Dédié à MeganeMJ : pour me faire pardonner du retard que j'ai sur tes fictions.

Bastille - Hangin'

[ Wal Mart Center, Miami 19 pm 39 ]

Liam n'a pas vraiment changé depuis huit mois. Il est resté le même, à part que les Lakers l'ont lâché du coup il a reprit les cours par correspondance et pour payer son loyer est désormais obligé de donner des cours aux étudiants des alentours. Tantôt en mathématique, de l'autre en marketing. Ce sont les deux matières ou il n'est pas très mauvais, alors il se base sur ça. Mais là n'est pas la question, ses dépenses sont maintenant régulées au dollars près, alors autant dire qu'il serre la ceinture. Preuve en est, son cadi n'est rempli que de pâtes et des soupes lyophilisés. Pourtant il a les yeux fixés sur une belle entrecôte qui lui fait de l'œil. Il essaye de ne pas craquer mais finalement attrape la paquet à 8 dollars les 250 grammes pour le lancer dans son cadi. Il pousse ce dernier à travers les rayons, sans vraiment comprendre pourquoi. Il devrait aller à la caisse et arrêter le massacre mais il ne peut pas, il se balade, encore et encore, toujours en évitant le rayon " discount " pour ne pas avouer sa misère.

Finalement il atterrit au rayon jeux pour enfants. Il ignore pourquoi mais il adore ce rayon, ça lui rappel de vielles choses. Très lointaine. Mais tout de même il s'en souvient, puis il tourne la tête et ses yeux rencontrent un objet qu'il pensait ne plus jamais recroiser. Un Rubik cube. Il n'y croit pas, ce genre de jeux à pourtant disparu de la circulation. Il adorait ça, il jouait à ça sur le banc, seul. Avec un petit sourire en coin, et une bouille d'ange. Il n'en reste qu'une boîte et en plus elle est en solde. Juste 18 dollars, alors que ça vaut le triple normalement. Il est conquis. Alors il se penche et tend la main mais l'objet fut dérobé par une autre main, plus petite.

- Papa papa ! J'ai trouvé le cadeau pour Lia, clame le garçonnet. Il est trop c-

Liam regarde le petit garçon et le Ciel lui tombe sur la tête. Il l'observe, alors que le bambin en à rien à faire de sa présence, il essaye de retrouver son père. Ce qui choque tant Liam c'est le physique du bambin. Deux grands yeux noisettes, une masse de cheveux lisses sur le crâne et une veste de couleur beige sur le dos. Qui rappelait bien le trench coat de monsieur le capitaine.

Zayn.

Alors Liam ne pût s'empêcher de faire ce que jamais il ne faisait normalement. L'idiot. Il attrapait brusquement le paquet de l'enfant et le tirait vers lui. Comme un gamin de cinq ans, il avait les sourcils froncés et la bouche ouverte. Mécontent. Le besoin lui avait explosé à la figure, comme un alcoolique qui reprend un verre de vin et ne s'arrête plus. Zayn lui servait de thérapie et en même temps de maladie, d'addiction.

Il s'est forcé à ne plus penser à lui, Danny a tenté de le remplacer. Mais finalement il a abandonné, il s'est résigné. Le tatoueur est encore officiellement marié avec Liam, ils se voient parfois pour régler des papiers, leur boîte aux lettres étant la même. Liam va souvent chez lui pour prendre les factures ect.. Mais il ne fait rien d'autre, le beau brun est resté une sorte d'ami qui ne cesse de lui proposer son aide. Mais Liam refuse en disant qu'il en a déjà assez fait. Finalement il n'a besoins que d'une seule chose, encore et toujours la même chose. Un stupide basketteur avec un ego surdimensionnée et des vergetures sur les hanches. Parce que oui, le métis en as, Liam l'a remarqué. Il a sourit et a trouver cela beau.

- Rend le moi ! Vilain monsieur ! Menace le petit bonhomme, Sinon.. Sinon je te met par terre ! Comme au catch !

Liam est ridicule, mais il ne s'en rend pas compte au lieu de ça il lève le paquet avec un air vainqueur sur les lèvres. Puis il s'accroupit pour être à la hauteur du petit monstre qui lui frappe les genoux.

- Non, c'est à moi, il jette l'objet dans son cadi mais le môme s'agrippe au charriot et entre à l'intérieur. Descend ! Réprimande Liam.

Il veut attraper le petit sauvage, mais une voix l'en empêche.

- Mais.. Qu'est ce qui se passe ici ?

Liam tourne la tête et rencontre les yeux clairs d'un homme blond l'opposé du monstre qui a déjà récupéré le paquet, et jeter l'entrecôte et toute les autres boîtes par terre.

- Zed ! Qu'est c-, l'homme attrape ce qui semblerai être son fils et le repose au sol. Je t'ai dit quoi ? Il attrape le menton du petit, Regarde moi. Je t'ai dit de rester à côté de papa. Et d'arrêter d'embêter les gens.

- C'est lui qui m'a embêter il m'a volé mon jouet, il pointe du doigt Liam qui fait semblant de regarder ailleurs. Il a volé l'anniversaire de Lia ! C'est un monstre !

Le petit garçon est au bord des larmes, ses deux jolies mirettes noisettes menacent de laisser couler un torrent de larme. Mais Liam s'en fiche, il veut juste le jouet. Alors il reste ici, alors que les gens qui souhaitent passer dans le rayon souffle en essayant de ne pas écraser les paquets que le dénommé Zed à mis par terre. Il observe la scène, et surtout le père qui est l'opposé de son fils. Le
blond lève enfin les yeux après avoir chuchoté quelques trucs à l'oreille de son fils qui a maintenant un grand sourire, et les yeux qui pétillent.

- Vous êtes son père ? Demande bêtement Liam.

- Oui, sourit le père. Je suis désolé pour le paquet, il voulait vraiment faire plaisir à sa sœur.

- Vous lui ressemblez pas, crache Liam complètement froid.

- Oui, on me le dit souvent, le père se gratte la nuque, mal à l'aise alors que le petit ramasse le désordre qu'il a semé. Mais c'est vraiment mon fils, j'ai fait les test, il sourit encore et aide son fils. Je suis bien le père. Il a juste tout pris de sa mère, elle est pakistanaise.

Liam ouvre la bouche et détourne le regard, comme pour éviter à ses pensées de se tourner vers l'objet de ses désirs. Zayn aussi est pakistanais.

- Tout s'explique se radoucit Liam, fixant maintenant le bambin et le jeune père.

- Excusez encore mon petit monstre, et au plaisir, s'écarte le blond.

Liam se tourne alors et regarde son cadi complètement plein, il s'apprête à partir de son côté quand il sent un pincement au niveau de ses mollets. Il se retourne brusquement et le petit garçon est encore là.

- Heureusement que papa est là, dans mon monde à moi je t'aurai déjà tué. Comme Batman avec Joker.

Liam s'accroupi et sourit de toute ses dents.

- Oh que non mon petit bonhomme, moi j'ai un super héros qui volera a mon secours.

Le petit boude et tourne la tête en entendant son père crier son prénom. Mais il est intéressé alors il met les deux mains sur ses petites hanches et demande :

- Ah ouai ? Il est soudainement très concentré, il s'appelle comment ? Capitaine nul ?

- Non, Liam s'approche et chuchote, Zayn, c'est SuperZayn.

Le petit garçon n'a pas le temps de répondre, il a déjà décampé parce que son père semble énervé - il l'appelait déjà depuis trois minutes -. Et Liam retrouve un petit sourire niais, finalement il le perd devant la caissière qui lui demande 88 dollars.

[ Appartement Zarry, Miami Est, 20 pm 00 ]

- Comment ça tu rentres pas ? (...) Combien de fois va falloir que je te répète que je m'en tape de ta vie Harry. Je te demandais parce que c'est la dèche dans le frigo et c'était ton tour de faire à bouffer ce soir. (.. ) Si seulement il en restait. Il y en as pas, puisque j'ai pas bouffer ici à midi (... ) Ouai c'est ça. (..) Vas y je te laisse espèce de traitre, va bouffer des plats à 100 dollars, Zayn raccroche et jette le téléphone sur le sofa d'en face.

Il vient d'avoir une conversation téléphonique avec Harry, et autant vous dire qu'elle n'est pas super joyeuse. C'est jeudi, et le jeudi c'est Harry qui cuisine, pas Zayn. Alors le métis à les boules et il n'aime pas qu'on change ses habitudes. En plus de ça, son bandage lui fait mal. Quelle idée de l'enlever aussi ? Il s'est calmé concernant l'inscription sur sa peau, de une parce qu'il s'est rendu compte que la feuille qu'il a tendu à Niall contenait la phrase qu'il voulait marqué mais qu'au verso il avait véritablement calligraphiée Ziam.

Il s'en souvient, c'était au début, quand il allait mal et qu'il se cachait sous ses draps pour se parler à lui même. Il a couché cette inscription un soir, sur une feuille qui traînait, juste pour se rappeler, se souvenir ou alors oublier que Liam était sûrement au chaud dans les bras de Danny. Et comme un con, il a également noté la vraie phrase au dos, c'était ce matin. A la va vite, il a trouvé la feuille dans le tiroir de sa table de chevet et il a inscrit ces mots.

Il ne se voit pas revenir en arrière, se plaindre auprès de Niall, alors qu'à la base c'est lui qui a fauté. Puis Harry le saurait, et il se moquerait. Alors Zayn a choisit de garder le tatouage et il le couvrirait le temps qu'il faudra jusqu'à que sa cicatrise assez pour qu'il aille chez un dermatologue et que ce dernier fasse le nécessaire pour enlever cette bêtise de sa peau. Tout problème à sa solution. Par contre, là il en a un autre.

- Putain, jure t'il en pressant son ventre qui gargouille.

Il a faim. Extrêmement faim, et il ne peut pas rester comme ça. Alors il soupire, prend son courage à deux mains attrape sa veste et sa carte et file au Wal Mart le plus proche et surtout le moins chère. Il n'a pas le permis. Il l'a passé huit fois sans l'avoir. Alors il s'est abonné au bus et au Metro et finalement il y arrive très bien comme ça. D'ailleurs il a mis vingt minutes pour arriver devant la bâtisse du fameux supermarché discount et ouvert 24 heures sur 24 et sept jour sur sept. Il soupire en passant le portillon de sécurité puis se dirige dans son rayon.

Celui du surgelé, attrape la première pizza qu'il trouve sous la main - ou plutôt la moins chère et se dirige vers une caisse. Elle est vide, l'autre bondée.

- C'est fermée monsieur, veuillez passé vers ma collège.

Zayn claque sa langue contre son palet et se place finalement tout au bout d'une queue immense. C'est simple, il y a deux caisses, dont une fermée, il est vingt heure et demi, les gens ont faim. C'est la cohue. Il a sa boîte dans sa main droite et remue de la gauche dans sa poche de trench noire sa carte et les clefs de l'appartement. Il n'a même pas prit son téléphone pour pouvoir inspecter l'heure.

Il n'est pas distrait par la musique et chaque secondes qui passent, il se penche sur le côté pour regarder si le cadi remplie du vieux monsieur devant lui avance. Mais ce n'est pas le cas.

- Mais virez le, il y en a qui sont pressé, clame une voix devant lui.

Il ne comprend pas bien, alors fronce ses sourcils et lisse son T shirt blanc ou est inscrit " Bastille " en gros. Il aime ce groupe.

- Ils ont raison, mettez le de côté, il a pas assez il a pas assez point.

Zayn essaye de prendre sur lui. Il tape sa cuisse en même temps que le rythme de la musique, compte les pellicules qui sont accroché au pull en laine marron du client devant lui. Mais rien y fait ça n'avance pas. Alors il demande pardon, se fraye un chemin entre les gens, sans aucune gêne. Il fait face aux soupirs et à deux petites vieilles qui essayent de lui bloquer le passages avec leurs chariots, mais il arrive au niveau du tapis roulant et se penche une dernière fois avant de rencontrer un visage tendu et gêné et un cadi remplie de cochonnerie.

- Monsieur, je vous le répète une dernière fois. Ca ne sert à rien de repasser votre carte, ça n'est pas passé les trois premières fois, ce n'est pas au bout de la quatrième que ça passera, la caissière rondouillarde et agacé lui tend sa carte.

Zayn a les yeux qui explorent. Il a les prunelles noisettes en total perdition. Son regard fond sur lui, comme jamais il ne l'a fait. Il est là. Il bloque une caisse depuis bien dix minutes. Il a acheté de la viande de luxe et un jouet pour enfant, mais pourtant Zayn n'a jamais été aussi content de le retrouvé. Il a maigris, Zayn le sait, c'est le pantalon taille S de Liam qui lui dit. Puis, depuis quand il met des jeans déchirées comme ça ? Son pull en laine bleu baille, et la chemise dessous est mal repassé, on peut le voir juste à son col. Zayn trouve qu'il a trop maigris, mais il aime son visage creusé ainsi, il adore sa nouvelle coiffure, plus prononcé. Et les bagues qu'il a sur les doigts. Ça doit être la Dannytouch'.

Le métis bug littéralement, il est là, tout penaud et n'a plus faim du tout. Ou alors juste de Liam, instinctivement il passe les deux dernières clientes devant lui, non sans mal et tombe devant lui. Il peut aisément lire dans ses yeux l'étonnement, la surprise, la peur. Zayn a le ventre qui se tord de douleur. Il n'a jamais imaginé des retrouvailles aussi pourries, de toutes façon il n'en a pas imaginé du tout. Pourtant, il sait au fond de lui que Liam ne vas pas réagir, alors il entreprend.

- Liam ? Murmure Zayn

Liam tourne la tête une fois puis deux sur le côté. Il est simplement troublé pourtant les espoirs de Zayn se brisent, l'anglais attrape sa carte bleue des mains de la caissière et fuis comme une andouille.

Oui, Liam Payne s'est retourné froidement et a poussé le charriot sur le côté. Il a remercié la caissière, et finalement les portes du magasin l'ont aspiré. Liam James Payne s'est enfui, laissant l'espoir et Zayn Malik, seuls.

QUESTIONS & INFORMATION :

Je suis impardonnable je le sais. Désolé pour celles qui attendaient des retrouvailles sous l'oreiller. Je voulais de la banalité.

La réaction de Zayn et celle de Liam est elle justifiée ? Le tatouage et la bêtise de Zayn ?