Au moment même

"Je ne cherche pas, je trouve"

- Pablo Picasso

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Une odeur de transpiration planait dans le couloir. Celui-ci n'avait jamais été autant bruyant. Ici et là, des étudiants confirmait certains détails, leurs travailles sous le bras. D'autres essayait des techniques pour moins stresser, comme sautiller sur place en secouant la tête. Et il y avait Zeus. Appuyé, nonchalant et seul, contre un mur, il observait l'énergie fauve de son environnement. 'Nast - alias Anastasia - par exemple qui essayait de calmer sa copine, les mains sur ses joues.

Poète apparue au bout du couloir. Il n'avait rien à faire ici puisque pour les musiciens passaient leur examen seulement dans deux jours. Le garçon frappa à LA porte et y entra quand il y fut autorisé. Lorsqu'il ressortit de la pièce, il avait les mains vides. Zeus devina qui avait dû amener un document pour les examinateurs.

Son ami ne lui lança même pas un regard et repartit. Poète ne voulais plus parler de l'examen avec lui depuis quelques jours. Enfaite il ne lui parlais presque plus du tout au bout de sa quatrième tentative pour convaincre son amis de "tomber malade" le jour de l'examen à fin pour pouvoir préparer un projet un peu mieux... travaillé. Mais Zeus était bien décidé d'utiliser la liberté qu'on lui avait, pour une fois, donné.

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Avec un nom comme Schuzl, Zeus était sûr de passer vers la fin, et plus-tard dans la journée ceci se confirma, mais contrairement à ses camarades il préféra attendre dans le couloir. Il aimait observer son environnement mais il fut soulagé quand se fut son tour.

On avait enlevé la plupart des bureau pour aménager la salle de classe en salle d'examen. Seul trois avait été gardé, ils trônaient fièrement, côte à côte un peu vers le fond de la salle. Assis derrière eux, se tenait deux professeurs d'art et un artiste extérieure à l'école. Presque cacher dans l'obscurité d'un coin, une jeune fille aux fins cheveux noir, prenait des clichés de l'examen. Les carreaux du couloir avaient là aussi envahit le sol et sur le mur face aux juristes, s'étalait un tableau blanc. Une table avait été placé à ses côtés pour que les étudiants puissent utilisé le projecteur.

- Zeus Schuzl, bonjour, commença la professeure Embelme au traits tirés par l'âge et la fatigue. Il y a encore beaucoup d'élèves après vous donc je vous prierais de commencer immédiatement.

- Vous n'avez pas de support ? questionna le juriste le plus à gauche.

Zeus balaya la salle du regard. Celui-ci se posa sur une assiette en plastic posé sur les bureaux des juristes, où il se trouvait, pendant un temps, quelques biscuits. Il s'avança vers cette assiette, en surmontant la boule qui logeait en son ventre.

- Puis-je vous emprunter ceci ?

Les juristes, déconcertés, le laissèrent prendre l'assiette vide. Il se dirigea, après un autre tour d'horizon, vers une chaise vide abandonné contre un mur. Il l'a plaça au centre de la pièce, et s'assis dessus. Puis Zeus se mit à fixer un point imaginaire.

Un murmure traversa la salle mais le garçon ne se sortit pas pour autant de sa réflexion. La jeune photographe compris que ce projet sans support demandais du coup beaucoup plus de photos pour ne pas qu'il se noie dans le passé, pour qu'il laisse une trace dans le présent et dans l'avenir.

- Euh... Zeus vous n'êtes pas entrain de faire la fasse de recherche, maintenant, si ?
Vous n'êtes, quand même, pas venu les mains dans les poches ? questionna le professeur de peinture.

- Pablo Picasso a dit un jour : "Je ne cherche pas, je trouve." répondit sans répondre, Zeus.

Les juristes lâchèrent un rire ou une légère exclamation, mais il ne s'en formalisa pas.
Zeus avait commencé à fouiller dans ses poches où il aimait stoker des petits trucs sans grande importance. Il y sortie un caillou tout lisse, un crayon brisé en deux, une petite boîte d'allumettes, un morceau de papier plié en quatre, un bouton de chemise vert et un médiateur de guitare. Après avoir longuement examiné, ses objects, il les rangea tous sauf un. La petite boîte d'allumettes.

Doucement, il en sortie une et l'alluma d'un mouvement devenu parfait par la pratique. La flamme se reflétait dans les yeux du presque dieu, tandis qu'elle brûlait le bois clair de son corps, se tuant elle-même inconsciemment. Mais Zeus souffla la flamme avant la fin et il posa l'allumette en grande partie noir dans l'assiette de plastic. Puis il recommença soufflant un peu plus tôt à chaque fois. Parfois il se ratais, alors il la posais à ses pied, par terre.

Enfin Zeus arriva à la fin, à l'allumette qu'il n'allumera pas. Il l'observa un moment. Contrairement à la plupart des allumettes, celle-ci avait sa pointe non pas rouge mais jaune. Zeus sourit. Il se rappelait qui lui avait offert cette petite boîte. Il l'appellera en sortant de cette salle, se promis-t-il à lui même.

Le jeune homme déposa la dernière allumettes à côté de ses semblables. Placé ainsi, les marques du feu faisait un dégradé, de la moins grande à la plus grande, représentant la vie et surtout la destruction d'une allumette.

Il se leva de sa chaise et donna l'assiette aux juristes qui arquaient tellement les sourcils qu'on pouvait se demandé s'ils n'allaient pas disparaître dans la chevelure de leur porteur. Zeus n'expliqua rien de son œuvre, si ce n'est cette phrase :

- La vie vue par un adolescent.

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