Chapitre 20

Une fois dans la cuisine, j'ouvris le frigo sans réelle envie -à part celle de me nourrir- puis regardais ce qu'il s'y trouvait de bon et surtout en quelle quantité. J'ai mal, et quand je suis malheureux j'ai faim... Comment ça je mange toujours comme quatre d'habitude ? C'est pas vrai d'abord, j'ai juste un grand appétit, je suis en pleine croissance moi ! Enfin, je sortais un paquet de pâte et deux steaks hachés du réfrigérateur ainsi qu'une barquette de carottes, ça devrait suffire pour combler ma dent creuse. Je mis de l'eau à bouillir dans une casserole et fit chauffer une poêle sur la plaque d'à côté. En attendant, je commençais à manger les carottes râpées en essayant de noyer mes soucis dans leur jus mêlé à celui du citron, mais apparemment ça a l'air tout aussi efficace que l'alcool -même si je doute que ce dernier soit aussi bon. Des ploc ploc se firent entendre depuis la casserole, signe qu'il était temps de faire chauffer les pâtes. Enfin !! J'étais en train de mourir de faim avec ses simples carottes, bien qu'elles soient délicieuses. Je vidais près de la moitié du paquet dans la casserole, faisant s'arrêter les gesticules des petites bulles d'air qui s'affairèrent à préparer une cuisson Al-Dente, celle que je préfère. Puis, alors que les féculents étaient presque prêt, je mis mes steaks à la poêle avec un petit morceau de beurre pour dire de donner un peu plus de goût -toujours mettre du beurre pour faire une bonne cuisine. (Nda : conseil de nordiste x) )

Une fois tout ça terminé, je déversais mon repas dans une assiette et mangeais en repensant aux événements de ces derniers jours. J'en ai parcouru du chemin depuis que je l'ai rencontré par hasard ce matin-là...

Je l'ai bousculé, puis l'ai aidé... En y repensant, je me demande bien comment il a pu sortir du bateau sans problème quand on sait ce qu'il se passait à l'intérieur. Le lendemain, je lui ai sauvé la vie complètement par hasard alors que je m'entraînais avec Bboy... Il a vraiment eu de la chance sur ce coup-là, à un battement d'aile de papillon près il mourrait seul dans l'eau glacé jusqu'à ce quelqu'un trouve et récupère son cadavre rongé par le sel quelques jours plus tard avant de le déposer à la morgue. Brr... Rien que d'y penser, j'en ai des frissons...

Que s'est-il passé ensuite ? Ah oui, avec Bboy, on s'est juré de l'aider à rentrer chez lui à cause de son amnésie... Ah ! si on avait su... On ne l'aurai jamais reconduit chez lui en connaissance de cause, on l'aurai juste accueilli chez nous et après... Après on aurait dû partir, je l'aurai laissé sur l'île en compagnie du génie... Peut-être les scientifiques l'aurait retrouvé, peut-être qu'il serait attaché et utilisé au-dessus de ses forces vitales pour ces expériences...

Puis, j'ai fait le mur pour la première fois de ma vie pour le retrouver alors qu'on venait de déclarer notre amour réciproque jusqu'à ce que j'apprenne qu'il venait de se faire enlever... N'empêche, heureusement que j'avais vu le bateau le premier jour sinon il serait sûrement encore là-bas en train de subir je-ne-sais-quelle horreur et on aurait peut-être rédigé des avis de recherches sur sa disparition « soudaine et mystérieuse »...

Nous avons rencontré Aze en cherchant Fuka. Enfin, c'est plutôt lui qui nous a trouvé quand on s'est introduit non-clandestinement sur le navire -bah oui, on avait les clés. Il nous a expliqué le risque planant sur notre ami commun et nous a guidé dans le sous-sol secret. Nous avons eu de la chance qu'il soit de notre côté... Il aurait pu nous attirer dans un piège pour ensuite nous livrer à la police qui n'aurait pas cru notre histoire. Qui sait dans quel pétrin on serait actuellement...

Puis il y a eu le retournement de situation avec la découverte de la véritable identité de Seb', qui était l'oncle de notre ancien amnésique. Il nous a ensuite dit tout ce qu'il savait. Encore une fois, heureusement qu'il était avec nous et qu'il n'était pas aussi cupide et malveillant que les autres scientifiques !! Sans lui, Aze serait déjà mort... D'ailleurs, je ne dois pas oublier de le rejoindre en fin de journée afin de voir comment il va.

On en arrive à la dispute... Si j'avais été moins maladroit dans mes paroles pour l'arrêter, il serait à mes côtés en ce moment même et je ne m'inquiéterai pas de savoir où il se trouve à cet instant précis. Mais si je n'avais rien dit, cet homme serai mort... Certes, il n'y a pas plus horrible comme personne, mais nulle ne mérite de mourir selon moi. Qu'aurait-on fait avec le cadavre ? L'aurait-on jeté à la mer ? Laissé sur la plage en attendant que quelqu'un le découvre ? Et auraient-ils pu remonter la piste jusqu'à Fuka puis l'interroger ? Ses réponses auraient-elles eu comme conséquence de l'étudier plus qu'actuellement ou l'auraient-elles envoyer en hôpital psychiatrique ? Jamais je ne pourrait savoir dans notre espace temps actuel... Peut-être que, autre part, dans d'autre univers spatio-temporel, d'autres Zerator ont la réponse à certaines questions mais s'en posent d'autres auxquelles je pourrait répondre...

Il faudrait parfois que j'arrête de réfléchir en mangeant, mon deuxième steak est froid ! Heureusement que j'avais finis mes pâtes... Je mis mes restes dans une boîte plastique d'une marque commençant par « T » très connue dans le... milieu... des boîtes en plastiques... (Nda : je résisterai au placement de produit !!)

Après avoir débarrassé la table et bu deux verres d'eau supplémentaire en mangeant un yaourt au chocolat, je montais dans ma chambre aux murs bleu pâles, grimpais sur mon lit drapé de gris clair et regardais par la fenêtre, rendue légèrement opaque dans les coins à cause de la poussière, qui se trouvait juste au-dessus de celui-ci en réfléchissant profondément aux endroits les plus judicieux pour commencer à rechercher celui qui est cher à mon cœur et mon âme. Le problème, c'est que l'île est grande, très grande pour une simple personne à pied comme moi, et que je ne sais pas où il pourrait être. Après tout, je ne connais pas vraiment ses habitudes ici, je ne sais pas où il aime aller dans tel ou tel moment...

Soudain, alors que j'étais perdu dans mes réflexions, un grand cri strident très familier me fit tomber à la renverse, me ramenant vite-fait bien-fait à la réalité. La mouette-réveil se tenait là, sur le rebord de ma fenêtre. Je m'apprêtais à lever le bras pour la chasser quand un détail attira mon attention. Je n'avais pas remarqué, mais son cri n'était pas le même que la dernière fois, il semblait plus indigné. La cause ? Les plumes de sa queue étaient complètement roussies... Comment cela a-t-il pu arrivé ? Tout à coup, je vis du coin de l'œil un panache de fumée s'élever dans le ciel. Je me penchais brusquement par la fenêtre et constatais avec effroi que la forêt de l'île était en train de partir en fumée et que l'énorme nuage de cendre augmentait à chaque seconde... Oh non, Fukano !! 

~Alors... Je tiens à vous prévenir, on approche de la fin de l'histoire... Je pense que tout le monde -ou presque- a compris ce qui allait se passer, non ? Bref, à samedi prochain pour l'avant-dernier chapitre :)~

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