elle était curieuse d'en savoir plus à propos du fils de leur hôte.
-"Je crois bien qu'elle est courant car elle l'a soigné plusieurs fois, mais elle n'a jamais pris des mesures pour le protéger. Du moins envers les autres enfants, car elle a ordonné à sa gouvernante de toujours être avec lui. Malgré tout, Sacha est vraiment têtu et il n'aime pas être accompagné partout où il va."
-"Isabeau, cesse donc d'importuner ces jeunes gens !" Le gronda sa mère en revenant dans la salle à manger réservée aux domestiques.
-"Oh mais ne vous inquiétez pas, il est adorable !" Assura Daniella avec un sourire.
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Kenza trébucha en tentant de faire une révérence. Elle voulut s'appuyer au miroir devant elle mais un coup d'œil suffirait à laisser deviner que l'objet était extrêmement fragile alors elle s'appuya sur sa sœur qui se tenait à côté d'elle pour se retenir de tomber.
-"Tu es vraiment une miss catastrophe," soupira celle-ci. "En plus, ta robe t'arrive jusqu'au bas des genoux, tu ne peux pas risquer de te prendre les pieds dedans !"
-"Mais je n'arrive pas garder mon équilibre si je m'incline aussi bas !" Se défendit Kenza.
-"Penches-toi juste un peu en avant en soulevant légèrement ta robe, ça suffira;" lui recommanda Naïa.
-"Et nous, on fait comment ?" S'inquiéta Maxime.
La leader soupira, décidément tout la stressait à cause de cette rencontre. Ils s'étaient presque perdus dans cette demeure du fait qu'il fallait passer à travers les chambres comme il n'y avait pas de couloirs, et ils avaient du demander à une domestique de les accompagner. Désormais ils se trouvaient devant la porte du salon réservé aux visites, selon la définition donnée par Marion. Celle-ci, intéressée par la royauté dans son adolescence, s'adaptait le mieux à cette situation et aidait ses amis comme elle pouvait.
Lorsqu'ils se sentirent prêts, Liam toqua à la porte. Ils tentèrent de contrôler leur appréhension, mais la chaleur qu'ils ressentaient à cause de la masse de vêtements qu'ils portaient ne les aidait pas. Ils avaient tous hâte qu'on leur donne une chambre et qu'ils puissent enfin se reposer.
-"Entrez !"
Liam inspira un grand coup et tourna la poignée. Une femme joliment mais à la fois simplement vêtue leur fit alors face. Derrière son petit sourire qui se faisait chaleureux, on pouvait voir de la détresse voire de la souffrance dans ses yeux bleus. La tristesse qui se distinguait dans ses traits contrastait fortement avec son visage et son allure qui laissaient deviner qu'elle était pourtant assez jeune.
Nos gardiens firent de leur mieux pour faire des révérences de la manière la plus propre possible. Kenza faillit exploser de rire quand Daniella remonta de justesse ses lunettes alors qu'elles allaient tomber. Ils se redressèrent de la même synchronisation dans laquelle ils s'étaient inclinés.
-"Le responsable du personnel m'a averti de vôtre arrivée," commença-t-elle.
-"Nous sommes vraiment navrés de débarquer à l'improviste," s'excusa Marion.
-"Oh, ne le soyez pas, il y a peu d'action dans ce château et vôtre présence le fera revivre un peu. Ainsi, vous pourrez aussi découvrir les environs; la plupart des touristes préfèrent les villes au calme des campagnes."
-"S'il vous plaît, ne soyez pas trop dure avec nous, on n'a pas un sou pour vous payer vôtre hospitalisation..."
Naïa jeta un regard noir à Cécilia. Elle avait l'impression que cette femme était bien partie pour les accueillir chez elle sans rien en échange.
-"Pourquoi as-tu ouvert ta grande bouche Cécilia, pourquoi ?" Se plaignit-elle intérieurement. "Tu sais bien qu'à chaque fois que tu t'incrustes dans ce genre de situations tu fais toujours tout foirer !"
-"Mais enfin, pourquoi je vous demanderai de me payer ?" S'étonna Mme de Courcenay.
C'est seulement à cet instant que Cécilia se rendit compte de sa boulette et de la manière dont Naïa la fusillait du regard.
-"Bah... c'est que... vous acceptez de nous héberger juste comme ça ? Sans rien en échange ?" Se justifia-t-elle d'une petit voix.
Les autres se retinrent de se taper leurs fronts. Une petite voix disait à la gardienne du Scorpion qu'elle ne faisait que s'enfoncer.
-"Je ne comptais pas vous demander un prix, mais comme vous me proposez, et bien j'ai une faveur à vous réclamer."
Erwan faillit lâcher un soupir de désespoir. Naïa, Marion et Daniella sentirent des sueurs froides leur traverser le corps, Sandra et Liam s'inquiétaient de ne pas pouvoir répondre à la demande de Mme de Courcenay et Maxime et Kenza foudroyaient Cécilia du regard.
-"Qu'est-ce donc ?" L'invita Naïa à parler, la voix tremblante.
-"J'ai un fils de douze ans qui a perdu son père alors qu'il n'était qu'un bébé. J'ai l'impression qu'il ne peut pas grandir et apprendre à affronter les difficultés de la vie au milieu de cette campagne. Si son père était vivant, il l'aurait gardé auprès de lui à la capitale et là-bas il aurait pu accomplir tout cela. Donc je voudrais vous demander de l'emmener avec vous, pour qu'il connaisse la fatigue du voyage, et pour qu'il puisse découvrir le monde."
Nos neuf amis ouvrirent des yeux ronds. Ils ne s'attendaient sûrement pas à ça, et ils ne pouvaient pas accepter. Ils étaient là pour accomplir une mission, une fois cela fait; ils allaient repartir chez eux, dans leur monde, leur époque.
-"Nous... euh... Veuillez nous laisser quelques jours pour y réfléchir," réclama Marion en déglutissant.
-"Il n'y a pas de souci, je peux comprendre que cela soit trop demandé pour vous, mais je vous serai vraiment reconnaissante si vous acceptiez."
Un peu retournés, le groupe de gardiens ne sût quoi ajouter, jusqu'à ce qu'une domestique vienne les chercher. Libérés de cette situation gênante, ils s'enfuirent presque du salon, sans oublier d'effectuer une dernière référence.
On les installa dans un petit appartement qui contenait trois chambres et un salon, car ils voulaient rester ensemble afin de ne pas avoir à s'aventurer dans les pièces du château pour se retrouver dans la même pièce.
Une fois que la domestique fût partie, leur promettant qu'elle leur donnerait des vêtements de rechange pour dormir, ils purent enfin enlever leurs accoutrements et retrouver leurs habits normaux.
-"Dire qu'on va devoir crever de chaud comme ça durant tout nôtre séjour..." Grimaça Erwan.
-"Ce n'est pas nôtre principal problème pour le moment," déclara Liam. "On ne va comme même pas se coltiner ce gamin pour rentrer chez nous ? De toute façon on ne pourra même pas l'emmener à nôtre époque."
-"Tu dois vraiment apprendre à te la fermer parfois Cécilia," lui reprocha Kenza.
-"Mais j'ai paniqué, c'est sorti tout seul !"
-"Bah ta langue elle ne s'actionne pas toute seule à ce que je sache ! Apprend à activer ton cerveau correctement parfois, du moins dans ton cas, je crois plutôt qu'il faut le désactiver tant il ne fonctionne pas normalement !"
Les paroles de la gardienne du Lion étaient si rudes que tous les autres en étaient bouche-bée. Elle se leva en furie et partit s'enfermer dans une des trois chambres, prenant soin de claquer la porte derrière elle.
Cécilia sentit les larmes lui monter aux yeux, elle ne pouvait pas croire que c'était sa meilleure amis qui lui avait balancé ces mots aussi rudes au visage.
-"Qu'est ce qui lui prend ?" Interrogea Sandra, complètement perdue.
-"Cécilia, s'il te plaît ne pleure pas, tu sais bien que des fois, Kenza ne sait pas contrôler ce qu'elle dit..."
Daniella tenta de lui presser l'épaule pour la réconforter mais Cécilia repoussa violemment sa main et alla s'isoler dans une autre chambre. Immédiatement après qu'elle eût fermé la porte, le groupe pût entendre ses sanglots résonner.
-"C'est tout ce qui nous manquait..." Soupira Erwan.
-"Arrête de râler !" S'énerva Sandra. "Tu peux garder tes commentaires pour toi, personne ne t'as demandé ton a..."
-"Hé ho, vous deux, ne commencez pas ! Une seule dispute à gérer ça nous suffit !" Les arrêta Maxime.
-"Je vais essayer de parler à Kenza," annonça Daniella.
-"Bon courage, tu en auras besoin..." Lui souhaita Marion.
La gardienne de la Balance se dirigea vers la porte de la chambre dans laquelle s'était enfermée sa petite sœur. Elle frappa mais ne reçut aucune réponse, alors elle se tourna vers ses amis en soufflant de désespoir, leur demandant du regard ce qu'elle devait faire.
-"Entre directement, tu sais bien à quel point elle est têtue;" lui recommanda Naïa. "Si tu attends qu'elle te permette d'entrer, tu pourrais rester là pendant des heures."
Daniella ne toqua donc point de nouveau et pénétra sans autorisation dans la chambre, fermant la porte derrière elle. Kenza était assise sur l'un des trois lits, lui tournant le dos. Mais elle n'avait pas besoin de se tourner pour savoir qui était venu la voir.
-"Daniella, laisse-moi."
-"Je ne compte pas sortir de cette pièce avant de t'avoir parlé."
-"C'est ce que tu viens de faire, alors tu peux t'en aller."
-"Kenza, je veux dire une vraie conversation;" soupira sa grande sœur, prête à abandonner d'avance. "Qu'est ce qui t'as pris de t'emporter contre Cécilia ? C'est ta meilleure amie, comment peux-tu te disputer avec elle pour une raison aussi futile ?"
-"Futile ? Mais regarde la situation dans laquelle on se trouve ! On est dans un autre monde, dont on est obligés de s'adapter aux principes et comme si ce n'était pas déjà assez, elle nous met encore plus dans les emmerdes ! Je n'en peux plus de toute cette histoire, je veux juste vivre de nouveau comme une fille normale..."
Ainsi, elle ne voyait pas vraiment leur aventure sous un œil enthousiaste. Ses paroles montraient clairement qu'elle faisait tout ça parce qu'elle y était forcée.
Pourtant, elle pouvait très bien refuser de suivre son destin et continuer sa vie comme si de rien n'était, mais elle ne l'avait pas fait. Et cela prouvait qu'elle était trop généreuse pour laisser d'autres personnes effectuer cette difficile tâche.
Mais Daniella était bien trop énervée et n'arrivait plus à voir les choses de cette manière. Au contraire, le comportement de sa sœur la décevait.
-"Comment peux-tu dire ça ? C'est égoïste de ta part ! On est tous dans le même bateau, et pourtant tes amis, eux, ne se plaignent pas !"
-"Tu ne peux pas comprendre ! Ce n'est pas toi qui as souffert pour protéger ces bracelets !"
Daniella sentit son cœur se briser en mille morceaux.
Une seule seconde avait suffi à tout chambouler.
Kenza, la bouche grande ouverte, posait sa main sur sa joue qui était devenue rouge tant la claque qui lui avait été administrée était puissante.
-"Non, je n'ai pas souffert pour protéger ces pouvoirs, mais j'ai souffert de ne pas avoir su te protéger le jour de mon anniversaire. Si je me suis engagée dans cette mission, c'est pour toi ! Je n'avais rien à gagner en demandant à obtenir des pouvoirs ! Pourtant je l'ai fait pour pouvoir veiller sur toi. Mais je commence à me demander si tu le mérites."
En colère mais surtout énormément attristée, l'aînée sortit en claquant la porte, laissant sa cadette sous le choc.
Elle repassa dans sa tête chaque parole qu'avait prononcée Daniella, et à chaque mot dont elle se remémora, une larme roula sur sa joue. Qu'est ce qu'elle voulait avoir son journal intime sur elle à ce moment pour y écrire tout ce qu'elle ressentait. Le poids des remords qu'elle avait envers elle-même était trop difficile à porter, et d'habitude, elle écrivait pour tout évacuer. Au moins, elle ne craignait pas qu'on la juge.
Cécilia l'avait aidée à ne plus écouter les personnes qui la trouvaient bizarre, qui la considéraient comme l'intello de la classe qui s'isolait toujours dans son coin. Alors comment avait-elle osé critiquer son amie pour un trait de sa personnalité alors que celle-ci avait tout fait pour l'aider à s'accepter comme elle était ?
Et puis sa sœur. La seule personne qu'elle avait eue à ses côtés pendant une longue partie de sa vie. C'était évident qu'elle l'avait profondément blessée et déçue. Comment allait-elle se rattraper et regagner de l'estime à ses yeux ?
Pour le moment, elle n'en savait rien. Elle voulait seulement continuer à pleurer pour évacuer son chagrin.
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Après le retour de Daniella dans le salon, l'ambiance s'était immédiatement tendue. Liam avait attendu que la domestique revienne leur apporter des vêtements pour sortir, quitter cette atmosphère étouffante pendant un moment.
Il observa les deux bracelets qu'il avait à la main avec inquiétude. Qu'est ce qui pouvait lui arriver s'il gardait pendant trop longtemps les pouvoirs du signe des Gémeaux ? Kenza lui avait raconté qu'en conservant le signe des Poissons quelques temps en sa possession, elle avait failli y passer. Ça l'effrayait un peu de mourir. Pas le fait de perdre l'âme, mais que ça lui arrive avant qu'ils n'aient terminé la mission.
Car au fond, il était orphelin. Il n'y avait rien qui pouvait l'attacher à ce monde. Certes, il avait rencontré les gardiens, mais il les connaissait depuis bien trop tôt. Ça ne leur ferait sûrement ni chaud ni froid s'il disparaissait.
La tentation de risquer d'activer le bracelet de Leslie le saisit. C'était dangereux, mais avouez-le; parfois on veut essayer de goûter à l'interdit. Sa raison avait beau lui rappeler que c'était bien trop imprudent, il réveilla les pouvoirs des Gémeaux presque inconsciemment. Immédiatement, il sentit une chaleur lui brûler la peau tandis qu'une forte lumière se dégageait de la broche. Le gardien du Cancer s'empressa de rompre la connexion qu'il avait établie, haletant. Il avait eu une de ces peurs.
-"Comment as-tu fait ça ?"
Mais ce n'était rien comparé à la frayeur qu'il ressentit lorsque cette voix l'interpella.
🌙〰À suivre〰🌙
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