Je devais garder ce chapitre en réserve car il est grand, mais bon je suis gentille je le poste maintenant ;)

Alexander mordillait son stylo, il ne comprenait pas le cours de science, il utilisait donc son temps à réfléchir à la réalisation de son idée : Zendaya pourrait-elle concourir sans lui ? Si oui, il avait tenté d'imaginer plusieurs manière d'y arriver, et si non, il lui faudrait tout abandonner... ou bien se rétablir dès le lendemain pour reprendre l'entraînement.

En partant du principe qu'aucune compétition sans cavalier n'existait, deux options s'offraient à l'Américain. La plus réalisable serait de confier Zendaya à Côme, qui l'avait déjà approché assez près, et qui, avec un temps d'apprivoisement, parviendrait sûrement à la monter. La suite serait bien plus simple en raison du niveau du petit garçon.
Mais plus Alexander réfléchissait, et plus il se décourageait... Est-ce qu'au moins ce qu'il faisait servait à quelque chose ? Il n'en était pas sûr... Car les compétitions sensées attirer des sponsors feraient perdre énormément d'argent à Mr Auriac, rien que le coût d'inscription à chacune d'elles finirait d'endetter le pauvre éleveur.  Et Zendaya était tout sauf coopérative ! A supposer qu'il arrive un jour à la faire sauter sans se casser le bras au passage, il faudrait qu'elle accepte de le faire en concours, entourée d'une foule, et après avoir fait un fatiguant trajet en van.

Je deviens fou, songea Alexander, je ne pense plus qu'à ça alors que je ne pourrai pas empêcher le départ de Zendaya ! Si je veux vraiment la garder, autant l'acheter et ne pas me fatiguer à courir après un remboursement de dettes dont je ne connais même pas la somme !
Pour se changer les idées, il ébouriffa ses cheveux, ce réflexe qu'il n'avait pas eu depuis un bout de temps le rassura : il était toujours un peu le même depuis qu'il avait quitté son pays. L'évocation de l'Amérique fit serrer son cœur, il pensait à tout ce qu'il avait dû abandonner là bas, à commencer par son habitude de faire du skate, qu'il avait échangé avec l'équitation. Mais ce qui le blessait toujours, était Lucy, qu'il commençait à remplacer malgré les promesses qu'il lui avait faites.
Et c'est pour ça qu'elle m'a quitté ! Elle pensait que notre couple ne survivrait pas à la distance, elle savait que je trouverait quelqu'un d'autre. pesta-t'il intérieurement
Puis il réfléchit, mordillant son stylo, une mèche devant les yeux :
Mais si elle ne m'avait pas plaqué, puis ignoré pendant des semaines par message, je ne me serai pas attaché à Juliette. Et puis je ne sors même pas avec elle... je l'aime bien, c'est tout !

Un son strident le tira de ses pensées, c'était la sonnerie, la dernière de la journée ! Mais c'était l'heure de rejoindre Juliette, et après avoir pensé à Lucy tout un cours de science, Alexander s'en voulu un peu d'avoir accepté ce rendez-vous.

  - Tu viens à la soirée d'Adrien ? demanda soudain Charlie en surgissant à la droite d'Alexander
  - Je connais même pas ce type... c'est qui ? répondit l'Américain, prit de court
  - Un gars stylé, tu peux me faire confiance ça va être le feu.
  - En d'autre circonstances, je t'aurais déconseillé de faire confiance à Charlie, mais je confirme que ça va être le feu. déclara Jean en arrivant par la gauche, en train de recoiffer ses cheveux noirs.
  - Épargne nous tes phrases de grand orateur, de toute façon pour toi cette soirée sera nulle puisque l'attraction principale sera le paquet de filles bonnes qu'aura invité Adrien.
- Respecte un peu ces pauvres filles...marmonna Jean, on dit « belles » et pas « bonnes ». C'est vulgaire...
- Je m'en tape du vocabulaire que j'utilise, t'as compris l'idée : on pourra mater, et toi non, puisque tu es casé. Donc rien ne t'oblige à venir !
Jean soupira, mais répondit avec un petit sourire :
  - J'aiderai Alexander et Bruno à trouver une fille, et toi je ne t'aiderai pas puisque tu refuse que je vienne apparement.
  - Je ne refuse rien du tout ! Je prend juste en compte le fait que tu sois plutôt mignon et que, alcoolisé, tu ne fera pas long feu face à une horde de meufs bonnes qui courent après tes beaux yeux verts.
  - Toi aussi tu as les yeux verts, et tu n'as jamais eu de copine ! s'esclaffa Jean
  - Il n'est pas question d'avoir une copine, mais de s'amuser le temps d'une soirée ! Et crois moi ça attire les yeux verts, c'est pour ça que moi je m'amuserai, et toi tu va passer la nuit a tenter de ne pas être infidèle.
  - Un point pour Charlie, intervient Bruno qui venait de les rejoindre dans le couloir.
  - Puisque vous vous liguez tous contre moi... alors je ne viendrai pas ! grommela Jean
  - Les écoute pas, viens quand même : t'es assez sérieux pour boire peu et garder le contrôle sur tes actions. répondit Alexander en tapotant affectueusement l'épaule de son ami.
  - Mais oui, je voulais pas t'empêcher de venir ! En plus comme ça tu pourras aider Bruno à pécho. se rattrapa Charlie avec un sourire d'ange qui creusa des fossettes sur ses joues pleines de taches de rousseur.
  - Qui a dit que j'avais besoin d'aide ? s'indigna le grand brun aux yeux bleus
  - Personne brubru chéri ! se moqua Jean
  - Qui m'aide à tuer yeux-verts ? demanda Bruno
  - Pas moi, je n'ai pas fini ma rédaction d'anglais et je tiens à ce qu'il la fasse à ma place. dit Charlie
  - On a Alexander maintenant ! Il serait temps que tu t'en rende compte le roux...
  - Alors d'abord ! Je ne suis PAS roux ! Je suis blond ! ( Bruno fronça les sourcils en signe de désaccord) D'accord : blond vénitien PEUT-ÊTRE, mais PAS roux ! Et ensuite, comment veux-tu que ce pauvre Alexander m'aide à faire mes devoirs alors qu'il galère déjà à garder sa moyenne générale au dessus de cinq ? Jean a toujours 18, je ne me sens donc pas coupable de l'esclavagiser.
  - Escla... esclava... répétait l'américain en question pour tenter de mémoriser ce mot dont il ne comprenait pas le sens.
  - Laisse tomber, ils parlent toujours comme des savants, et tu te fatiguerais à essayer de tout retenir. rit Bruno en écoutant Alexander bégayer.

Les quatre amis étaient sortis du lycée depuis une éternité, et Alexander n'avait pas pensé à chercher Juliette ! Est-ce qu'elle était partie sans lui ? Il s'inquiéta soudain et consulta ses messages.
Rien.
Puis soudain.
"T'es où ?"
Alexander leva la tête et chercha dans toutes les directions. Il laissa son écran allumé sur la conversation avec Juliette. Grave erreur puisqu'il était encore avec ses amis. Charlie n'eut qu'à jeter un coup d'œil furtif et il vit tout.
  - Alexandeeeer ! gloussa-t'il, mais dit moi, tu n'as pas l'air d'avoir besoin d'une soirée pour pécho !
L'américain tenta de le faire taire mais trop tard, tous les autres avaient entendu.
  - Juliette ? devina Jean, sans une once de moquerie, ce qui soulagea Alexander.
Quand à Bruno, il était également hilare, aux côtés de Charlie, il riait de voir son ami rougir comme une tomate.
  - Bienvenue dans le clan de ceux qui sont moqués à cause de leur copine, soupira Jean. Et encore... ce n'est que de la drague pour l'instant, ce sera pire quand tu sortira avec elle.
  - Si au moins ils ne sortent pas déjà ensemble ! rit Charlie
  - Non... réussit à articuler Alexander, je ne sors pas avec elle, et... ça n'arrivera pas.
  -  Ne dis pas ça pour faire bonne figure, on t'a cramé l'américain.
  - Laissez-le, ça suffit bande d'immatures ! soupira Jean, On en reparlera quand vous trouverez quelqu'un à bécoter. Viens Al, on rentre chez moi, on a plein de devoirs à faire.

Alexander suivit Jean pour échapper aux rires de Charlie et Bruno, mais s'étonna que son ami ne se souvienne pas qu'il ne viendrait pas chez lui ce soir.
  - Euh... Jean, j'ai un rendez-vous avec...
  - Je sais t'inquiète. Je n'ai pas oublié que tu ne venais pas chez moi. Je t'éloigne juste de ces deux abrutis.
En prononçant le mot "abruti", il avait tout de même sourit avec affection.
  - Passe une bonne soirée bg, tu vas gérer, j'en suis sûr !
  - Je plaisantais pas quand je disais que je voulais pas sortir avec elle... pâlit Alexander.
Jean se rembrunit :
  - Mais... si tu la fait espérer pour rien, tu gâchera même votre amitié. Et puis je vois bien que t'en pince pour elle, ça fait un moment que je m'en doute. Qu'est ce qui t'empêche de sortir avec elle ?
Alexander hésita un instant. Puis il lâcha :
  - Mon ex. C'est mon ex. Je l'ai quitté trop violemment pour arriver à passer à autre chose. Mais oui, tu as raison, j'aime quand même Juliette.
Il s'attendait à ce que Jean lui fasse la morale mais son ami sourit :
  - Désolé, je ne peux pas choisir à ta place. Mais demande toi laquelle des deux t'apporterait le plus de bonheur : Juliette ou... l'autre ?

A ce moment, Alexander vit Juliette s'avancer vers lui en souriant. Il la salua en retour mais ne parvint pas à lui sourire aussi. Une boule de panique se forma dans sa gorge, il repensa aux paroles de jean "si tu la fait espérer pour rien, tu gâchera même votre amitié".
Son ami lui tapota l'épaule en guise de soutien puis s'en alla.
Alexander était seul avec Juliette et il avait un rendez-vous à gérer.
Un rencard, même...

Un chapitre assez long et avec beaucoup de dialogues, j'ai beaucoup aimé développer les caractères des personnages. Ne vous inquiétez pas, la relation Zendaya-Alexander, perdra son côté "secondaire" dans le roman. Promis ;)
N'oubliez pas le like si vous avez aimé :D