J'étais dans un sommeil profond, blotti contre quelque chose de doux et de chaud. Je me sens comme dans un cocon de bonheur, c'est vraiment agréable... Le quelque chose remua un peu et je senti qu'il m'enveloppa, augmentant ma dose de bien-être en cet instant présent, avant de sentir une douce pression sur mon front qui me fit sourire malgré moi. J'ai bien envie de rester comme ça une heure, ou deux... Voire une journée complète... J'entendis quelques légers mots chuchoté à l'oreiller, comme un « réveil toi mon amour » ou un « je t'aime » qui me convainc de garder les yeux clos. Mais ce serait trop beau, bien évidemment ma meilleure amie de toujours ayant décidé de remplacer mon réveil durant ces vacances se manifesta comme à peu près tous les matins :

-KRIEEEEEEK !!

-AAAAAH !!

Je me réveillais en sursaut, comme si la bulle avait été éclatée, et découvrit Fukano plié en deux de rire à mes côtés tandis que j'envoyais littéralement mon oreiller à travers la fenêtre pour la faire taire. Il va falloir que je descende le chercher mais tant pis, il faut pas me réveiller comme ça enfin ! C'est inhumain ! Je me tournai vers l'idiot qui me sert de copain et commençai à râler dès le matin :

-C'est pas drôle, elle est toujours là pour me réveiller celle-là ! Je te jure que si je l'attrape... Et je suis sûr que t'es son complice toi à rire comme une baleine !

Comme simple réponse, j'eus un autre éclat de rire encore plus fort qui me décida à lui envoyer l'un des coussins dans la tête. Le rouquin prit à son tour son oreiller et commença alors une bataille de polochon, team oreiller contre team coussin (Nda : Je suis #TeamOreiller XD) où nous riions tous deux aux éclats dans mon lit qui se solda par ma victoire écrasante. La couette était complètement par terre et quelques plumes provenant probablement d'un de mes coussins finissaient de retomber au sol. Nous étions tout deux haletants, les cheveux en bataille et un grand sourire jusqu'aux oreilles, et je dois dire que je le trouve vraiment attirant comme ça. Je le tirai hors du lit pour qu'on puisse descendre prendre le petit déjeuné, profitant pour l'embrasser passionnément au passage, puis tout à coup, alors que nous venions de passer la porte de la chambre, Fuka redressa la tête, les yeux ronds exorbités et l'air soudainement très sérieux. Ensuite, d'une lenteur exceptionnelle, son sourire se retraça, trahissant une joie incontrôlée et incontrôlable. Je ne l'avais jamais vu comme ça et, alors que je passais ma main devant ses yeux pour le sortir de sa transe, il m'attrapa les poignets et s'écria :

-Il est réveillé !! Je l'ai entendu il est réveillé !!

Je ne mis pas cinq secondes à comprendre de quoi il voulait parler, bien que je ne sache pas comment il a fait pour le savoir. On parti tout de suite nous préparer avant de descendre prendre un petit déj' à emporter, nous étions trop presser pour manger sur place. Ma mère nous avait regardé d'un air plutôt surprit et sceptique mais je nous avais inventé une excuse en quatrième vitesse.

-Son oncle nous avait donné rendez-vous chez lui, expliquais-je en prenant un petit pain et deux croissants. Apparemment, il a un truc incroyable à nous montrer et on a hâte de voir ce que c'est !

Elle leva les yeux au ciel avec un sourire et nous prépara rapidement deux chocolats chauds pour boire sur la route avant de nous souhaiter bonne journée auquel nous répondions d'un signe de la main rapide.

Sur la route, on fit tout de même attention à ne rien faire tomber en mangeant les viennoiseries moelleuses et en buvant ce délicieux breuvage qu'est le chocolat. Alors qu'on arrivait sur le port, notre repas terminé excepté un croissant qu'il me restait, Fuka me dit doucement :

-Avec cette bataille de ce matin, j'ai oublié de te dire à quel point tu étais adorable quand tu dormais... T'étais blotti en boule contre moi, c'était juste trop mignon !

Il le fait exprès pour me gêner ? Parce que c'est réussi : j'étais complètement rouge et tentais vainement de me cacher en terminant ma viennoiserie, m'attirant un léger rire. Je finis par marmonner un « s'pèce d'imbécile » suivit de, chuchoté à l'oreille :

-C'est pour ça que je t'aime...

Je lui donnais un chaste baiser puis continuais ma route, laissant un Fukano surprit et gêné qui se hâta de me rattraper. Vous l'avez comprit, ça se termina en course à qui arrivera le premier au Black Jack -le bar hein, pas le bateau-. Bien évidemment, il gagna, sûrement boosté par l'excitation de revoir son ami après tant de temps, ce qui est facilement compréhensible. Il enfonça presque la porte de derrière, moi courant comme un idiot à sa suite, et je pus voir deux paires d'yeux nous regarder. Deux paires oui, la troisième paire regardait le plafond, l'air encore un peu perdu. Je retiens le rouquin avant qu'il ne se décide à lui bondir dessus pour lui faire un câlin tandis que Jack se levait et que Bboy retournait ses yeux vers le nouvel éveillé. J'avais cependant pus remarquer son léger sourire qui avait reprit sa place sur son visage, et cela me fait grandement plaisir.

-Eh bien, vous arriver pile à temps, s'écria Jack en venant à notre rencontre. Il vient à peine de se réveiller !

-Je sais, déclara Fuka en regardant son ami. Depuis toujours, en se réveillant, il émet inconsciemment un ultra-son d'une fréquence précise. Alors j'ai appris à le reconnaître pour savoir quand nous pouvions jouer, et là je l'ai aussi entendu. C'est pour ça qu'on est là...

Je m'immisçais dans la conversation et reprochais d'un air rieur à mon rouquin :

-Tu nous as quand même tiré du lit et faillis faire rater le petit déjeuner !

-Vous avez passé la nuit ensemble ? S'étonna son oncle.

Comment expliquer la gène du moment... L'un regardait ailleurs tandis que l'autre avait baissé la tête en se grattant l'arrière du crâne, tous les deux légèrement rouge. C'est très embarrassant comme situation tout de même, bien qu'en soi il n'y ait pas lieu. Un léger rire nous fit tourner la tête vers le noiraud, qui à présent nous regardait, et ce dernier déclara :

-Vous n'avez pas à avoir honte, je n'étais même pas étonné personnellement. Après tout, n'est-il pas normal de passer le plus de temps possible avec la personne que l'on aime ?

Ce qui m'interpella le plus, après son ton calme et doux, ce fut ses paroles en elles-mêmes. Le traumatisme causé par la semi-mort de son coup de foudre l'aurait alors rendu plus posé ? Et puis les nombreuses nuits passées en compagnie de son bel endormi semblent aussi avoir créé un lien fort entre eux deux. Il me tarde de voir Azenet complètement rétabli pour pouvoir constater tous les changements de notre ami ainsi que leur relation qui promet d'être très ambiguë au vu de leur caractère respectif.

~Bijour bijour !! Non non, vous ne rêvez pas, ceci est bien un chapitre ! Presque un mois après la sortie du précédent, je sais, mais mes journées sont très très chargées et donc j'ai peu de temps pour écrire... Une autre raison, c'est que je commence à me lasser des fanfic's, alors j'écris beaucoup de futures histoires :3 Ne vous inquiétez pas, je n'arrêterai aucune histoire sans avoir de raisons valables ! Cette histoire continue, le Aynet continue aussi (j'ai d'ailleurs quelques chapitres d'écrits à présents), la collab' Siphagiel continue ('faut que je m'y remette d'ailleurs !) mais mes autres histoires ne seront plus des fanfictions. Enfin, faudrait que j'arrête de parler sinon on ne finira jamais XD Tchuss !~

P.S. : J'avais envie de vous embêter avec une énigme, mais ce serait sadique de ma part :3