Trois semaines après

"Il faut bien comprendre que l'art n'existe que s'il prolonge un cri, un rire ou une plainte"

- Jean Cocteau

"L'art est fait pour troublé"

- George Braque

•••

Zeus observais le portail de l'école comme beaucoup d'autres étudiants. Il avait été changé. Une dernière année avait présenté un projet pour modifié le portail de l'école et celle-ci l'avait autorisé et surtout financé. Enfaite l'école avait surtout payé les matériaux puisque le groupe d'élèves qui avait réalisé le portail avait utilisé les outils de l'école.

Le portail se divisais en deux parties, le battant gauche et le battant droit. L'un était très classique, presque princier avec  ses courbes et austère par son côté formel, l'autre en était tout le contraire. Si le premier était une base qu'on avait ensuite décoré et légèrement modifié, celui de droite n'était qu'un assemblage de ferraille sans réelle forme et parsemé d'aération.

Si vous regardiez un battant en cachant l'autre, cela donnais à l'école un tout autre point de vue que si vous aviez regardé le battant d'à côté. À la vue d'un travail si abouti et travaillé, le ventre de Zeus se tordit. Avait-il eut raison d'improviser comme il l'a fait ? Seul l'avenir, si très proche soit-il, pouvait répondre à cette question. Mais il n'était pas le seul à se la poser.

Le récit de son examen avait rapidement fait le tour du bâtiment. Surtout grâce à Eucalyptus la jeune photographe, qui avait adoré l'œuvre de Zeus. Il y avait même des paris, des simples et des plus risqués. Sans le vouloir Zeus avait un peu lancé une mode, il ne le savais pas encore mais parier sur la réussite ou non, sur les notes, etc... des dernières années, allait devenir une véritable tradition à BB.

Mais ce qui rendait le plus heureux Zeus c'était que, maintenant qu'une partie du stress de l'examen était passé, Poète et lui s'étaient réconciliés. Jamais il ne s'était senti aussi seul que sans son meilleur ami. Ils s'étaient chacun excuser à l'autre, même si c'est Poète qui avait fait le premier pas. Zeus était beaucoup trop borné pour cela.

•••

Les rayons brûlant du soleil s'écrasaient sur le mur de l'école, celui que longeait Zeus. Il trainait les pieds, essayant d'arrêter le grand-huit que prenaient ses intestins. Les paris n'avait rien arrangé, depuis son entrée dans le bâtiment plusieurs personnes lui avait encore rappelé que leurs argents étaient en jeu et ça avait suffi à ébranler le reste de confiance en soi qu'il lui restais. Maintenant Zeus hésité à aller voir les résultats ou à s'enfuir chez lui et demander à Poète sa note, il devrait la savoir puisqu'il gérait la plupart des paris. Mais le sort avait décidé qu'il ne ferait ni l'un ni l'autre.

- Zeus ! J'en étais certaine. Je suis très contente pour toi.

C'était Eucalyptus, qui sautais à présent devant lui, en s'exclamant.

- Sûre de quoi ?
- Tu n'as pas vu les résultats ?

Lorsque les paroles de la jeune fille pénétrèrent complètement dans son cerveau, ses yeux s'agrandirent.

- J'ai eu combien, Calyps ?
- Tu as eu A, ça disait euh... Un savant mélange de liberté sans euh... contrainte de la structure. Bravo... Je crois.

D'un coup ses boyaux se décrispèrent, il n'avait jamais espérer autant. Par contre il n'allait pas crier : "Je suis le maître des dieux !" ou commencer une danse de la joie. Non, Zeus, lui il sourit juste. Il repensa au commentaire. C'était une jolie phrase... "[...] sans la contrainte de la structure." Mais qu'est-ce que c'est la liberté en savant mélange dans la contrainte de la structure ?

Et c'est là que Zeus compris. Et c'est là que Zeus grandit. Qu'est-ce que c'est ? C'est la vie.

- La vie ou liberté en savant mélange dans la contrainte de la structure, dit Zeus.
- Pardon ?

Soudain il se rendit compte que Eucalyptus était toujours là.

- Rien, c'est rien. Merci beaucoup de m'avoir informé, euh... Je dois aller faire quelques choses. En... revoir.

Il quitta la jeune fille et courra vers la porte du couloir. Blaise. Il devait trouvé Blaise. Son amie avait rassemblé au fil de sa scolarité au moins un tiers des clefs du bâtiment et avait créé une sorte de passe-partout. Si Zeus voulais s'introduire dans la salle de classe 213, il allait avoir besoin de Blaise et surtout de ses clefs. Il venait enfin de trouver sa marque : "La vie ou liberté en savant mélange dans la contrainte de la structure."

Au détour d'un couloir, Zeus tomba nez à nez avec le professeur de sculpture, M.Donm. Le garçon voulu le contourner.

- Oh M.Shuzl. Comment allez-vous ? Content de votre note ?
- Euh... Oui, monsieur, très content.
- Je dois dire que vous m'avez surpris.

Zeus compris que le professeur voulais lui parlé.

- Ah, pourquoi ?
- Mmm... Enfin euh... Vous n'avez jamais été un élève très spectaculaire, barbouilla M.Donm.
- C'est vrai. J'ai toujours trop suivi les consignes.
- Oui. Mais je dois avoué que votre présentation était certes un peu arrogante mais surtout très intéressant et excellemment instruite.

Les joues du garçon s'empourprèrent.

- Merci, Monsieur.
- Vous avez surpris, d'une manière plutôt positive, les juristes, Zeus. Si je puis reprendre votre concept d'expliquer par citation, je choisirais celle-là, de Jean Cocteau : "Il faut bien comprendre que l'art n'existe que s'il prolonge un cri, un rire ou une plainte".

Un léger sourire s'installa sur les lèvres fines de Zeus.

- Ou plus simplement, monsieur : "L'art est fait pour troublé" de George Braque.

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